Le président roumain Klaus Iohannis |
Cette situation étrange est due, à la fois, à l’échec du
parti majoritaire, le PSD, lors de la dernière présidentielle qui avait vu la
réélection de Klaus Iohannis (PNL, Parti national libéral) et à la nomination
dans la foulée d’un gouvernement minoritaire chargé d’expédier les affaires
courantes et de préparer les législatives de cette année (qui devait se tenir
en novembre) avec, à sa tête, le centriste Ludovic Orban.
Ce dernier a voulu rétablir des règles démocratiques dans
les élections notamment municipales où le PSD bénéficie d’un système
clientéliste qui lui assure une sur-représentation.
Intolérable pour les sociaux-démocrates dont plusieurs de
ses dirigeants sont l’objet d’enquêtes de la justice pour corruption et qui
risquent de lourdes peines de prison et qui devraient s’effondrer lors des
prochains rendez-vous électoraux alors que le PNL devrait les remporter assez
largement.
La renomination d‘Orban par Iohannis vise surtout à ce que
le PSD cesse son obstruction quant à l’organisation de législatives anticipées.
«Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, mon premier choix
est celui des élections anticipées. C’est le bon choix. J’ai décidé de demander
à Ludovic Orban de former un nouveau gouvernement», a ainsi déclaré le
président.
Ainsi, si le nouveau gouvernement est renversé dans les 60
jours, le parlement est dissous et des législatives sont organisées.
Mais, ce n’est pas forcément gagné d’avance car nombre de
députés du PSD ne voulant pas retourner devant leurs électeurs de peur de
perdre seraient prêts à ne pas voter une nouvelle motion de censure afin de se
maintenir au pouvoir le plus longtemps possible…
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