Jean-Christophe Lagarde |
S’il avait pris le temps de s’informer exactement sur ce qui
est réellement reproché à ce trublion du net, il n’aurait pas pu, en tant que
centriste, se montrer favorable à accueillir un tel personnage sur le sol français
alors même qu’il est réclamé par la justice des Etats-Unis, qui est jusqu’à
présent, encore, un pays démocratique où les droits de la défense sont garantis.
Car monsieur Assange n’est pas, mais alors pas du tout, un
héros de la liberté mais un obscur ennemi de la démocratie et un narcissique du
plus haut degré qui a été capable de vouloir déstabiliser les régimes démocratiques
par vengeance personnelle et par idéologie (il se revendique d’extrême-gauche
et ennemi de la démocratie libérale) tout en servant les régimes autoritaires
et autocratiques comme la Russie de Vladimir Poutine.
Rappelons à monsieur Lagarde que le sieur Assange s’en est
pris à Barack Obama, Hillary Clinton et Emmanuel Macron, entre autres, c'est-à-dire
que des centristes et des défenseurs de la démocratie!
Sans oublier qu’il a noué, lors de l’élection de 2016, une
alliance objective avec Donald Trump (d’ailleurs celui-ci lui a proposé de l’amnistier
contre un «petit service» du genre de celui qu’il avait demandé à l’Ukraine)…
Sans doute cela fait «bien» de demander la clémence d’Assange
comme ceux qui ne comprennent pas pourquoi on s’en prend à Roman Polanski parce
qu’il ne veut pas, tout comme le premier nommé, rendre des comptes à la justice
américaine.
Rappelons à monsieur Lagarde, comme le notaient voici peu Jean-François
Borrou et Alexandre Vatimbella ici même dans un article édifiant sur qui est vraiment
Assange (lire
ici), ce que dit la presse étasunienne du personnage.
Le Washington Post (positionné à gauche) a écrit «Un vrai
journaliste n’aurait pas participé au complot des services de renseignement
d’un régime autoritaire visant à nuire à un candidat à la présidence des
Etats-Unis et à en faire profiter un autre.»
Quant au le Wall Street journal (positionné à droite), il
notait que «Ses cibles semblent toujours être des institutions ou des gouvernements
démocratiques, pas les autoritaires. S’il est vraiment un défenseur de la
transparence, il ne devrait pas craindre un procès pour défendre ses méthodes.»
Alors, monsieur Lagarde, quand on vous entend dire qu’Assange
«nous a fait découvrir des choses honteuses, y compris dans notre propre
intérêt», on croit rêver.
Ou vous êtes très mal informé, ou vous avez manifestement un
anti-américanisme primaire ou vous attendez de vos propos des gains électoraux
(on n’ose penser que ce serait des limites intellectuelles qui vous amènent à
dire ces âneries).
Non, monsieur Lagarde, la France ne s’honorerait pas à
donner l’asile politique à un ennemi de la démocratie et oui il doit rendre des
comptes à la justice.
Et on aurait aimé que quelqu’un comme soit sur la même
longueur d’onde… centriste!
Centristement votre,
Le Centriste
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