Voici une sélection, ce 18 décembre 2019, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- Sur la création d’un régime
universel de retraite, notre détermination est totale.
- Le dialogue avec les organisations
syndicales n’a jamais été rompu. Une série de réunions bilatérales de travail
se tiendra mercredi à Matignon, et une réunion multilatérale jeudi pour évoquer
tous ensemble des sujets relatifs à la réforme.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
Mobilisation des préfets contre l'«
agribashing », cellule Demeter mise en place par la Gendarmerie pour centraliser enquêtes et renseignements, action
conjointes avec la FNSEA: le Gouvernement agit concrètement contre les attaques qui
visent les agriculteurs.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
Discussion importante ce soir avec
mes homologues Heiko Maas (Allemagne) et Dominic Raab (Royaume Uni) sur l’Iran. Nous avons confirmé l’unité de nos 3 pays pour trouver une
issue diplomatique dans le cadre de l’accord nucléaire de Vienne et pour
permettre le retour de l’Iran en conformité avec l’accord.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
L’accord PSA [Peugeot] / FCA [Fiat]
est une bonne nouvelle pour la France, pour l'Europe et pour notre industrie
automobile. La France compte désormais deux champions de taille mondiale pour
faire face aux grands défis de la mobilité durable.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Aujourd'hui on a deux retraités
pour un actif dans les régimes spéciaux: on est arrivé au bout d'un système.
- [Age pivot à 64 ans] On est ouvert au dialogue.
- Il y a un droit de grève mais pas de droit aux
blocages, aux menaces, aux coupures sauvages.
- Je condamne avec la plus grande
fermeté les coupures d’électricité volontaires survenues sur le réseau. Ces faits sont
inadmissibles, ils sont contraires aux principes du service public et n’ont
rien à voir avec l’exercice du droit de grève.
- [Coupures de courant volontaires provoquées par des opposants à la réforme des retraites] Ce qui s'est passé est
grave, je demande à Philippe Martinez de clarifier sa position à ce sujet.
Agnès Buzyn (ministre
de la Solidarité et de la Santé)
Aujourd’hui, la moyenne des pensions
des femmes est inférieure de 42% à celle des hommes. Le projet de retraites que
nous proposons réduira les inégalités entre les hommes et les femmes, en
prenant mieux en compte les différents parcours de vie et en renforçant les
droits.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
- Sanctions américaines sur les
filières viticole et oléicole suite au contentieux Airbus : France et Espagne ont demandé un point
public pour obtenir la nécessaire solidarité de l’UE. La PAC permet de trouver
les solutions d’indemnisation pour nos producteurs, c’est urgent!
- Au Conseil européen AgriFish, j'appelle à un étiquetage plus performant sur
l'origine des produits agricoles et alimentaires.
Franck Riester
(ministre de Culture)
Le ministère de la Culture restera
totalement mobilisé en 2020 pour le patrimoine.
Gérald Darmanin
(ministre des Comptes publics)
- La réforme des retraites a trois
objectifs : il faut que le régime soit universel avec la fin des régimes
spéciaux, porteur de justice sociale avec un minimum de retraite à 1000€ par
mois et équilibré financièrement.
- J'ai signé aujourd'hui un arrêté
qui met à jour la liste des États et territoires non coopératifs en matière
fiscale. Au total, 12 nouveaux Etats et territoires sont inscrits sur notre
liste nationale. La lutte contre l'évasion fiscale est une priorité du gouvernement.
-Il n’est pas nécessaire de bloquer
le pays pour dialoguer avec le gouvernement, la porte est ouverte, le Premier
ministre l’a redit et les derniers mois l’ont montré.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- Au premier janvier prochain, il y aura une augmentation du
smic qui sera de 1,2 %. Elle résulte d'une hausse de 0,7 % de l'inflation, donc
de l'augmentation des prix, mais aussi de la moitié de l'augmentation des
salaires ouvriers et employés, soit 0,5 %. Un salarié au smic touchait 1204
euros net par mois en 2019, il aura 1219 euros l'année prochaine donc 15 euros
de plus par mois en net ou 173 euros dans l'année. Au 1er janvier, 2,3 millions
de personnes seront concernées.
- Je voudrais mettre en perspective deux éléments : parmi ces
salariés au smic, il y a beaucoup de femmes, 58 %, qui pour beaucoup doivent
élever seules leurs enfants. Par ailleurs, avec cette hausse, l'évolution du
pouvoir d'achat est importante sur 3 ans. Avec les différentes aides, quelqu'un
au smic en 2017 recevait 1245 euros par mois. Ce sera 1409 euros en 2020, soit
près de 2000 euros de plus par an. C'est la conséquence de l'augmentation du
smic, de la prime d'activité et de la suppression d'une partie des cotisations.
Dans le même esprit, les ordonnances travail et la loi Pacte ont simplifié les
conditions d'intéressement pour les salariés des TPE et PME. La logique est la
même: distribuer plus de revenus, sans abîmer l'emploi.
- De façon générale, les entreprises ont tendance à exclure
du marché du travail les jeunes et les seniors. Il faut responsabiliser les
employeurs sur le sujet. Il faut trouver une solution pratique et changer le
regard dans l'entreprise pour que l'expérience du salarié soit considérée comme
une valeur. Il faut aussi respecter les temps de vie de chacun. Beaucoup de
personnes aspirent à faire un decrescendo dans leur vie professionnelle.
- Avec le projet de réforme des retraites que nous
proposons, si on fait du cumul emploi-retraite, on pourra continuer à acquérir
des nouveaux points pour améliorer sa retraite. Il faut être innovant. On peut
imaginer des respirations au cours de la vie, ne plus faire des tunnels de
travail et imaginer une évolution du compte épargne-temps qui soit universel,
que l'on puisse le transporter d'une entreprise à l'autre - car ce n'est pas
possible aujourd'hui! Il faut penser à la gestion des temps tout au long de sa
vie. Quand on est couvreur, par exemple, il est normal que l'on n'ait plus
envie de monter sur les toits à partir d'un certain âge. Or, il doit être
possible de se reconvertir à tout âge.
- Il y a 25 millions de salariés qui, depuis le 21 novembre
peuvent choisir librement entre des dizaines de milliers de formations avec les
euros sur leurs comptes. Nous en sommes à 600 000 téléchargements en trois
semaines, c'est énorme. 52 000 personnes se sont effectivement inscrites à des
cycles de formations. C'est un nouveau type de service public.
Marc Fesneau
(ministre des Relations avec le Parlement)
- La CGT a un problème avec la
réalité. [Quand il y a] 75 000 manifestants à Paris hier, la CGT en comptait
quasiment 400 000. Ce n’est pas en gonflant les chiffres qu'on gonfle le crédit.
- Porter cette réforme est une
responsabilité importante. Laurent Pietraszewski
[nouveau secrétaire d’Etat aux retraites] est un
fin connaisseur du système des retraites. C’est une tâche lourde et ardue. Je
lui fais toute confiance pour l’accomplir.
- Aucun des députés de la majorité,
et même une partie de l'opposition, ne peuvent discuter du fait qu'il y a quand
même des avancées sociales significatives dans ce texte [de la réforme des
retraites].
J’assume qu’il puisse y avoir des
désaccords avec le Sénat. Je n’en suis pas surpris. La vie politique est ainsi faite.
Mais je constate que le taux de commissions mixtes paritaires conclusives est
élevé. Signe d’une capacité à dialoguer et à trouver des compromis.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Il est de l'ordre de l'impensable que
nous ne puissions empêcher la mort d'un enfant que nous sommes censés protéger.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
- [Loi CeyberHaine] Nous avons
aujourd’hui la chance de pouvoir poser un jalon historique sur ce sujet
essentiel pour l’avenir de nos démocraties et de nourrir les futurs travaux
européens qui seront menés sur ces sujets.
- [Loi CeyberHaine] Début de l'examen
au Sénat. Rares sont
les textes qui répondent à un besoin aussi pressant et à une demande aussi
forte des citoyens : celle d’assurer leur sécurité et de faire respecter leurs
droits et leurs libertés, en ligne comme hors ligne. C’est pour répondre à
cette urgence qu'Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont
confié à Laetitia Avia l’élaboration de la proposition de loi, qui vise à
prendre en compte le rôle majeur que les réseaux sociaux jouent dans la
diffusion et l’accélération des contenus haineux. Objectifs: spécialisation
d’un parquet sur le numérique pour une justice plus rapide et plus efficace, obligation
pour les réseaux sociaux de se doter de moyens de modération et de retrait des
contenus haineux en 24h sous le contrôle du CSA, sensibiliser les plus jeunes.
Gabriel Attal
(secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education)
- Notre réforme ne vise pas à faire
des économies. Elle crée de nouveaux droits pour les plus fragiles. Et comme on
ne veut pas prendre aux uns ce qu’on donne aux autres, il faut financer ces
nouveaux droits. D’où la nécessité de travailler un peu plus longtemps.
Dialoguer, c’est accepter de faire
chacun un pas vers l’autre. En 4 mois de discussion, notre projet a énormément
évolué, des garanties ont été données. Pourtant certaines organisations, elles,
n’ont pas bougé de leur contestation de principe.
- Il y a une dérive dans les modes
d’action de certains syndicats. Quand on bloque un conducteur de bus qui veut
travailler on n’est pas dans le droit de grève. Quand on coupe l’électricité de
foyers, de feux de circulation, on met en danger des gens.
- Je viens de la gauche et je suis à
l’aise avec l’idée qu’il faut progressivement travailler plus longtemps.
D’ailleurs c’est ce qui avait déjà été décidé dans le précédent quinquennat. Et
je veux que les jeunes puissent bénéficier d’une retraite, qu’il faut financer.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- Nous portons une vraie logique de
service public pour les territoires avec des engagements de couverture en 5G bien plus ambitieux que dans
d'autres pays européens. Ils constitueront à l’avenir un élément fort de la
compétitivité de notre pays.
- Cher Bruno
Retailleau, vous demandez au Gouvernement des
mesures pour les entreprises dont l’activité souffre des grèves. Fort
heureusement, avec Bruno Le Maire, nous ne vous avons pas attendu : les mesures d’étalement
fiscales et sociales ont été réactivées il y a une semaine...
Brune Poirson
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
Je ne pense pas que les Français
soient prêts pour totalement, en 2 ans, éradiquer le plastique de leur vie
quotidienne. On a une vraie méthode pour sortir du plastique : 2040, c'est le
point d'arrivée.
Christelle Dubos
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
Pour la première fois, le gouvernement apporte son soutien
direct à une association œuvrant pour l'accès de toutes les femmes aux produits
d'hygiène menstruelle.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
- Merci de tout cœur à l’Ordre des médecins d’avoir compris
le sens de notre proposition sur la protection des femmes victimes de violences
conjugales & pour leur mobilisation collective!
- Nous présenterons dans les mois qui
viennent un projet de loi ambitieux pour l’égalité femmes hommes dans
l’économie.
Sibeth Ndiaye
(porte-parole)
-Défendre le système[des retraites]
actuel, c’est défendre un système dans lequel les gens qui ont des petits
salaires et des carrières à trous sont pénalisés.
- Nous forcerions des gens à
travailler jusqu’à 64 ans alors qu’ils connaissent des carrières longues ou
pénibles ? C’est faux. Nous allons justement discuter avec les partenaires
sociaux de l’extension du champ de la pénibilité, et du sujet des carrières
longues.
-Le Premier ministre l’a dit: si les
partenaires sociaux trouvent un meilleur moyen que l’âge d’équilibre de parvenir
à l’équilibre en 2027, nous le reprendrons à notre compte. Mais nous avons une
responsabilité et un devoir de transparence vis-à-vis des Français.
- Nous ne devons pas laisser le
fardeau d’une dette aux générations futures. Nous devons donc mettre en place
un système de retraites qui réussit à s’équilibrer par lui-même.
- L'équilibre du système de retraites
est essentiel: c'est une question de responsabilité. Quelle que soit la réforme
des retraites menée,
le sujet qui s’est toujours posé est la manière dont on pouvait réussir à
équilibrer un système qui est basé sur la démographie.
- Nous construisons la réforme des retraites pas à pas et le temps
que nous prenons est nécessaire. Beaucoup de choses qui ont été proposées ont
été reprises par le Gouvernement et cela montre notre volonté de construire et
de bâtir un compromis avec les organisations syndicales.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
Je salue le choix de Laurent Pietraszewski comme secrétaire
d’État en charge des retraites. Auparavant député et ambassadeur de cette
réforme, il saura poursuivre le travail engagé depuis deux ans pour mener à
bien cette avancée sociale pour les Françaises et les Français.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Notre groupe est totalement
mobilisé pour que cette réforme des retraites aboutisse, mais avec le plus de monde qui se mette d’accord
sur les modalités discutées en ce moment et dans les semaines à venir.
- Les républicains savent pertinemment
que la réforme que nous allons conduire est la bonne. Ils sont pour la
suppression des régimes spéciaux et ils n'ont jamais osé le faire !
- Nous devons absolument négocier ce
qui permettra de respecter cet âge d’équilibre.
- Avec le gouvernement nous transformons
l’action publique pour faire en sorte que les usagers aient accès à des
services de meilleure qualité et que les agents soient plus heureux dans leur
travail.
- L’équilibre du régime des retraites est une nécessité. Nous
le confions à une gouvernance inédite fondée sur la confiance entre le gouvernement et les partenaires
sociaux. Une occasion inespérée de refonder notre démocratie sociale.
Aurore Bergé
(porte-parole)
- On ne peut pas changer le système
de retraites et dire en même temps qu'on ne sait pas comment le financer. L'âge
pivot est pour l'instant le meilleur mécanisme pour garantir la pérennité du
système et le pouvoir d'achat des Français.
- Je crois à la nécessité d'un
audiovisuel public fort. Et pour cela il a besoin de ressources propres,
indépendantes et pérennes.
- A l'Assemblée nationale, nous avons
réformé dès notre arrivée notre régime de retraites. Il n'y a aucune raison que
le Sénat n'en fasse pas de même: comment pourrait-il voter la réforme des
retraites et en même temps s'en exonérer?
- Pour que la confiance entre les
élus et les Français soit là, il faut tenir nos engagements et continuer la
transparence. La transparence n'est pas du flicage mais de la responsabilité.
Marie-Christine
Verdier-Jouclas (députée)
Le Premier ministre Edouard Philippe a été très
clair, nous laissons deux ans de plus aux syndicats pour nous proposer un équilibre financier pour les retraites, à défaut nous fixerons
l'âge d'équilibre à 64 ans en 2027 ! Nous ne sommes pas fermés.
●MoDem
Sarah El Hairy (porte-parole)
La réforme des retraites apporte des avancées
sociales majeures. Il faut maintenir le texte mais il faut le travailler,
l'enrichir. Le prochain défi est de permettre aux Français de retrouver leurs
familles pour les fêtes.
Nathalie Avy-Elimas (députée)
Du projet de réforme des retraites se dégagent les principes:
universalité, équité, responsabilité. Le MoDem, qui défend depuis longtemps un système à points qui prenne
mieux en compte les spécificités des parcours, réaffirme son plein soutien à ce
projet. C'est le sens des mesures visant à
majorer les droits acquis dès le premier enfant, à attribuer des points dès le
premier jour du congé maternité, ou à garantir à la suite d'un décès, via la
pension de réversion, un niveau de vie constant au conjoint survivant.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Ce sont les plus fragiles qui seront
les principaux bénéficiaires de la réforme des retraites! Les arbitrages du
Gouvernement vont dans le bon sens, à l'exception de l'âge-pivot qui crée du
flou, de l'inquiétude et donc un surcroît de mobilisation.
Christophe Naegelen
(député)
- [Retraites] la réforme va dans le bon sens, à condition que nous tenions
compte de la pénibilité et de l’usure!