Emmanuel Macron |
Lors de son intervention devant les 150 personnes choisies
pour être les membres de la première «Convention citoyenne» dédiée aux
problèmes climatiques et de réchauffement de la planète, Emmanuel Macron a tenu
à rappeler ses engagements en faveur de la démocratie représentative et de la
justice sociale.
Des propos forts et totalement en cohérence avec le
Centrisme et avec cet axe central qui est en train de se former entre les
libéraux de droite, de gauche et du Centre.
Propos qui étaient également sensés répondre aux attaques
incessantes des extrémistes et des populistes avec le déversement d’infox,
attaques qui, malheureusement, sont de plus en plus reprises par les
conservateurs de LR et les socialistes du PS.
► Concernant la démocratie, il a indiqué, «parce qu’elle a
été beaucoup attaquée» que l’«on aura toujours besoin de la démocratie
représentative ».
Mais, selon lui, cette «démocratie représentative dans
ses règles actuelles laisse un espace vide. Elle n'épuise pas le démocratique.
Vous avez raison de dire que c'est un problème. La question, c'est comment
remettre les colères dans un cadre démocratique».
D’autant que «les citoyens ont demandé plus de
démocratie, ils ne veulent plus être simplement celles et ceux qui respectent
les lois. Ils veulent participer».
Une des réponses, pour Emmanuel Macron c’est «la
Convention citoyenne pour le climat», un exercice de «démocratie délibérative [qui]
est une solution à la défiance».
Reste à trouver le bon équilibre
car, «la vraie question, c'est comment on articule la démocratie, la prise de
décision forcément complexe et le changement de comportement de nos
concitoyens. Le pari qu'on a ensemble à résoudre, c'est ça».
► Concernant la justice sociale, le Président de la
république a d’abord fait un sort à une accusation récurrente et d’autant plus
nauséabonde est qu’elle ne s’appuie sur aucune de ses déclarations!
«Vous ne m’avez jamais entendu parler
de ruissellement [affirmation selon laquelle le pouvoir d’achat donné aux
riches permet, par les achats de ceux-ci, de bénéficier à toute la société].
C’est un concept qui d’ailleurs n’existe pas et qui n’a jamais été prouvé en
théorie économique, que je n’ai jamais utilisé et qui est plutôt utilisé par
les gens qui veulent discréditer l’économie de marché et son fonctionnement.
Donc, moi, je n’ai jamais pensé que ça ruisselait».
Plus concrètement, évoquant une nouvelle fois son projet de méritocratie
solidaire, il a estimé que «notre devoir c’est d’éduquer, de former, de former
tout au long de la vie, de permettre à toutes celles et ceux qui le peuvent de
construire leur vie, leur émancipation, leur autonomie. Et donc d’avoir les
mécanismes de solidarité qui permettent d’aider celles et ceux qui tombent de
manière momentanée ou définitive. Et ça, nous l’avons en France. Et je pense
que si on regardait à l’étranger et si on se comparait, on verrait la chance
inouïe qu’on a d’être dans notre pays et d’avoir ces mécanismes et de les
consolider».
Et d’ajouter:
«Pour moi, la justice sociale c’est [aussi] de prévenir les
inégalités. Selon la famille et l’endroit d’où l’on vient, il est plus dur
d’accéder aux études supérieures, il est plus dur d’accéder aux responsabilités
dans la société ou autres. C’est la vraie injustice. Moi je n’ai jamais vu des
manifestations pour se battre contre ça.»
Pour illustrer son propos, il a pris deux exemples.
Le premier, dans l’actualité du moment, est celui de la
réforme des retraites:
«C’est le système par répartition qui est consolidé. Il y a
des désaccords, il faut que les bons consensus soient trouvés. (…) Si on
passait à un système par capitalisation, si on disait ‘chacun épargne pour
lui-même’, ça, ce serait un système où on privatise. C’est l’inverse. On
continue et on consolide un système où ce sont les travailleurs qui vont
continuer de financer ceux qui sont à la retraite et d’ailleurs c’est bien pour
cette raison qu’on doit avoir en toute transparence ces débats dans une société
où l’on vit de plus en plus vieux, on étudie de plus en plus tard. C’est
simple, comment on fait que de moins en moins d’actifs financent des gens qui
vivent de plus en plus vieux? Soit en disant qu’on cotise davantage, soit on
doit travailler un peu plus longtemps. Mais moi je n’assume pas de baisser les
retraites.»
Le deuxième, sans doute le plus important, la construction de
l’individu avec le plan du gouvernement concernant les mille premiers jours de sa
vie:
«J’assume d’être le président qui se bat pour les 1000
premiers jours de vie qui ont été jusqu’alors un impensé de notre politique
publique. De mettre la scolarité obligatoire dès trois ans. Parce que c’est là
que se forment les inégalités. La vraie lutte contre les inégalités, c’est de
dédoubler les classes dans les zones REP et REP+. Ça c’est de la vraie lutte
contre les inégalités. On en mesure les résultats. Parce que dans les zones où
il y avait de la pauvreté, il y avait 70% des élèves de CM2 qui ne savaient pas
bien lire, écrire, compter. Je n’ai pas vu des gens manifester contre ça.
Personne n’a jamais manifesté contre ça. Mais c’est injuste parce que le gamin
qui ne sait pas lire, écrire, compter en CM2, vous croyez qu’il passe quelle
scolarité au collège et qu’ensuite on le retrouve où dans la vie active?»
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