Voici une sélection, ce 20 février 2020, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Emmanuel Macron (Président
de la République)
- C'est cette volonté que nous avons toutes et tous d'être
Françaises et Français ensemble, de vivre sous le régime de lois que nous nous
sommes donnés et que des représentants démocratiquement élus votent et d'y
vivre librement. Il faut bien le dire, depuis maintenant plusieurs décennies,
nous avons le sentiment dans notre pays que – puisque le sentiment, c'est une
réalité – des fractures se sont installées. Le sentiment que la République
n'était pas toujours au rendez-vous de ses promesses, quand on parle d'emploi,
quand on parle d'éducation ou autre. Sentiment aussi qu'il y a des parties de
la République qui veulent se séparer du reste, qui, au fond, ne se retrouvent
plus dans ces lois, dans ses codes, ses règles que nous avons une partie de
notre population qui se sépare du reste, en tout cas qui considérant peut-être
qu'on l'a fait vivre longtemps derrière des murs, décide d'en bâtir de nouveaux
et de le faire, c'est pour ça que toutes les choses se mélangent souvent dans
notre débat public, au titre d'une religion dont elle déforme les aspirations
profondes et en faisant de cette religion un projet politique et au nom de
l'islam. Alors, face à cette réalité – parce que c'est ça ce que nous vivons,
j'essaie de le dire de manière simple – face à cette réalité, je refuse le
simplisme, je refuse une forme de naïveté qui consisterait à dire il n'y a pas
de problème, circulez. Ça n'est pas vrai. Mais je refuse aussi une forme de
stigmatisation qui consisterait à dire: “au fond, soyez quelqu'un de sérieux,
soyez vraiment autoritaire. Dites-nous qu'il y a un problème avec l'islam en
France. Ça soulagera tout le monde et ça ira mieux”. Non! Notre République,
notre volonté de vivre tous et toutes ensemble méritent mieux que des discours
simplistes. C'est plus compliqué, il faut cheminer ensemble sur cette voie,
mais c'est ce à quoi je suis attaché et ce sur quoi je veux continuer de
cheminer avec tous les acteurs rassemblés.
- On parle souvent de laïcité, ça fait deux ans et demi
qu'on me dit : Monsieur le président de la République faites-nous un cours sur
la laïcité. J'ai parlé une bonne cinquantaine de fois au moins de laïcité. Le
problème [du séparatisme islamique] n'est pas celui de la laïcité. C'est une
faute de sens très profonde. La laïcité, c'est dans notre République la
possibilité de croire ou de ne pas croire librement mais le devoir absolu de
respecter les lois de la République, quelle que soit sa religion. C'est de ce
fait la neutralité des services publics, des services publics, pas de la
société. C'est ensuite la séparation entre l'Église et l'Etat, mais la
possibilité libre pour chacune et chacun de pratiquer sa religion sans que cela
vienne troubler l'ordre public, sans que cela vienne troubler le respect des
lois de la République. C'est ça la laïcité. Ni plus ni moins. Il faut la faire
respecter partout quand elle ne l'est pas. Mais il ne faut pas lui demander
d'être l'instrument d'une bataille contre une religion ou d'une reconquête de
territoires, ça n'est pas sa fonction.
- “La civilité”, c'est la manière d'être citoyen les uns
avec les autres et donc, c'est la manière, en tant que citoyen, de respecter
pleinement les règles de la République. Et là-dessus, nous ne devons avoir
aucune complaisance. Dans la République, la femme est l'égale de l'homme et toutes
les lois sont respectées. On ne peut accepter au nom d'une religion quelle
qu'elle soit, qu'on vienne enfreindre ces lois. Dans la République, il y a un
ordre public qui permet de vivre libre et qui doit être respecté. Quand on
trouble l'ordre public, c'est-à-dire la quiétude de chaque citoyen, que ce soit
au titre de quelque justification y compris quand elle est religieuse, on ne
peut l'accepter. La République peut préserver cet ordre pour que chacun y soit
libre. Au fond, nous avons un socle, des lois que nous nous sommes données et
il en va de notre unité, c'est que la République se tienne selon ces lois, ces
valeurs, ces aspirations communes.
- La République se manque à elle-même lorsqu'elle ne donne
pas tous les droits à ses concitoyens, et en particulier lorsqu'elle ne leur
assure pas tous les droits parce qu'ils vivent dans tel ou tel lieu de la
République. Mais la République doit aussi exiger de tous ses citoyens tous ses
devoirs et en particulier ceux de respecter les lois. Cette citoyenneté, elle est
essentielle. C'est ce qui nous tient ensemble et c'est, je dirais, ce qui est
notre commun au sein de la Nation. Ce commun n'est pas négociable et ce commun
c'est véritablement ce qui constitue le socle de notre Nation française et de
la République.
- Il y a depuis plusieurs décennies au nom d'une religion
non pas l'exercice simplement d'une religion, mais la volonté de ne plus
respecter la loi chez certains, une manipulation du fait religieux qui, en
utilisant ou bien la religion elle-même ou bien l'éducation, le sport, les
activités associatives ou autres, consiste en quelque sorte à construire un
projet de séparation de la République. Face à cela, je ne suis pas à l'aise
avec le mot de communautarisme. Je vais vous dire pourquoi. Parce que nous
pouvons avoir dans la République française des communautés. Selon le pays d'où
on vient, chacun se revendique d'ailleurs selon la communauté à laquelle il
appartient. Il y en a aussi selon les religions. Simplement, ces appartenances
ne doivent jamais valoir soustraction à la République. Elles s'ajoutent en
quelque sorte. Elles sont une forme d'identité en plus qui est compatible avec
la République et il ne s'agit pas ici de les stigmatiser. On peut appartenir
donc à une famille de pensée, on peut être attaché à une religion, on peut
avoir des origines étrangères auxquelles on tient et qui relèvent d'une
culture, d'un imaginaire, de choses qui sont importantes, tout en étant
pleinement Françaises et Français et dans la Nation. Le problème que nous
avons, c’est quand au nom d'une religion ou d'une appartenance, on veut se
séparer de la République, donc ne plus en respecter les lois et donc qu'on
menace la possibilité de vivre ensemble en République à cet égard, qu'on en
sort soi-même, mais qu'on menace la possibilité pour les autres de le faire.
- Notre ennemi est, à ce titre, le séparatisme c'est-à-dire
ce phénomène que nous observons depuis des décennies qui est une volonté de
quitter la République, de ne plus en respecter les règles, d'un mouvement de
repli qui, en raison de croyances et d'appartenance, vise à sortir du champ
républicain et ça ce n'est pas acceptable. Dans la République, on ne peut pas
accepter qu'on refuse de serrer la main à une femme parce qu'elle est femme.
Dans la République, on ne peut pas accepter que quelqu'un refuse d'être soigné
ou éduqué par quelqu'un parce que c'est une femme. Dans la République, on ne
peut pas accepter la déscolarisation pour des raisons religieuses ou de
croyance. Dans la République, on ne peut pas exiger des certificats de
virginité pour se marier. Dans la République, on ne doit jamais accepter que
les lois de la religion puissent être supérieures aux lois de la République.
C'est aussi simple que ça. Et une fois que j’ai dit tout cela, il ne s’agit pas
de stigmatiser quelque religion. Et ce que nous avons à faire n’est pas, comme
je l’ai parfois entendu chez certains, un plan contre l’islam. Ce serait une
faute profonde. Il y a des millions de concitoyens, françaises, français, qui
croient, qui ne croient pas, des millions qui croient en l’islam et qui vivent
selon les lois de la République et qui veulent vivre comme citoyens français.
Ce que nous devons combattre c’est ce séparatisme que je viens d’évoquer et
toutes les pratiques que je viens d’évoquer avec beaucoup de calme, avec
beaucoup de détermination, avec beaucoup de respect.
- La stratégie de lutte contre le séparatisme islamiste doit
se construire autour de quatre lignes de force. La première c’est de reprendre
le contrôle et de lutter contre les influences étrangères, en particulier à
l’école et dans les lieux de culte. La deuxième, c’est de favoriser une
meilleure organisation du culte musulman en France justement dans le respect de
la laïcité et pour s’assurer du respect de toutes les lois de la République. Troisième
ligne de force c’est de lutter avec détermination contre toutes les
manifestations du séparatisme islamiste et du repli communautariste qu’il
génère et qui contreviennent aux lois et règlements c’est-à-dire rentrer dans
le détail et point par point, là où la loi est ambigüe, là où des pratiques se
sont développées pouvoir y répondre avec beaucoup de calme. Et la quatrième
ligne de force c’est de pouvoir partout ramener la République là où elle a un
peu démissionné, où elle n’a pas toujours été au rendez-vous, où des
difficultés sont apparues que nous n’avons su résoudre comme il se devait. En
effet, le séparatisme se nourrit de l’absence dans certains territoires d’une
offre alternative dans le champ social, sportif, périscolaire, sanitaire,
culturel. Et donc il nous faut avec encore plus de force accompagner, renforcer
les associations, les collectivités territoriales, les services de l’Etat qui
depuis tant d’années d’ailleurs agissent en ce sens ensemble pour faire plus
encore en matière de sport, de culture, d’éducation, d’accompagnement des
familles, d’accompagnement dans le temps périscolaire, pour l’école je vais y
revenir aussi sur ce point, de s’assurer que partout dans la République on
lutte pour la méritocratie, pour l’accès à la bonne éducation, et à l’emploi. (…)
C’est en tenant à mes yeux ces quatre lignes de force que nous pouvons avancer
d’une manière crédible pour lutter contre une idéologie politique, ce séparatisme
islamiste, qui en détournant une religion et au fond en manipulant beaucoup de
représentations, en hystérisant aussi la société parce que le risque étant que
toute la société se dise “le problème ce sont nos concitoyens musulmans” ce qui
serait une énorme faute. Mais ce séparatisme islamiste est incompatible avec la
liberté et l’égalité, incompatible avec l’indivisibilité de la République et la
nécessaire unité de la Nation.
- Notre pays a à faire face à un défi qui n’est pas d’hier
mais que nous avons trop longtemps refusé d’aborder dans toute sa complétude et
peut-être aussi que nous avons voulu aborder simplement en stigmatisant ou en
pointant la face la plus simple du problème, la partie émergée, ce qui
rassurait une partie de la France parce qu’il en humiliait une autre. (…) Ces
fractures que nous devons les résorber (…) avec beaucoup de force et
d'engagement, en remettant l'autorité de l'Etat là où elle doit être, en
remettant ses principes et le contrôle de ces principes là ils doivent revenir
en changeant les lois de la République quand elles doivent être changées mais
en engageant aussi nos moyens, notre action là où la République doit revenir
avec plus de force.
- La République, c'est la liberté, l'égalité et la
fraternité. C'est un ordre, un ordre public, pas celui d'un clan, pas celui
d'un parti. Ce sont des règles, des devoirs et aussi des droits. Et donc ce que
nous avons à faire, c'est d'apprendre ou de réapprendre, en effet à tous nos
concitoyens à devenir pleinement citoyennes et citoyens, avec beaucoup
d'humilité, parfois beaucoup de fermeté pour celles et ceux qui le méritent et
beaucoup de patience, beaucoup de patience et de fraternité. Je pense qu'on
peut être fraternellement autoritaire dans notre pays. Je ne crois pas au
discours qui stigmatise, qui se cabre en disant ici, ça va mal. Il faut leur
apprendre à être Français. Tout le monde a envie d'être pleinement Français.
[Attentats en Allemagne] Une immense
tristesse et mon plein soutien à l’Allemagne face à cette attaque tragique. Nos
pensées vont aux victimes et aux familles en deuil. Je suis aux côtés de la
Chancelière Merkel dans ce combat pour nos valeurs et la protection de nos
démocraties.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- L’État s’engage pour améliorer la vie quotidienne dans nos
campagnes. Transports, santé, commerces de proximité, services publics,
sécurité.
- Il y a deux ans, beaucoup avaient accusé à tort le
Gouvernement de vouloir fermer des petites lignes ferroviaires. Nous signons
aujourd’hui un partenariat avec la région Grand Est qui permettra de donner un
avenir à ces petites lignes.
- Pour lutter contre les déserts médicaux et inciter les jeunes
médecins et les étudiants en médecine à s’installer dans les territoires
ruraux, nous cofinançons l’installation de 600 médecins généralistes là où il
en manque.
- Nous voulons lutter sans la moindre complaisance contre les
actions, parfois très violentes, dirigées contre les agriculteurs. Nous devons
garantir à tous la paix publique : ceux qui nous nourrissent y ont droit, comme
les autres.
- Il n’y a pas lieu d’opposer deux France, celle de
l’agriculture et celle de l’industrie : il y a l’avenir de la France, qui doit
être résolument européen et écologique. Cet avenir, c’est bien dans nos
territoires ruraux qu’il s’écrit.
- France Services, ce sont des
structures où chaque concitoyen peut trouver un interlocuteur près de chez lui
pour le guider dans ses démarches. 80% d'entre elles se trouvent en territoire
rural. Objectif en 2022 : une structure France Services dans chaque canton
rural.
- La première priorité de notre agenda rural, c’est le soutien
aux commerces de proximité. Nous ouvrons de nouvelles exonérations fiscales aux
petits commerces dans les communes de moins de 3500 habitants.
- Il y a cinq fois moins de licences IV en France aujourd’hui
qu’en 1960 : c’est autant de cafés qui ont disparu. Pour redynamiser nos
campagnes et préserver ces lieux de vie, nous créons 10 000 nouvelles licences
gratuites pour les petites communes.
C’était un engagement du président de
la République : j’ai signé le décret imposant l’arrêt de la centrale de Fessenheim. C’est une première
étape dans la stratégie française de rééquilibrage entre l’électricité
d’origine nucléaire et celle d’origine renouvelable.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- En pensée avec le peuple allemand, tragiquement endeuillé à
Hanau. Solidarité avec les familles et les proches des victimes de ces attaques
odieuses.
- Au delà de la question du séparatisme islamiste, il y a la
question des ingérences et influences étrangères sur notre sol. Les « imams
détachés » qui viennent de pays étrangers prêchent souvent dans leur langue
d'origine : il sera mis fin à ce dispositif.
- La République est une et indivisible. Nous devons mener le
combat contre le séparatisme islamiste avec et pour les musulmans.
- Depuis deux ans nous avons travaillé sur 15 quartiers dont
étaient issus des « candidats au jihad » pour mener une action en profondeur
contre le séparatisme islamiste. Cette méthode qui a produit des résultats
concrets a été étendue à l'ensemble du territoire en novembre dernier.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
[Nouveau plan de paix pour le
Proche-Orient] Nous sommes prêts à accompagner tous les efforts de paix sous
réserve qu'ils s'inscrivent (...) dans le cadre du droit international.
Florence Parly
(ministre des Armées)
- A Paris, Allemagne, Espagne et
France entérinent leur décision de développer le démonstrateur du futur avion
de combat européen, avec pour objectif un premier vol en 2026.
- Avec la coalition contre Daech,
nous avons un objectif : anéantir Daech durablement. Nous l’affirmons
pleinement avec le déploiement du groupe aéronaval en Méditerranée orientale.
La lutte contre le terrorisme est notre première priorité à tous. Les marins de
la mission Foch ont rejoint leurs frères d’armes de l’opération Chammal qui
contribuent depuis plus de 5 ans à ce combat. Frapper Daech et protéger les
Français, c’est leur quotidien. Je leur ai rendu hommage.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Le Pacte
productif sera un pacte environnemental. Il doit
concilier reconquête industrielle et décarbonation de notre économie. Ce sera
aussi un pacte pour le plein emploi : tous les investissements que nous
réalisons contribueront à créer les emplois de demain.
- Pour nos aides à l'exportation,
nous mettrons en place un bonus pour soutenir davantage les investissements
verts des entreprises françaises à l'étranger.
La France plaide pour la mise en
place d'une taxe carbone aux frontières de l'UE afin de réduire l'empreinte
carbone de nos importations.
- La France doit être exemplaire dans
la lutte contre le réchauffement climatique mais elle ne représente que 1% des
émissions de CO2 mondiales. C'est pourquoi avec ce Pacte productif nous voulons
aussi agir à l'échelle internationale.
- Partons du constat. Avec l'Accord
de Paris, nous devons réduire nos émissions de CO2. En 2015, les émissions de l'industrie française se sont
élevées à 81,5 millions de tonnes (Mt) de CO2, soit 18% des émissions de notre
pays. L'industrie doit réduire ses émissions de
CO2 à 53 Mt d'ici 2030, objectif fixé dans la stratégie nationale bas carbone.
Mais en poursuivant sur le rythme actuel, elle n'y parviendra pas. Le Pacte productif doit donc
permettre d'accélérer la décarbonation de notre industrie. En complément de ce
que nous avons déja mis en place depuis près de 3 ans, plusieurs options sont
actuellement à l'étude : 1. Une aide fiscale aux investissements des entreprises
pour décarboner leur production. 2. L'Etat investira dans une dizaine de
marchés-clés pour réussir la transition écologique. L'industrie est une partie
de la solution climatique puisque c'est elle qui créera des technologies
décarbonées (capture de CO2, hydrogène vert, batteries électriques européennes
etc.). 3. L'utilisation des marchés publics pour que les clauses intègrent
davantage les enjeux environnementaux.
- A partir du 1er juin, toutes les
auto-écoles de France devront proposer un contrat-type pour le permis de
conduire. Il offrira plus de clarté et permettra de mieux comparer les offres.
Nous voulons rendre le permis moins cher et son obtention plus rapide. L’objectif
du contrat-type du permis de conduire est simple : offrir plus de clarté pour
faire jouer la concurrence au bénéfice des auto-écoles qui offrent le meilleur
service, au meilleur prix et respectant le droit. Il sera mis en place dès le 1er
juin 2020. Ce contrat-type s’inscrit dans un plan plus général annoncé par Edouard Philippe pour rendre le
permis de conduire moins cher de 30% et son obtention plus rapide. Un permis de
conduire trop cher dont l’obtention est trop lente est une barrière à l’emploi,
surtout pour les jeunes.
- Que ce soit pour le permis, Signal Conso ou les abus liés au
démarchage téléphonique, la volonté du gouvernement
est de mieux informer et protéger les Français
dans leur consommation tout en assurant une concurrence loyale pour les
entreprises qui appliquent les règles.
- La stratégie numérique de la
Commission européenne permettra à l'Europe de renforcer sa souveraineté
technologique et de développer une IA européenne compétitive au niveau mondial.
- Très bon entretien avec Margrethe Vestager [vice-présidente de la commission
européenne, chargée de la Concurrence]: échange
sur l'opération Alstom-Bombardier Transport qui renforce l'industrie
ferroviaire européenne, travail en commun sur la réforme de la politique de la
concurrence et volonté commune de défendre notre souveraineté numérique.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- J’ai refusé avec Bruno Le Maire de prolonger le
permis de recherche d’hydrocarbures en mer au large des îles Éparses. Avec la
loi de 2017 qui interdit tout nouveau permis, cette décision acte la fin
définitive des forages offshore en France.
- Voilà ce qui nous distingue Yannick
Jadot en matière d’écologie
: je ne me contente pas de donner des leçons, je veux que ça marche. Nous
allons doubler l’éolien et quintupler le solaire en 10 ans. Cela empêche-t-il
de vouloir un déploiement harmonieux localement ? Soyons constructifs.
- L’écologie, c’est d’abord une
affaire de solidarité. Les aides à la rénovation énergétique, c’est faire baisser les
factures et les émissions de gaz à effet de serre.
- Le premier réacteur de Fessenheim sera mis à l'arrêt
samedi. C'était un engagement d'Emmanuel Macron. C'est un moment historique pour notre politique énergétique,
cohérent avec nos objectifs : baisse de la part du nucléaire, augmentation de la
part de renouvelable,
fin des centrales à charbon.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- Les cités éducatives deviennent une
réalité dans toute la France. Nous agissons sur les facteurs sociaux de la
réussite scolaire:
- Investir plus dans l’éducation dans
toute l’Europe! À Bruxelles pour défendre une ambition budgétaire et
qualitative pour l’éducation. Pour un doublement des programmes Erasmus. Et
pour une vision partagée de « l’investissement positif » qu’est
l’éducation. Fort consensus.
- L’éducation artistique et
culturelle est essentielle tout au au long du parcours scolaire de chaque
enfant. Avec la création de l’Institut des hautes études de l’éducation
artistique et culturelle à Guingamp nous nous donnons un outil de formation des
professeurs exceptionnel.
- [Réforme des retraites] Mon
discours est ce qu'il y a de plus bienveillant pour les professeurs. Oui, la
société doit mieux payer ses professeurs et ce qui va se passer, ce ne sont pas
des clopinettes.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
Je suis allé à la rencontre des
soignants qui prennent soin de nos aînés en perte d'autonomie à leur domicile.
J'ai annoncé 20 millions d'euros supplémentaires dès aujourd'hui, avant une
grande loi sur l'autonomie présentée cet été.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
Il faut absolument réussir à réduire
les taux de sel et de gras. (…) L’Anses va nous rendre un rapport d’ici l’été.
(…) Le Nutri-Score permettra de qualifier la qualité de l’ensemble de ces
produits.
Jacqueline Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
France Services est la promesse à horizon 2022 d’être accueilli, dans chaque
canton rural, en un lieu unique par des personnes formées qui vous écoutent et
vous accompagnent dans vos démarches du quotidien.
Franck Riester
(ministre de Culture)
- Chaque jeune doit être conscient
que la trace numérique qu'il laisse peut avoir des conséquences sur son avenir.
Mais avant tout, il nous faut travailler avec tous les acteurs pour mieux
protéger la vie privée des Français.
- Le gouvernement
est déterminé à lutter de toutes ses forces
contre le séparatisme islamiste. Les mesures annoncées hier par Emmanuel Macron constituent une
première étape. Il y en aura d'autres.
- La culture contribue au rayonnement
de la France. Avec le projet de loi Audiovisuel, nous allons donner à nos acteurs nationaux les moyens d'être
des champions et nous allons créer un cadre qui permettra l’intégration
vertueuse des nouveaux acteurs au bénéfice de la diversité culturelle.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
La baisse du chômage est une très
bonne nouvelle. Elle doit bénéficier à tous. C'est notre combat avec l'«Inclusive tour» pour favoriser le
recrutement des personnes en situation de handicap, d’exclusion ou qui ont eu
un accident de la vie.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- Avec 100 millions€, les 80 cités
éducatives sont le programme le plus ambitieux pour les quartiers prioritaires depuis la
rénovation urbaine. Ces budgets font de l'éducation notre priorité pour la réussite républicaine de tous.
- Le séparatisme se nourrit de l'absence,
dans certains territoires, d'une offre alternative. Dans le champs social,
sportif, périscolaire, culturel, sanitaire. Il nous faut avec encore plus de
force accompagner, renforcer, les associations et collectivités territoriales.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
La création de l'INSEAC [institut de formation pour
l'éducation artistique et culturelle] est un message fort qui s'inscrit dans
l'impératif de garantir l'accès à tous et dans tous les territoires à
l'enseignement supérieur et à la recherche.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Nous voulons une Europe forte, et
qui s’en donne les moyens. Nous ne nous résignerons pas à une Europe au rabais!
- À un moment il faut mettre des
moyens dans le projet européen. Avec Emmanuel Macron nous ne voulons pas d'une Europe au rabais, d'une petite
Europe, avec des petits moyens et des petites ambitions.
- Contre les manipulations des
élections, comme on a vu à Paris, la solution est européenne. Le Président a proposé dès mai
dernier la création d'une agence européenne pour la protection des démocraties,
qui permette de lutter à 27 contre les cybermenaces. Il y a urgence.
- La PAC ce n'est pas has been. Aucune puissance digne de ce nom
n'importe sa nourriture. Nous allons tout faire pour que les agriculteurs aient
le même budget, et même davantage! On ne peut pas leur demander de faire plus
en leur donnant moins.
Nous entrons dans une nouvelle
négociation Brexit,
celle de la relation future. Nous ne céderons à aucune pression sur le
calendrier. Nos citoyens, nos entreprises, nos agriculteurs, ne comprendraient
pas qu'on nous impose un concurrent déloyal pour respecter une date limite.
- [Budget européen] Nous serons très attentifs à la
politique agricole commune. Notre objectif est d’avoir au minimum la même
enveloppe en euros courants sur la période de 2021-2027 que celle dont nous
disposons dans le budget actuel. On ne peut pas demander aux agriculteurs
d’innover, de modifier leurs méthodes de production et d’investir tout en leur
donnant moins. Sur la cohésion, nous aurons une attention particulière sur les
régions ultrapériphériques (les territoires d’outre-mer) où les moyens
envisagés sont insuffisants. Plus largement, nous n’accepterons pas d’avoir un
fonds européen de défense à 7 milliards d’euros. Sur le changement climatique,
nous souhaitons aussi augmenter la part des dépenses dédiées, au-delà de 25%,
contre 20% aujourd’hui. Il faut également flécher davantage de moyens vers la
biodiversité et la lutte contre la pollution.
- [Budget européen] Les rabais représentent au total 40
milliards d’euros. Il est inimaginable que l’on reparte pour sept ans avec ces
rabais. La France ne va pas indéfiniment payer ces ristournes et indéfiniment
accepter un système qui conduit à rester dans une logique de strict retour
monétaire où chacun considère qu’il doit retrouver son chèque, comme disait
Margaret Thatcher. Derrière ces rabais, il y a la vision d’une Europe à la
carte dans laquelle chacun fait son marché.
- [Budget européen]Quand la Commission explique que l’Europe
doit être géopolitique, tout le monde applaudit des deux mains. Quand il faut
mettre de l’argent pour cela, certains sont aux abonnés absents. L’Europe qui
fait des discours sans avoir de résultats à la fin, c’est l’Europe qui se
détruit. J’appelle cela le délitement pernicieux. Les pays dits frugaux
(Pays-Bas, Suède, Danemark et Autriche) veulent limiter l’enveloppe globale à
1% du revenu national brut européen. Sous prétexte que le Royaume-Uni a quitté
l’Union, ils proposent d’être moins ambitieux et nous expliquent qu’il faut
moderniser le budget en réduisant ce qu’ils appellent les «anciennes» politiques.
La PAC n’est pas une ancienne politique. C’est une politique de souveraineté
car aucune puissance digne de ce nom n’imagine importer sa nourriture. La
France ne veut pas d’un projet européen au rabais. L’Europe ne peut être moins
ambitieuse, moins souveraine et moins solidaire. La France, qui est un
contributeur net, est prête à participer à cette ambition et à y mettre les
moyens. Ce sera le discours que tiendra le président lors de ce sommet.
- [Budget européen] Si notre seule boussole collective,
c’est 1% sur le budget européen, 3% sur les déficits publics et 60% sur la
dette, alors le XXIe siècle ne sera pas européen, nous passerons à côté de
notre histoire et l’Europe sortira du tableau. Il n’est pas question
d’augmenter les impôts des Français. C’est pour cela que nous soutenons le
principe des ressources propres qui nous permettrait de sortir de nos
chicaneries comptables et de faire payer des acteurs qui échappent aux taxes,
notamment les importateurs de plastique non recyclable ou les géants du
numérique. Nous pouvons aussi utiliser d’autres leviers de financement, comme
la BEI (Banque européenne d’investissement), comme le propose Charles Michel,
ou la mobilisation de l’épargne privée. Le débat sur le budget ne doit pas se
limiter aux chiffres, nous voulons une vraie stratégie pour l’investissement en
Europe.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
La plainte en ligne, le parquet
numérique, la proposition de loi Cyberhaine sont des éléments essentiels pour faire respecter le droit en
ligne. Mais nous devons aller plus loin, mieux former les policiers et les
magistrats et améliorer la coopération internationale pour identifier les
auteurs. La levée de l’anonymat n’est pas la bonne solution. Je ne pense pas
que notre société ait besoin de plus d’inquisition. Ce dont nous avons besoin,
c’est de faire appliquer la loi, en ligne comme hors ligne, et de sanctionner
effectivement ceux qui ne la respectent pas.
Gabriel Attal
(secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education)
Séparatisme, fractures, inégalités :
face à ces maux qui traversent la société, nous croyons à une éducation
populaire renforcée et réinventée. Bravo aux MJC qui la font vivre partout sur
le territoire.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- Nous devons être capables de
concilier écologie
et économie. Alors
que notre outil de production a une empreinte carbone moindre que beaucoup
d’autres pays, il est absurde d’importer des produits à forte empreinte
environnementale et de fermer des usines en France.
- C’est toute la logique que nous souhaitons
développer dans le cadre du Pacte productif dont l’objectif est le plein emploi en 2025 tout en
conjuguant production et décarbonation de notre économie.
Brune Poirson
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
- [Fermeture de Fessenheim] C'est une nécessité,
nous devons baisser la part du nucléaire dans le mix énergétique français. À l'image de l'écologie que
nous portons, nous, nous faisons les choses.
- Les Français n'avaient pas
conscience à quel point notre vie est envahie par le plastique à usage unique
(...) Toute la chaîne alimentaire repose sur des emballages plastiques que l'on a quelques
secondes dans nos mains et qu'on jette.
Christelle Dubos
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
La pension alimentaire c’est en
moyenne 170€ par enfant. On voit bien le trou que ça représente dans un budget
quand elle n’est pas payée.
Jean-Baptiste
Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
La fermeture des petites lignes
ferroviaires n’est pas une fatalité ! Elles joueront un rôle central dans la
mobilité de demain. C’est le cas de la ligne Epinal - Saint Dié des Vosges en
cours de rénovation et qui rouvrira en 2022.
Sibeth Ndiaye
(porte-parole)
- Vive émotion après les événements
de Hanau. Mes
pensées vont à toutes les victimes et à leurs proches, à l’ensemble de la
population de Hanau et à l’Allemagne touchées au cœur. Restons unis face aux
idéologies qui ne cherchent qu’à semer la haine et la division.
- C'etait une promesse de campagne.
Le décret imposant la fermeture de Fessenheim a été signé ce matin par Edouard Philippe Cette fermeture
symbolise notre engagement à réduire progressivement à 50% la part de l'énergie
nucléaire dans notre modèle énergétique d'ici 2035.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
- [Obstruction de LFI avec dépôt d’amendements sur la
réforme des retraites] A ce rythme, 1643 heures de
séance seront nécessaires pour terminer la seule loi ordinaire soit, si
l'Assemblée siège du lundi au dimanche soir (...), 150 jours de séance.
- Au nom de la représentation
nationale, j’exprime notre émotion et notre compassion face aux fusillades
meurtrières qui se sont produites à Hanau. Je fais part de toutes nos condoléances aux familles des
victimes, et de notre solidarité à l'égard du peuple allemand.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- [Obstruction de LFI avec dépôt d’amendements sur la
réforme des retraites] Ce qu'il se passe à l'Assemblée
nationale est indigne pour la démocratie. Il y a une volonté de mettre le débat
par terre. J’ai honte pour le débat démocratique.
Toutes mes pensées accompagnent le
peuple allemand et les proches des victimes après la terrible attaque de Hanau. Par delà les frontières,
faisons bloc contre tous ceux qui veulent mettre à terre nos démocraties et
diviser nos sociétés. Soyons unis pour les faire échouer.
- Agnès Buzyn rassemble. Elle mettra fin aux clivages entre droite et gauche
qui ont abimé Paris.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Obstruction de LFI avec dépôt d’amendements sur la
réforme des retraites] Après trois jours de débat, nous
en sommes toujours à l'article 1. Ce matin, seulement deux amendements ont été
étudiés en séance publique. Il en reste plus de 36 000. Nous appelons les 33
députés qui sabotent le travail des 544 autres à respecter l’Assemblée Nationale.
- [Obstruction de LFI avec dépôt d’amendements sur la
réforme des retraites] Vous ne voulez pas de ce débat,
il vous fait peur car nous avons les moyens de contrer vos arguments. Vos
manœuvres d’obstruction dépassent le seul sujet des retraites. Elles engagent notre
responsabilité de députés et abîment gravement l'Assemblée
Nationale.
Aurore Bergé
(porte-parole)
Notre rôle, c'est que tous les
enfants aient accès aux œuvres et aux artistes pendant leur scolarité.
Marie Lebec (députée)
Les oppositions ne veulent pas
étudier le fond du texte et transforment l'Assemblée en cour de récréation.
Face à cette irresponsabilité, nous sommes plus que jamais déterminés à
démontrer l'importance du système universel de retraite pour les Français.
Monique Limon
(députée)
Nous sommes fiers de pouvoir
participer à la refonte de notre système de retraite, qui redonnera confiance aux bénéficiaires de demain en la
possibilité d’une retraite fondée sur les principes d’une meilleure
redistribution, durable, plus juste et plus égalitaire.
●MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
Alors donc, 49.3 ou 3.49 ?
L’opposition LFI et PCF veulent nous pousser à un 49.3. Mais ce serait plutôt
un 3.49, un 49.3 à l’envers, pour éviter le sabotage par les oppositions. La
majorité, elle est soudée autour du projet Retraites.
Sarah El Hairy
(porte-parole)
- La vie privée doit rester privée. C'est
un droit, une ligne
qui ne doit pas être franchie même dans l'adversité politique. Nous devons tous être vigilants pour ne pas dépasser
cette limite. Nos débats seront alors de meilleure qualité.
- Mes chers concitoyens, connectez
vous sur l’Assemblée Nationale. La scène sera douloureuse pour la démocratie Mais vous
verrez le visage de cette opposition qui s'attaque aux fondements du Parlement
La tyrannie de la minorité ne passera pas dans notre République.
- En faisant le choix de la lutte
contre le séparatisme islamiste, Emmanuel Macron choisit la voie républicaine pour s'attaquer ce mal qui ronge
notre unité. Aucune stigmatisation mais aucune complaisance et déjà des actes.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
[Communiqué: Écoles radicalisées : la loi Gatel fait déjà
effet]
Considérant qu’il était de la responsabilité de l’État de
protéger nos enfants contre l’endoctrinement, l’amateurisme, l’insuffisance pédagogique,
les phénomènes sectaires, voire la radicalisation religieuse, la
vice-présidente de l’UDI Françoise Gatel avait fait adopter en 2018 une loi
visant à mieux encadrer les écoles privées hors contrat.
“Ouvrir une école est plus facile qu’ouvrir un pressing !”
expliquait alors la sénatrice pour justifier la nécessité de mieux encadrer
l’ouverture de ces établissements.
“Les lois qui régissent l’ouverture des écoles dites hors
contrat datent de 1850 et de 1919 Leurs contenus ne permettent pas de les faire
fermer, même lorsque leurs enseignements sont largement incompatibles avec les
lois et les valeurs de la République” justifiait elle.
La loi Gatel a permis de renforcer considérablement le
contrôle du maire et des services de l’État dans le contrôle de l’ouverture des
écoles privées hors contrats et d’élargir la liste des motifs d’opposition.
Elle a également instauré un contrôle annuel de chaque établissement hors
contrat. Dans le cas où l’un des enseignements dispensés est contraire à la
moralité ou aux lois françaises, le préfet et le procureur de la République en
sont rapidement avertis.
De plus, la loi Gatel a permis d’étendre aux directeurs et
enseignants du second degré les conditions d’âge, de nationalité et de capacité
requises pour exercer leur fonction. Ces dernières n’existaient alors que pour
les enseignants du second degré technique.
Enfin, la loi Gatel a établi l’obligation, pour un directeur
d’établissement de second degré privé, d’une expérience minimale de cinq ans en
tant que professeur ou surveillant dans un établissement scolaire.
Deux ans après, les premiers résultats sont clairs et nets
et témoignent des effets positifs de la loi Gatel dans la lutte contre les
écoles radicalisées.
L’ouverture de 50 écoles suspicieuses a pu être empêchée :
selon les chiffres récemment transmis par le Ministère de L’Éducation
Nationale, sur les 163 déclarations d’ouverture dont l’instruction était
achevée, 27 dossiers se sont vus opposer un refus d’ouverture (soit plus de 16
%) et 24 établissements ont renoncé à ouvrir.
“ Dorénavant, la qualification insuffisante du directeur
d’établissement, un financement douteux, une absence d’accessibilité du
bâtiment ou un motif tenant à l’ordre public peuvent être invoqués pour
s’opposer à l’ouverture d’une école hors contrat. C’est une grande avancée” indique
Françoise Gatel.
Le ministère indique également que 335 établissements ont
été inspectés. Si la majorité n’ont fait l’objet que de simples
recommandations, 70 d’entre eux ont été mis en demeure pour des manquements
graves.
La sénatrice précise cependant que “ le suivi dans le temps,
avec un second contrôle obligatoire s’avère essentiel pour endiguer des
pratiques contraires aux valeurs de la République. Cette phase de contrôle est
primordiale et le ministère de l’éducation nationale doit la renforcer.”
Jean-Christophe Lagarde (président)
Ceux qui s'amusent de me voir cloué
au pilori, ce sont les islamistes, qui savent que je suis leur ennemi et qui
votent contre moi. Ma réponse aux accusations hallucinantes contre lesquelles
j'engage des poursuites judiciaires.
[Droit de réponse de M. Jean-Christophe Lagarde au Point]
Votre journal a, la semaine dernière, fait sa Une sur « Ces
élus qui ont vendu leur âme » illustrée par une de mes photos me présentant
ainsi à vos lecteurs comme l’illustration la plus aboutie du « communautarisme,
du pacte avec des voyous ou des islamistes ».
Il est difficile d’accabler davantage un élu de la
République en lui prêtant des accusations aussi graves.
Il semble que votre journal ait décidé de reprendre sans
aucune réserve le contenu d’un livre rédigé par Madame Eve Szeftel à qui votre
journal ouvre ses colonnes en procédant à son interview et en citant des
extraits dudit livre.
Aux termes de longs développements, vos lecteurs ont donc,
comme seule vision de mon action politique, d’être un complice du gang des
barbares, un allié des salafistes, et le parrain de tous les voyous de Bobigny.
Rien de moins !
La gravité de cette mise en cause m’oblige à répondre
factuellement à la somme d’accusations mensongères et d’absurdités en tout genre
que Madame Eve Szeftel semble affirmer dans son interview et son ouvrage.
Rien n’a de sens. Ni le mobile qui m’est prêté, à savoir la
conquête impérative de Bobigny, ni même les faits qui ne sont que la reprise
servile de ragots et rumeurs savamment entretenus par des opposants politiques
à Bobigny, dont Madame Szeftel est une intime.
D’une part, il est prétendu qu’en qualité de député de la
Seine-Saint-Denis ayant eu «une victoire fragile», j’aurai un besoin vital de
faire chuter le bastion communiste de Bobigny pour conforter mon mandat quitte
pour cela à employer les pires méthodes.
C’est juste oublier qu’entre 2002 et 2014 j’ai été confortablement
réélu deux fois député avec 59,87% en 2007 et 56,73% en 2012 (en pleine vague
Hollande), la ville de Bobigny étant alors tenue d’une main de fer par le Parti
communiste. Pour couronner le tout, après la chute du PC de Bobigny je ne
réalise en 2017 que 2595 voix sur cette ville tout en emportant la
circonscription de plus de 6209 voix…
Même sans aucune voix à Bobigny j’aurais donc été réélu très
largement.
Il est donc difficile de prétendre que je serais un
politicien aux abois prêt à toutes les compromissions pour gagner des voix à
Bobigny.
On me décrit ensuite comme un proche de l’horrible gang des
barbares dont l’un des criminels a grandi dans une des cités de Bobigny, la
cité Paul Eluard. Il est même invoqué que cela serait «le pacte dans le pacte»
(sic) !
Tout ça sous prétexte que j’ai reçu deux fois entre 2010 et
2012 un femme qui présidait une association de soutien scolaire qui a pignon
sur rue depuis 25 ans (dans un local confié par la municipalité PC), que j’ai
accordé deux subventions de ma réserve parlementaire à cette association (8000
et 2000€), puis que je suis intervenu en 2013 (comme pour tant d’autres
administrés) pour sa demande de logement en souffrance depuis 3 ans et demi,
dossier où elle était présentée comme mère célibataire en situation
d’hébergement.
Comme tout le monde, je n’ai appris qu’à l’été 2014 par un
tract anonyme, que son conjoint et père de son enfant était un des membres de
ce gang de sinistre mémoire. Comment aurais-je pu le savoir avant alors que
cela n’était pas de notoriété publique ?
Précédemment la Municipalité PC ne lui avait d’ailleurs pas
retiré le local dans lequel elle conduisait ses activités associatives.
J’ignorais même le nom de ce criminel jusqu’à ce tract, et encore plus qu’il
ait grandi Bobigny. Je n’ai jamais connu cette proximité, et ne crois pas
qu’elle ait jamais été mis en cause dans l’horrible meurtre d’Illam Halimi ?
Bref, on tient comme la preuve de ma complaisance le fait qu’une personne que
j’ai reçue deux fois ait été proche d’un criminel dont j’ignorais tout.
Autre absurdité, la « journaliste » dénonce une
photo utilisée en 2014 pour illustrer mon calendrier de vœux à mes concitoyens,
au motif que la même personne y figurait voilée. Je répète que début 2014, tout
le monde ignorait ses liens avec un individu incarcéré. Elle n’est connue que
comme responsable associative. Mais surtout vous oubliez de dire à vos lecteurs
que sur cette photo elle est la seule femme voilée, qu’à ses côtés se trouvent
des femmes musulmanes habillées classiquement, des laïques, des membres connus
de la communauté catholique et plusieurs personnes portant la kippa. Loin des accusations
de communautarisme, cette photo se voulait l’illustration de la capacité de
vivre ensemble, alors que la précédente Municipalité opposait les uns aux
autres. Pour la petite histoire, cette photo a été prise dans la salle sociale
de la synagogue de Bobigny…
Autant de précisions qui mettent à néant le prétendu lien
avec le gang des barbares.
Tout aussi absurdes sont les accusations de clientélisme
communautaire et de double langage. J’ai défendu avec virulence la
reconnaissance du génocide arménien et la pénalisation de sa négation. Chacun
peut voir que je défends nos alliés kurdes face à M. Erdogan et aux trahisons
américaines. Et pourtant, il y a beaucoup plus de franco-turcs que d’arméniens
kurdes dans ma circonscription.
Elles peuvent déplaire, mais je défends des convictions.
Tout comme lorsque j’ai voté pour le mariage gay, ce qui me
vaut la rancune des salafistes, dont me prétendez proche. J’ai également
empêché un groupe intégriste de prendre de force le contrôle de la mosquée de
Drancy parce que selon eux son imam serait «l’imam des juifs». Vous chercheriez
en vain à Drancy, que j’ai gérée pendant 17 ans, une quelconque concession à
des revendications religieuses dans les cantines, la piscine, les activités
associatives, etc…. Et pourtant la demande, en réalité bien plus faible que les
fantasmes que vous nourrissez chez vos lecteurs, existe ponctuellement. Même si
j’étais à l’étranger le jour du vote, j’ai toujours assumé mon opposition
publique et claire à la loi de 2004 interdisant les signes religieux à l’école
pour deux raisons. La laïcité impose la neutralité aux agents des services
publics, pas à leurs usagers. Mais surtout, cette loi votée a eu pour
conséquence de multiplier les écoles religieuses hors contrat et sous contrat.
En privant ces enfants d’un enseignement laïque, je continue à penser que nous
n’avons pas fait progresser la République et la laïcité.
Je suis d’ailleurs révolté par la thèse défendue par mon
accusatrice. En effet, à suivre son raisonnement, pour obtenir les voix de la
communauté musulmane de Bobigny, il aurait fallu pactiser avec le gang des
barbares. A-t-elle bien réfléchi à ce que signifiait sa thèse ? Nos concitoyens
musulmans seraient donc incapables du moindre raisonnement individuel et ne
voteraient qu’en fonction de leur religion… Et pire, les musulmans seraient
séduits par le crime atroce perpétré par le gang des barbares???
Enfin, quelle est cette fable sur les « décoloniaux » ? Le
cabinet « Studio Praxis » évoqué n’a jamais été missionné ou utilisé pour la
campagne électorale de 2014, un mensonge de plus. Mais, au fond, on me
reprocherait d’avoir un discours invitant les citoyens issus des immigrations à
se présenter eux aussi aux élections, à participer aux directions municipales,
à s’investir pleinement dans la vie collective. Oui c’est vrai et je l’assume
pleinement.
Souvent les médias déplorent la faible participation civique
dans les quartiers populaires, dont les habitants ont des origines très
variées. Mais manifestement les intégrer dans des listes qui mélangent «
gaulois » et origines diverses serait un crime aux yeux de mes détracteurs. Il
n’y a pourtant pas de meilleur moyen d’éviter la tentation de repli
communautaire que constitueraient de telles listes, que d’intégrer dans des
listes des citoyens français de diverses origines, à l’image de la population
de leurs villes. Non pas à raison de leurs origines, mais de leur citoyenneté
française qui se développe bien mieux ainsi pour le bien de tous, que dans
l’abstention ou le repli. Qui refuse de la voir?
Qui a donc voulu me réduire au silence par ce coup monté ?
●Mouvement radical
[Communiqué: Réaction au Plan de lutte contre le
séparatisme: Il faut un investissement massif pour nos territoires délaissés et
réformer la loi de 1901!]
Le Mouvement Radical se félicite que le gouvernement se
saisisse concrètement du grand chantier de la «reconquête républicaine» et de
la lutte contre le repli communautariste.
Il regrette toutefois les annonces timides pour s’attaquer à
la racine du mal : nos territoires délaissés. Pour renouer avec les quartiers «
oubliés » de la République, il faut encourager la mixité sociale en y apportant
une diversité d’offres immobilières pour en changer progressivement le
peuplement, instaurer une nouvelle politique des loyers dans le parc social, et
ramener de l’activité économique et de l’emploi dans ces quartiers en répondant
à deux questions centrales : les services publics et le transport. Seul un
investissement massif de l’Etat et de tous les acteurs de la Nation permettra de
rétablir une égalité républicaine réelle, comme l’avait préconisé Jean-Louis
Borloo en 2018.
Les Radicaux attendent également des mesures fortes pour une
application intransigeante du principe de laïcité dans l’espace public,
indispensable au bien vivre ensemble. Former des imams en France pour ne plus
faire appel aux imams détachés peut être une amorce de réponse dans la lutte
contre la radicalisation islamiste. Mais pour Laurent Hénart, Président du
Mouvement Radical : « Il faut agir au-delà des lieux de culte et des
associations cultuelles. Il faut s’attaquer à l’infiltration du prosélytisme
religieux dans le monde associatif. C’est pourquoi nous demandons une réforme
de la loi de 1901».
S’il est indispensable de soutenir les associations qui ont un rôle essentiel dans la vie de la cité, tout financement public doit s’accompagner d’une exigence sur les valeurs qu’elles diffusent.
S’il est indispensable de soutenir les associations qui ont un rôle essentiel dans la vie de la cité, tout financement public doit s’accompagner d’une exigence sur les valeurs qu’elles diffusent.
Rappelons également que les travaux de la commission
d'enquête sénatoriale pour lutter contre la radicalisation islamiste, présidée
par Nathalie Delattre, secrétaire générale du Mouvement Radical, sont en cours,
et seront bien utiles pour proposer de nouvelles réponses afin de retrouver la
concorde spirituelle et sociale dans notre pays.
Jean-Marc Gabouty (sénateur)
- La guerre des tranchées qui est
engagée à l'Assemblée nationale se fait au détriment de la qualité législative.
Ce n'est pas le rôle des parlementaires.
- [Séparatisme islamiste] Il y a un
contournement par le biais associatif, on passe facilement du culturel au
cultuel.
- [Séparatisme islamiste] Il faut à
la fois une grande fermeté, et en même temps c'est délicat, car il ne s'agit
pas de stigmatiser une communauté, une religion.
● Autres
(Personnalités ou
organisations centristes)
Jean-Louis Borloo
(ancien président de l’UDI)
- En France, il y a 950.000 jeunes qui ne sont ni en
formation, ni en emploi. Une grande partie d'entre eux vit dans les zones en
retard de la République : les territoires d'Outre-Mer, les anciens espaces
industriels, certaines banlieues.
- Là où l’action publique est utile, c’est là où il y a le
plus de besoin.
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