Voici une sélection, ce 11 décembre 2019, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
En cette Journée internationale des
droits de l’Homme, je pense à Fariba Adelkhah et Roland Marchal, nos
compatriotes détenus en Iran, et à leurs familles. Leur emprisonnement est
intolérable. Ils doivent être libérés sans délai. Je l’ai dit au Président
Rohani, je le répète ici.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- Le temps est venu de construire un
système universel de retraites.
- La France n’a pas fait le choix et
je crois qu’elle ne fera jamais le choix du chacun pour soi et du tant-pis pour
les autres. Nous ne voulons pas confier le soin de nos anciens, la clé de nos retraites, à l’argent-roi. C’est
un choix fondamental, ancien et répété de notre pays.
- Le futur système de retraites sera le même pour tous
les Français, sans exception.
- La loi donnera des garanties
incontestables sur la valeur du point, pour garantir le niveau des retraites. Nous demanderons aux
partenaires sociaux de fixer sa valeur et son évolution, sous le contrôle du
Parlement.
- J’ai entendu la crainte de ceux qui
jugent le point plus abstrait que le trimestre et doutent de la préservation du
niveau de leurs pensions dans la durée. Nous ne réussirons pas cette réforme
sans gagner leur confiance.
- Universel, ça veut dire pour tout
le monde. Sans exception. Dans le système universel de retraites, les élus et les
ministres seront traités exactement comme tous les Français.
- Un système universel implique la
suppression des 42 régimes existants, dont les régimes spéciaux. Je sais que de
nombreux salariés de la SNCF et de la RATP contestent cette ambition. Mais elle
est au cœur du projet présidentiel, validé au moment de l’élection en 2017.
- Nous mettrons fin aux régimes
spéciaux. Nous le ferons progressivement, sans brutalité et dans le respect des
parcours individuels.
- La caissière à temps partiel, le
livreur de la plateforme numérique, l’étudiant qui fait des petits boulots et
rentre plus tard sur le marché du travail…Nous devons construire la protection
sociale du XXIème siècle en prenant mieux en compte les nouveaux visages de la
précarité.
- Pour les oubliés du système, ceux
qui partent avec des retraites très faibles malgré toute une vie de travail,
notamment les agriculteurs, les artisans, les commerçants : nous garantirons
une pension minimale de 1 000 euros nets par mois pour une carrière complète au
SMIC.
- Les Français qui ont des carrières
heurtées ou qui sont forcés de travailler à temps partiel, ne seront plus
pénalisés. Chaque heure travaillée permettra d’acquérir des points et donc
d’améliorer sa pension.
- Les femmes seront les grandes
gagnantes du système universel de retraites.
- Les femmes connaissent plus souvent
que les hommes des interruptions de carrière pour s’occuper de leurs enfants.
Le système universel de retraites compensera la maternité à 100% en accordant des points
supplémentaires dès le premier enfant.
90% des bénéficiaires des pensions de
réversion sont des femmes. Nous améliorerons le système de la réversion, en
garantissant au conjoint survivant 70% des ressources du couple.
- Plus de solidarité, c’est faire
contribuer les plus hauts revenus. Au-delà de 120 000 euros de revenus annuels,
les plus riches paieront une cotisation de solidarité, plus élevée
qu’aujourd’hui, qui financera des mesures de solidarité pour tout le monde.
- Comme le président de la République
s’y est engagé durant la campagne présidentielle, nous maintiendrons l’âge
minimal de départ à la retraite à 62 ans. L’âge légal ne bougera donc pas.
- Les personnes qui ont commencé à
travailler tôt, avant 20 ans, pourront continuer de partir deux ans avant les
autres.
- Nous allons améliorer la prise en
compte de la pénibilité, avec la possibilité pour ceux qui exercent des métiers
usants de partir deux ans plus tôt que les autres. Le compte pénibilité sera
ouvert à la fonction publique et en particulier à l’hôpital.
- Pour les personnes qui sont déjà
dans la vie active, nous avons choisi de ne rien changer pour celles qui sont
aujourd’hui à moins de 17 ans de leur retraite. C’est-à-dire, pour le régime
général, les personnes nées avant 1975, qui auront plus de 50 ans en 2025.
-Nous conserverons 100% des droits
acquis dans les régimes actuels.
- À terme, le retour à l’équilibre du
système de retraites
sera la responsabilité des partenaires sociaux. Nous mettrons en place dès
l’année prochaine une gouvernance qui leur confiera les principaux leviers.
- Retraite à 1000€ minimum,
revalorisation des enseignants, baisse de la décote pour ceux qui n’ont pas
tous leurs trimestres…Pour financer ces avancées sociales, nous devons prendre
nos responsabilités. Ne comptez pas sur moi pour renvoyer la patate chaude aux partenaires
sociaux.
- Pour garantir les pensions sans
augmenter les impôts, la seule solution, c’est de travailler un peu plus
longtemps.
- Nous ne pouvons pas mettre en place
un âge d’équilibre à 64 ans d’un coup d’un seul en 2025. J’ai entendu les
organisations syndicales qui ne voulaient pas de fétichisme sur cette date et
j’ai accepté de prendre le temps nécessaire en décalant le calendrier initial
jusqu’à 2027.
- Ceux qui sont exposés à des
fonctions dangereuses dans le cadre de missions régaliennes, comme les
pompiers, les policiers, les gendarmes, les gardiens de prison, les militaires,
conserveront le bénéfice des dérogations d’âge.
- Il serait inacceptable que les
enseignants perdent le moindre euro de pension. Et cela ne se produira pas. Le
niveau des retraites
des enseignants sera sanctuarisé dans la loi. Et nous engagerons les
revalorisations nécessaires pour maintenir le niveau des pensions dès 2021.
- Sur le sujet des réserves, j’ai
parfaitement entendu les craintes. Les réserves resteront dans les caisses des
professionnels libéraux, au bénéfice des auxiliaires médicaux, avocats, et
médecins concernés. Pas de siphonage pour combler tel ou tel déficit.
- Nous avons pris le temps de
concerter. Il faut désormais avancer. Je n’exclus pas que ceux qui nous accusaient
hier d’aller trop lentement nous disent demain que nous allons trop vite
désormais.
- Il me semble que les garanties
données justifient que la grève, qui pénalise des millions de Français,
s’arrête. Je pense à tous ceux qui galèrent et pour qui chaque journée est
devenue un véritable parcours d’obstacle entre les transports et les problèmes
de garde d’enfant.
- Rebâtir le pacte entre les
générations sur le principe d’une solidarité de tous les travailleurs pour tous
leurs parents, sans logique de statut ni de rente. Ce n’est pas un saut dans
l’inconnu. C’est un retour aux sources de notre République. C’est cela que nous
proposons.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- Les actes antireligieux sont
insupportables. Et il est encore plus insupportable que leurs auteurs puissent
rester impunis. Au cimetière de Westhoffen, j'ai annoncé vendredi la création
d'une structure nationale, en charge de l'élucidation de ces actes odieux.
- Je condamne sans réserve les
violences qui ont émaillé certains rassemblements, et notamment les actes
commis contre nos forces de l’ordre alors qu’elles étaient déployées pour
assurer la sécurité de tous.
- Aujourd’hui encore, nos forces de
sécurité intérieure étaient mobilisées pour garantir le droit de manifester et
l’ordre républicain. Je veux saluer leur engagement, mais aussi le travail mené
en amont avec les organisations syndicales qui ont contribué à sécuriser les
parcours.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
- Il n’est pas illégitime qu’après des événements
dramatiques, comme la mort de nos treize soldats, il y ait un besoin d’échanger
et de clarifier avec les parties concernées, alors que la force
« Barkhane » est engagée de manière forte contre les groupes radicaux
dans la région. Nous avions d’ailleurs sondé, auparavant, nos interlocuteurs
sur leurs disponibilités à venir. Il faut lever les malentendus et se
remobiliser ensemble dans trois directions. La première est politique.
Sommes-nous bien d’accord pour poursuivre ensemble ce combat contre les
djihadistes? Il faut se le redire et que les autorités concernées le redisent à
leur opinion. Ensuite, il est important que soient mis en avant les engagements
que chacun compte prendre. Par exemple, pour le Mali, dans la mise en œuvre des
accords d’Alger [signés en 2015 et qui prévoient une intégration
d’ex-rebelles dans les forces de défense et une plus grande autonomie des
régions]. Leurs objectifs doivent être réaffirmés et l’agenda, clarifié. Enfin,
il y a la remobilisation militaire. Quel point faisons-nous de l’action de la
force conjointe [du G5 Sahel]? Comment envisager une meilleure coordination des
différents acteurs? Nous devons mettre tout cela sur la table et sortir de
cette rencontre avec des pistes d’actions clarifiées. Cela concerne aussi
l’Union européenne qui sur ces trois points-là doit renforcer son action. Le président a dit qu’il en tirera les
conséquences si ces trois conditions ne sont pas remplies. Je souhaite que
toutes les conditions de la remobilisation soient réunies. Sinon, nous serions
amenés à revoir nos postures, tout en gardant à l’esprit que cela concerne
notre sécurité…
- Il faut rappeler que depuis début 2013 il y a eu une
mutation de la situation politico-militaire dans la zone. Au départ, il y a eu
une opération conjointe de trois groupes djihadistes qui voulaient faire du
Mali un sanctuaire. Elle a échoué en raison de l’intervention de la France.
Depuis, on a assisté à des mutations significatives. L’Etat islamique au grand
Sahara [EIGS] et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM] sont
engagés dans un combat terroriste de déstabilisation, et non plus de contrôle
territorial. C’est un dispositif avec des aspects quasi insurrectionnel, avec
un élargissement de l’espace d’action. Ces groupes attisent la haine ethnique,
en particulier en instrumentalisant des conflits entre groupes comme avec les
Peuls. Cette nouvelle donne nécessite une mobilisation complète. L’objectif de
la présence de « Barkhane » et de ses partenaires est d’éliminer les
terroristes les plus violents et de faire en sorte que les pays du Sahel soient
à même d’assurer leur propre sécurité. Il faut pour cela une unité de
conception de l’action commune. La force « Barkhane » a remporté
beaucoup de succès mais ce combat sera très long. L’enjeu est considérable. Il
s’agit de notre sécurité. Notre frontière commune, à nous Français et
Européens, est le Sahel. Les leaders des groupements terroristes ne sont pour
la plupart ni des Maliens ni des Burkinabés. Ce sont des Algériens ou des
Marocains qui prennent leurs ordres ailleurs, notamment auprès de la direction
d’Al-Qaida.
- [sentiment antifrançais au Sahel] Je le constate avec
tristesse et un peu de révolte, quand on sait la force de notre engagement, nos
41 morts, et que cela a été fait à la demande des autorités politiques du
Sahel. Je ne veux pas non plus surestimer ce sentiment. Il est fortement relayé
sur les réseaux sociaux, au travers de fausses nouvelles qu’il faut combattre,
mais, dans une situation de crise et d’insécurité, on cherche un bouc
émissaire. Une partie du ressentiment antifrançais est liée au fait que les
populations ne se sentent pas suffisamment protégées. Il faut donc que les
choses soient très claires concernant notre présence. Nous n’avons aucun
intérêt dans cette région, sauf la défense du droit et de notre propre
sécurité. Si ça ne passe pas par des accords et une clarification des
engagements, il faudra se poser des questions et repenser notre positionnement
militaire.
Nicole Belloubet
(ministre de la justice)
L’universalité des droits de l’homme
n’est pas négociable.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Mon homologue Maxime Orechkine m'a
assuré que la Russie soutient une solution à l'OCDE sur la taxe numérique. Ce
soutien est important pour arriver à un accord international sur ce sujet début
2020.
- Emmanuel Macron a fait le choix stratégique de la Russie. Avec Maxime
Orechkine nous voulons que cela se traduise sur le plan économique. Nous
travaillons à de nouvelles coopérations dans l’économie verte, la santé et
l’intelligence artificielle. Sur chaque projet économique ambitieux se pose la
question du financement. Pour y répondre, nous nous donnons six mois pour
trouver des solutions acceptables, innovantes, dans le respect du droit
international.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Suite à l’initiative lancée lors du
G7 à Biarritz, nous
réunissons aujourd’hui à la COP25 à Madrid l’Alliance pour la préservation des forêts
tropicales: présentation des premiers projets opérationnels et élargissement de
la dynamique aux autres régions du monde.
- Pour l’Europe et le climat, la
semaine qui s’ouvre est décisive. Si nous ne faisons pas plus, la bataille du
climat sera irrémédiablement perdue.
- [Tribune cosignée avec Pascal Canfin (Député européen Renew
Europe), Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux affaires européennes) et Brune
Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la transition écologique et
solidaire)
A l’ouverture de la COP25 à Madrid, l’Organisation
météorologique mondiale a confirmé que 2019 figurera parmi les trois années les
plus chaudes enregistrées depuis 1850. Le réchauffement global s’élève déjà à
plus d’un degré et les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la
hausse. Dans ce sombre tableau, l’Europe reste une terre d’espoir, car c’est la
seule région du monde à avoir réussi, au cours des vingt dernières années, à
réduire ses émissions de gaz à effet de serre tout en créant et en partageant
ses richesses.
C’est aussi l’Europe qui a réussi, malgré les reculs de
Donald Trump, à protéger l’Accord de Paris de novembre 2015. Ce sont les
Européens qui sont les premiers contributeurs au Fonds vert pour aider les pays
du Sud à lutter contre le changement climatique. Pour l’Europe et pour le
climat, la semaine qui s’ouvre est décisive. Car l’espoir ne doit pas masquer
la réalité : si nous ne faisons pas plus, la bataille du climat sera
irrémédiablement perdue.
C’est ce message que le Parlement européen a envoyé en
déclarant l’état d’urgence climatique. Mercredi 11 décembre, la Commission
européenne présentera le projet de Pacte vert (« Green Deal »)
annoncé par la Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
C’est la première priorité des cinq prochaines années, et c’est un acte
stratégique de la nouvelle Commission que d’en faire sa toute première
initiative.
Pour être à la hauteur des espoirs que suscite ce
« Green Deal », la France souhaite que l’Europe s’engage à augmenter
son objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour 2030. Il est
aujourd’hui d’au moins 40 %. Nous devons, et nous pouvons faire plus comme
l’a annoncé Ursula von der Leyen. La Commission doit donc proposer d’inscrire
dans la loi, le plus rapidement possible, un objectif rehaussé, qui pourrait
aller jusqu’à -55 %.
Cette ambition commune doit être affichée d’entrée de jeu
car l’Europe peut produire une dynamique vertueuse au sommet UE-Chine en
septembre 2020 puis à la COP26 à Glasgow dans un an. Demander davantage
aux entreprises européennes est légitime, mais il faut aussi nous assurer que
celles-ci ne sont pas désavantagées par rapport à leurs concurrents. C’est pour
cette raison que nous appelons à la mise en place rapide d’un mécanisme
d’inclusion carbone aux frontières de l’Europe, c’est-à-dire un outils
anti-dumping écologique.
Pour 2050, notre objectif doit être la neutralité carbone,
c’est-à-dire ne pas émettre plus que la nature ne peut absorber de CO2. La
France a initié ce combat en 2017. Nous touchons au but. Au Conseil
européen des 12 et 13 décembre, nous devrons encore convaincre certains de
nos partenaires, en particulier ceux qui, à juste titre, souhaitent que la
solidarité européenne s’exerce pleinement avec les régions qui seront affectées
par la sortie du charbon. Avec le Fonds pour une transition juste, l’Europe
doit apporter une solution à la hauteur des enjeux.
Pour exercer cette solidarité, mais aussi pour que nos
entreprises et nos territoires s’inscrivent pleinement dans cette
transformation, pour créer les emplois dans les énergies renouvelables, la
mobilité zéro émissions, l’agriculture durable ou encore la rénovation des logements
contre la précarité énergétique, la question des financements est centrale.
Nous sommes déjà en train de transformer la Banque européenne d’investissement
(BEI) en Banque européenne du climat, comme l’a proposé le Président de la
République au printemps.
La BEI prévoit désormais mille milliards d’euros
d’investissements d’ici 2030 dans la transition écologique et de s’aligner
totalement avec l’accord de Paris dès la fin 2020 et de mettre fin au
financement de projets dans le secteur des énergies fossiles, y compris le gaz
dès 2021. C’est une première étape fondamentale qui doit être complétée par une
profonde transformation du budget européen pour la période 2021-2027. Nous
proposons d’aller au-delà des 25 % prévus par la Commission européenne pour
le climat dans ce budget.
Visons dès maintenant 40 % des dépenses pour l’action
climatique dont 10 % pour la biodiversité et la lutte contre la pollution.
C’est à notre portée. Enfin, pour que l’Europe continue d’inspirer le monde, et
que son Green Deal ait un écho au-delà de nos frontières, il faut mettre la
politique commerciale au service du climat. L’Europe est la première puissance
commerciale au monde.
Saisissons cette opportunité pour décider que tous les
nouveaux accords commerciaux devront désormais inclure le respect de l’Accord
de Paris, ainsi que des clauses de développement durable opposables
juridiquement. Nous avons toutes les solutions entre les mains pour faire de
l’Europe une puissance verte, une puissance qui envoie un message d’espoir à la
COP25, mais aussi et surtout aux jeunes mobilisés pour le climat, et à tous
ceux qui souffrent déjà des conséquences du réchauffement de la planète en
Europe comme dans le reste du monde.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
Oui, nous garantirons le niveau de
retraite des enseignants et oui, nous allons améliorer les rémunérations. La
réforme des retraites est l’occasion de deux progrès à la fois pour l’Éducation
nationale.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
[COP25] les agriculteurs sont engagés pour faire avancer les
choses. Les secteurs agricole et forestier sont porteurs de solutions pour le
climat, et les stratégies nationales devront intégrer des mesures concrètes,
identifiées par l’initiative 4 pour 1000.
Gérald Darmanin
(ministre des Comptes publics)
- Grâce au prélèvement à la source, la baisse de l'impôt sur
le revenu sera concrète dès janvier 2020. 17 millions de foyers vont voir leurs
impôts diminuer de 300€ en moyenne par an. Nous tenons nos engagements.
- En France, 70% de l’impôt sur le revenu est payé par les
10% des Français les plus aisés. Nous bénéficions d’un système redistributif
dans lequel l’école et l’hôpital sont gratuits.
- En France, les dépenses sociales
représentent plus de la moitié de la dépense publique. Il faut se demander dans
quel modèle social nous voulons vivre et ensuite arbitrer notre fiscalité.
- L’introduction de nouvelles technologies
telles que la blockchain a ouvert la voie à un basculement de la criminalité
traditionnelle vers le secteur numérique. La lutte contre la cybercriminalité est une priorité
de Tracfin.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- Loi pour la liberté de choisir son
avenir professionnel : Nous avons eu, au mois de juin, 458 000 apprentis. On
n'en a jamais eu autant en France.
- Depuis les ordonnances travail, mettre en place le télétravail est simple. Un accord
ou un simple échange d'email entre le salarié et l’employeur suffit. Il y a
désormais 1,8 million de télétravailleurs en France.
- Chaque trimestre, on crée des emplois en France: l'emploi
salarié augmente de 0.2% au 3e trimestre 2019; sur un an, c'est 258 600
créations nettes d'emploi, soit +1% Cette bataille pour l'emploi, nous la
gagnerons.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
Dès lors qu’elle est irriguée par la
recherche, portée par la jeunesse et inspirée par l’humain, l’innovation peut
changer la face du monde.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
- Bravo Marghrete Vestager! Mettre à jour nos règles
européenne de concurrence est indispensable si nous voulons que nos entreprises
puissent se battre à armes égales dans la compétition mondiale. C’est indispensable
pour nos emplois et notre souveraineté.
- Taxe sur les services numériques :
nous devons impérativement trouver un accord à l’OCDE. C’est la priorité de la France. En attendant, la taxe
française s’appliquera. C'est une question de justice sociale, à laquelle nous
sommes attachés.
Brune Poirson
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
Article 2 du projet de loi Antigaspillage adopté par l'Assemblée Nationale! Il prévoit
la mise en place d'un indice de réparabilité sur les produits électriques et
électronique, qui doit permettre aux consommateurs de faire des choix plus
éclairés au moment de l'achat.
Emmanuelle Wargon
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
- La tarification sociale de l’eau, c’est un service public qui
dépend des collectivités territoriales. Autant nous pouvons aider chaque collectivité à
trouver ses modalités de généralisation, autant l’Etat ne se substituera pas en
mettant en place un chèque eau uniforme national.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Réforme des retraites] Cette réforme est emblématique
pour nous. Les députés ont confié au gouvernement une sorte de mandat pour
réussir. Ils y sont étroitement associés, depuis le début. Le jour venu, nous
sommes prêts à enrichir le texte, par exemple sur la pénibilité ou la situation
des femmes. En attendant, le groupe tout entier est uni et mobilisé pour
expliquer la réforme à nos concitoyens. Et nous allons redoubler d’efforts en
ce sens.
- [Nous voulons] ce qui fait le cœur de la réforme. Régime
par répartition. Régime universel, mettant fin aux 42 régimes précédents. Un
dispositif qui installe l’équité et la clarté là où règnent l’injustice et la
confusion. Et le principe intangible de solidarité en faveur des femmes, des
travailleurs modestes, des agriculteurs, des carrières hachées… Et aucune
retraite inférieure à 85% du smic. La dernière exigence, c’est le fait qu’un
régime solide doit être à l’équilibre. Nous sommes fermes sur ces principes,
mais nous devons être imaginatifs et souples sur les transitions. Vis-à-vis des
enseignants, par exemple, qui attendent des promesses encore plus précises sur
la revalorisation de leurs rémunérations et le niveau de leurs pensions. Si, à
l’arrivée, un régime universel unique est garant de l’équité, la façon dont
chaque régime le rejoint peut être spécifique. Si l’objectif est intangible, il
n’est pas aberrant que le chemin soit différencié. Il faut du temps, la seule
limite, c’est que personne ne puisse croire que la réforme est renvoyée aux
calendes grecques.
- À côté des principes d’universalité et d’équité, le groupe
adhère au devoir de responsabilité: ce qui veut dire qu’à terme, le régime des
retraites doit être durablement à l’équilibre. Il n’y a pas une personne dans
le groupe qui considère que ce sujet soit mineur. En revanche, la façon et le
rythme pour atteindre cet équilibre se discutent. C’était peut-être un peu
rapide d’affirmer que nous ne rentrerions dans le nouveau régime que lorsque
les finances du précédent auraient été rétablies. Aujourd’hui, ce qui est
important, c’est de fixer un objectif d’équilibre crédible et de définir la
trajectoire. Soyons réalistes, dans toute réforme, il y a du sucré et du salé.
Il faudra que nous soyons plus nombreux à travailler plus longtemps. Pour ce
faire, il faut que le marché du travail soit plus favorable à l’emploi des
seniors.
- Il est légitime qu’un sujet aussi sensible pour les
Français que leur avenir puisse susciter leur inquiétude. Une réforme aussi
ambitieuse, qui avait été évitée pendant des années par les gouvernements
précédents, représente un risque politique que nous assumons totalement. Nous
la menons sans provocation et toujours dans la concertation. Tant que celle-ci
n’était pas achevée, il était impossible d’arrêter un projet définitif. Et tant
pis si certains en tirent argument pour nous accuser de flottement ou
d’hésitation. C’est la vraie vie! Quand j’entends Xavier Bertrand et Éric
Woerth nous faire la leçon, je suis stupéfait. Leurs réformes dont ils sont si
fiers, il fallait les recommencer tous les quatre ou cinq ans! Ils voudraient
que nous allions plus vite et tapions plus fort pour nous faire échouer. Nous,
nous souhaitons que la France réussisse!
- Ce qui unit ce groupe [LaREM à l’Assemblée nationale] est
extrêmement puissant. Il y a la personne du président, mais aussi l’aventure
que nous menons collectivement. Les municipales sont un facteur de turbulences
et de rivalités, mais nous échangeons en permanence avec Stanislas Guerini, le
délégué général du mouvement, pour que celles-ci aient le moins d’impact sur la
vie du groupe.
- Notre élection a créé les conditions d’un compagnonnage
inaltérable entre le président et sa majorité. La liberté de parole n’entame
pas le lien et le président l’apprécie. Parfois, il doit nous trouver
exubérants. Mais moi qui connais ce groupe et qui l’aime, je sais que tout cela
est fondé sur une grande confiance. La fronde, pas chez nous!
●MoDem
[Communiqué de presse - Réaction aux annonces du Premier
Ministre, Édouard Philippe, sur la réforme des retraites]
Cette réforme vise à mettre en place un système universel
par points par une transition progressive.
Les Français peuvent être rassurés par les annonces du
Premier ministre. « Les droits acquis sont garantis. Les réserves des
régimes autonomes sont préservées. La valeur du point est sanctuarisée, à la
main des partenaires sociaux et indexée aux salaires. « Chaque heure travaillée
compte », étant très attachés au paritarisme nous saluons cet axe de la
réforme », précise Sarah El Hairy, porte-parole du Mouvement Démocrate.
D’autres avancées sont par ailleurs saluées par le Mouvement
Démocrate :
Un minimum retraite est établi à 1000 euros net
par mois ;
Les primes des fonctionnaires sont prises en
compte dans le calcul des points ;
Le niveau des retraites des enseignants est
sanctuarisé ;
La maternité est compensée à 100 % ; des
points supplémentaires accordés pour chaque enfant dès le premier enfant ;
Le système de réversion est généralisé et
amélioré ;
Les réserves des régimes autonomes sont
préservées.
« Beaucoup de ces mesures favorisent les familles et
les plus fragiles de nos compatriotes, elles donnent une véritable dimension
solidaire à la réforme », se félicite Richard Ramos, Secrétaire général
adjoint.
Il reste encore une part importante au dialogue sur des
points qui nous sont chers comme la pénibilité et la durée des transitions et
nous souhaitons que chacun se saisisse de cette nouvelle séquence de dialogue.
François Bayrou
(président)
- Notre mouvement a toujours été respectueux des règles et
des principes qui organisent la vie publique et son financement. (...) Notre
mouvement n'a jamais utilisé d'emplois fictifs.
- Tous les assistants parlementaires européens dont le nom
est cité par les journaux, sans exception, ont travaillé pour les
parlementaires dont ils étaient les collaborateurs et sous leur responsabilité
directe. (…) Certains d’entre eux bénéficiaient de contrats à temps partiel,
partagés avec notre mouvement, qui sont – et heureusement! – parfaitement
légaux”
- Nous avons été victimes de délation et de diffamation de
la part de personnalités fragiles et surtout d’adversaires politiques, avec qui
nous avons été en affrontement et en procès.
- Pour nos parlementaires européens pendant les derniers
mandats, ces accusations sont douloureuses. Nous apporterons au cours de
l’instruction toutes les preuves nécessaires. Une calomnie ne fait pas une
réalité.
Sarah El Hairy
(porte-parole)
Cette réforme des retraites, par répartition et en points,
repose sur un système de solidarités, que nous défendons depuis longtemps, plus
fort et plus juste pour toutes et tous. Elle vise à renforcer le pacte social
via un système universel qui sera mis en place progressivement.
Bruno Fuchs (député)
Nous transformons le système de retraite en profondeur pour qu’il
soit plus juste, simple,solide financièrement.
Nathalie AvyElimas
Heureuse que soit définitivement
votée la loi pour lutter contre les violences conjugales, après accord de l'Assemblée Nationale
et du Sénat. Preuve que, sur un sujet aussi fondamental, nous sommes
capables de dépasser les clivages partisans. Poursuivons !