vendredi 14 février 2020

Vues du Centre. Griveaux: l’ignominie dont il est victime guère étonnante dans le débat public actuel… et il aurait du le savoir

Par Jean-François Borrou

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.

Benjamin Griveaux
On ne peut que condamner avec la plus grande fermeté la divulgation par des adversaires politiques de Benjamin Griveaux de propos et d’une vidéo à caractère privée et qui n’a strictement aucun lien avec son combat politique et sa candidature à la mairie de Paris.
Ces attaques indignes rabaissent le débat politique à son degré le plus infâme et est en contradiction avec les valeurs centristes et le respect de la dignité des personnes.
De ce point de vue, on ne peut être que solidaire avec le député LaREM et comprendre sa décision de se retirer face à l’attaque personnelle de trop, l’attaque ignominieuse qui ne peut être, ni excusée, ni justifiée.
Ayant dit cela et prenant en compte ce qu’est devenu le débat public actuel (et ce qu’il a toujours été un peu, également et malheureusement), on peut s’étonner que Benjamin Griveaux, lorsqu’il s’est déclaré candidat n’ait pas pensé qu’une telle vidéo représentait une épée de Damoclès sur sa personne mais aussi sur toute la campagne parisienne de LaREM.
S’agit-il de sa part de naïveté coupable, d’oubli ou de méconnaissance de l’existence d’une telle vidéo, on le saura quand Griveaux ou ses avocats donneront des explications sur celle-ci, puisque le député a porté plainte.
On peut, comme c’est mon cas, regretter que le débat politique soit tombé aussi bas mais on ne peut pas dire qu’on ne savait pas à quelle bassesse il était, donc de croire qu’une telle vidéo et les propos qui y sont tenus ne seraient pas utilisés contre celui qui en est le protagoniste.
Aujourd’hui, tout candidat à un poste public est menacé par de telles «révélations» et par les torrents de boue qui vont avec.
Encore une fois, on peut et on doit le regretter, on peut et on doit le condamner, on peut et on doit se battre pour l’éradiquer mais on ne peut pas l’ignorer.
C’est comme ceux qui nient la réalité d’un danger qu’ils ne peuvent éradiquer ou éviter dont ils sont ensuite les victimes.
Ils ne peuvent pas dire: «on ne savait pas».
Benjamin Griveaux est bien la victime principale mais il entraine avec lui tous ceux qui se trouvent sur sa liste ainsi que son parti dans une situation qui peut avoir (ce n’est pas totalement sûr) des conséquences désastreuses pour eux.
En cela, lui et toutes les autres personnes qui se lancent dans le combat politique doivent y penser et éviter ce genre de crise.
C’est triste mais c’est comme ça…

Jean-François Borrou


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