Voici une sélection, ce 1er janvier 2020, des
vœux adressés par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
Françaises, Français,
Mes chers compatriotes de l’hexagone et d’Outre-mer,
Pour la troisième fois depuis le début de mon mandat, j’ai
l’honneur de m’adresser à vous le 31 décembre.
En ce moment de fêtes de fin d’année où, pour la plupart,
vous êtes réunis en famille ou avec vos proches, je veux d’abord avoir une
pensée chaleureuse pour celles et ceux qui sont malades ou qui sont seuls.
Je tiens à saluer nos compatriotes qui, ce soir encore, sont
à la tâche. Nos militaires, nos gendarmes, nos policiers, nos sapeurs-pompiers,
nos personnels soignants, fonctionnaires comme salariés du secteur privé ou
associatif, veillent sur nous, ce soir encore, afin que nous puissions vivre
ces quelques heures dans la tranquillité.
Nous en avons tous besoin. Car durant l’année qui vient de
s’écouler, nous avons vécu des moments d’épreuve - la mort de nos soldats dans
la lutte contre le terrorisme, l’assassinat de nos policiers à la Préfecture de
police de Paris, les violences qui ont bousculé la vie de notre pays, les
catastrophes naturelles ayant touché la France en hexagone comme outre-mer ;
des moments d’émotion aussi - la disparition du président Chirac ou l’incendie
qui a embrasé Notre-Dame.
Avec le Grand débat national, face aux colères exprimées par
le mouvement des gilets jaunes, nous avons su instaurer un dialogue respectueux
et républicain, sans précédent dans une démocratie, et prendre des décisions
marquantes.
En même temps, nous avons commencé à percevoir, dans le
concret de nos vies, les premiers résultats de l’effort de transformation
engagé depuis deux ans et demi.
Plus de 500 000 emplois ont été créés depuis mai 2017 et
bénéficient souvent à des personnes éloignées du monde du travail depuis
longtemps ; des créations d’entreprises toujours plus nombreuses ; des
investissements internationaux dans notre économie supérieurs à ceux
qu’enregistrent nos voisins ; des usines qui rouvrent et permettent à des
territoires en difficulté de renouer avec l’espoir : la France n’avait pas
connu un tel élan depuis des années.
Tout cela, nous l’avons fait ensemble. Car ces bons chiffres
qui font chaque jour la France plus forte sont d’abord les vôtres, le fruit de
votre travail, des risques pris par nos entrepreneurs, nos artisans, nos
commerçants, nos agriculteurs, du génie créatif de nos inventeurs et de nos
artistes, de l’engagement des ouvriers, des salariés, des ingénieurs.
Ces chiffres constituent aussi un encouragement à poursuivre
le mouvement engagé.
Je vous le disais, ce sont les troisièmes vœux que je vous
adresse. D’habitude, c’est le moment du mandat où on renonce à agir avec
vigueur, pour ne surtout plus mécontenter personne à l’approche des futures
échéances électorales – municipales, sénatoriales, départementales, régionales
puis présidentielles.
Nous n’avons pas le droit de céder à cette fatalité. C’est
l’inverse qui doit se produire.
Je prends ce soir devant vous l’engagement de consacrer
toute mon énergie à transformer notre pays pour le rendre plus fort, plus
juste, plus humain.
J’ai conscience que les changements bousculent souvent. Mais
les inquiétudes ne sauraient pousser à l’inaction. Car il y a trop à faire.
Je mesure aussi combien les décisions prises peuvent parfois
heurter, susciter des craintes et des oppositions. Faut-il pour autant renoncer
à changer notre pays et notre quotidien ? Non. Car ce serait abandonner ceux
que le système a déjà abandonné, ce serait trahir nos enfants, leurs enfants
après eux, qui alors auraient à payer le prix de nos renoncements.
C’est pour cela, que la réforme des retraites à laquelle je
me suis engagé devant vous et qui est portée par le Gouvernement sera menée à
son terme.
Parce qu’il s’agit d’un projet de justice et de progrès
social.
Un projet de justice et de progrès social parce qu’il assure
l’universalité : il s’agit de faire en sorte qu’un euro de cotisation versé
ouvre les mêmes droits pour tous dès la première heure de travail. C’est loin
d’être le cas aujourd’hui. Un projet de justice et de progrès social parce
qu’il se traduit par plus d’équité : nous prendrons en compte les tâches
difficiles pour permettre à ceux qui les exercent de partir plus tôt sans que
pour autant cela soit lié à un statut ou une entreprise. Nous voulons que
chacun puisse bénéficier d’une pension digne, notamment les oubliés du système
actuel, les femmes dont les retraites sont presque deux fois inférieures à
celles des hommes, ceux qui ont des carrières hachées, les commerçants, les
artisans, les agriculteurs qui nous nourrissent mais après une vie de travail
ne touchent que quelques centaines d’euros par mois de pension, ou bien enfin,
les millions de Français qui aujourd’hui sont contraints de travailler au-delà
de 64 ans pour avoir toute leur retraite.
Un projet de justice et de progrès social enfin, parce qu’il
repose sur un principe de responsabilité : il s’agit de garantir l’équilibre du
système par répartition qui est le nôtre depuis le Conseil National de la
Résistance, et donc sa solidité à travers le temps. C’est la base de la
solidarité entre générations. Ça veut dire s’assurer que ceux qui travaillent
soient en mesure de payer à nos aînés leur juste retraite, dans un monde – et
c’est une chance – où l’on étudie de plus en plus tard et où l’on vit de plus
en plus longtemps.
Alors, ne vous y trompez pas, j’entends sur ce sujet si
important, qui tient au cœur-même de l’identité française, les peurs, les
angoisses qui se font jour. J’entends aussi beaucoup de mensonges et de
manipulations.
L’apaisement toujours, doit primer sur l’affrontement.
Apaiser ne veut pas dire renoncer mais nous respecter dans nos désaccords. Ma
seule boussole est et sera l’intérêt de notre pays, notre capacité à assurer la
meilleure retraite possible à nos aînés, la défense de ceux qui n’ont pas
toujours la faculté de s’exprimer c’est-à-dire nos enfants.
C’est pourquoi, pour vous, avec les organisations syndicales
et patronales qui le veulent, j’attends du Gouvernement d’Edouard Philippe
qu’il trouve la voie d’un compromis rapide dans le respect des principes que je
viens de rappeler.
Mes chers compatriotes, dans quelques heures, une nouvelle
décennie s’ouvrira.
Je vois les attentes, les impatiences et je suis moi aussi
comme vous impatient de voir la situation s’améliorer plus vite pour nous tous
et en particulier pour les plus fragiles d’entre nous. Nous changeons les
choses mais il faut rattraper parfois beaucoup de retard. Cela ne se fait pas
en un jour.
Alors à l’aube de cette nouvelle décennie, je veux vous
assurer que je ne cèderai rien au pessimisme, ou à l’immobilisme. Je suis le
garant de ce qui fait notre pays, la France : nos institutions, nos forces
vives, notre sécurité sociale, notre culture, notre laïcité, l’égalité entre
les femmes et les hommes, notre solidarité. Je tiens comme vous à ce qui nous
lie, ce qui nous unit, à ce que nous sommes. Nous n’avons pas à nous adapter au
cours des choses – ce n’est pas la France ! mais à rester fidèle à ce que nous
sommes en bâtissant une société nouvelle qui répond selon nos choix aux
bouleversements en cours.
Plus que jamais il sera essentiel de mettre le travail et le
mérite au cœur de notre action. Beaucoup a été fait par le Gouvernement pour
que plus de Français travaillent et pour que le travail paye mieux. Nous devons
poursuivre sur cette voie. La baisse de l’impôt sur le revenu, la suppression
complète de la taxe d’habitation pour une large majorité d’entre vous seront
des réalités de 2020.
Je veux que nous continuions à favoriser l’initiative, à
simplifier, à permettre davantage d’innovations, à permettre de travailler
mieux, de partager la richesse créée dans toutes les entreprises, à aider nos
agriculteurs et nos pêcheurs à vivre dignement de leur travail comme à tous les
entrepreneurs et salariés. C’est la condition pour une Nation forte et
indépendante.
Si nous voulons lutter efficacement contre les injustices,
contre le fait que dans notre République trop d’enfants voient leur destin
décidé le jour de leur naissance, nous devons continuer d’investir davantage
dans l’Education et la Santé. Eduquer, instruire, former, soigner, accompagner
sont des missions essentielles. Nous continuerons de faire de l’école, de
l’apprentissage et de la formation tout au long de la vie, le socle de notre
société. Nous entamerons la revalorisation et la transformation des carrières
des enseignants, des professeurs, des soignants. Nous mènerons une politique
ambitieuse pour l’hôpital auquel je tiens tant et pour une médecine plus
humaine centrée sur le patient.
Nous aurons aussi cette année à prendre des décisions
essentielles pour nos concitoyens en situation de handicap comme pour nos aînés
en situation de dépendance.
2020 sera aussi l’année où un nouveau modèle écologique doit
se déployer. Nombre de décisions ont été prises en la matière : fermer les
centrales à charbon, arrêter les nouveaux forages, et je ne citerai pas tout
ici. J’attends beaucoup des propositions que préparent 150 de nos compatriotes
qui se sont engagés dans la Convention Citoyenne et travaillent depuis
plusieurs semaines d’arrachepied. Il nous reviendra au printemps prochain
d’affirmer des choix nouveaux et forts, une stratégie sur plusieurs années pour
réduire nos émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le réchauffement
climatique mais aussi pour œuvrer en faveur de la biodiversité. Cette stratégie
nationale doit être écologique et économique : c’est-à-dire que nous devons
préserver la planète en créant des emplois nouveaux. Elle doit être écologique
et sociale : nous devons changer nos habitudes en aidant les plus modestes à se
déplacer, se loger en dépensant moins et en émettant moins. Elle doit être
écologique et culturelle : cela doit être une politique nouvelle d’aménagement
de nos paysages, de redécouverte du beau, de réinvention d’une qualité de vie à
la française. Vous n’avez pas attendu le Gouvernement pour vous engager en la
matière, vous êtes à l’avant-garde de tous ces combats : au quotidien à travers
vos choix en matière d’’alimentation, par les gestes simples et essentiels que
vous pratiquez, comme la jeunesse nous a montré l’exemple, par une mobilisation
inédite. Nous devons amplifier ce mouvement et accélérer à toutes les échelles
: locale, nationale, européenne, internationale.
Enfin, 2020 doit ouvrir la décennie de l’unité retrouvée de
la Nation.
Je vois trop de divisions au nom des origines, des
religions, des intérêts. Je lutterai avec détermination contre les forces qui
minent l’unité nationale et dans les prochaines semaines je prendrai de
nouvelles décisions sur ce sujet.
L’Etat et les services publics ont un rôle essentiel pour
renforcer cette unité française. Je sais, en la matière, aussi pouvoir compter
sur tous les élus. Je veux ce soir avoir une pensée chaleureuse pour les Maires
de France. Dans quelques semaines, nombre d’entre eux s’arrêteront après un ou
plusieurs mandats, d’autres solliciteront votre confiance. Qu’ils soient ce soir
à nouveaux, tous remerciés, ils sont les piliers de la République du quotidien,
des territoires. Nous en avons tant besoin.
Et je sais aussi pouvoir compter sur vous, mes chers
compatriotes, oui, pour assurer l’unité de la Nation, rappelons-nous toujours que
nous avons à l’égard de la France plus de devoirs que de droits. Notre
engagement, notre sens du devoir, notre sens du respect à l’égard des autres
citoyens sont des valeurs indispensables à notre unité, notre concorde. Ces
valeurs sont au cœur du service national universel qui se déploiera durant
l’année qui vient et auquel j’attache la plus grande importance.
Je me souviens de ces jours de printemps qui ont vu la
flèche de Notre-Dame brûler avant de s’effondrer. A la vague d’émotion, a
immédiatement succédé une vague d’enthousiasme pour reconstruire rapidement ce
joyau national pour les mille ans à venir. Parce que chacun a vu en Notre-Dame
l’empreinte de l’esprit français, quelque chose qui nous dépasse.
Nous sommes un peuple de bâtisseurs, conscient de sa
vocation universelle. Un peuple de temps long qui, parce qu’il sait d’où il
vient, sait se projeter. Un peuple qui toujours sait se hisser à la hauteur des
circonstances.
Ce sens de l’Histoire, cette unité maintes fois éprouvée,
seront nos plus solides atouts pour affronter les temps qui viennent.
Quand l’Histoire s’accélère, l’esprit français ne cède rien
à la fatalité.
Nous l’avons démontré en préservant l’accord de Paris sur le
climat, en pesant sur la résolution des crises qui, en Ukraine, en Iran, en
Libye, en Syrie, ont un impact direct sur notre sécurité, en nous engageant
avec détermination contre le terrorisme au Sahel.
Nous aurons à le démontrer à nouveau dans les semaines et
les mois à venir.
En particulier, pour que se construise une Europe souveraine
sur le plan de la défense, de la sécurité, du climat, du numérique, une Europe
qui, fière de son modèle démocratique alliant liberté et solidarité, sera tout
à la fois notre bouclier et notre porte-voix. A cet égard, la sortie du
Royaume-Uni de l’Union européenne est une épreuve. J’œuvrerai pour maintenir
entre nos deux pays une relation solide.
Mes chers compatriotes, si nous le choisissons et si nous
nous rassemblons, la décennie qui s’ouvre peut-être la nôtre, notre Nation peut
devenir celle qui invente les moyens de vivre forts et heureux en ces temps de
grands bouleversements.
Il nous faudra savoir faire des choix clairs, investir dans
l’avenir, dans notre jeunesse, dans notre recherche, dans de nouveaux modèles
et nous projeter à l’horizon de cette décennie.
Oui, je crois en nous, en notre capacité à bâtir la France
en commun.
Ensemble faisons de la décennie qui s’ouvre une décennie
française et européenne !
Chacun d’entre vous a son rôle à jouer, chacun d’entre vous
est essentiel pour y parvenir.
C’est pourquoi, je forme des vœux de paix et de bonheur pour
vous tous. Quant à moi, sachez combien je mesure chaque jour l’immense honneur
qui m’est fait de vous servir, de présider notre République et de préparer
l’avenir de notre Nation. J’y consacrerai toute mon énergie, avec beaucoup de
cœur, portant chaque jour vos enthousiasmes comme vos exigences.
Je vous souhaite une très bonne année 2020.
Vive la République !
Vive la France !
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Florence Parly
(ministre des Armées)
Belle et heureuse année 2020 à toutes
et tous. Une pensée particulière pour les 270 000 civils et militaires du
ministère des Armées qui jour et nuit assurent notre défense. Ils sont nombreux
à être loin de chez eux ce soir, je salue leur engagement.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
«2020 doit ouvrir la décennie de
l’unité retrouvée de la Nation». Des mots forts et des priorités claires d’Emmanuel Macron pour notre pays :
lutte contre le réchauffement climatique, justice et réussite économique qui
bénéficie à tous. Très bonne année 2020 à tous, pleine de paix, de joie
personnelle et de succès pour notre pays !
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
Agir pour l’environnement en 2020,
cela commence dès le 1er Janvier.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
La France unit. La République unit. L’éducation unit.
Demandons nous chaque jour ce que nous faisons pour notre pays et pour les
valeurs qui nous unissent: liberté, égalité, fraternité. Que 2020 nous fasse
avancer dans ce sens notamment par l’éducation! Meilleurs vœux à tous!
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
Merci à celles et ceux avec qui nous avons pu agir en 2019
pour l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les
discriminations. Ensemble, nous avons mené un travail important. Continuons en
2020 !
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
Liberté. Égalité. Fraternité. Faisons de 2020, une année de
partage de nos valeurs républicaines!
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Bonne année à tous. Je n’ai pas
oublié que l’année 2018 s’est achevée dans un climat de grande violence, de
grande colère mais que collectivement nous avons su trouver les ressources pour
transformer cette colère en dialogue, en proposition et nous avons commencé à
trouver les solutions, à apporter des solutions aux problématiques les plus
ardentes de nos concitoyens. Celles qui concernent le pouvoir d’achat avec la
baisse des impôts, celles qui concernent la proximité des services publics, la
transition écologique, évidemment. (…) le vœu que je formule pour 2020: que
nous puissions continuer à transformer non pas pour les Français mais aves les
Français. Que nous continuions à travailler ensemble pour relever les grands
défis qui nous attendent. (…)
- Écologie, emploi, retraites… tant a
déjà été fait et tant reste à faire pour que la décennie qui s'ouvre soit une
chance pour toutes et tous. C'est un Président déterminé à y parvenir qui a
présenté ses vœux aux Français(es) ce soir. Ensemble, nous réussirons.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- À chacune et à chacun d'entre vous,
je souhaite une très belle année 2020. En continuant de transformer notre pays pour et avec les Français, nous souhaitons faire
grandir la confiance dans notre avenir et dans nos inestimables ressources.
- Les députés LaREM seront avec Emmanuel Macron les bâtisseurs de
cette « France en commun » de la décennie 2020, conciliant audace de la
transformation et vertu du dialogue. Ils seront les artisans du compromis sur
les retraites voulu
par le Président.
Aurore Bergé
(porte-parole)
- Je tenais à vous adresser mes voeux
les plus chaleureux pour 2020. Ensemble, nous pouvons relever les défis de
notre pays. Pour une France encore plus forte et solidaire.
- 2019 a été une année très
particulière où nous avons vu à la fois des moments extrêmement durs dans notre
pays, des moments de violence que l’on ne peut pas passer sous silence et des
moments qui doivent nous alerter aussi sur la manière avec laquelle nous
pouvons refaire ensemble société, nous pouvons ensemble nous reparler. Et dans
le même temps cela a été l’année du Grand débat national où des centaines de
milliers de Français se sont emparés de ce nouvel outil qui leur était offert
de manière à pouvoir reprendre le chemin du dialogue et à trouver ensemble des
solutions.
- Si nous voulons continuer à
redresser le pays, à le réformer, à commencer par ses fondements, par l’école
et par la culture, c’est ensemble que nous arriverons à en trouver les voies.
●MoDem
François Bayrou
(président)
En ces heures qui précèdent le nouvel an, je pense
naturellement à ceux, les plus nombreux, qui sont en famille ou avec des amis.
Mais vous comprendrez que mes vœux ce soir aillent
particulièrement à ceux que la vie condamne à la solitude ou à la maladie.
Nous entrons tous ensemble dans la troisième décennie du
XXIe siècle.
La période que nous vivons est une des plus dangereuses et
des plus instables que le monde ait eu à connaître depuis longtemps.
Cette instabilité et ces dangers nous les vivons en première
ligne.
Par exemple, ici même à Pau, nous avons vécu le drame de ces
soldats, au nombre de sept, parmi les 13 qui ont été tués au Mali.
Nous avons accompagné leurs familles et je veux vous dire
que ce soir c’est à elles que vont nos pensées.
Il y a beaucoup de crispations dans la société. La plus
importante de ces crispations, aujourd’hui, elle est sociale et elle se
focalise autour de la question des retraites.
C’est une question qui va se traiter et j’espère se résoudre
dans les jours qui viennent.
Cette question, on voit bien autour de quoi elle tourne.
Un, il faut que ce système soit plus juste que le système
précédent.
Deux, il faut qu’il soit plus équilibré pour que personne
n’ait à craindre que les pensions s’effondrent, personne parmi les retraités
actuels, ni parmi les retraités à venir.
Et enfin il faut que cette question se résolve grâce à des
méthodes nouvelles, qui permettent de dialoguer comme on ne dialogue plus
depuis longtemps en France.
On a besoin d’une démocratie sociale dans laquelle chacun
des partenaires joue son rôle.
Mais nous ne sommes pas la seule société frappée de la
sorte.
Si vous regardez la planète aujourd’hui, vous voyez
l’Amérique du sud, l’Amérique du Nord, vous voyez l’Inde, le Moyen-Orient,
l’Afrique et vous voyez l’Europe elle-même avec le Brexit.
Ces sociétés sont toutes la proie de crispations extrêmement
violentes, et qui visent à séparer ceux qui étaient alliés, à désavouer les
traités qu’on avait signés par exemple à essayer tous ensemble de répondre à la
question du climat, ou à la question de la protection de la biodiversité.
Tout cela, c’est un vaste mouvement à la surface de la
planète et il est extrêmement risqué.
Et si l’on ouvre bien les yeux, si l’on regarde bien les
choses, alors on voit que la France est un des pays aujourd’hui qui a le plus
d’atouts pour apporter une réponse positive.
Parce que nous avons un très fort sentiment d’unité nationale.
Parce que nous avons des valeurs communes.
Et aussi parce que nous savons être nous-mêmes tout en
vivant avec nos voisins dans le cadre européen.
L’avenir peut permettre que la France s’affirme.
Il n’y a que deux conditions, et au fond ce seront mes deux
vœux.
Que nous sachions dans l’année qui vient
être lucides et unis.
À ce prix-là, nous aurons une bonne, une heureuse, une
chaleureuse année pour chacun d’entre nous.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
L’année 2019 se termine et elle a été éprouvante. Éprouvante
à bien des égards et particulièrement par la fin d’année et le conflit social
que nous avons vécus. Cette année a été éprouvante aussi parce que des
événements politiques sont venus percuter nos activités, je pense en
particulier à ce qui vient de se passer sur la fin de la COP 25 c’est à dire de
cet accord qui n’a pas été trouvé, auquel on a renoncé pour mieux protéger notre
environnement, protéger la planète, sauver l’avenir de notre planète et de nos
enfants.
Je pense évidemment aux élections au Royaume-Uni, qui ont
confirmé le Brexit et qui va conduire à la fois l’Union européenne dans une
situation difficile et le Royaume-Uni lui-même, sans doute devant des
difficultés qu’il ne mesure pas. Et puis en France des difficultés sociales
avec une grande incompréhension sur la réforme des retraites, comme on l’a
subie ces dernières semaines. À ce sujet de ce régime de retraite par points,
nous avons des acquis qui sont formidables et qui peuvent être augmentés avec
une meilleure pension pour les Français les plus modestes, une meilleure prise
en compte de la pénibilité, des droits nouveaux acquis pour les femmes ou pour
les agriculteurs et leurs conjoints.
Voilà des avancées significatives et je ne comprends pas que
le Gouvernement s’accroche à l’âge pivot de départ à la retraite qui n’est pas
un bon système et qui est un autre sujet. Nous devons conserver la retraite par
points. L’âge pivot, l’équilibre des régimes de retraite est un autre sujet
dont nous devons débattre dans un second temps.
Alors que c’est le début de l’année 2020 aussi, je souhaite
en réalité que nous puissions avoir de l’espoir, avoir de l’espoir pour mieux
défendre l’environnement. Si la COP 25 a été un échec, la prise de conscience
par les citoyens à travers le monde entier de la difficulté à laquelle nous
devons faire face tous ensemble, des modifications des modes de vie, des modes
de production, des modes d’habitation, qui sont nécessaires dans chacun de nos
pays bien sûr en France, en Europe, mais aussi dans les autres pays du monde
peut progresser.
C’est cette nouvelle génération, c’est cette prise de
conscience qui doit nous permettre de prendre les décisions les plus
importantes, mais surtout les plus visionnaires, celles qui doivent jouer sur
le temps long, sur le long terme. On a des modifications dans nos modes de vie,
dans nos modes de production, dans nos modes de transport, à faire dès maintenant
mais qui n’auront des effets que sur le long terme. Il faut retrouver cette
capacité à la prospective c’est à dire à regarder ce qui va se passer demain et
après-demain, plutôt que d’essayer de tout sacrifier au plaisir de l’instant.
Sur l’Europe, je souhaite aussi une Europe plus stratège et
moins naïve. Je suis au regret de voir l’Union européenne incapable de définir
des politiques industrielles communes, qui nous permettent de ne pas dépendre
demain des Etats-Unis, de la Chine de l’Inde et d’autres puissances. Je suis
consterné de voir que l’accord qui a été conclu sur le Brexit entre les pays
européens et le Royaume-Uni fait de nous, une fois de plus, les grands naïfs
avec une frontière qui risque d’être poreuse et l’Irlande du Nord qui risque en
réalité d’être un porte-avions américain et chinois pour faire entrer sur le
territoire européen en fraude qui ne sera pas contrôlée des produits dont nous
ne voulons pas ou des produits qui feront du dumping social, de la concurrence
déloyale.
L’Europe doit se ressaisir et j’espère que le Parlement
européen saura dire non à un accord qui est un mauvais accord. Elle doit aussi
devenir plus stratège c’est-à-dire faire en sorte qu’elle affirme nos
souverainetés, notre puissance. Nous avons une vraie puissance dont nous ne
nous servons pas. Par exemple, pour avoir une monnaie qui soit une monnaie
d’échange internationale et ne plus dépendre du dollar et des décisions de M.
Trump ou de tout président des Etats-Unis qui se présentera. Par exemple
en étant capable de construire une meilleure défense européenne, parce que les
menaces sont nombreuses; elles le sont à l’Est avec une Russie de plus en plus
agressive mais elles le sont aussi au sud, avec le terrorisme qui se développe
et qui ne vise en réalité qu’à attaquer notre continent.
Nous devons avoir une vision plus stratège quand on voit le
retard pris par l’Union européenne en matière d’intelligence artificielle, de
collecte des données, qui sont le nouveau pétrole, la nouvelle source de
richesse des années à venir, et que malheureusement nous ne nous sommes pas mis
en situation de développer et d’exploiter. Résultat nous sommes d’ores et déjà
décrochés par la Chine, par les Etats-Unis et c’est eux qui vont nous imposer
la façon dont nos données seront traitées, la façon dont ils feront de l’argent
avec, ce qui pourtant nous appartient, et là encore on est face à un
renoncement. J’espère que l’année 2020 sera une année où les dirigeants
européens ou le Parlement européen se ressaisiront.
Et en France, en France où malheureusement bien
souvent nous nous écharpons, où nous nous étripons sur des sujets d’actualité
immédiate, on doit aussi savoir retrouver la vision stratégique du temps long.
C’est le rôle du président de la République que de regarder loin et de montrer
à l’ensemble des Français où nous allons. C’est malheureusement ce qui se fait
le moins, depuis maintenant une quinzaine d’années.
Et nous avons de nombreux défis auxquels nous devons faire
face. Par exemple, une révolution dans l’éducation, qui doit tenir compte d’un
monde où l’économie va fonctionner à partir de la numérisation, de la
robotisation et où malheureusement on apprend encore d’anciennes professions
dont beaucoup vont disparaître. On a besoin de remettre à plat notre façon
d’enseigner et les objectifs d’enseignement pour adapter nos enfants, adapter
nos jeunes, au monde dans lequel ils seront demain et non pas à celui dans
lequel ont vécu leurs parents. On a besoin de progresser dans le domaine de l’environnement
de façon beaucoup plus volontariste qu’on ne le fait aujourd’hui, pour réduire
nos déchets, pour réduire nos consommations de chauffage, pour améliorer des
modes de déplacements qui soient plus doux, pour faire en sorte que l’on ait
par exemple une grande filière de production d’hydrogène, qui permette que les
voitures roulent sans polluer et en plus sans dépendre des pays producteurs de
pétrole, c’est-à-dire en garantissant pour nous un meilleur pouvoir d’achat, un
meilleur environnement et une meilleure indépendance.
Nous avons devant nous des défis sociaux très importants à
prendre en compte. Voilà quinze ans qu’on parle de la situation des personnes
qui finissent leur vie en situation de dépendance, dont on sait qu’elle est mal
prise en charge et que les plus pauvres finissent leur vie dans de très
mauvaises conditions. Quinze ans, quinze ans pendant lesquels on a parlé sans
rien faire. Eh bien la vision du temps long c’est de se dire : prenons en
charge ce problème de la dépendance, mettons en place cette couverture sociale
pour les Français dès maintenant et ceux qui en profiteront dans les années à
venir sauront qu’ils ont été dirigés par des gens qui ne regardaient pas que ce
qui se passe aujourd’hui mais qui sont capables d’envisager, de déterminer, de
définir ce qui doit se passer demain et après demain.
De la même façon, la France reconnaît de plus en plus cette
diversité, la diversité de ses territoires : ceux qui vivent dans les grandes
métropoles et ceux qui vivent dans les petits villages, ou les villes
intermédiaires. Et on doit pouvoir avoir un grand acte de décentralisation –
j’espère qu’il viendra en 2020 – pour permettre justement aux élus
locaux, ceux que vous allez choisir à l’occasion des élections municipales, de
s’adapter et d’adapter les modes de fonctionnement à leurs territoires. On doit
leur confier la possibilité d’arranger les normes, d’arranger un certain nombre
de règles, y compris parfois de lois, d’avoir des choix qui permettent d’être
adaptés selon qu’on est frontalier ou qu’on vit en plein centre de la France,
selon qu’on est dans une grande zone urbaine ou qu’on est dans un petit
village. Bref, avoir une loi qui soit moins uniforme et pour laquelle les élus
locaux aient le pouvoir d’adapter la loi à leur situation réelle. C’est en
réalité permettent de coller au plus près de ce que vous vivez, chacun et
chacune d’entre vous, dans vos territoires.
Bref, si l’année 2019 a été difficile il ne tient qu’à nous
de faire, à travers les élections municipales, à travers les débats que nous
devons avoir, de l’année 2020 une année porteuse d’espoir, prometteuse. Là où
on est capable ensemble, nous le pays de Descartes, de retrouver la raison et
de regarder ce qui va se passer dans le temps long. Quels sont les défis
auxquels nous devons faire face pour protéger l’environnement, pour mieux
sauvegarder notre indépendance face aux grandes puissances mondiales ou aux
grandes puissances économiques, pour faire en sorte que les problèmes
économiques et sociaux que nous avons soient mieux abordés et anticiper dans
notre pays, pour ne pas toujours réagir au pied du mur.
Nous en sommes capables contrairement à ce que parfois nous
pensons tous ensemble.
Et c’est le vœu, ce sont les vœux que je formule pour cette
année 2020.
Soyons capables de redevenir français, c’est-à-dire lucides,
intelligents; compréhensifs entre nous et capables de regarder comment nous
voulons construire le monde de demain et d’après demain.
●Mouvement radical
Laurent Hénart
(président)
Meilleurs vœux pour 2020 qui va être d’abord une année
d’élections locales, les élections municipales. Les radicaux sont les
défenseurs des territoires, ils sont les défenseurs des libertés communales et
évidemment que pour eux, la multitude des élections dans toutes les communes
est un moment de choix de société. On ne peut pas oublier le mouvement des
gilets jaunes qui a affecté durement notre pays à partir de novembre 2018. On
ne peut pas oublier le mouvement social sur la réforme des retraites. Je
demande aujourd’hui au gouvernement et je souhaite que toutes les forces vives
de notre société se mobilisent pour que 2020 soit une année de dialogue et de
contrat. Et il faut avec audace ouvrir de nouveaux «grenelles» autour de la
santé, autour du vieillissement, autour du logement parce qu’il faut à tout
prix qu’il y ait dialogue et contrat avec les partenaires sociaux et avec la
société civile. Dialogue et contrat aussi avec les territoires avec
l’innovation économique, sur la formation
sur l’éducation, bien sûr aussi la transition écologique, grande
priorité dans la durée. Il n’y aura pas de transformation profonde du pays sans
un contrat avec les territoires. C’est l’initiative locale, l’initiative
départementale, l’initiative régionale qui [doit porter] la transformation de
notre pays et la modernisation de notre république.
● Autres
(Personnalités ou
organisations centristes)
Jean-Pierre Raffarin
(ancien premier ministre)
Vœux 2020: 20 chansons de Johnny pour 20 Personnalités.
V.Giscard d’Estaing : Tendres Années
N.Sarkozy : Mon Pays c’est l’Amour
N.Sarkozy : Mon Pays c’est l’Amour
F.Hollande : Je ne suis pas un Héros
E.Macron : Juste un peu de temps
E.Philippe : C’est pas facile
G.Larcher : Du Respect
F.Baroin : Qu’on me donne l’Envie
E.Macron : Juste un peu de temps
E.Philippe : C’est pas facile
G.Larcher : Du Respect
F.Baroin : Qu’on me donne l’Envie
D.Bussereau : Un ami ça n’a pas de prix
V.Pecresse : Il faut saisir sa chance
X.Bertrand : Un rêve à faire
Ph.Martinez : Tant qu’il y aura des trains
C.Castaner : Les Coups
M. Le Pen : Noir c’est Noir
J-L. Melenchon : J’oublierai ton nom
S.Royal : Tu parles trop
A. Hidalgo : J’en mettrai pas ma main au feu
F.Riester : Entre violence et violon
B.Johnson : C’est le mashed potatoes
D.Trump – XI Jinping : La Bagarre
Et pour les Français: Vivre pour le meilleur.
V.Pecresse : Il faut saisir sa chance
X.Bertrand : Un rêve à faire
Ph.Martinez : Tant qu’il y aura des trains
C.Castaner : Les Coups
M. Le Pen : Noir c’est Noir
J-L. Melenchon : J’oublierai ton nom
S.Royal : Tu parles trop
A. Hidalgo : J’en mettrai pas ma main au feu
F.Riester : Entre violence et violon
B.Johnson : C’est le mashed potatoes
D.Trump – XI Jinping : La Bagarre
Et pour les Français: Vivre pour le meilleur.
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