Dans cette rubrique, nous publions les points de vue
de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC.
Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la
pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un
journaliste proche des idées centristes.
Benjamin Griveaux |
On ne peut que condamner avec la plus grande fermeté la
divulgation par des adversaires politiques de Benjamin Griveaux de propos et d’une
vidéo à caractère privée et qui n’a strictement aucun lien avec son combat
politique et sa candidature à la mairie de Paris.
Ces attaques indignes rabaissent le débat politique à son
degré le plus infâme et est en contradiction avec les valeurs centristes et le
respect de la dignité des personnes.
De ce point de vue, on ne peut être que solidaire avec le
député LaREM et comprendre sa décision de se retirer face à l’attaque
personnelle de trop, l’attaque ignominieuse qui ne peut être, ni excusée, ni
justifiée.
Ayant dit cela et prenant en compte ce qu’est devenu le
débat public actuel (et ce qu’il a toujours été un peu, également et malheureusement),
on peut s’étonner que Benjamin Griveaux, lorsqu’il s’est déclaré candidat n’ait
pas pensé qu’une telle vidéo représentait une épée de Damoclès sur sa personne
mais aussi sur toute la campagne parisienne de LaREM.
S’agit-il de sa part de naïveté coupable, d’oubli ou de
méconnaissance de l’existence d’une telle vidéo, on le saura quand Griveaux ou
ses avocats donneront des explications sur celle-ci, puisque le député a porté
plainte.
On peut, comme c’est mon cas, regretter que le débat
politique soit tombé aussi bas mais on ne peut pas dire qu’on ne savait pas à
quelle bassesse il était, donc de croire qu’une telle vidéo et les propos qui y
sont tenus ne seraient pas utilisés contre celui qui en est le protagoniste.
Aujourd’hui, tout candidat à un poste public est menacé par
de telles «révélations» et par les torrents de boue qui vont avec.
Encore une fois, on peut et on doit le regretter, on peut et
on doit le condamner, on peut et on doit se battre pour l’éradiquer mais on ne
peut pas l’ignorer.
C’est comme ceux qui nient la réalité d’un danger qu’ils ne
peuvent éradiquer ou éviter dont ils sont ensuite les victimes.
Ils ne peuvent pas dire: «on ne savait pas».
Benjamin Griveaux est bien la victime principale mais il
entraine avec lui tous ceux qui se trouvent sur sa liste ainsi que son parti dans
une situation qui peut avoir (ce n’est pas totalement sûr) des conséquences
désastreuses pour eux.
En cela, lui et toutes les autres personnes qui se lancent
dans le combat politique doivent y penser et éviter ce genre de crise.
C’est triste mais c’est comme ça…
Jean-François Borrou
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.