lundi 2 décembre 2019

Propos centristes. France – Finance verte; réforme des retraites; grève du 5 décembre; COP 25; lutte contre le terrorisme au Sahel; lutte contre le sida…

Voici une sélection, ce 2 décembre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Bravo aux députés européens qui font le choix de l’engagement pour le climat !
- Mes pensées accompagnent le peuple britannique, les victimes et leurs proches, après l'attaque terroriste survenue en plein cœur de Londres. Je redis avec force notre détermination à lutter ensemble contre ceux qui veulent nous atteindre par la terreur et la violence.
- Acteurs du Fabriqué en France, vous êtes un moteur pour notre économie locale et nationale. Vos savoir-faire seront mis à l’honneur en janvier à l’Élysée où 101 produits de nos départements de métropole et d’outre-mer seront exposés.
- [Lutte contre le Sida] Merci à toutes celles et ceux qui se sont mobilisés : il y a un mois, nous avons réuni 14 milliards de dollars pour le Global Fund et sommes désormais en mesure de sauver des millions de vies.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Construire un système universel de retraite, ce n'est pas réformer notre système actuel, c'est le refonder ; le refonder pour qu'il soit plus juste et plus solide.
- Nous voulons aussi mieux protéger les travailleurs modestes qui partent avec de très faibles pensions malgré toute une vie de travail, et mieux protéger les Français qui alternent des périodes de chômage et d’activité et qui font face à des accidents ou à des maladies.
- Le Parlement, et c'est légitime, en sera un acteur majeur. Mais je souhaite que nous puissions nous appuyer sur les organisations syndicales et patronales pour construire cette nouvelle gouvernance et pour leur laisser une place déterminante, afin que nos concitoyens soient rassurés sur la façon dont sont prises les décisions dans le système futur.
- Décès de 3 sauveteurs engagés dans les opérations de secours dans le sud. Ceux qui servent nos concitoyens font souvent preuve d’un immense courage. Nous leur devons notre gratitude. Je pense à leurs familles ainsi qu’à celles des 2 autres personnes décédées dans les intempéries.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- Un hélicoptère de la sécurité civile a disparu cette nuit et emporté avec lui 3 de nos héros du quotidien, engagés dans le sud du pays. Avec une infinie tristesse, j’adresse le soutien de la Nation tout entière à leurs familles et leurs camarades. Ce drame nous bouleverse tous.
- Félicitations à la nouvelle Commission von der Leyen qui prend ses fonctions aujourd’hui. Je me réjouis de travailler avec les nouveaux Commissaires européens que j’ai déjà pu rencontrer ces dernières semaines : ils seront mes interlocuteurs sur les affaires intérieures.
- Solidarité avec le peuple britannique et les habitants de Londres, endeuillés hier au cœur de leur ville. Plus que jamais, restons unis et déterminés face au terrorisme.
- Avec Laurent Nunez, nous lançons une offensive républicaine contre l’islamisme et le repli communautaire. Nous aurons besoin de chacune et chacun.
- Déscolarisation, économie parallèle, inégalités femmes-hommes...: l’islamisme crée un système qui veut se substituer à notre modèle républicain. La circulaire publiée hier donne de nouveaux outils aux services de l’État pour le mettre en échec partout sur le territoire.

Jean-Yves Le Drian (ministre des Affaires étrangères)
Je salue la contribution militaire annoncée par les Pays-Bas pour la mission européenne de surveillance maritime dans le détroit d’Ormuz. Illustration concrète d’une Europe qui agit au service de ses intérêts de sécurité et de stabilité.

Florence Parly (ministre des Armées)
- [Accident d’hélicoptères au Mali] Les terroristes n'ont aucune réticence à essayer de faire croire que cet accident ait pu être le résultat d'un tir de leur part. Ce n'est nullement le cas. La propagande fait partie de la guerre que les terroristes mènent au Sahel. Il est hors de question de les laisser transformer une action de combat au cours de laquelle un accident s'est produit en un succès militaire.
- Toutes les options sont sur la table pour donner toute son efficacité à cette opération majeure contre le terrorisme au Sahel. Cette région se trouve aux portes de l'Europe. Il y a la même distance entre Gao et Paris qu'entre Mossoul [Irak] et Paris. Lorsque je me suis rendue début novembre sur place, j'ai pu constater que la situation se dégradait. Les pertes que subissent les armées du Mali, du Burkina Faso et du Niger en témoignent. Mais en même temps la mission Barkhane qui accompagne ces forces africaines remporte des succès. Un succès n'est pas une victoire, mais un revers n'est pas non plus une défaite. Ce combat-là relève du temps long.
- [Renforts européens au Mali] Certains sont déjà présents et d'autres continuent de nous rejoindre. Les Britanniques et leurs trois hélicoptères Chinook ont un rôle décisif, et en particulier ces derniers jours, pour nous aider sur la zone de crash. Mais notre objectif, c'est aussi d'avoir plus d'Européens en première ligne. C'est par exemple l'objet de la mission de la force Takuba, que nous préparons afin de disposer de forces spéciales européennes pour accompagner les unités locales au combat. Les Tchèques, les Belges et les Estoniens ont répondu les premiers. D'autres suivront une fois que leur Parlement aura validé leur déploiement.
- La lutte contre le terrorisme est le combat d'une génération. Mais cela ne préjuge pas de la durée de notre engagement. La balle est dans le camp des États que nous accompagnons sur le plan militaire dans ce combat. Au Mali, par exemple, il n'est pas acceptable que des zones immenses soient dépourvues de toute présence de l'État, sans policiers, gendarmes, magistrats ou enseignants. Le terrorisme comble le vide laissé par l'État et se nourrit de la pauvreté. Tous les Européens comprennent que si nous ne faisons rien nous aurons en face de nous des territoires immenses délaissés par les États, qui deviendront des refuges pour les groupes terroristes affiliés à Daech et à Al-Qaida.
- [Crise de l’OTAN] L'attitude unilatérale de la Turquie en Syrie a mis à rude épreuve l'unité de l'Alliance. La mise en évidence d'un risque de mort cérébrale de l'Otan a été qualifiée par la presse anglo-saxonne de sonnerie de réveil. Le président de la République a mis des mots sur des questions qui se posent depuis longtemps au sein de l'organisation. Certains en veulent au messager, mais notre message est de vouloir ouvrir un débat utile et salutaire pour redynamiser les fondamentaux de cette Alliance nécessaire. C'est cela qui doit être au cœur du débat que nous aurons mercredi à Londres au sommet des chefs d'État de l'Otan.
- L'Otan a un actionnaire très important, les États-Unis. Mais n'est-ce pas Donald Trump qui réclame des Européens qu'ils contribuent davantage à leur propre sécurité? Aujourd'hui, l'Europe n'a pas encore les outils militaires pour être à la hauteur de ce qu'elle est en tant que puissance économique et politique. L'Otan ne sera jamais l'outil de notre souveraineté. C'est aux Européens de construire leur propre souveraineté. Cela ne se fera pas en un claquement de doigts. Mais il faut arrêter de faire croire que nous devons choisir entre l'Europe et l'Otan. Nous voulons l'Europe souveraine et l'Alliance transatlantique. Les deux doivent pouvoir se renforcer mutuellement. En attendant, il ne faudrait pas que l'article 5 de la charte de l'Otan, qui oblige à la solidarité entre membres de l'Alliance, se transforme, sous pression de Washington, en article F-35, qui obligerait les mêmes à acheter américain, comme si l'on était dans une vision purement transactionnelle de la sécurité collective.
- Le continent européen peut-il être totalement sûr si nous ne dialoguons pas avec la Russie? Non. Ce n'est pas être «gentil» avec les Russes que de leur parler. Le dialogue avec Vladimir Poutine est tout sauf naïf et nous sommes lucides sur les comportements de la Russie. Mais sans dialogue il n'y aura pas de sécurité.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Notre système de retraite est à bout de souffle, injuste, fragile financièrement et complexe. Ce que nous proposons, c’est de refonder le système de répartition, qui est au cœur du contrat social français, et remettre de la solidarité au cœur de ce système.
- Il y aura une seule caisse de retraite pour tous, chaque point cotisé aura la même valeur pour tous. Ce sera plus juste et plus simple.
- Entre les capitalismes américain et chinois, l'Europe est en train de faire émerger un capitalisme responsable. Nous devons maintenant accélérer la transition écologique au niveau européen.
- Grâce à la loi PACTE, les entreprises peuvent désormais se doter d'une raison d'être dans leur objet social. C'est un des outils pour donner du sens à son entreprise et du sens à un projet collectif.
- Les pays membres de l'Agence spatiale européenne ont décidé d'augmenter fortement son budget. C'est une bonne nouvelle pour l'industrie européenne, la filière spatiale française et notre souveraineté technologique. Unis, nous sommes plus forts.
- Nous voulons transformer la Banque européenne d’investissement en une Banque pour le climat. La France propose que ses financements soient augmentés de 10 milliards d’euros par an pour les porter à plus de 70 milliards d’euros annuellement.
- Nous nous engageons dans le Budget de 2020 à sortir de tous les financements de soutien à l’export pour les projets de recherche, d’extraction ou de production de charbon. Une revue globale de toutes les garanties de financement à l’export est en cours.
- La place de Paris est la première place financière verte au monde. Nous voulons que ses engagements en la matière soient évalués par l’ACPR et l'AMF. Un rapport sera publié en 2020 et permettra aux épargnants de savoir si leur banque ou assureur tiennent leurs engagements.
- Nous sommes en train de perdre la bataille contre les émissions de gaz à effet de serre. Un continent a réagi, l’Europe. Avec un pays en pointe, la France. La finance est la meilleure arme pour gagner cette bataille. Mais il faut aller plus loin, plus vite, plus fort.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- [COP 25] L’ensemble des États devront avoir revu à la hausse leurs ambitions de réductions des émissions de gaz à effet de serre d’ici à fin 2020. Ce sont les fameuses NDCs [contributions déterminées au niveau national] que chaque pays doit déposer avant la COP 26, ce qui la rendra décisive. Mais l’erreur serait d’attendre d’être à Glasgow pour se rendre compte que la dynamique n’est pas au rendez-vous. C’est maintenant qu’il faut s’engager. Dans son rapport, mardi, l’ONU nous a rappelé que la somme de tous les engagements pris jusqu’alors par les États ne permet pas de limiter le réchauffement planétaire sous + 1,5 °C d’ici à 2100. Voilà pourquoi cette COP 25 est aussi très importante. Nous avons besoin qu’elle soit un temps fort et que tous les pays s’y retrouvent. Déjà pour acter qu’il n’y a que les Etats-Unis à avoir notifié leur sortie de l’accord de Paris. Ils sont à contresens de l’histoire et ils sont isolés. Ensuite, pour lancer cette dynamique vers le relèvement de nos ambitions climatiques. On pourra dire que cette COP 25 est réussie si elle permet de faire un pas de plus vers la publication de nouvelles NDCs.
- A un an de la COP 26, c’est un peu tôt encore pour avoir ces nouvelles NDCs. Mais l’important, c’est la dynamique. Prenez l’UE. Elle a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de revoir à la hausse ses ambitions climatiques avant fin 2020. La nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la redit ces derniers jours. D’ailleurs, sur l’ambition 2050, horizon pour lequel l’UE vise la neutralité carbone*, les choses avancent bien. Nous étions les premiers, avec les Pays-Bas, à porter cette ambition. Nous sommes aujourd’hui 25. Il n’y a plus que trois Etats membres qui s’y opposent [Pologne, République Tchèque, Hongrie]. Je souhaite que le Conseil européen des 12 et 13 décembre prochain – le premier de cette nouvelle commission – puisse faire émerger un consensus. Que l’UE soit le premier continent à afficher cet objectif de neutralité carbone en 2050 serait en tout cas un message fort envoyé au moment de cette COP 25. La France travaille à rassembler les Vingt-Huit derrière cet objectif.
- Pour l’horizon 2030, la France souhaite que l’objectif de baisse de nos émissions de gaz à effet de serre soit porté à – 50% voire – 55 % [par rapport à 1990], contre – 40 % aujourd’hui, tout comme le propose désormais Ursula Von der Leyen. Mais 2030, c’est demain. Pour une si brève échéance, énoncer des objectifs ne suffit plus. Il faut aussi avoir précisément en tête les outils et le plan d’action qui nous permettront d’y parvenir. Ce travail est en cours aujourd’hui. Il faut s’assurer que cette transition écologique soit également juste socialement. Cela nécessite d’accompagner les citoyens les plus fragiles, mais aussi, à l’échelle de l’Europe, les régions qui seraient les plus impactées par la transition énergétique [celles dépendantes du charbon, par exemple]. Ce conseil européen des 12 et 13 décembre devrait permettre d’avancer sur ce sujet. La nouvelle commission doit y présenter son « green deal », qui prévoit justement un fonds pour la transition juste. Autre chantier: veiller à ce que l’ambition climatique européenne ne pénalise pas nos industries, mais qu’elle soit au contraire une opportunité pour elles. L’erreur serait de se fixer des contraintes environnementales fortes tout en continuant à importer des produits non européens qui n’auront pas eu à suivre ces règles. Sur ce sujet, la France pousse par exemple pour l’instauration d’une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne.
- Ce que nous dit l’ONU, c’est que les actuels engagements ne suffisent pas, et plus tard nous relèverons nos ambitions, plus compliqué ce sera. Ensuite, elle donne des fourchettes : 7,6 % par an, ça paraît très ambitieux. Il faut qu’on regarde très exactement ce que ça signifie. Je ne peux pas vous dire aujourd’hui si on va l’adopter. Je ne prendrai des engagements que si on sait les tenir. En France, nous sommes en tout cas sur la bonne voie, même si elle est encore insuffisante. Nos émissions ont baissé de 4,2 % l’an dernier, alors qu’elles augmentaient au niveau mondial.
- les facteurs conjoncturels ont leur importance et la réduction des émissions est plus facile quand on profite d’hivers doux. Mais je persiste : la France est sur la bonne voie et le gouvernement multiplie les actions pour poursuivre cette dynamique. Il y a celles à effet immédiat. Elles sont nombreuses. C’est par exemple la prime à la conversion, qui permet de sortir les véhicules les plus émetteurs de la circulation. Nous visions 500.000 véhicules, nous avons déjà atteint cet objectif et nous l’avons rehaussé à un million. C’est aussi le « fond chaleur », qui permet de financer les projets de production de chaleur à partir d’énergie renouvelables [biomasse, géothermie, solaire thermique…] dont peuvent profiter les collectivités, mais aussi les entreprises, ce qu’elles savent moins. En parallèle, il y a aussi ces transformations profondes de la société que nous voulons insuffler, car l’écologie ne peut se contenter d’ajustements. Nous le faisons notamment via la loi d’orientation des mobilités (LOM) et la loi antigaspillage portée par la secrétaire d’Etat à la Transition écologique, Brune Poirson. La première change complètement la politique des transports pour se focaliser sur les mobilités du quotidien. Elle réoriente les investissements et s’assure que, dans les territoires, les collectivités pourront proposer des alternatives à la voiture individuelle. La seconde vise à sortir du tout jetable pour basculer dans une société où l’on ne jette plus les invendus, où les produits se réparent et se réutilisent.
- Depuis mon arrivée, nous avons terminé l’examen de la loi mobilité et la loi énergie-climat. Nous sommes en train d’examiner la loi antigaspillage. Nous avons tenu aussi, début novembre, un conseil de défense écologique qui a abouti à des décisions fortes, dont l’ abandon d’Europacity (Val-d’Oise). Il y a fort à faire aussi pour 2020. Nous travaillons notamment sur la façon dont nous allons accroître nos aires protégées. L’ambition est de couvrir 30 % du territoire français d’ici à 2022, dont 10 % en protection forte. C’est ce qui permet de protéger la faune et la flore. Et nous avons lancé la convention citoyenne sur le climat, un exercice démocratique inédit où des citoyens nous feront des propositions début 2020 pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre dans un esprit de justice sociale. Un autre sujet important sera la question de l’adaptation au changement climatique. Il y a une semaine, nous avons vu une nouvelle fois toute la palette des dérèglements climatiques à laquelle nous sommes aujourd’hui exposés. Il y avait du vent dans la Drôme, des pluies et des inondations dans le Var et les Alpes-Maritimes. On pourrait aussi rappeler la canicule de cet été, qui a mis le pays en difficulté. Nous sommes en train de faire un retour d’expériences pour, demain, être plus rapide dans nos réponses à ces événements climatiques.
- C’est très bien que la jeunesse se mobilise. C’est normal : si nous ne sommes pas à la hauteur aujourd’hui, ils en subiront les conséquences demain. Cette mobilisation de la jeunesse me donne la force d’agir. Je souhaite leur dire qu’on veut agir, qu’on avance. Mais on ne va pas le faire tout seul. L’État prendra sa part, mais il nous faut aussi embarquer tout le monde : les collectivités, les entreprises, les banques et les citoyens. Ce qui me préoccupe, en revanche, est cette angoisse que suscite le changement climatique chez certains. Oui, le défi est important, mais je refuse de laisser croire que ce serait fichu. L’esprit de défaite est le plus grand danger. On est capable de trouver les bons leviers, de mener les actions fortes qui nous permettront d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris. Surtout, cette transition nous mène vers une société dans laquelle il nous faudra consommer, produire et se déplacer autrement. La transition écologique, ça ne veut pas dire renoncer à notre qualité de vie, au contraire. Il y aura de nouveaux emplois, on y respirera un air de meilleure qualité, on se nourrira mieux…
- [Grève du 5 décembre] Le premier enjeu est que le dialogue social puisse se poursuive avec les organisations sociales et qu’on trouve une porte de sortie à cette grève. Mais en effet, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, rappelait dimanche tous les outils qui facilitent aujourd’hui le télétravail en entreprise, et qui pourraient être une solution le 5 décembre. Le covoiturage peut être un autre bon outil. La SNCF et la RATP ont noué des partenariats avec des start-up pour proposer des alternatives en ce sens. Est-ce que ça sera suffisant ? Je sais que le mouvement sera important, je ne veux pas faire de pronostic. Et nous allons tout faire pour accompagner les Français dans ce moment.
- Les aires protégées sont un trésor pour protéger notre #biodiversité. Nous engageons aujourd’hui la rédaction de la future stratégie 2020-2030. Objectif fixé par le Président Emmanuel Macron: atteindre 30% du territoire en aires protégées d’ici 2022.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- Solidarité totale avec ces hommes qui risquent leur vie pour nous tous. Merci aux pompiers de France. Et pensées pour tous nos compatriotes qui souffrent en ce moment de très graves intempéries.
- [Réforme des retraites] Tous les paramètres sont sur la table.
- Ce qui se joue au Sahel, c'est la sécurité de la France.
- Nos écoles et nos établissements sont entrés dans la logique du développement durable. Ici à Sizun, dans le Finistère, le collège entreprend de nombreuses actions pour la biodiversité (retour des oiseaux par exemple) avec des eco-délégués qui agissent concrètement. Ici à Crozon, la nouvelle école est magnifique et lumineuse. La facture de chauffage a été divisée par 12. Et les enfants s’épanouissent pleinement.

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
Aujourd'hui c'est la journée mondiale de lutte contre le SIDA. La santé sexuelle est une priorité de notre politique de santé. Plus que jamais, soyons tous mobilisés pour mettre fin à l’épidémie de VIH d’ici 2030.

Franck Riester (ministre de Culture)
Non, le sida n'a pas disparu. Aujourd'hui encore, il tue. Un seul message : se protéger et se faire dépister. Continuons ensemble le combat pour éradiquer l'épidémie de VIH.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- [Grève du 5 décembre] Le gouvernement est conscient que la mobilisation des syndicats sera forte contre un projet qui est pourtant destiné à sauver le système des retraites et à mettre fin à des inégalités entre Français. Ceux qui bénéficient des régimes spéciaux, à la RATP ou à la SNCF, sont ceux qui peuvent le plus facilement provoquer des blocages. On peut comprendre que certains s'interrogent sur la réforme et attendent des clarifications, mais on peut aussi souligner que ceux qui ont des intérêts particuliers souhaitent les garder - ce qui peut être compréhensible -, donc ne pas être traités comme tous les Français. Toutes les réformes des retraites ont suscité de fortes contestations. C'est ainsi. Par ailleurs, je note que c'est la première fois de l'Histoire que le FN et le PS manifesteront côte à côte.
- [Grève du 5 décembre]  Il y aura forcément des difficultés dans les jours et les semaines qui viennent. Nous souhaitons que les manifestations aient lieu dans le plus grand calme. Il faut que tous les syndicats et tous les partis condamnent toute forme de violence. Pour notre part, nous devons rappeler le pourquoi de cette réforme : nous allons passer de 42 régimes à un seul ; équilibrer financièrement le système des retraites en renonçant à cette forme de procrastination qui a consisté, pour le gouvernement précédent, à reporter les décisions à demain ; nous allons porter le ­minimum retraite à 1.000 euros par mois pour tous ceux qui ont une carrière complète et corriger l'inégalité qui fait que les retraites des femmes sont inférieures de 40% en moyenne à celles des hommes. Les protestations ne doivent pas nous empêcher de mener à son terme un projet de société plus positif et plus juste.
Je suis attaché au droit de grève. Je ne vois pas l'utilité de lancer des provocations, comme le font quelques sénateurs, à la veille d'un grand mouvement social. Cela dit, je ne voudrais pas non plus d'une prise en otage des usagers pendant plusieurs semaines qui empêcherait de produire, de créer, de vivre.
- [Notre système de retraites] est en péril. D'abord parce que la proportion de ceux qui cotisent par rapport à ceux qui perçoivent a baissé : c'était trois cotisants pour un retraité à la création du système, en 1945; aujourd'hui, c'est moins de deux pour un! Résultat : on emprunte pour payer les pensions de retraite. Ceux qui ne veulent rien changer mentent aux Français. Au mieux, ils vont faire payer à nos enfants leur manque de courage ; au pire, ils préparent la baisse des pensions ou des augmentations d'impôts pour payer ces dettes. Ensuite, la société s'est transformée : on ne passe plus quarante ans dans le même emploi. La multiplication des statuts et des régimes rend le système illisible et pénalisant pour les jeunes générations. Nous sommes en train de sauver nos retraites et celles de nos enfants.
- La réforme par points garantit pour les retraités d'aujourd'hui et de demain une pension qui ne baissera pas. Elle ne sera plus assurée par les impôts ni par la dette, mais par un système de répartition nouveau, efficace et solidaire.
- Il y a trois manières d'équilibrer un système de retraites. Augmenter les cotisations, baisser les pensions ou travailler plus longtemps. Baisser le point, ce serait baisser les pension; nous ne le ferons pas et nous apporterons des garanties en ce sens. La grande question à discuter avec les partenaires sociaux, c'est de déterminer qui va gouverner ce système. C'est très important car les retraites, c'est 320 milliards d'euros à gérer. Le président de la République a dit qu'il était prêt à parler de cette gouvernance, des clauses de revoyure et des mécanismes qui permettront au système de s'équilibrer. Les partenaires sociaux doivent avoir un rôle central dans cette gouvernance – nous le souhaitons tous. Mais pour cela, il faut avoir conçu un système équilibré, avec des recettes qui égalent les dépenses.
- [Les régimes spéciaux] ont eu sans doute leur intérêt dans le passé mais ils ne se justifient plus. On a du mal à comprendre pourquoi l'État verse chaque année 8 milliards d'euros sur nos impôts pour les équilibrer. Prenez la RATP: 49 000 salariés cotisent pour 42.000 retraités ; l'État doit donc verser 750 millions d'euros par an pour équilibrer le système. Pour la SNCF, c'est plus de 3 milliards d'euros! En économisant ces 8 milliards d'euros, on pourra financer les mesures d'égalité sociale que prévoit notre réforme.
- Il y a plusieurs dates d'entrée possibles de la réforme. Le Premier ministre a fait des ouvertures. Quelle sera la génération qui entrera directement dans le nouveau système? Est-ce qu'on anticipe la mise en place de certains des avantages sociaux de la réforme? Je suis favorable à ce que l'on montre tout de suite aux Français que c'est une réforme courageuse, car elle équilibre le système, et une réforme positive, car elle apporte de nouveaux avantages – pour les femmes, les familles monoparentales ou les retraites de misère. Grâce à cette réforme, tous les Français seront égaux devant la retraite.
- [Il faudra travailler plus] c'est certain. C'est ce qu'ont fait tous les pays autour de nous. La seule question est de savoir sous quelle forme. Le président de la République l'a promis, on ne touchera pas à l'âge légal de départ. Mais c'est aussi une question de croissance. Quand le chômage baisse et que la croissance augmente - grâce à notre politique -, il y a davantage d'argent à répartir. C'est pourquoi vouloir imposer le capital ou toujours augmenter les cotisations pour équilibrer le système des retraites, ce serait manger la poule qui produit les œufs.
- [Texte de la réforme des retraites] Le temps est venu de parler davantage au grand public, d'expliquer, de corriger si nécessaire. Mais on ne peut pas nous reprocher à la fois de court-circuiter les corps intermédiaires et de discuter avec les syndicats avant d'avoir un projet tout ficelé. Le texte n'est pas encore écrit - moi-même, je n'ai pas eu de version de travail sous les yeux.
- Le Premier ministre présentera les axes de la réforme quelques jours après la fin des concertations menées par Jean-Paul Delevoye, avant la fin du mois de décembre. Puis le projet de loi sera présenté au début de l'année 2020. Ensuite, le débat au Parlement va durer quelques mois. Prendre tout ce temps est justifié car c'est une ­réforme profonde, essentielle. Nous refondons le pacte social de 1945.
- Je comprends que les syndicats aient des revendications. Nous ne retirerons pas la réforme, mais nous ne sommes pas fermés à la discussion. Les consultations menées encore cette semaine par le Premier ministre ont montré que le dialogue social fonctionnait.
- Ceux qui prétendent qu'on pourrait créer un nouveau système sans parler d'argent ni d'équilibre financier racontent des «garnousettes», comme on dit à Tourcoing. Le Président a dit que nous ne ferons pas d'économies dans le cadre de la grande réforme. Mais avant de la mettre en place, tout le monde a constaté qu'il y a un trou de 10 milliards d'euros à combler.
- On ne peut pas amender un texte qui n'existe pas. Si l'objectif de la grève est de nous faire renoncer à la réforme, ce sera difficile de trouver un compromis. S'il s'agit de préciser certains points, d'intégrer des revendications légitimes ou de mettre en place des calendriers de transition adaptés, le Premier ministre a dit que sa porte était ouverte.
- Le gaulliste que je suis aime le référendum. Mais les Français se sont prononcés lors des élections présidentielle et législatives. On ne peut sans doute pas voter oui ou non sur un texte aussi engageant. Le temps long de la discussion sociale est préférable à un référendum.
- Nous n’échouerons pas, la réforme se fera. Être courageux, très courageux, et être à l’écoute, très à l’écoute, c’est la bonne méthode pour répondre au paradoxe des Français : ils veulent à la fois un président fort qui transforme le pays et en même temps à l’écoute de la société et de ses difficultés. Nous avons déjà montré notre détermination sur la réforme de la SNCF, sur le droit du travail, l’Assurance chômage, la suppression de la taxe d’habitation… Nous devons prendre l’opinion à témoin et souligner les avantages de cette réforme.
- Nous allons d'abord raccourcir les délais de remboursement de l'Urssaf en cas d'erreur. Par décret, ils vont passer de quatre mois à deux mois en 2020, puis à un mois en 2021. Nous allons utiliser l'intelligence artificielle pour repérer les erreurs. On ne redressera pas d'emblée les entreprises ; on les alertera, il faut transformer les contrôleurs en conseilleurs. L'Urssaf comme le fisc et les douanes doivent contrôler et sanctionner les fraudeurs, mais ils doivent surtout accompagner les gens de bonne foi. Nous lançons une concertation sur la relation de confiance en matière sociale comme nous l'avons fait en matière fiscale.
- [Prélèvement à la source] Grâce au travail des agents de mon ministère, le changement s'est opéré sans bug. La réforme est plébiscitée par les Français. En outre, le recouvrement de l'impôt s'est amélioré. La plus grande fraude, c'était de ne pas remplir sa déclaration de revenus et tout simplement de ne pas payer l'impôt dû. À partir du premier janvier, comme prévu, les particuliers employés à domicile seront prélevés à leur tour. Deux plateformes, Cesu+ et ­Pajemploi+, pourront effectuer l'opération automatiquement à la place de l'employeur. Autre nouveauté : 12 millions de foyers ­bénéficieront en 2020 de la déclaration de revenus automatique. S'il n'y a rien à modifier dans leur déclaration préremplie, ils n'auront pas ­besoin de la renvoyer, ils n'auront rien à faire. Enfin, nous allons travailler dès le début d'année prochaine à ce que les dons, qui n'étaient pas dans la déclaration préremplie, puissent l'être à l'avenir.
- Avant le rapport de la Cour des comptes sur la fraude fiscale publié lundi, je vous annonce que nous allons inscrire sur la liste noire des paradis fiscaux quatre nouveaux pays : Anguilla, les îles Vierges, les Bahamas et les Seychelles, qui ne sont pas assez coopératifs en matière de transparence financière. La liste de la France sera donc plus dure que celle de l'Union européenne.

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
C'est parti pour la campagne d'information du ministère duTravail sur  Mon Compte Formation. Sur votre appli mobile, consultez vos droits en euros, trouvez et choisissez la formation dont vous avez besoin, inscrivez-vous et payez. Trois clics pour passer à l'action!

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Parler des violences faites aux enfants ne doit pas être uniquement la priorité du 20 novembre : c'est un sujet de tous les jours.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Ce n’est pas l’Europe qui est compliquée, ce sont nos propres règles françaises pour encadrer les projets européens. C’est ça que nous allons changer, sans chercher de responsables, et sans invectives.
- La misogynie est un mal répandu en politique et il arrive qu’on s’oppose plus aux personnes qu’aux idées des femmes. Je n’ai aucun problème d’ego : je suis déterminée à faire avancer les choses pour une France et une Europe plus efficace pour ses citoyens.
- Je me bats avec le Président et Didier Guillaume pour un budget renforcé de la PAC. Il est inacceptable que nos agriculteurs français ne puissent pas vivre de leur travail alors qu’ils nourrissent le monde entier.
- Ça bouge en Europe sur le climat : le Parlement a voté l’urgence climatique, et le lendemain, j’étais à Prague pour faire avancer un mécanisme anti-concurrence déloyale climatique à nos frontières. Cet accord était impensable il y a encore 3 mois.
- Après l’attentat de Londres, notre vigilance reste absolue contre le fléau terroriste qui est notre premier ennemi, en France, en Europe, et au Mali, où nos soldats le combattent.

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
Repenser les services publics en ligne à partir des usagers, c’est mon engagement. L’observatoire de la qualité des services numériques, rendu public chaque trimestre, permettra à chacun de mesurer notre action.

Gabriel Attal (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education)
Avec Jean-Paul Delevoye, nous avons échangé toute la matinée avec une centaine de jeunes étudiants, apprentis, actifs, engagés... Le nouveau système que nous proposons est une chance pour les jeunes, parce qu’il tient compte des spécificités et parcours de chacun, de façon équitable.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
Interdire le Black Friday serait une mesure démagogique et n'apporterait rien. Chaque Français a le pouvoir, dans sa manière de consommer, de changer les règles du jeu en consommant plus durable, plus responsable et surtout plus français.

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
- La loi Antigaspillage actuellement en débat au Parlement permettra de faire la transparence sur les exports de déchets à l’étranger par des trieurs et des recycleurs peu scrupuleux.
- La loi Antigaspillage prévoit l’interdiction de destruction des produits neufs invendus pour toutes les entreprises. Les premières interdictions sont prévues dans les 12 mois de l’adoption de la loi. Merci à Amazon d’annoncer qu’elle compte la respecter.

Emmanuelle Wargon (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Quand on signe un contrat de transition écologique à Vendôme, quand je soutiens le contrat de transition écologique à Briançon, ce sont des projets portés par des élus et des entreprises, mais avec l'État !
- On a une grande question devant nous : quel modèle de société, de production, de consommation, qui est possible est souhaitable ? Sachant qu'il faut qu'on arrête d'épuiser les limites de la planète.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Trois sauveteurs de Sécurité civile partis secourir les populations face aux intempéries ont disparu cette nuit à bord d’un hélicoptère près de Marseille. Au nom de la représentation nationale, je rends hommage à leur dévouement et adresse mes sincères condoléances aux familles.

Stanislas Guerini (délégué général)
- Vive émotion en apprenant le lourd bilan humain des intempéries dans le Sud du pays. Pensées particulières pour ces 3 héros de la Sécurité civile qui ont perdu la vie. Toute ma solidarité avec les sinistrés une nouvelle fois durement touchés ce week-end.
-Le 5 décembre, un mur va tomber: le FN et le PS défileront côte à côte pour la première fois. C’est historique.
- On confond parfois universalité et homogénéité. Tous les métiers ne se ressemblent pas. Je suis favorable à ce que la pénibilité au travail soit mieux prise en compte dans le futur système de retraite.
- [Grève du 5 décembre]. On voit, y compris dans nos oppositions, que ce pays est rempli de gens qui souhaitent la confrontation. Il y a une sorte d'attente autour de cette journée, alors que l'on est dans un moment où l'on doit construire l'avenir du pays, l'avenir de notre système de retraite. Mais, oui, le 5 décembre sera un moment de rupture: le Parti socialiste ira manifester aux côtés du Rassemblement national… c'est une première! Alors même que le partenaire historique du PS, la CFDT, ne participera pas au mouvement.
- [Retraites] Parfois, on nous fait la réflexion que l'on dit trop de choses trop tôt, et parfois que l'on n'en dit pas assez… Nous avons fait le choix de communiquer tôt parce que nous avons décidé de prendre le temps de construire cette réforme avec les Français. Il y a aujourd'hui des principes qui recueillent l'adhésion des Français et sur lesquels nous ne dévierons pas: un système plus juste, plus universel, et responsable, car il portera son propre équilibre. Mais on assume, aussi, de prendre le temps de créer de l'adhésion sur les points les plus délicats, comme les rythmes de transition ou les modalités de remises à l'équilibre du système. Depuis bientôt deux ans, plus de 350 rencontres ont été organisées avec les organisations syndicales. On assume cette méthode-là.
- Tout le monde [au gouvernement] est très aligné sur les principes fondamentaux de cette réforme [des retraitees] et sur la nécessité de maintenir le dialogue. C'est important que les partenaires syndicaux puissent se prononcer. D'ailleurs, ce que je trouve intéressant, c'est qu'ils ont beaucoup à dire, beaucoup à demander, et contrairement à ce que l'imaginaire collectif veut bien laisser penser, il y en a beaucoup qui sont en faveur du régime universel: l'UNSA, la CFTC, le Medef, la CFDT… Et pour ceux qui ne le sont pas, ils ont des choses à demander. Ils savent que nous voulons faire cette réforme, mais qu'il y a néanmoins du grain à moudre pour l'enrichir. 
- Emmanuel Macron n'est pas un «hyper-président» qui décide de tout. On le voit bien sur la construction de la réforme des retraites où une large place est laissée aux organisations syndicales et patronales. Mais on se méprend sur la nature de l'Acte II du quinquennat si on pense que le président ne doit pas aller au contact. (…) [Il est] hyper présent, mais pas «hyper-président». Ce serait antinomique avec ce qu'a été le grand débat, des heures et des heures de présence sur le terrain avec les maires et nos concitoyens, que d'avoir un président qui délaisse le terrain. En allant au contact, il vient d'abord se nourrir de ce que les Français ont à dire et de la diversité des situations et des territoires. On ne peut pas reprocher au président de vouloir être au plus près des Français.
- [«Crise» à LaREM] Ce que je vois, c'est une adhésion au projet que l'on porte qui n'a jamais été aussi forte. La trajectoire naturelle d'un quinquennat, c'est le rétrécissement de la majorité présidentielle. On vit exactement le contraire dans ce quinquennat : les lois sont votées avec des majorités de plus en plus larges à l'Assemblée nationale, et la majorité s'élargit. D'ailleurs, chaque fois qu'on a dit que ce groupe se déchirerait, au sujet de l'immigration par exemple, il a montré sa capacité à intégrer ses nuances, la pluralité de ses opinions, pour produire une ligne politique claire. C'est une force! 
- [«Crise» à LaREM] C'est à force de parler de « blues » qu'on devient, comme le dit Richard Ferrand, totalement neurasthénique. Il faut arrêter de parler de blues, de déprime ! On voit surtout une majorité qui fait passer des réformes comme aucune autre majorité ne l'avait fait dans une première moitié de quinquennat. Elle est en train de gagner la bataille de l'emploi, notamment de l'emploi industriel qui était détruit depuis des décennies. Soyons fiers de notre bilan à mi-mandat. Mais soyons humbles, car de grands enjeux sont encore devant nous. Nous devons avoir une obsession: la transformation sur le terrain des réformes votées à l'Assemblée nationale. Ce sera central, notamment aux élections municipales.
- [Bilan d’une année à la tête de LaREM] Il y avait un premier besoin très identifié : faire d'En marche! un lieu de débat politique. Aujourd'hui, ma satisfaction, c'est que le débat vive au sein du mouvement. On entendait parfois, il y a un an, que le mouvement était le maillon faible de la macronie. Aujourd'hui, on y fixe la ligne politique sur de nombreux sujets, comme récemment sur l'immigration. Il est également devenu un lieu de production d'idées. On s'est engagé d'abord dans le grand débat ! J'ai pris mes fonctions le 1er décembre 2018, le jour même où l'Arc de Triomphe était vandalisé. Je n'oublierai jamais ce moment de colère dans le pays. Partout en France, les adhérents d'En marche ! ont mis toute leur énergie dans le grand débat et on a été force de proposition après ces semaines de discussions. Quand le président de la République a donné les grandes lignes de l'Acte II, beaucoup d'idées que nous avions portées ont été reprises, comme celle, fondamentale, de la Convention citoyenne sur le climat. N'oublions pas non plus que pour les élections européennes, LREM a produit le programme le plus solide avec 79 propositions, dont certaines se concrétisent déjà comme la Banque pour le climat. Il y a maintenant un troisième temps de production d'idées pour voir comment on transforme concrètement ce qu'on a voté à l'Assemblée à travers les relais que seront nos élus locaux. On est en train de construire un catalogue de mesures, environ 200 propositions phares, qui irrigueront les programmes des candidats aux élections municipales. 
- Je ne vois aucune formation politique qui aujourd'hui met des idées sur la table dans les élections municipales. Pour les Françaises et les Français, cette séquence s'ouvrira plutôt début 2020. Ils se poseront concrètement la question de ce qu'ils veulent pour leur ville. Les municipales, c'est répondre à des questions assez simples qui concernent avant tout la ville, donc je n'ai pas la naïveté de penser qu'il doit y avoir un programme national. En revanche, il ne s'agit pas d'un programme sans idéologie et je ne confonds pas le dépassement des étiquettes avec l'absence d'idées. On mène ce travail en partant du terrain. Je me suis lancé dans un tour de France. Je le fais thématique par thématique : sur la transition écologique, sur l'attractivité économique, sur les solidarités, les mobilités, en partant chaque fois de projets qui marchent. On mettra à disposition des candidats un catalogue de mesures pour nourrir leur programme et on présentera ce travail début janvier à travers une quinzaine de propositions phares qui traduiront nos priorités politiques. Il s'agira de bâtir des villes plus durables, plus solidaires, avec des tarifs différenciés pour les services publics, plus inclusives sur la question du handicap mais aussi de l'égalité entre les femmes et les hommes, de construire une démocratie participative à l'échelon local, de donner plus de pouvoirs à nos citoyens, notamment d'interpellation des maires. On verra progressivement se dessiner la ville progressiste, la ville En marche!.
- LaREM a toujours été au rendez-vous de la lutte contre le RN. On n'a jamais esquivé la confrontation projet contre projet. C'était le cas de façon évidente à la présidentielle et ça a été à nouveau le cas aux européennes. En ce qui concerne les municipales, il faut d'abord faire le vrai bilan des villes administrées par le RN. Ce bilan n'est pas glorieux en réalité. Mais on ne peut pas se contenter de le pointer du doigt et de faire un livre noir. Ce qui fait reculer le Front national, c'est quand on arrive à apporter des solutions. Chaque fois que l'on règle un problème, on rabougrit la petite boutique de ce parti qui porte une vision misérabiliste des territoires. Les territoires dans lesquels le FN prospère ont des attentes diverses. Dans le bassin minier, le Nord, il fait son lit du chômage et de la désespérance économique. On a une crédibilité parce qu'on est en train de remettre de l'industrie dans les territoires de France. Il y a aussi un FN des ruralités qui attise les braises de la distance avec les services publics. Remettre des services publics dans ces territoires pour que Marianne soit visible est la meilleure réponse que nous pouvons apporter. Et puis il y a le Front national du Sud, plus identitaire, qui fait son lit sur les peurs réelles ou parfois attisées et fantasmées par le FN. Il faudra montrer que la majorité n'a aucune naïveté sur les sujets régaliens de sécurité et qu'on n'est pas simplement dans l'invective ou l'incantation. Nous, on ferme des débits de boisson dans lesquels les femmes ne sont pas les bienvenues. Nous, on ferme des écoles hors contrat dans lesquelles il y a des risques de communautarisme. Nous, on ferme des lieux de culte où les prédicateurs prônent la violence. C'est de cette façon-là qu'on fera reculer le FN. 
- [lutte contre le communautarisme] Je souhaite que l'on évite l'idéologie et l'incantation sur ce sujet. Je vois trop de démarches politiciennes, de projets de lois inutiles. Je pense à la proposition de la loi Retailleau qui est pour moi l'archétype de la loi inutile et de la mise en scène de notre propre impuissance. Nous, on a une approche de solutions concrètes qui s'inspirent d'expériences d'élus locaux dans la perspective des élections municipales parce qu'on va faire arriver aux responsabilités une nouvelle génération. On n'a pas le droit de les laisser seuls. Je crois que le président a bien fixé la ligne : l'interdiction législative des listes communautaires est une vue de l'esprit. Personne ne porte une liste en criant sur tous les toits qu'elle est communautaire. En revanche, les engagements que l'on demande à nos élus locaux sont extrêmement clairs. On a fait signer une charte éthique à l'ensemble de nos candidats investis ou soutenus par LREM pour appliquer strictement la loi de 1905, les principes de laïcité, d'égalité entre les femmes et les hommes, de neutralité religieuse pour les élus. Ces engagements-là sont non négociables. Ce qui est très important, c'est de sortir l'élu local de sa solitude. On a mené 35 auditions ces dernières semaines, notamment avec des élus locaux de tous bords. En janvier, on réunira tous les candidats de LaREM pour parler de ça. Les défis qui sont posés sont chaque jour un peu nouveaux. Il y a une grande inventivité dans le fait communautaire. C'est pourquoi nous réunirons nos élus locaux chaque année. Ils doivent faire partie d'une alliance républicaine. Ils sont les premières vigies de la République sur le terrain. 
- [Muncipales 2020] Je dialogue chaque semaine avec les formations politiques de la majorité. On n'a pas le droit de rester enfermé dans l'idée qu'il y a, d'un côté, les premiers des Marcheurs, et de l'autre ceux qui n'auraient jamais le sésame de la majorité. Vous verrez quand on aura nos investitures qu'on aura des stratégies convergentes avec eux dans 90 % des villes. Ma position, c'est qu'il y a un enjeu de cohérence à relever ensemble. Je souhaite travailler avec des élus qui veulent la réussite du président de la République et de la majorité présidentielle. Il y a parfois des situations locales qui font que nous ne parvenons pas à nous mettre d'accord avec nos partenaires politiques. Et nous l'acceptons. Cela ne remet aucunement en cause le travail que nous sommes en train de mener au niveau national de construction de la majorité présidentielle. Notre souci de cohérence va devenir chaque jour un peu plus prégnant au fur et à mesure que nous allons avancer dans la préparation de l'élection de 2022. 

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Les députés LaREM ont appris avec consternation la perte de trois hommes de la Sécurité civile engagés dans les opérations de secours dans les intempéries. Nos pensées émues vont aux familles de ces héros et à leurs camarades en ce jour de deuil pour la patrie.

Aurore Bergé (porte-parole)
Les premiers de cordée, c'est le monde culturel" La culture comme facteur d'émancipation, d'inclusion dans la société et de reconnaissance dans la citoyenneté, de lien social et de cohésion nationale.

Hugues Renson (député)
- Le progressisme, c’est le combat pour l’écologie, les solidarités et le renouveau démocratique. Ce n’est pas une stratégie attrape-tout. C’est un combat de convictions avec lesquelles on ne transige pas.
- Les dérèglements climatiques se manifestent partout sur la planète, les scientifiques ne cessent d’alerter sur la gravité de la situation, la jeunesse se mobilise... Alors que s’ouvre la COP25 à Madrid, les États doivent revoir à la hausse leurs engagements. Il y a urgence.
- La journée mondiale de lutte contre le sida nous permet de rappeler une triste vérité : le virus n’a toujours pas été vaincu. L’épidémie est loin d’être éteinte : chaque année, plus de 6000 personnes découvrent leur séropositivité. En France, et partout dans le monde, nous devons faire davantage. La politique de prévention doit être amplifiée et repensée, en particulier auprès des jeunes, qui méconnaissent aujourd’hui trop souvent les moyens actuels de protection. L’offre de dépistage du VIH doit être améliorée. On estime qu’environ 24 000 personnes contaminées ignorent leur statut sérologique, ce qui serait à l’origine de plus de 60 % des nouvelles contaminations, limitant ainsi le contrôle de l’épidémie. Il est insupportable que les séropositifs ne puissent mener une vie normale, travailler, emprunter. De nouvelles campagnes de lutte contre les discriminations doivent être menées. Etre séropositif et sous traitement, c’est ne présenter aucun risque de transmission du VIH

●MoDem
Sylvain Wasserman (député)
- L’émergence des lanceurs d’alerte est un fait de société dans notre monde des réseaux sociaux et des nouvelles technologies de l’information parce que chaque citoyen qui veut lancer une alerte peut techniquement le faire. Mais les lanceurs d’alerte deviennent de plus en plus de véritables acteurs de la vie démocratique. La question qui se pose aujourd’hui est celle des conséquences auxquelles les lanceurs d’alerte s’exposent et donc de la protection que nous devons leur apporter. De fait, la protection des lanceurs d’alerte est devenue, pour nos sociétés, un véritable marqueur démocratique. Les lanceurs d’alertes doivent trouver leur juste place dans notre société et nos Etats doivent trouver la juste protection qui leur est indispensable dans leur action. 
- Il y a de très nombreux domaines où sans lanceurs d’alerte, les défis posés à nos démocraties ne pourront trouver de solution: la lutte contre la grande corruption et le blanchiment d’argent bien sûr, mais aussi des nouveaux enjeux tels que la liberté individuelle menacée par l’utilisation frauduleuse en masse de données personnelles, les atteintes à l’environnement ou les menaces sur la santé publique par exemple. 
- En France la législation protégeant les lanceurs d’alerte est l’une des meilleures d’Europe grâce à la loi Sapin II qui a donné une définition claire et globale de ce qu’est un lanceur d’alerte. Plus largement de nombreux Etats membres du Conseil de l’Europe (Albanie, Croatie, République Tchègue, Estonie, Finlande, France, Géorgie, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Macédoine du Nord, Moldavie, Monténégro, Pologne, Roumanie, Serbie, République Slovaque, Espagne, Suède, Suisse et Royaume-Uni) ont adopté des lois visant à mieux protéger les lanceurs d’alerte de manière générale ou au moins dans certains secteurs. A noter cependant qu’une bonne loi ne garantit pas une bonne protection des lanceurs d’alerte si elle n’est pas bien appliquée.
- [Il y a] 13 propositions de mon rapport ,(sur les lanceurs d’alerte]. Je peux par exemple vous mentionner la mise en place d’une autorité indépendante dans chaque pays qui serait chargée d’assister les lanceurs d’alerte, avec quatre objectifs : accompagner le lanceur d’alerte notamment pour l’aider à qualifier s’il relève ou pas de ce statut, limiter le risque de représailles (procédures «baillon» qui visent à ensevelir le lanceur d’alerte sous des procédures abusives), s’assurer qu’une alerte lancée ait toutes ses chances d’aboutir, quels que soient les intérêts en jeu, et assurer un lien avec les autorités judiciaires en tant qu’interlocuteur fiable. Ces autorités indépendantes auraient vocation à constituer un véritable réseau européen qui permettrait le partage des bonnes pratiques et de leur expérience s’agissant des enjeux et des difficultés rencontrées dans leur mission. Autres préconisations : pouvoir transférer le lancement d’alerte à une personne morale, faire bénéficier les lanceurs d’alerte d’un droit d’asile spécifique (en permettant dans des cas exceptionnels que les lanceurs d’alerte introduisent la demande depuis leur lieu de séjour à l’étranger qui est impossible aujourd’hui), mais aussi des actions en faveur de l’éco système de la société civile et des associations qui sont des acteurs clefs de la protection des lanceurs d’alerte. 

Bruno Millienne (député)
- Trois héros du quotidien, deux de la Sécurité civile et un pompier ont perdu la vie en allant secourir celle des autres. Je pense à leurs familles et à leurs proches. Hommage à leur abnégation de tous les jours.
- Il est clair que la France ne peut assumer seule la sécurisation du Mali et ses environs. Pour autant, elle est légitime à dire par la voix du Président que «toutes les options sont sur la table». Il en va de l'éradication du djihadisme dans cette zone.
- Radicalisation et Communautarisme apparaissent indéniablement comme les fléaux de ce siècle. C’est unis, États, élus, associations, que nous parviendrons à rétablir le vivre-ensemble essentiel à notre pacte républicain.