Edouard Philippe |
A l’issu du séminaire gouvernemental qui s’est tenu le 15
janvier, le Premier ministre, Edouard Philippe a réaffirmé que l’agenda
réformiste du gouvernement continuerait à être mis en place, en totale
cohérence, a-t-il ajouté, avec les engagements pris par Emmanuel Macron lors de
la présidentielle de 2017 qui avait vu sa victoire:
«Le Président l’a dit le 31 décembre à l’occasion de ses
vœux, il l’a redit à l’occasion de ce séminaire : même si nous sommes à
mi-mandat, même si les échéances électorales se dessinent, il est hors de
question de ralentir. Nous voulons continuer sur la même lancée que celle qui a
prévalue depuis le début du quinquennat, à transformer le pays et apporter des
réponses aux questions qui se posent, parfois depuis longtemps. Le programme de
travail, vous le connaissez, c’est l’ensemble des grands objectifs fixés par le
président de la République pour l’Acte 2 et rappelés lors de son discours de
vœux aux Français.»
Une façon de rappeler à tous ceux qui fomentent des troubles
en réclamant la démission du président de la république (ce que l’on entend
dans les manifestations de la CGT après l’avoir entendu lors de celles des
gilets jaunes et qui est un des slogans favoris des extrêmes avec les propos de
Mélenchon et Le Pen), qu’il tenait sa légitimité du suffrage universel et qu’il
était en total accord avec ce qu’il avait proposé aux Français.
Idem sur le réforme des retraites qu’il a évoqué en
déclarant que «le compromis de ce week-end avec les organisations syndicales
[réformistes] et patronales s'inscrit bel et bien dans cette philosophie de
l'acte II, qui guide l'action du Gouvernement depuis quelques mois»,
c'est-à-dire dans les engagements pris par le Président de la république à
l’issue du Grand débat national.
Quant à l’agenda de 2020, il sera essentiellement consacré à
l’écologie, à la réforme de l’Etat et à la consolidation des bonnes
performances économiques de la France.
Une feuille de route totalement en cohérence avec la
politique centriste suivie depuis 2017 pour permettre au pays, grâce à une
politique réformiste et progressiste, de retrouver une dynamique assise sur un
socle solide pour faire face aux défis de ce début de troisième millénaire.
► Voici les principales
annonces d’Edouard Philippe:
- Fermeture de Fessenheim,
préservation de la biodiversité, stratégie quinquennale de sortie du plastique,
mise en place de zones à faibles émissions : nous nous fixons un agenda très
intense en matière d’écologie pour les six prochains mois.
- Nous tiendrons mi-février un Conseil de défense écologique
qui sera consacré à deux sujets : D'abord, l'engagement des services de l'Etat
dans une démarche exemplaire afin que l'Etat ne soit pas simplement
prescripteur mais qu'il soit aussi acteur et qu'il puisse démontrer à son
niveau qu'il est possible d'avancer. L'administration prendra notamment le
virage des véhicules électriques et hybrides et elle engagera des
investissements de réduction de sa consommation d'énergie fossile. Nous aurons
l'occasion d'en reparler. Deuxième sujet qui sera traité à l'occasion de ce
Conseil de défense, l'adaptation au changement climatique, c'est-à-dire tous
les sujets relatifs à la résilience des territoires, à la gestion des
canicules, à la prévention des inondations.
- Dès le mois d'avril, la convention citoyenne, qui se
réunit depuis plusieurs semaines déjà, présentera des mesures ambitieuses qui
montreront que l'on peut réconcilier transition écologique et soutien
populaire, ce qui n'avait pas été le cas en 2018 et ce qui, nous le savons
tous, est essentiel si nous voulons être à la hauteur de l'ambition de
transition écologique que nous portons, bien au-delà même du Gouvernement.
- Le président de la République a eu l’occasion de le dire,
nous travaillons à un plan de lutte contre l’islam radical et contre les
communautarismes. D’ici le mois de mars, le président annoncera le plan
d’action sur ce sujet prioritaire pour l’unité et la concorde nationales. Hors
de nos frontières, nous portons un projet de solidarité qui doit permettre la
paix, la stabilité et le développement humain, dans des pays souvent attaqués
par le terrorisme et qui font face à une explosion démographique. Un projet de
loi spécifique sur l’Aide Publique au Développement et notamment un projet de
loi de programmation sur l'Aide Publique au Développement, sera déposé en
Conseil des ministres au premier trimestre de façon à accompagner les Etats qui
sont soumis à ces pressions et à ces défis considérables, et de façon à
organiser une aide durable, prévisible, visible et efficace de la République
française en la matière.
- Dans un contexte de ralentissement de la croissance
européenne, la France sur-performe et poursuit son grand retour dans le peloton
de tête de l’OCDE. Les résultats de l’étude Ernst & Young publiés cette
semaine sur l’attractivité industrielle montrent que nous sommes sur la bonne
voie. La décrue du chômage est incontestable même si je la considère encore
trop lente et que nul ne peut se satisfaire en particulier du nombre trop
important d’offres d’emplois non satisfaites. Nous savons qu’il faut poursuivre
la voie tracée depuis 2017 pour changer l’économie et le marché de l’emploi en
profondeur : en misant sur l’éducation, l’apprentissage, la compétence, la
formation continue et la recherche ; en maintenant une fiscalité
attractive, en encourageant l’initiative, l’entreprenariat et le dialogue
social dans les entreprises ; en valorisant le travail et l’émancipation
individuelle plutôt que les logiques antiéconomiques et antisociales ; en
restant fidèle à notre promesse de justice sociale et d’émancipation
- Avec la prime d’activité et la baisse de l’impôt sur le
revenu qui se matérialisera sur la feuille de paye dès janvier, l'ensemble des
Français qui payent l'impôt, et singulièrement ceux qui sont au début du barème
de l'impôt sur le revenu, c'est-à-dire les classes moyennes, vont voir que le
travail paye mieux aujourd'hui en France. C’est un des grands engagements du
président de la République et c’est un des grands facteurs de changement du
pays.
- La crise à l'hôpital est toujours là, elle est ancienne,
elle est profonde. Et si j'ai la conviction que notre plan est à la hauteur des
enjeux, je mesure les sentiments d'urgence, d'impatience qui sont souvent
légitimes et souvent justifiés. Les premières mesures du plan d'urgence pour
l'hôpital entrent en vigueur avec les premières primes qui seront versées au
mois de janvier. Comme prévu, 150 millions d'euros sont délégués aux
établissements de santé dès ce mois de janvier pour financer ce que l'on
appelle parfois, je ne sais pas si le terme est judicieux mais c'est comme ça
que l’on le dit, le « petit investissement » dans le cadre d'un plan de l'ordre
de 450 millions d'euros sur les trois années qui viennent. Les travaux sur la
reprise de la dette des hôpitaux se poursuivent également. Vous savez que nous
nous sommes engagés à reprendre 10 milliards de dettes, c'est-à-dire un tiers
de la dette globale des hôpitaux. Ces travaux permettront dès le mois d'avril
d'étudier avec chaque établissement les modalités concrètes de cette reprise de
dette qui, je le dis, constitue un effort sans précédent vis-à-vis des
hôpitaux. C'est la première fois que nous allons reprendre ce montant de dette
pour faire en sorte que les hôpitaux retrouvent des marges de manœuvre et
puissent se projeter vers l'avenir avec confiance.
- Notre engagement vis-à-vis du
personnel soignant ne baissera pas au gré des actualités, il sera constant tout
au long des prochaines années. Dès janvier, les premières mesures du plan
d'urgence pour l'hôpital entrent en vigueur avec le versement des premières
primes.
- 2020 doit être une année de concrétisation et de
changement rapide pour les fonctionnaires de ce pays qui doivent se sentir
davantage en responsabilité et reconnus. Il faut rapprocher le service public
de nos concitoyens. Ce sera tout l'enjeu du déploiement des 460 premiers
espaces France Services qui ouvrent en ce début d'année 2020.
- Beaucoup de lois sont discutées, elles sont souvent
complexes. Elles exigent des mesures d'application et il ne faut pas penser
qu'alors que la loi serait votée tout serait réglé. Nous avons constaté que
grâce à un travail très sérieux, très intense, de l'ensemble des
administrations, sous la pression des ministres, le taux d'application des lois
était s'agissant de la fin de l'année 2019, tout à fait remarquable puisque le
taux de publication des décrets s'élève à 95 %. Autrement dit, là où pendant
très longtemps, on se contentait de voter des lois et qu’ensuite les décrets
tardaient, nous sommes parvenus à un résultat qui est de l'ordre de 95 % de
publication des décrets nécessaires à l'application de la loi.
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