mercredi 11 décembre 2019

Propos centristes. France – Journée internationale des droit de l’homme; réforme des retraites ; COP25; mise en examen de Bayrou; baisse des impôts…

Voici une sélection, ce 11 décembre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
En cette Journée internationale des droits de l’Homme, je pense à Fariba Adelkhah et Roland Marchal, nos compatriotes détenus en Iran, et à leurs familles. Leur emprisonnement est intolérable. Ils doivent être libérés sans délai. Je l’ai dit au Président Rohani, je le répète ici.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Le temps est venu de construire un système universel de retraites.
- La France n’a pas fait le choix et je crois qu’elle ne fera jamais le choix du chacun pour soi et du tant-pis pour les autres. Nous ne voulons pas confier le soin de nos anciens, la clé de nos retraites, à l’argent-roi. C’est un choix fondamental, ancien et répété de notre pays.
- Le futur système de retraites sera le même pour tous les Français, sans exception.
- La loi donnera des garanties incontestables sur la valeur du point, pour garantir le niveau des retraites. Nous demanderons aux partenaires sociaux de fixer sa valeur et son évolution, sous le contrôle du Parlement.
- J’ai entendu la crainte de ceux qui jugent le point plus abstrait que le trimestre et doutent de la préservation du niveau de leurs pensions dans la durée. Nous ne réussirons pas cette réforme sans gagner leur confiance.
- Universel, ça veut dire pour tout le monde. Sans exception. Dans le système universel de retraites, les élus et les ministres seront traités exactement comme tous les Français.
- Un système universel implique la suppression des 42 régimes existants, dont les régimes spéciaux. Je sais que de nombreux salariés de la SNCF et de la RATP contestent cette ambition. Mais elle est au cœur du projet présidentiel, validé au moment de l’élection en 2017.
- Nous mettrons fin aux régimes spéciaux. Nous le ferons progressivement, sans brutalité et dans le respect des parcours individuels.
- La caissière à temps partiel, le livreur de la plateforme numérique, l’étudiant qui fait des petits boulots et rentre plus tard sur le marché du travail…Nous devons construire la protection sociale du XXIème siècle en prenant mieux en compte les nouveaux visages de la précarité.
- Pour les oubliés du système, ceux qui partent avec des retraites très faibles malgré toute une vie de travail, notamment les agriculteurs, les artisans, les commerçants : nous garantirons une pension minimale de 1 000 euros nets par mois pour une carrière complète au SMIC.
- Les Français qui ont des carrières heurtées ou qui sont forcés de travailler à temps partiel, ne seront plus pénalisés. Chaque heure travaillée permettra d’acquérir des points et donc d’améliorer sa pension.
- Les femmes seront les grandes gagnantes du système universel de retraites.
- Les femmes connaissent plus souvent que les hommes des interruptions de carrière pour s’occuper de leurs enfants. Le système universel de retraites compensera la maternité à 100% en accordant des points supplémentaires dès le premier enfant.
90% des bénéficiaires des pensions de réversion sont des femmes. Nous améliorerons le système de la réversion, en garantissant au conjoint survivant 70% des ressources du couple.
- Plus de solidarité, c’est faire contribuer les plus hauts revenus. Au-delà de 120 000 euros de revenus annuels, les plus riches paieront une cotisation de solidarité, plus élevée qu’aujourd’hui, qui financera des mesures de solidarité pour tout le monde.
- Comme le président de la République s’y est engagé durant la campagne présidentielle, nous maintiendrons l’âge minimal de départ à la retraite à 62 ans. L’âge légal ne bougera donc pas.
- Les personnes qui ont commencé à travailler tôt, avant 20 ans, pourront continuer de partir deux ans avant les autres.
- Nous allons améliorer la prise en compte de la pénibilité, avec la possibilité pour ceux qui exercent des métiers usants de partir deux ans plus tôt que les autres. Le compte pénibilité sera ouvert à la fonction publique et en particulier à l’hôpital.
- Pour les personnes qui sont déjà dans la vie active, nous avons choisi de ne rien changer pour celles qui sont aujourd’hui à moins de 17 ans de leur retraite. C’est-à-dire, pour le régime général, les personnes nées avant 1975, qui auront plus de 50 ans en 2025.
-Nous conserverons 100% des droits acquis dans les régimes actuels.
- À terme, le retour à l’équilibre du système de retraites sera la responsabilité des partenaires sociaux. Nous mettrons en place dès l’année prochaine une gouvernance qui leur confiera les principaux leviers.
- Retraite à 1000€ minimum, revalorisation des enseignants, baisse de la décote pour ceux qui n’ont pas tous leurs trimestres…Pour financer ces avancées sociales, nous devons prendre nos responsabilités. Ne comptez pas sur moi pour renvoyer la patate chaude aux partenaires sociaux.
- Pour garantir les pensions sans augmenter les impôts, la seule solution, c’est de travailler un peu plus longtemps.
- Nous ne pouvons pas mettre en place un âge d’équilibre à 64 ans d’un coup d’un seul en 2025. J’ai entendu les organisations syndicales qui ne voulaient pas de fétichisme sur cette date et j’ai accepté de prendre le temps nécessaire en décalant le calendrier initial jusqu’à 2027.
- Ceux qui sont exposés à des fonctions dangereuses dans le cadre de missions régaliennes, comme les pompiers, les policiers, les gendarmes, les gardiens de prison, les militaires, conserveront le bénéfice des dérogations d’âge.
- Il serait inacceptable que les enseignants perdent le moindre euro de pension. Et cela ne se produira pas. Le niveau des retraites des enseignants sera sanctuarisé dans la loi. Et nous engagerons les revalorisations nécessaires pour maintenir le niveau des pensions dès 2021.
- Sur le sujet des réserves, j’ai parfaitement entendu les craintes. Les réserves resteront dans les caisses des professionnels libéraux, au bénéfice des auxiliaires médicaux, avocats, et médecins concernés. Pas de siphonage pour combler tel ou tel déficit.
- Nous avons pris le temps de concerter. Il faut désormais avancer. Je n’exclus pas que ceux qui nous accusaient hier d’aller trop lentement nous disent demain que nous allons trop vite désormais.
- Il me semble que les garanties données justifient que la grève, qui pénalise des millions de Français, s’arrête. Je pense à tous ceux qui galèrent et pour qui chaque journée est devenue un véritable parcours d’obstacle entre les transports et les problèmes de garde d’enfant.
- Rebâtir le pacte entre les générations sur le principe d’une solidarité de tous les travailleurs pour tous leurs parents, sans logique de statut ni de rente. Ce n’est pas un saut dans l’inconnu. C’est un retour aux sources de notre République. C’est cela que nous proposons.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- Les actes antireligieux sont insupportables. Et il est encore plus insupportable que leurs auteurs puissent rester impunis. Au cimetière de Westhoffen, j'ai annoncé vendredi la création d'une structure nationale, en charge de l'élucidation de ces actes odieux.
- Je condamne sans réserve les violences qui ont émaillé certains rassemblements, et notamment les actes commis contre nos forces de l’ordre alors qu’elles étaient déployées pour assurer la sécurité de tous.
- Aujourd’hui encore, nos forces de sécurité intérieure étaient mobilisées pour garantir le droit de manifester et l’ordre républicain. Je veux saluer leur engagement, mais aussi le travail mené en amont avec les organisations syndicales qui ont contribué à sécuriser les parcours.

Jean-Yves Le Drian (ministre des Affaires étrangères)
- Il n’est pas illégitime qu’après des événements dramatiques, comme la mort de nos treize soldats, il y ait un besoin d’échanger et de clarifier avec les parties concernées, alors que la force « Barkhane » est engagée de manière forte contre les groupes radicaux dans la région. Nous avions d’ailleurs sondé, auparavant, nos interlocuteurs sur leurs disponibilités à venir. Il faut lever les malentendus et se remobiliser ensemble dans trois directions. La première est politique. Sommes-nous bien d’accord pour poursuivre ensemble ce combat contre les djihadistes? Il faut se le redire et que les autorités concernées le redisent à leur opinion. Ensuite, il est important que soient mis en avant les engagements que chacun compte prendre. Par exemple, pour le Mali, dans la mise en œuvre des accords d’Alger [signés en 2015 et qui prévoient une intégration d’ex-rebelles dans les forces de défense et une plus grande autonomie des régions]. Leurs objectifs doivent être réaffirmés et l’agenda, clarifié. Enfin, il y a la remobilisation militaire. Quel point faisons-nous de l’action de la force conjointe [du G5 Sahel]? Comment envisager une meilleure coordination des différents acteurs? Nous devons mettre tout cela sur la table et sortir de cette rencontre avec des pistes d’actions clarifiées. Cela concerne aussi l’Union européenne qui sur ces trois points-là doit renforcer son action.  Le président a dit qu’il en tirera les conséquences si ces trois conditions ne sont pas remplies. Je souhaite que toutes les conditions de la remobilisation soient réunies. Sinon, nous serions amenés à revoir nos postures, tout en gardant à l’esprit que cela concerne notre sécurité…
- Il faut rappeler que depuis début 2013 il y a eu une mutation de la situation politico-militaire dans la zone. Au départ, il y a eu une opération conjointe de trois groupes djihadistes qui voulaient faire du Mali un sanctuaire. Elle a échoué en raison de l’intervention de la France. Depuis, on a assisté à des mutations significatives. L’Etat islamique au grand Sahara [EIGS] et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM] sont engagés dans un combat terroriste de déstabilisation, et non plus de contrôle territorial. C’est un dispositif avec des aspects quasi insurrectionnel, avec un élargissement de l’espace d’action. Ces groupes attisent la haine ethnique, en particulier en instrumentalisant des conflits entre groupes comme avec les Peuls. Cette nouvelle donne nécessite une mobilisation complète. L’objectif de la présence de « Barkhane » et de ses partenaires est d’éliminer les terroristes les plus violents et de faire en sorte que les pays du Sahel soient à même d’assurer leur propre sécurité. Il faut pour cela une unité de conception de l’action commune. La force « Barkhane » a remporté beaucoup de succès mais ce combat sera très long. L’enjeu est considérable. Il s’agit de notre sécurité. Notre frontière commune, à nous Français et Européens, est le Sahel. Les leaders des groupements terroristes ne sont pour la plupart ni des Maliens ni des Burkinabés. Ce sont des Algériens ou des Marocains qui prennent leurs ordres ailleurs, notamment auprès de la direction d’Al-Qaida.
- [sentiment antifrançais au Sahel] Je le constate avec tristesse et un peu de révolte, quand on sait la force de notre engagement, nos 41 morts, et que cela a été fait à la demande des autorités politiques du Sahel. Je ne veux pas non plus surestimer ce sentiment. Il est fortement relayé sur les réseaux sociaux, au travers de fausses nouvelles qu’il faut combattre, mais, dans une situation de crise et d’insécurité, on cherche un bouc émissaire. Une partie du ressentiment antifrançais est liée au fait que les populations ne se sentent pas suffisamment protégées. Il faut donc que les choses soient très claires concernant notre présence. Nous n’avons aucun intérêt dans cette région, sauf la défense du droit et de notre propre sécurité. Si ça ne passe pas par des accords et une clarification des engagements, il faudra se poser des questions et repenser notre positionnement militaire.

Nicole Belloubet (ministre de la justice)
L’universalité des droits de l’homme n’est pas négociable.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Mon homologue Maxime Orechkine m'a assuré que la Russie soutient une solution à l'OCDE sur la taxe numérique. Ce soutien est important pour arriver à un accord international sur ce sujet début 2020.
- Emmanuel Macron a fait le choix stratégique de la Russie. Avec Maxime Orechkine nous voulons que cela se traduise sur le plan économique. Nous travaillons à de nouvelles coopérations dans l’économie verte, la santé et l’intelligence artificielle. Sur chaque projet économique ambitieux se pose la question du financement. Pour y répondre, nous nous donnons six mois pour trouver des solutions acceptables, innovantes, dans le respect du droit international.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Suite à l’initiative lancée lors du G7 à Biarritz, nous réunissons aujourd’hui à la COP25 à Madrid l’Alliance pour la préservation des forêts tropicales: présentation des premiers projets opérationnels et élargissement de la dynamique aux autres régions du monde.
- Pour l’Europe et le climat, la semaine qui s’ouvre est décisive. Si nous ne faisons pas plus, la bataille du climat sera irrémédiablement perdue.
- [Tribune cosignée avec Pascal Canfin (Député européen Renew Europe), Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux affaires européennes) et Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire)
A l’ouverture de la COP25 à Madrid, l’Organisation météorologique mondiale a confirmé que 2019 figurera parmi les trois années les plus chaudes enregistrées depuis 1850. Le réchauffement global s’élève déjà à plus d’un degré et les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse. Dans ce sombre tableau, l’Europe reste une terre d’espoir, car c’est la seule région du monde à avoir réussi, au cours des vingt dernières années, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre tout en créant et en partageant ses richesses.
C’est aussi l’Europe qui a réussi, malgré les reculs de Donald Trump, à protéger l’Accord de Paris de novembre 2015. Ce sont les Européens qui sont les premiers contributeurs au Fonds vert pour aider les pays du Sud à lutter contre le changement climatique. Pour l’Europe et pour le climat, la semaine qui s’ouvre est décisive. Car l’espoir ne doit pas masquer la réalité : si nous ne faisons pas plus, la bataille du climat sera irrémédiablement perdue.
C’est ce message que le Parlement européen a envoyé en déclarant l’état d’urgence climatique. Mercredi 11 décembre, la Commission européenne présentera le projet de Pacte vert (« Green Deal ») annoncé par la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. C’est la première priorité des cinq prochaines années, et c’est un acte stratégique de la nouvelle Commission que d’en faire sa toute première initiative.
Pour être à la hauteur des espoirs que suscite ce « Green Deal », la France souhaite que l’Europe s’engage à augmenter son objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour 2030. Il est aujourd’hui d’au moins 40 %. Nous devons, et nous pouvons faire plus comme l’a annoncé Ursula von der Leyen. La Commission doit donc proposer d’inscrire dans la loi, le plus rapidement possible, un objectif rehaussé, qui pourrait aller jusqu’à -55 %.
Cette ambition commune doit être affichée d’entrée de jeu car l’Europe peut produire une dynamique vertueuse au sommet UE-Chine en septembre 2020 puis à la COP26 à Glasgow dans un an. Demander davantage aux entreprises européennes est légitime, mais il faut aussi nous assurer que celles-ci ne sont pas désavantagées par rapport à leurs concurrents. C’est pour cette raison que nous appelons à la mise en place rapide d’un mécanisme d’inclusion carbone aux frontières de l’Europe, c’est-à-dire un outils anti-dumping écologique.
Pour 2050, notre objectif doit être la neutralité carbone, c’est-à-dire ne pas émettre plus que la nature ne peut absorber de CO2. La France a initié ce combat en 2017. Nous touchons au but. Au Conseil européen des 12 et 13 décembre, nous devrons encore convaincre certains de nos partenaires, en particulier ceux qui, à juste titre, souhaitent que la solidarité européenne s’exerce pleinement avec les régions qui seront affectées par la sortie du charbon. Avec le Fonds pour une transition juste, l’Europe doit apporter une solution à la hauteur des enjeux.
Pour exercer cette solidarité, mais aussi pour que nos entreprises et nos territoires s’inscrivent pleinement dans cette transformation, pour créer les emplois dans les énergies renouvelables, la mobilité zéro émissions, l’agriculture durable ou encore la rénovation des logements contre la précarité énergétique, la question des financements est centrale. Nous sommes déjà en train de transformer la Banque européenne d’investissement (BEI) en Banque européenne du climat, comme l’a proposé le Président de la République au printemps.
La BEI prévoit désormais mille milliards d’euros d’investissements d’ici 2030 dans la transition écologique et de s’aligner totalement avec l’accord de Paris dès la fin 2020 et de mettre fin au financement de projets dans le secteur des énergies fossiles, y compris le gaz dès 2021. C’est une première étape fondamentale qui doit être complétée par une profonde transformation du budget européen pour la période 2021-2027. Nous proposons d’aller au-delà des 25 % prévus par la Commission européenne pour le climat dans ce budget.
Visons dès maintenant 40 % des dépenses pour l’action climatique dont 10 % pour la biodiversité et la lutte contre la pollution. C’est à notre portée. Enfin, pour que l’Europe continue d’inspirer le monde, et que son Green Deal ait un écho au-delà de nos frontières, il faut mettre la politique commerciale au service du climat. L’Europe est la première puissance commerciale au monde.
Saisissons cette opportunité pour décider que tous les nouveaux accords commerciaux devront désormais inclure le respect de l’Accord de Paris, ainsi que des clauses de développement durable opposables juridiquement. Nous avons toutes les solutions entre les mains pour faire de l’Europe une puissance verte, une puissance qui envoie un message d’espoir à la COP25, mais aussi et surtout aux jeunes mobilisés pour le climat, et à tous ceux qui souffrent déjà des conséquences du réchauffement de la planète en Europe comme dans le reste du monde.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
Oui, nous garantirons le niveau de retraite des enseignants et oui, nous allons améliorer les rémunérations. La réforme des retraites est l’occasion de deux progrès à la fois pour l’Éducation nationale.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
[COP25] les agriculteurs sont engagés pour faire avancer les choses. Les secteurs agricole et forestier sont porteurs de solutions pour le climat, et les stratégies nationales devront intégrer des mesures concrètes, identifiées par l’initiative 4 pour 1000.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- Grâce au prélèvement à la source, la baisse de l'impôt sur le revenu sera concrète dès janvier 2020. 17 millions de foyers vont voir leurs impôts diminuer de 300€ en moyenne par an. Nous tenons nos engagements.
- En France, 70% de l’impôt sur le revenu est payé par les 10% des Français les plus aisés. Nous bénéficions d’un système redistributif dans lequel l’école et l’hôpital sont gratuits.
- En France, les dépenses sociales représentent plus de la moitié de la dépense publique. Il faut se demander dans quel modèle social nous voulons vivre et ensuite arbitrer notre fiscalité.
- L’introduction de nouvelles technologies telles que la blockchain a ouvert la voie à un basculement de la criminalité traditionnelle vers le secteur numérique. La lutte contre la cybercriminalité est une priorité de Tracfin.

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
- Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel : Nous avons eu, au mois de juin, 458 000 apprentis. On n'en a jamais eu autant en France.
- Depuis les ordonnances travail, mettre en place le télétravail est simple. Un accord ou un simple échange d'email entre le salarié et l’employeur suffit. Il y a désormais 1,8 million de télétravailleurs en France.
- Chaque trimestre, on crée des emplois en France: l'emploi salarié augmente de 0.2% au 3e trimestre 2019; sur un an, c'est 258 600 créations nettes d'emploi, soit +1% Cette bataille pour l'emploi, nous la gagnerons.

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
Dès lors qu’elle est irriguée par la recherche, portée par la jeunesse et inspirée par l’humain, l’innovation peut changer la face du monde.

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
- Bravo Marghrete Vestager! Mettre à jour nos règles européenne de concurrence est indispensable si nous voulons que nos entreprises puissent se battre à armes égales dans la compétition mondiale. C’est indispensable pour nos emplois et notre souveraineté.
- Taxe sur les services numériques : nous devons impérativement trouver un accord à l’OCDE. C’est la priorité de la France. En attendant, la taxe française s’appliquera. C'est une question de justice sociale, à laquelle nous sommes attachés.

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
Article 2 du projet de loi Antigaspillage adopté par l'Assemblée Nationale! Il prévoit la mise en place d'un indice de réparabilité sur les produits électriques et électronique, qui doit permettre aux consommateurs de faire des choix plus éclairés au moment de l'achat.

Emmanuelle Wargon (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
- La tarification sociale de l’eau, c’est un service public qui dépend des collectivités territoriales. Autant nous pouvons aider chaque collectivité à trouver ses modalités de généralisation, autant l’Etat ne se substituera pas en mettant en place un chèque eau uniforme national.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Réforme des retraites] Cette réforme est emblématique pour nous. Les députés ont confié au gouvernement une sorte de mandat pour réussir. Ils y sont étroitement associés, depuis le début. Le jour venu, nous sommes prêts à enrichir le texte, par exemple sur la pénibilité ou la situation des femmes. En attendant, le groupe tout entier est uni et mobilisé pour expliquer la réforme à nos concitoyens. Et nous allons redoubler d’efforts en ce sens.
- [Nous voulons] ce qui fait le cœur de la réforme. Régime par répartition. Régime universel, mettant fin aux 42 régimes précédents. Un dispositif qui installe l’équité et la clarté là où règnent l’injustice et la confusion. Et le principe intangible de solidarité en faveur des femmes, des travailleurs modestes, des agriculteurs, des carrières hachées… Et aucune retraite inférieure à 85% du smic. La dernière exigence, c’est le fait qu’un régime solide doit être à l’équilibre. Nous sommes fermes sur ces principes, mais nous devons être imaginatifs et souples sur les transitions. Vis-à-vis des enseignants, par exemple, qui attendent des promesses encore plus précises sur la revalorisation de leurs rémunérations et le niveau de leurs pensions. Si, à l’arrivée, un régime universel unique est garant de l’équité, la façon dont chaque régime le rejoint peut être spécifique. Si l’objectif est intangible, il n’est pas aberrant que le chemin soit différencié. Il faut du temps, la seule limite, c’est que personne ne puisse croire que la réforme est renvoyée aux calendes grecques.
- À côté des principes d’universalité et d’équité, le groupe adhère au devoir de responsabilité: ce qui veut dire qu’à terme, le régime des retraites doit être durablement à l’équilibre. Il n’y a pas une personne dans le groupe qui considère que ce sujet soit mineur. En revanche, la façon et le rythme pour atteindre cet équilibre se discutent. C’était peut-être un peu rapide d’affirmer que nous ne rentrerions dans le nouveau régime que lorsque les finances du précédent auraient été rétablies. Aujourd’hui, ce qui est important, c’est de fixer un objectif d’équilibre crédible et de définir la trajectoire. Soyons réalistes, dans toute réforme, il y a du sucré et du salé. Il faudra que nous soyons plus nombreux à travailler plus longtemps. Pour ce faire, il faut que le marché du travail soit plus favorable à l’emploi des seniors.
- Il est légitime qu’un sujet aussi sensible pour les Français que leur avenir puisse susciter leur inquiétude. Une réforme aussi ambitieuse, qui avait été évitée pendant des années par les gouvernements précédents, représente un risque politique que nous assumons totalement. Nous la menons sans provocation et toujours dans la concertation. Tant que celle-ci n’était pas achevée, il était impossible d’arrêter un projet définitif. Et tant pis si certains en tirent argument pour nous accuser de flottement ou d’hésitation. C’est la vraie vie! Quand j’entends Xavier Bertrand et Éric Woerth nous faire la leçon, je suis stupéfait. Leurs réformes dont ils sont si fiers, il fallait les recommencer tous les quatre ou cinq ans! Ils voudraient que nous allions plus vite et tapions plus fort pour nous faire échouer. Nous, nous souhaitons que la France réussisse!
- Ce qui unit ce groupe [LaREM à l’Assemblée nationale] est extrêmement puissant. Il y a la personne du président, mais aussi l’aventure que nous menons collectivement. Les municipales sont un facteur de turbulences et de rivalités, mais nous échangeons en permanence avec Stanislas Guerini, le délégué général du mouvement, pour que celles-ci aient le moins d’impact sur la vie du groupe.
- Notre élection a créé les conditions d’un compagnonnage inaltérable entre le président et sa majorité. La liberté de parole n’entame pas le lien et le président l’apprécie. Parfois, il doit nous trouver exubérants. Mais moi qui connais ce groupe et qui l’aime, je sais que tout cela est fondé sur une grande confiance. La fronde, pas chez nous!

●MoDem

[Communiqué de presse - Réaction aux annonces du Premier Ministre, Édouard Philippe, sur la réforme des retraites]
Cette réforme vise à mettre en place un système universel par points par une transition progressive.
Les Français peuvent être rassurés par les annonces du Premier ministre. « Les droits acquis sont garantis. Les réserves des régimes autonomes sont préservées. La valeur du point est sanctuarisée, à la main des partenaires sociaux et indexée aux salaires. « Chaque heure travaillée compte », étant très attachés au paritarisme nous saluons cet axe de la réforme », précise Sarah El Hairy, porte-parole du Mouvement Démocrate.
D’autres avancées sont par ailleurs saluées par le Mouvement Démocrate :
Un minimum retraite est établi à 1000 euros net par mois ;
Les primes des fonctionnaires sont prises en compte dans le calcul des points ;
Le niveau des retraites des enseignants est sanctuarisé ; 
La maternité est compensée à 100 % ; des points supplémentaires accordés pour chaque enfant dès le premier enfant ;
Le système de réversion est généralisé et amélioré ;
Les réserves des régimes autonomes sont préservées.
« Beaucoup de ces mesures favorisent les familles et les plus fragiles de nos compatriotes, elles donnent une véritable dimension solidaire à la réforme », se félicite Richard Ramos, Secrétaire général adjoint.
Il reste encore une part importante au dialogue sur des points qui nous sont chers comme la pénibilité et la durée des transitions et nous souhaitons que chacun se saisisse de cette nouvelle séquence de dialogue.

François Bayrou (président)
- Notre mouvement a toujours été respectueux des règles et des principes qui organisent la vie publique et son financement. (...) Notre mouvement n'a jamais utilisé d'emplois fictifs.
- Tous les assistants parlementaires européens dont le nom est cité par les journaux, sans exception, ont travaillé pour les parlementaires dont ils étaient les collaborateurs et sous leur responsabilité directe. (…) Certains d’entre eux bénéficiaient de contrats à temps partiel, partagés avec notre mouvement, qui sont – et heureusement! – parfaitement légaux”
- Nous avons été victimes de délation et de diffamation de la part de personnalités fragiles et surtout d’adversaires politiques, avec qui nous avons été en affrontement et en procès.
- Pour nos parlementaires européens pendant les derniers mandats, ces accusations sont douloureuses. Nous apporterons au cours de l’instruction toutes les preuves nécessaires. Une calomnie ne fait pas une réalité.

Sarah El Hairy (porte-parole)
Cette réforme des retraites, par répartition et en points, repose sur un système de solidarités, que nous défendons depuis longtemps, plus fort et plus juste pour toutes et tous. Elle vise à renforcer le pacte social via un système universel qui sera mis en place progressivement.

Bruno Fuchs (député)
Nous transformons le système de retraite en profondeur pour qu’il soit plus juste, simple,solide financièrement.

Nathalie AvyElimas
Heureuse que soit définitivement votée la loi pour lutter contre les violences conjugales, après accord de l'Assemblée Nationale et du Sénat. Preuve que, sur un sujet aussi fondamental, nous sommes capables de dépasser les clivages partisans. Poursuivons !