samedi 23 novembre 2019

Présidentielle USA 2020. Propos centristes – Spécial débat démocrate d’Atlanta

Voici une sélection des derniers propos tenus par les candidats centristes à la primaire du Parti démocrate lors du débat qui a opposé les dix principaux concurrents (dont cinq centristes) à Atlanta (Géorgie) le 20 novembre.
Rappelons que le Parti démocrate organise son premier caucus le 3 février 2020 dans l’Iowa et, dans la foulée, sa première primaire le 11 février dans le New Hampshire.
La convention qui choisira le candidat du Parti démocrate se tiendra du 13 au 16 juillet 2020 dans la ville de Milwaukee (Wisconsin).

Joe Biden (ancien vice-président)
- Je suis si fatigué que tout le monde se lamente en disant, «malheur à moi», «que va-t-on faire?». Souvenons-nous, ici ce sont les États-Unis d'Amérique. Il n'y a jamais eu un moment où nous nous sommes décidés à faire quelque chose que nous n'avons pas été en mesure de faire. Jamais, jamais, jamais. Levez-vous, reprenons notre pays en main et dirigeons le monde à nouveau.
- Le prochain président des États-Unis devra faire deux choses. Battre Donald Trump, c'est la première. Et, numéro deux, il va falloir être capable d'aller dans des Etats comme la Géorgie, la Caroline du Nord et d'autres endroits et obtenir une majorité au Sénat. C'est ce que je ferai. Nous devons nous demander ici, qui est le plus susceptible de remporter la nomination en premier lieu et, deuxièmement, qui est le plus susceptible d'augmenter le nombre de démocrates à la Chambre et au Sénat
- J'ai appris quelque chose sur ces procès de destitution. J'ai appris en premier lieu que Donald Trump ne voulait pas que je sois le candidat. C'est assez clair. Il a retenu de l'aide pour s'en assurer et pendant ce temps des innocents dans le Donbass étaient tués par des soldats russes. Deuxièmement, j'ai découvert que Vladimir Poutine ne voulait pas que je sois président.
- Nous devons nous poser honnêtement une question: qui est le plus susceptible de faire ce qui doit être fait, de produire une majorité démocrate au Sénat américain, de maintenir la Chambre des représentants et de battre Trump?
- En ce moment, la grande majorité des Démocrates ne soutiennent pas Medicare pour tous. Cette mesure ne pourrait pas passer le Sénat des États-Unis en ce moment même chez les sénateurs démocrates. Elle ne pourrait pas passer la Chambre. Nous devrions plutôt  construire sur Obamacare, mettre en place le plan que j'ai présenté et ajouter une option Medicare dans ce plan, et ne pas faire le choix à la place des gens. Permettez aux gens de choisir. Cent soixante millions de personnes aiment leur assurance privée. Et s'ils n'aiment pas ça, ils peuvent prendre une assurance Medicare dans mon plan. Les prix des médicaments baissent, les primes baissent partout.

Pete Buttigieg (maire de South Bend, Indiana)
- Je ne suis pas seulement en train de concourir pour vaincre Donald Trump. Je me présente pour préparer le jour qui commencera quand Donald Trump aura quitté ses fonctions. Lancer l'ère qui doit suivre Trump. Cette époque doit être caractérisée non pas par l'exclusion, mais par l'appartenance.
- Le processus constitutionnel de destitution devrait aller au-delà de la politique. Et cela ne fait pas partie de la campagne. Mais la conduite du président l'est. Ses abus de pouvoir dont nous apprenons davantage avec les enquêtes — mais pour être clair, le président avait déjà tout avoué à la télévision. Mais c'est juste une partie de ce que nous avons vu. Dans des circonstances normales, un président quitterait ses fonctions après un événement qui a été révélé récemment et qui n'a guère retenu l'attention, à savoir que le président avait avoué par écrit, devant les tribunaux, qu'il détournait illégalement des dons de charité qui étaient censés aller aux anciens combattants. Nous allons absolument nous confronter à ce président pour ses actes répréhensibles, mais nous sommes aussi tous candidats pour être le président qui dirigera ce pays après que la présidence de Trump aura pris fin d'une manière ou d'une autre.
- Je me présente pour être le président ce jour-là, où le soleil se lève et la présidence Trump est derrière nous, ce qui sera un moment tendre dans la vie de ce pays. Et nous allons devoir unifier une nation qui sera plus divisée que jamais et, tout en le faisant, nous attaquer aux grands problèmes qui n'ont pas pris de vacances pendant le processus de destitution ou lors de la présidence Trump dans son ensemble: un changement climatique qui approche le point de non-retour, le fait que nous devons toujours agir sur les soins de santé, des enfants qui apprennent des exercices de tir actif avant d'apprendre à lire, et une économie où même quand le Dow Jones a l'air bien, beaucoup trop d'Américains doivent se battre comme en enfer juste pour se garder le peu qu'ils ont. Ce sont ces crises qui attendent le prochain président et seront au cœur de notre campagne.
- Comme l'a récemment fait remarquer le président Obama, nous sommes maintenant dans une réalité différente de celle d'il y a 12 ans. Et pour moi, l'extraordinaire potentiel du moment où nous sommes en ce moment est qu'il y a une majorité d’Américains qui est prête à s'attaquer aux grands problèmes qui n'existaient pas de la même manière il y a quelques années. Même sur les questions où les Démocrates ont été sur la défensive, comme l'immigration et les armes, nous avons une majorité pour faire ce qu'il faut, si nous pouvons galvaniser, et non polariser cette majorité. Par exemple, en ce qui concerne les soins de santé, la raison pour laquelle j'insiste sur l'assurance-maladie pour tous ceux qui le veulent comme stratégie pour atteindre cet objectif que nous partageons, c'est qu'en tant que stratégie de gouvernance, nous pouvons unifier les Américains autour de nous, créer une version de l'assurance-maladie, la rendre accessible à tous ceux qui le souhaitent, mais sans la démarche divisionnaire consistant à ordonner aux gens de la respecter. Et je crois que le fait de demander aux gens d'accepter cette option, que nous attendions trois ans, comme l'a proposé le sénateur Warren, ou que vous le fassiez tout de suite, n'est pas la bonne approche pour unifier les Américains autour d'une très, très grande transformation que nous avons maintenant l'occasion de réaliser.
-Pour vaincre ce président, nous avons besoin de quelqu'un qui vient en fait des communautés auxquelles il a fait appel pour se faire élire. Je ne parle pas de faire semblant d'aider la classe ouvrière en hélicoptère entre les terrains de golf avec mon nom dessus. Je ne fais même pas de golf. En fait, je n'ai jamais pensé que je serais sur une liste [des Américains les plus riches] du magazine Forbes, mais ils en ont fait une sur les revenus de tous les candidats et je suis littéralement la personne la moins riche sur cette scène.
- J'ai aussi porté l'uniforme de notre pays et je sais ce qui est en jeu dans les décisions prises au Bureau ovale et dans la salle de crise. Et je sais comment rassembler les gens pour faire les choses. Je sais que du point de vue de Washington, ce qui se passe dans ma ville peut paraître petit, mais franchement, où nous vivons, les luttes intestines au Capitole sont ce qui semble petit. La façon habituelle de faire des affaires à Washington est ce qui semble petit.
- Je crois que nous devons envoyer quelqu'un qui a une expérience différente, l'expérience sur le terrain, résoudre des problèmes, travailler côte à côte avec ses voisins sur certains des problèmes les plus difficiles qui se posent au gouvernement, reconnaître ce qu'il faut du leadership exécutif, et apporter cela à Washington pour que Washington puisse commencer à ressembler un peu à nos communautés les mieux gérées au cœur du pays avant que l'autre voie ne commence à se produire.

Kamala Harris sénatrice de Californie,)
- Nous sommes donc dans un combat. C'est un combat pour notre état de droit, pour notre démocratie et pour notre système de justice, et c'est un combat que nous devons gagner. Et pour lutter contre ce combat, je crois que nous devons avoir la capacité de na pas non avoir seulement un(e) candidat(e) qui puisse lutte pied à pied avec Donald Trump...Je sais que j'ai la capacité de l’être.
- Tout d'abord, nous avons un criminel qui vit à la Maison Blanche. Et il ne fait aucun doute qu'en 2020, la plus grande question à l'étude, jusqu'à ce que nous arrivions à ce stade, est que la justice est sur les bulletins de vote. Et ce que nous avons vu aujourd'hui, c'est que l'ambassadeur Sondland nous a dit par ses propres mots que tout le monde autour de Trump était dans le coup. Cela signifie qu'il s'agit d'une entreprise criminelle engagée par le président, d'après ce que nous avons entendu aujourd'hui, le vice-président, le secrétaire d'État et le chef de cabinet. Et donc cela ne fait pas que souligner la corruption de cette administration et la nécessité d'aller de l'avant avec cette procédure de destitution, mais cela montre aussi un autre problème, et revient à la question, qu'est-ce que cela signifie pour le peuple américain? Parce que ce que cela signifie, quand je regarde ça, c'est qu'il y a clairement deux ensembles de règles différentes pour deux groupes différents de personnes en Amérique: les gens puissants qui, avec leur arrogance, pensent qu'ils peuvent s'en sortir, et ensuite tout le monde. Parce qu'il y a cette chose. Pour ceux qui travaillent deux ou trois emplois, s'ils ne paient pas le montant de leur carte crédit d'ici la fin du mois, ils sont pénalisés. Pour ceux qui ne paient pas leur loyer, ils sont expulsés. Pour ceux qui font du shopping, ils vont en prison. Nous avons besoin du même ensemble de règles pour tout le monde. Et une partie de la raison pour laquelle je suis candidate à la présidence est de dire que nous devons rendre justice à l'Amérique pour tous les gens, et pas seulement pour certains.
- Je crois que ce dont notre nation a besoin en ce moment, c'est d'un candidat qui puisse parler à tous. J'ai passé toute ma carrière à rester debout dans une salle d'audience à dire cinq mots: Kamala Harris pour le peuple [en tant que procureure de Californie]. Et c'était à propos de tous les gens, indépendamment de leur race, indépendamment de leur sexe, quel que soit leur lieu de vie géographique, quel que soit le parti avec lequel ils sont enregistrés pour voter ou la langue que leur grand-mère parle.
- Nous avons besoin de quelqu'un à l'étape du débat de novembre qui soit capable d'unifier le pays et de gagner les élections. Et je crois, encore une fois, que je suis cette candidate.

Amy Klobuchar (sénatrice du Minnesota)
- Je veux que nous nous souvenions que cette élection est, oui, un examen de ce que président a fait en matière économique et j'ai des idées audacieuses que nous pouvons mettre en œuvre pour aller de l'avant en tant que pays pour rendre l'université plus abordable et réduire le coût des soins de santé, oui. C'est aussi un examen patriotique. Un examen de nos valeurs. Un examen de décence.
- [Destitution de Trump] J'ai dit très clairement qu'il s'agit d'une conduite inexcusable et j'ai demandé une procédure de destitution. Je crois simplement que notre travail en tant que jurés [les sénateurs sont ceux qui doivent confirmer le vote de destitution des représentants] est de regarder chaque témoignage puis de prendre une décision. Mais permettez-moi de dire très clairement que ce qui se passe lors de cette procédure de destitution met vraiment notre démocratie en jeu. Il s'agit d'un président qui, non seulement en ce qui concerne sa conduite avec l'Ukraine, mais chaque étape du processus place ses propres intérêts privés, ses propres intérêts partisans, ses propres intérêts politiques devant les intérêts de notre pays, et c'est mal. C'est le schéma normal avec cet homme. Et cela dans tous les domaines, depuis la manière dont il a trahi nos agriculteurs et nos travailleurs jusqu'à ce qu'il a fait dans le domaines des affaires étrangères, laissant les Kurdes se faire abattre, faisant plaisir à Vladimir Poutine à chaque minute de la journée. C'est ce que fait ce type.
-Je pense qu'il est très, très important que nous ayons un président qui va donner la priorité à notre pays. J'y pensais quand j'étais au Carter Presidential Museum. Et sur le mur sont gravés les mots de Walter Mondale quand il a regardé leurs quatre ans, pas parfait. Et il a dit ceci: Nous avons dit la vérité, nous avons obéi à la loi, nous avons gardé la paix. Nous avons dit la vérité, nous avons obéi à la loi, nous avons gardé la paix. C'est le minimum auquel nous devrions nous attendre d’un président des États-Unis.
- [Financement des campagnes électorales] A l heure actuelle, nous avons un système qui n' est pas juste, et qui n' est pas juste avec  l' argent. Et donc je commencerais un amendement constitutionnel et je l'adopterais pour annuler [la décision de la Cour suprême autorisant les entreprises à dépenser autant qu’elles le veulent pour soutenir un candiat] Citizens United. C'est ce que nous devrions faire, pour que nous arrêtions ce financement obscur et l'argent de l'extérieur de venir en politique.
- J'ai ouvert la voie au vote. Et je peux vous le dire tout de suite, une solution qui ferait une énorme différence dans cet état serait de permettre à chaque enfant du pays de s'inscrire pour voter quand il aura 18 ans.
- Les femmes sont tenues à être à un niveau plus élevé pour être élue [par la société]. Sinon, nous pourrions jouer à un jeu appelé votre présidente préférée, ce que nous ne pouvons pas faire, parce que ce sont tous des hommes. Et y compris tous les vice-présidents sont des hommes. Et je pense que toute femme qui travaille, toute femme qui est à la maison sait exactement ce que je veux dire. Nous devons travailler plus dur, et c'est un fait. Mais je veux dissiper une chose, parce que depuis si longtemps, pourquoi cela se produit-il? Je ne pense pas que vous deviez être la personne la plus grande sur cette scène pour être président. Je ne pense pas que vous deviez être la personne la plus maigre. Je ne pense pas que vous ayez la voix la plus forte sur cette scène. Je ne pense pas que cela signifie que vous serez celui ou celle qui devrait être président(e). Je pense que ce qui compte, c'est si vous êtes intelligent, si vous êtes compétent, et si vous faites les choses.

Cory Booker (sénateur du New Jersey)
- Nous avons tous une dette [due aux générations passées] que nous ne pourrons jamais rembourser. Nous buvons à satiété et avec liberté aux puits de la liberté que nous n’avons pas creusés nous-mêmes. Voici le moment où nous avons besoin en Amérique d'un leader qui puisse nous inspirer.
- Je pense que nous sommes tous d'accord pour dire que nous devons générer beaucoup plus de revenus au pays. En fait, nous avons un vrai problème avec les taux d'imposition, les échappatoires fiscales, les fraudes fiscales. Et je ne suis pas d'accord avec la mise en place d'un impôt sur la fortune, comme le veut Elizabeth Warren, mais je suis d'accord pour dire que nous devons augmenter l'impôt foncier. Nous devons imposer les gains en capital comme un revenu ordinaire. De véritables stratégies augmenteront les recettes. Mais voici le défi. En tant que Démocrates, nous devons nous battre pour un système fiscal juste. Mais alors que je voyage à travers le pays, nous, Démocrates, devons aussi parler de la manière de développer la richesse.
Quand je me suis allé à l'église récemment et que j'ai demandé aux gens dans une église de la communauté noire combien de personnes ici voulaient être entrepreneurs, la moitié de l'église a levé les mains. Si nous, en tant que pays, ne commençons pas — si nous, en tant que parti, ne commençons pas à parler non seulement de la façon d'imposer la richesse, mais aussi de la façon de donner à plus de gens des opportunités de créer de la richesse, de faire croître des entreprises, d'avoir leur rêve américain — parce que, oui, nous devons augmenter le salaire minimum à un salaire minimum de 15 dollars de l'heure. Mais les gens dans les communautés que je fréquente, leur aspiration dans la vie n'est pas seulement d'avoir ces salaires justes. Ils veulent avoir une économie qui offre non seulement l'égalité des richesses, mais aussi l'égalité des chances. Et c'est aussi de cela que notre parti doit être.
- Si je suis président des États-Unis, nous aurons une fiscalité juste, où les millionnaires et les milliardaires paieront leur juste part, mais, mon Dieu, nous aurons des voies vers la prospérité pour plus d'Américains. Nous allons voir un changement dans ce que nous voyons en ce moment. Les petites entreprises, les nouvelles start-ups sont en baisse dans ce pays.

Propos centristes. France – Indispensables réformes; retraites; grève du 5 décembre; hôpitaux; emploi; impôts; droits des enfants; violences conjugales; attractivité de la France; étudiants…

Voici une sélection, ce 23 novembre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Il faut voir loin. Parce que nous sommes dans une phase où le pays parfois doute de lui-même. Mais là où il y a parfois à réparer certaines plaies du passé, on ne pourra le faire qu’en construisant un avenir pour le pays dans le siècle qui vient.
- Quand vous écoutez le discours ambiant, parfois d'ailleurs celui que vous [journalistes] vous empressez de relayer, on a l'impression que tout va mal en France. (...) Je ne minimise rien, je dis juste que nous devons collectivement être lucide sur nous-mêmes et la réalité de ce qu'est notre pays aussi. Je dis juste que un pays, on le redresse, on le construit, en ayant de la volonté, en allant de l'avant. Pas en regardant à chaque fois uniquement ce qui ne va pas.
- [Retraites] C’est une réforme essentielle, juste. Ce n’est pas une réforme comme les autres on bâtit un nouveau système. Mais elle doit être juste et claire pour tout le monde, et être faite au bon rythme. (…) [Elle doit] permettre de clarifier l’âge de cotisation ou l’âge auquel on part. et clarifier le niveau minimum de la retraite.
- [Retraites] On doit reconstruire la confiance avec l'universalité du système. 42 régimes, c'est illisible.
- [Retraites] Dès que la réforme est votée, il faut que les nouveaux entrants rentrent dedans.
- [Grève du 5 décembre] C’est d’abord une mobilisation légitime de travailleurs et travailleuses d’entreprises bénéficiant des régimes spéciaux.
- Le 5 décembre est quelque chose d'étrange. Il va y avoir une mobilisation massive contre une réforme dont on ne connait pas les termes exacts. C'est parce que c’est avant tout une mobilisation contre la fin des régimes spéciaux mais c’est l’engagement que j’ai pris devant les Français.
- [Grève du 5 décembre] Nous sommes en train de réinventer un système de retraites universel et plus responsable. Un mouvement de protestation contre une réforme que je crois indispensable. (…) Les uns et les autres parfois agités par une logique politicienne ou des considérations que je ne partage cherchent chaque occasion de semer le désordre.
- Il n’y a pas de démocratie s’il n’y a pas de respect.
- [Français en difficulté] Je les entends, j’agis pour eux mais on finit par ne plus voir que cela, alors que nous sommes en train de baisser le chômage pour la première fois depuis des années!
- Ce n’est pas moi qui en 2017 qui ait choisi d’être face à Marine Le Pen au second tour, c’est le choix démocratique des Français. Ce n’est pas moi qui ai fait qu’aux Européennes, les deux premières listes aient été la liste RN et la liste Renaissance. C’est la manière dont notre vie politique se structure.
- J'ai discuté avec les étudiants sur leurs difficultés. J’ai rappelé nos efforts sur les bourses mais il faut des améliorations avec un redéploiement des aides vers les personnes les plus précaires. [Il y aura] en concertation avec les associations étudiantes une réforme du système de bourses.
- Je ne néglige pas ce qu’on a appelé le mouvement des gilets jaunes, je dis «ce qu’on a appelé» car je ne suis pas sûr que les manifestants soient les mêmes aujourd’hui qu’il y a un an. Le réveil de cette France qui travaille, de ces mères isolées qui élèvent seules leurs enfants. Cette France avait l'impression d'être l'angle-mort des politiques publiques, se sentait déclassée. Elle ne voyait pas les changements, un après mon élection. Cette France se sentait déclassée. Et ça, ça a été un coup de semonce.
- [Gilets jaunes] J’ai fait des erreurs, comme ne pas voir qu’il fallait une transition et qu’il fallait aider les classes moyennes et populaires.
- Il y a un discours politique de mes opposants, de la classe politique traditionnelle, qui disait ce type de 39 ans qui arrive et devient président de la république est forcément déconnecté. On m’a construit ce rôle, mais pardon ce n’est pas moi ce rôle. On a voulu me faire un hologramme.
- Nous inaugurons à Amiens la première Maison France Services. Ces maisons seront bientôt dans chaque canton de France afin de vous permettre d’accéder plus facilement aux services publics. C’est un endroit pour vous, où l’on va régler vos problèmes, c’est la République en actes.
- Le fret ferroviaire a échoué en France parce que l’entreprise n’était pas capable de le développer parce que les contraintes de statuts, d’organisation ne le permettaient pas. Je sais que la SNCF est pleinement mobilisé avec les cheminots sur ce sujet. Le fret ferroviaire est une nécessité absolue pour le pays. Pourquoi on ne l’a pas développé? Parce qu’avec la structure qu’avait la SNCF avant la réforme d’il y a un an, on ne pouvait pas le développer.
- Je ne laisserai pas tomber les anciens salariés de Whirlpool, jamais. On va continuer à chercher des solutions et on va y arriver !
- [Whirlpool] J’avais pris en 2017 contrairement à d’autres, pour rester allusif, un discours de vérité. Je n'ai pas incité à mener une guerre de blocage qui n’aurait pas sauvé un emploi. Ça a été suivi par un projet de reprise qui a été accompagné. Ce projet a été un échec, échec qui peut accompagner tout projet entrepreneurial mais la justice devra faire son travail. Les engagements consistent à réaffirmer que l’Etat sera là dans la durée. Une cellule de suivi a été mise sur pied sur le plan local qui suit les salariés sur le plan psychologique, économique, et la préfète coordonne à Amiens les services de l’Etat.  Certains salariés ont retrouvé un poste mais nous continuerons ce travail de reclassement, à former utilement. Je crois que notre pays est capable de recréer des emplois. Je dis mon engagement et ma confiance car la force de l’entreprise ce sont les salariés qui ont les compétences et le savoir-faire.
- Je voulais passer du temps avec vous, Maires de France, pour évoquer les problèmes de chacun et partager un moment de convivialité après votre Congrès. Nous allons continuer à travailler ensemble, répondre aux attentes des Français. Vous m’aurez toujours avec vous, à vos côtés.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Nous lançons la plateforme http://moncompteformation.gouv.fr. Une petite révolution pour que l’accès à la formation soit plus fluide, plus massif, et que le marché de la formation soit plus transparent et plus réactif!

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- Mieux accueillir les victimes dans les commissariats et brigades : c’est un objectif majeur du Grenelle des violences conjugales. Au commissariat de Chaumont  un parcours exemplaire est déployé. Orientation immédiate vers un enquêteur: pour bien accueillir les victimes, il faut aussi avoir les bons outils. Une prise en charge personnalisée par un fonctionnaire de police qui met tout en œuvre pour créer une relation de confiance et établir un dialogue : c’est essentiel alors que beaucoup de victimes n’osent déposer plainte ou engager une procédure. La mise en relation avec des intervenants sociaux, membres d’associations d’aide aux victimes : c’est le trait d’union indispensable entre l’action policière et l’action sociale, qui est elle aussi prioritaire, notamment pour proposer une solution d’hébergement.
- C’était un engagement du Grenelle des violences conjugales: je viens de présenter avec Marlène Schiappa la grille d’évaluation du danger à destination de nos policiers et gendarmes. Élaborée par des policiers, des gendarmes, des acteurs associatifs et des victimes elles-mêmes, elle permettra de: mieux protéger la victime et ses enfants ; mieux identifier les risques ; fournir un outil commun à la police et la gendarmerie.
- À l'écoute de nos territoires et de ceux qui les font vivre au quotidien. Merci aux maires de France pour leur engagement au service de la République : ils incarnent ses valeurs dans chacune de nos communes avec la même sincérité. La même générosité.
- [Maires] 35 000 communes et autant d’engagés. L’Élysée, c’est la maison de la «commune France» et Emmanuel Macron leur a redit qu’ils y étaient chez eux. Heureux d’avoir pu échanger avec ceux qui exercent, probablement, le plus beau des mandats : celui de la proximité et de la générosité.

Jean-Yves Le Drian (ministre des Affaires étrangères)
- Nous avons évoqué à l’OTAN la nécessité d’engager une vraie réflexion politique et stratégique pour l’Alliance.
- Il n’y aura pas plus de défense européenne sans OTAN que d’OTAN crédible sans renforcement durable des engagements de défense européens.
- Nous souhaitons qu’un groupe de personnalités politiques indépendantes puisse conduire cette réflexion sur les valeurs, les missions et les moyens de l’Alliance au XXIème siècle.

Florence Parly (ministre des Armées)
- Le renseignement est indispensable à nos opérations militaires. Fruit de 10 ans d'études, le programme Archange équipera l'armée de l'air dès 2025. Sa mission: la guerre électronique, soit l'interception d'émissions radio et radar.
- Après la défaite d'Isis en Syrie, l'opération sahélienne a cherché à empêcher la reconstitution aux portes de l'Europe d'un véritable refuge pour les organisations terroristes.
- Nous attendons de l'Initiative d'intervention européenne une plus grande capacité des Européens à prendre en charge les questions de sécurité sans contredire ainsi les engagements des pays membres de l'Alliance atlantique.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Le cadre issu de la loi PACTE va favoriser le développement d'un écosystème blockchain en France dynamique et robuste, qui allie capacité d'innovation, transparence et haut niveau de sécurité pour les épargnants et investisseurs.
- Un décret autorise désormais les entreprises à tenir leurs registres sous forme électronique ! C’est une nouvelle étape dans la simplification des formalités administratives des PME, des artisans, des commerçants
- Nous nous battons pour que le travail paie. Toutes les mesures que nous avons prises comme la hausse de la prime d’activité, la baisse de l’impôt sur le revenu, vont dans ce sens. Les Français commencent à comprendre cette ligne de force de notre politique.
- Il y a un paradoxe français : la France réussit. A l’étranger notre pays est considéré comme l’endroit où investir. De l’autre côté beaucoup de Français sont en souffrance. Notre réponse : nous voulons un capitalisme plus juste et durable avec une économie 0 carbone.
- 84% des dirigeants de sociétés étrangères plébiscitent notre politique économique selon Ipsos. C’est une nouvelle confirmation de l’attractivité de la France. La France et les Français réussissent.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
Oui ! Bravo Pascal Canfin et Renew Europe pour cette proposition que l’Europe décrète l’état d’urgence climatique et environnementale. Un signal fort alors que s’ouvre dans quelques jours la COP25.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- L’éducation au goût est essentielle. Enjeu de bien-être, de santé, de société, de culture, de rayonnement. Un art de vivre à transmettre. Hommage à Jacques Puisais fondateur de l’Institut du goût sur lequel nous compterons pour nos politiques d’éducation au goût de tous nos élèves.
- Le petit-déjeuner gratuit dans les territoires les plus défavorisés. Des vertus multiples: les enfants commencent bien la journée, prennent l’habitude de prendre un petit-déjeuner aussi chez eux, une éducation au goût, un travail sur le vocabulaire.
- Des écoles et des collèges ruraux dynamiques pour un rebond démographique et une attractivité forte.
- L’éducation au début de la vie puis tout au long de la vie : la clé essentielle de l’épanouissement de chacun. Un pas très important accompli pour chacun d’entre nous aujourd’hui avec Mon Compte Formation.

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- [Retraites] Si nous faisons une réforme qui vise simplement à équilibrer le système, nous aurons tout perdu. Considérer qu’il est encore légitime d’avoir 42 régimes liés à des statuts, alors que nos enfants n’auront absolument pas les mêmes parcours professionnels que les nôtres, est absurde. Le statut des cheminots a été accordé de façon temporaire par de Gaulle à la sortie de la guerre pour les remercier de leur participation à la Résistance. Il faut questionner le corporatisme social issu du XXe siècle pour aller vers un modèle universel et solidaire.
- [Retraites] Beaucoup imaginent qu’ils vont basculer d’un système à l’autre brutalement. En réalité, selon le régime auquel on adhère, une période de transition permettra d’adapter le taux et l’assiette des cotisations.
- [Clause du grand-père qui consisterait à n’appliquer la réforme qu’aux nouveaux entrants sur le marché du travail] Ce n’est pas crédible. Cela reviendrait à créer un 43e régime. Je n’y crois pas beaucoup, même si tout est ouvert.
- [Grève du 5 décembre] Cela va être dur. La grève sera très corporatiste. Des gens crient simplement parce qu’ils veulent garder leur régime spécial. Nous leur opposons un projet de société solidaire. J’espère que nous réussirons à convaincre l’opinion.
- Sur le fond, personne ne conteste les orientations du plan «Ma santé 2022» que j’ai construit en deux ans parce que j’avais vu, en tant que praticien, la dégradation de notre système de santé depuis vingt ans. J’avais vu que l’hôpital était devenu le réceptacle de tous les dysfonctionnements. Cela m’a convaincue qu’il fallait faire une réforme systémique qui englobe le numérique, la formation, la médecine de ville, toutes les professions de santé. Mais il faut du temps pour obtenir des résultats concrets, deux, trois ans. Entre-temps, les urgences ont continué à dysfonctionner, notamment parce que la démographie médicale est catastrophique en France, comme en Europe. On n’a pas su anticiper les besoins de santé des populations. Le système est à bout.
- La fonction publique hospitalière emploie 1,2 million de personnes. Si j’augmente les salaires de 300 euros par mois, l’addition s’élève à 4 milliards d’euros. 4 milliards d’euros que je ne mets pas dans l’achat de scanners, de plateaux techniques de haute technicité pour garder les médecins, dans des hôpitaux neufs, pour que les conditions de travail soient favorables. J’ai opté pour un plan plus raffiné, qui ne met pas tout dans les salaires mais redonne envie de travailler à l’hôpital public.
- [Mesures d’urgences pour l’hôpital] Je sais que beaucoup disent, notamment les partis d’opposition, que ce sont des « mesurettes » et du « rafistolage ». Non! Quand on annonce 1,5 milliard d’euros sur trois ans d’argent frais et une reprise de dette de 30 %, c’est énorme. L’Etat assume de dire que, par ses décisions tarifaires, il a eu une part de responsabilité dans cette dette – ça n’a jamais été fait. Maintenant, il faut du concret très rapidement. Les primes entreront en vigueur le 1er janvier 2020, puisqu’il faut voter, avant, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Les 450 millions d’euros d’investissement dans le quotidien seront également débloqués en janvier pour rénover les locaux et le matériel. La Fédération hospitalière de France, les présidents de commissions médicales d’établissement, les directeurs d’hôpitaux ont trouvé mercredi que le plan était d’envergure. A eux maintenant de traduire dans leurs équipes la satisfaction qu’ils ont exprimée.
- Un bruit court selon lequel le gouvernement mettrait la tête de l’hôpital sous l’eau, pour mieux le revendre au privé. C’est totalement faux, cela permet juste à certains de dire : « Ce plan, on n’en veut pas. » Le président de la République a toujours souligné que la santé et l’éducation devaient être les deux priorités d’un pays. Il le vit comme un investissement. L’hôpital est un bien commun indispensable et fondamental.
- Ce qui m’a le plus choquée en arrivant dans le monde politique, c’est la mauvaise foi. Je ne comprenais pas les trucs énormes qui étaient dits à l’Assemblée nationale. Quand on est médecin, on a l’habitude d’être dans un dialogue très transparent, très honnête avec le malade. J’ai ce défaut horrible de dire tout ce que je pense, et de façon très transparente. Mais j’apprends et je ne me décourage nullement. Je vis comme un privilège et un honneur de servir mon pays.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
la coopération dans le domaine de la recherche au service de la compétitivité des filières agricoles est primordiale pour nourrir la population européenne et africaine demain. c’est l’enjeu de notre transition agro écologique !

Jacqueline Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
L’État doit être davantage facilitateur pour permettre aux collectivités de mener à bien leurs projets.

Franck Riester (ministre de Culture)
- Notre modèle culturel est une référence. Les défis numériques sont une chance. Pour les concilier, les Européens doivent être réalistes et unis. Je sais pouvoir compter sur l’engagement de Margrethe Vestager pour promouvoir un cadre propice à la créativité et à la diversité culturelle.
- Il y a un an, on nous prédisait l’échec de l’adoption de la directive sur le droit d’auteur. Pourtant, elle a été votée. Aujourd’hui, on nous dit que rien n’est possible face au poids des plateformes numériques. Ce n’est pas vrai. Unis nous pouvons préserver la souveraineté européenne en matière culturelle.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- [Retraites] Donner à chaque personne qui part à la retraite désormais, qui a travaillé tout sa vie, 1.000 euros minimum, c'est une belle réforme sociale.
- [Retraites] La réforme que nous portons est une réforme de justice sociale qui permettra à tous, notamment aux agriculteurs, d’avoir enfin une retraite acceptable. Pour ceux qui auront travaillé toute leur vie, la retraite minimum sera de 1000€.
- Nous héritons de dix ans d’abandon de l’hôpital public. Nous réagissons à deux niveaux: un plan de transformation de long terme et un plan massif et inédit de 1.5 Md€ d’argent frais pour répondre à l’urgence, avec en plus un allègement inédit de la dette à hauteur de 10 Mds€.
- Entre la baisse de l’impôt sur le revenu de 5 Mds€, la suppression du dernier tiers de taxe d'habitation pour 80% des Français et la poursuite de la défiscalisation des heures supplémentaires : le budget 2020 est celui de la baisse des impôts pour les Français.
- Nous aurons l’an prochain le plus faible déficit depuis près de 20 ans mais nous assumons nos choix budgétaires : nous tenons les comptes de la nation, nous baissons les impôts de façon inédite et nous faisons face aux urgences sociales.
- La France est plus attractive que jamais! Les résultats de la politique économique et fiscale portée par Emmanuel Macron sont là. La France est désormais le second pays le plus attractif d’Europe pour les investissements étrangers et le premier de la zone euro.
- Depuis deux ans et demi, la politique économique et fiscale portée par Emmanuel Macron donne des résultats : les impôts et le chômage baissent en France.
Avec Emmanuel Macron, Edouard Philippe et Xavier Bertrand nous avons beaucoup travaillé à la mise en œuvre du Canal Seine-Nord. Aujourd’hui, nous signons la convention de financement du Canal. On en parle depuis 200 ans. Ça y est, le projet du Canal Seine-Nord va enfin voir le jour!

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
- La première protection contre le chômage, c'est la compétence. Le premier levier pour la compétence, c'est la formation.
- [«Mon Compte forrmation] [Le nouveau dispositif de formation va] permettre à notre pays d’entrer dans une société de compétences, seule voie pour répondre aux mutations technologiques, numériques et écologiques.
- L’idée de la formation tout au long de la vie […] devient une nécessité économique et sociale.
- [«Mon Compte forrmation] seuls les organismes agréés préparant à un titre professionnel ou à un diplôme seront référencés.
- Le premier marqueur du chômage, c’est l’absence de formation.

Marc Fesneau (ministre des Relations avec le Parlement)
Au Congrès des maires, entretien avec les représentants des Communes forestières de France , qui œuvrent en faveur d’une gestion durable de la forêt. Le patrimoine forestier couvre 31% du territoire. Un atout pour la transition énergétique et nos territoires.

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Avec Gabriel Attal, nous travaillons sur le revenu universel d'activité jeunesse. Ce qu'il faut que nous travaillons, c'est les critères pour la partie de la jeunesse qui est étudiante.
-Les barèmes des bourses ne correspondent plus à la réalité d’aujourd’hui, nous devons les revoir structurellement. Tout sera remis à plat début 2020 comme nous nous y étions engagés, nous y travaillons avec les organisations étudiantes.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- Quand on connaît les chiffres, cela m'étonne que ce pays, qui aime à se voir comme le pays des Droits de l'homme, puisse accepter que chaque année plus de 150 000 mineurs soient victimes d'agressions sexuelles, que 10 000 d'entre eux subissent de la prostitution infantile, qu'un enfant soit tué tous les cinq jours par l'un de ses parents.  
- [Viols d’enfants] Nous n'avons sans doute pas envie de voir ce qui renvoie à de plus abject en nous, comme l'inceste commis par un ascendant sur un mineur. De plus, étant donné que 80% des violences ont lieu dans le cadre familial, cela fait vaciller l'un des fondements de notre société, la famille. 
- L'enjeu est de mieux repérer les violences, y compris lorsqu'elles se manifestent par des signaux faibles dans un premier temps. Pour ce faire, mon plan prévoit une meilleure formation et coordination entre personnels de santé, travailleurs sociaux, forces de l'ordre et magistrats. Deuxième recommandation, améliorer notre connaissance des 400 à 500 morts inattendues de nouveau-nés par an, l'un des taux les plus élevés en Europe. On passe certainement à côté de quelque chose. Les moyens de l'Observatoire national de la mort inattendue du nourrisson (Omin) seront renforcés et un protocole précis d'organisation entre les professionnels de santé et ceux de la Justice quand une mort inexpliquée survient va être mis en place partout en France. 
- Beaucoup d'affaires ne sont pas connues car les enfants ne parlent pas et certaines informations ne remontent pas des départements. Pourtant nous disposons déjà d'un Observatoire National de la Protection de l'Enfance (ONPE) qui a précisément été créé dans cet objectif. Il faut surtout mieux articuler l'ONPE et les Observatoires Départementaux de la Protection de l'Enfance. Par ailleurs, une enquête de victimation va être lancée pour avoir une vision plus précise des violences commises au cours de leur enfance sur les personnes devenues adultes. Il en existe déjà mais il faut approfondir. 
- [En dix ans, les condamnations pour viols et agressions sexuelles ont diminué de 40%. Les auteurs agissent-ils en toute impunité?] Bien sûr que non, et il faut résister à ceux qui vont jusqu'à crier au complot. La justice est particulièrement vigilante, les forces de police et de gendarmerie tout comme les magistrats sont mieux formés, les associations font un travail formidable, et il y a une vraie volonté politique. Il faut se rendre compte que l'écrasante majorité des violences sexuelles sur mineurs ont lieu dans le huis clos familial. Résultat, c'est le silence et ensuite c'est souvent parole contre parole car on manque de preuves matérielles. C'est parfois difficile pour un juge de condamner un auteur dans ces conditions. 
- [Seuls 4% des viols sur mineurs font l'objet de plaintes] En France, nous avons un problème avec la libération de la parole de l'enfant, et sa crédibilité. A cet égard, le procès d'Outreau a eu des effets assez délétères. Mais ces 4% ne reflètent pas uniquement une défiance vis-à-vis de l'autorité judiciaire, c'est aussi une parole qui ne sort jamais. (…) Il n'y a pas de mesure miracle pour faire parler un très jeune enfant victime de violence sexuelle. Nous misons d'abord sur l'information et la sensibilisation des enfants. Dès l'âge de 5 ans on peut évoquer la question du consentementou celle du rapport au corps. Nous voulons investir davantage le temps périscolaire par le biais d'un partenariat avec l'Association des maires de France en labellisant ce qui se fait de mieux au niveau associatif. L'école a bien sûr également un rôle à jouer pour aider les enfants à repérer les conduites malsaines et à s'en protéger. Des programmes scolaires d'éducation à la sexualité existent. Jean-Michel Blanquer est d'accord pour les évaluer et voir comment on pourrait les renforcer le cas échéant.  Nous allons également généraliser les unités médico-judiciaires pédiatriques qui permettent de recueillir et de protéger la parole des enfants avec tous les services à disposition au même endroit : policiers et gendarmes formés, médecins, légistes, psychologues. Il n'en existe aujourd'hui que 58. L'objectif est d'en installer une par département d'ici 2022 et surtout de ne plus avoir de "zone blanche". On va également créer des équipes pédiatriques référentes sur les violences faites aux enfants. Leur rôle sera d'être une ressource pour les personnels de santé à l'hôpital et les médecins libéraux. Aujourd'hui, les médecins ne sont pourvoyeurs que de 5% des signalements de maltraitances alors qu'ils voient passer beaucoup d'enfants. 
- Il n'est pas admissible que seul un Français sur quatre face à une suspicion de violences [contre les enfants les signale]. En Suède, si vous donnez une claque à votre enfant dans la rue, on vous dénonce tout de suite. Au moindre doute, il faut appeler le 119. Mais ce qui n'est pas admissible non plus est que, deux fois sur trois, on demande aux gens qui composent ce numéro d'urgence de rappeler car les écoutants ne sont pas assez nombreux. Nous allons donc débloquer 400 000 euros dès 2020, la moitié par l'Etat, l'autre par les départements, qui vont permettre d'embaucher 5 écoutants et 3 cadres. 
- [Le défenseur des droits, Jacques Toubon, a préconisé lundi dans son rapport de renforcer le fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAISV)] Dès ma nomination j'ai identifié ce qui me semblait être une faille. Sont inscrits automatiquement au FIJAISV les agresseurs sexuels et les personnes qui ont été condamnées pour des crimes dont la peine encourue est de 5 ans. En consultant ou en détenant des images pédopornographiques vous encourez une peine de deux ans. Vous n'êtes donc pas systématiquement inscrit sur ce fichier. Résultat, sur 900 condamnations par an à ce titre, les tribunaux n'ont ordonné l'inscription au fichier que de 55% de ces condamnations. Cela fait 500 personnes condamnées pour avoir consulté ou détenu de telles images qui se baladent dans la nature sans être inscrit au FIJAISV et qui peuvent être embauché pour travailler auprès d'enfants. Pour rendre automatique cette inscription, nous avons décidé avec la garde des Sceaux de durcir les peines accourues pour ce délit. Elles vont passer de 2 à 5 ans.  Par ailleurs, nous souhaitons étendre le contrôle des antécédents judiciaires inscrits au FIJAISV pour les personnes employées à domicile pour la garde d'enfants de moins de 6 ans. Avec la ministre des Sports et la Fédération française de football de la région Centre Val de Loire, nous expérimentons également un mécanisme de l'honorabilité des bénévoles. 
- [Numéro unique d'écoute pour éviter le passage à l'acte ou la récidive des auteurs de violences] En Allemagne, 9515 contacts téléphoniques ont été recensés depuis 13 ans. Ces contacts ont donné lieu à 2894 évaluations et 1554 offres de thérapie. Il est indispensable de travailler en prévention des violences auprès des personnes qui ont conscience d'avoir un désir sexuel, une attirance physique pour les enfants. Aujourd'hui, ils ne trouvent d'écoute nulle part. Ce numéro d'écoute, mis en place dans cinq régions, va leur permettre de parler à un psychiatre ou un psychologue qui pourra les orienter. (…) Pour bien tester ce dispositif et s'assurer que lorsqu'on les généralisera il y aura les ressources nécessaires. Le pire serait que quelqu'un appelle, qu'on l'écoute, mais qu'on ne soit pas en mesure de le prendre en charge ensuite... 
- Cela fait 20 ans que l'on cherche la solution. Je suis convaincu que pour un enfant de 11 ans la pornographie n'est que de la violence, cela façonne de manière négative sa sexualité, son rapport au monde, à l'homme ou à la femme. Comme va l'annoncer le Président de la République ce matin, nous allons déjà faire appliquer la loi en demandant à la justice d'être plus regardante afin de s'assurer que les plateformes de partage de vidéos en ligne mettent bien en place des dispositifs de protection des mineurs efficaces (ce n'est pas le cas des simples "disclaimers"). Une sanction financière du CSA à l'égard des plateformes qui ne respectent les obligations de protection des mineurs sera aussi introduite. Il faut en outre que nous nous assurions que les parents s'emparent davantage les outils de contrôle parental. En conclusion, l'Etat doit assumer ses responsabilités pour enrailler toutes ces violences, et nous le faisons. Mais au regard de la situation, nous n'y arriverons pas seuls. Une prise de conscience de l'ensemble de la société est nécessaire.  

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
Le Président n'a jamais dit que nous voulions remplacer l’OTAN. Ce que nous disons c’est que l'Europe doit avoir une position plus unie au sein de l'OTAN. On peut être des alliés sans être des alignés ou des inféodés.

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
Discussion passionnante avec Soshana Zuboff, professeure à la HarvardBusiness School, autour de la régulation des géants du numérique. L’Europe et les Etats-Unis ont la responsabilité d’agir pour protéger nos démocraties. C’est le sens de mon déplacement aux Etats-Unis début décembre.

Emmanuelle Wargon (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
De Briançon à Arles, nos communes s’engagent dans des Contrats de transition écologique qui permettent de créer des projets écologiques locaux au service des Français. C’est ça l’écologie concrète, celle du quotidien.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
- [Violences faites aux femmes] Il y aura un retrait de l'autorité parentale pour tous les auteurs de féminicide et un aménagement de l'autorité parentale pour les auteurs de violences conjugales.
- [3919] 100% des appels n'étaient pas répondus faute d'écoutantes et les gens ne connaissaient pas ce numéro. Au lendemain du grenelle sur les violences conjugales, 59% de la population le connait et nous avons recruté cinq écoutantes supplémentaires.
- Un mari qui frappe sa femme, c'est un mauvais père.
- Tous les jours, des policiers et gendarmes interviennent et sauvent la vie des femmes. Nous sommes à un tournant, une prise de conscience de la société et une volonté commune d’agir. Ensemble, nous allons réussir à changer les choses !

Sibeth Ndiaye (porte-parole)
Il y a des situations individuelles parfois très difficiles mais il y a aussi des raisons collectives d’espérer: de nombreux emplois créés, y compris dans l'industrie, l'augmentation du pouvoir d'achat, la baisse continue du chômage.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
- La réforme des retraites, ce n'est pas une réforme financière, c'est une réforme de justic ! Nous souhaitons un système équilibré et équitable, universel et non basé sur des corporatismes.
- Lorsqu'on est convaincu qu'un système de retraite universel vaut mieux qu'un système où se juxtaposent les corporatismes, ça mérite de le porter et de convaincre les Français
- La réforme des retraites, ce n'est pas une réforme financière, c'est une réforme de justice ! Nous souhaitons un système équilibré et équitable, universel et non basé sur des corporatismes.
- Avec le plan hôpital, il y a un effort de solidarité nationale pour rendre à nouveau attractif l’hôpital public pour les personnels. Il fallait prendre des mesures qui permettent d’aboutir à des résultats rapides. Le plan d'Agnès Buzyn est une accélération salutaire!
- Ce qui est mis sur la table pour l’hôpita est massif et historique ! La reprise d'une partie de la dette par l'Etat permettra d’investir dans des équipements du quotidien et de rendre attractif les postes. Les médecins, infirmières, aides soignantes pourront gagner plus!
- Après les violences inouïes en marge des manifestations du week-end dernier, je voudrais dire aux forces démocratiques de notre pays, partis, syndicats, qu'elles doivent porter la condamnation, et ne pas simplement dire «Tout ça, c’est la faute à Macron!»
- Fin de lecture à l’Assemblée Nationale du projet de loi Engagement et proximité. Les députés ont voté une amélioration concrète des conditions d'exercice du mandat de maires, sans fragiliser l’intercommunalité, outil commun de développement des territoires.

Stanislas Guerini (délégué général)
- Nous baissons les impôts, nous baissons le chômage, nous baissons les déficits.
27 milliards de baisse d'impôts sur le quinquennat. 80 % de Français qui payent pour la dernière fois leur taxe d'habitation Jamais un Gouvernement n'a autant rendu de pouvoir d'achat aux Français.
- Nous devons veiller à ce que les manifestations du 5 décembre ne soient pas un grand moment de violences. Les formations politiques ont trop peu condamné les violences des derniers jours. Elles doivent être du côté de l'ordre républicain.
- Un système universel où 1€ cotisé donne les mêmes droits à tous les Français. Un système plus juste : un minimum retraite à 1 000€ par mois. Un système plus équilibré Ce sont les fondamentaux de la réforme des retraites.
- [Convention citoyenne pour le climat] Cet exercice totalement nouveau vise à répondre à une attente profonde des Français, qui a été exprimée lors du grand débat, sur la manière dont fonctionne notre démocratie. Associer nos concitoyens à la fabrique de la décision publique est une réponse au besoin de participation citoyenne. L’objectif est de redonner du souffle à notre démocratie représentative, en y associant une forme de démocratie plus délibérative. Cette démarche, que le président de la République a eu le courage de mettre sur la table et qui est regardée à l’étranger avec beaucoup d’intérêt, répond à une autre aspiration : celle de réussir la transition écologique concrètement, en trouvant des solutions aux problèmes du quotidien.
- Un des enseignements majeurs de la crise des «gilets jaunes», c’est que la transition écologique ne doit pas être éloignée de la justice sociale, l’accompagnement social doit en être l’alpha et l’oméga. Nous avons également compris que nous devons mener cette transition écologique avec les Français. La convention citoyenne sur le climat est donc une occasion de les inviter dans la cuisine de la fabrication de la loi, parfois pour qu’ils en voient aussi la difficulté. Cela permettra de donner plus de légitimité à notre action, car elle aura été coconstruite avec nos concitoyens. Je porte un intérêt immense à cet exercice démocratique. J’ai été marqué par l’implication totale des 150 participants. Cela mérite d’être valorisé.
- Ce qu’a dit le président de la République doit être totalement appliqué : soit on soumettra sans filtre ce qui sera proposé [par la Convention citoyenne sur le climat] au vote du Parlement ; soit on pourra ordonner une mise en œuvre immédiate au cas où cela relève d’applications réglementaires ; soit passer par référendum si les mesures s’y prêtent. Le référendum pourrait être une manière de donner du souffle à cette convention et de montrer la détermination de la majorité à réussir la transition écologique. Ce n’est pas une voie à exclure.
- L’essoufflement démocratique, qui traverse l’ensemble des démocraties occidentales, nécessite que l’on prenne des risques de cette nature. Après avoir écouté les premières propositions qui ont été formulées, j’ai trouvé que certains objectifs et constats convergeaient avec notre volonté d’avancer sur la transition écologique. Ils parlent de lutte contre le gaspillage alimentaire, contre les emballages plastiques ou l’artificialisation des sols… Ce sont justement des sujets sur lesquels le gouvernement travaille en ce moment, comme avec le projet de loi antigaspillage. Les décideurs politiques ont perdu de leur crédibilité ces dernières décennies, car nous n’avons pas su faire la preuve de notre capacité à apporter des résultats concrets. Je vois donc cette convention comme une opportunité et un formidable outil pour réinstaurer de la confiance dans notre volonté de mettre en œuvre la transition écologique.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
[Mon Compte Formation] La liberté de choisir son avenir professionnel c'est une loi et des droits nouveaux portés par les députés LaREM. Aujourd'hui c'est aussi un outil simple, clair et pratique pour une formation à portée de main.

Aurore Bergé (porte-parole)
- Agissons contre l'abandon des animaux! Les députés sont prêts ; Interdiction de vente en animalerie et de petites annonces en ligne ; Permis de détention. Renforcement des sanctions. Faciliter la possibilité pour les assoc de se constituer partie civile
- Nous détenons le record européen de l'abandon des animaux. On s'en passerait bien.

●MoDem
Sarah El Hairy (porte-parole)
Il existe des inquiétudes légitimes sur la réforme des retraites nous sommes à l'heure du dialogue mais le MoDem a posé des lignes. Autorité indépendante pour garantir la valeur du point. Les droits acquis sont acquis. Les réserves des régimes excédentaires sont sanctuarisées.

Marielle de Sarnez (députée)
Je forme le vœu qu’à l’occasion de la crise qui s’est ouverte sur l’OTAN en raison de l’intervention militaire turque dans le Nord-Est syrien, la France, et les Européens, trouvent enfin le ressort et l’énergie de s’inventer un avenir commun, et de décider d’exister par eux mêmes.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
-  [Grève du 5 décembre] Ce n'est pas la peine d'attendre l'explosion, il vaut mieux se mettre autour de la table maintenant. Il vaut mieux aller à la table des négociations avant l’affrontement, pour trouver une solution pour renouer ce pacte nécessaire pour que la France se redresse.
- Mes grands parents ont travaillé 40 heures par semaine jusqu’à 65 ans, on peut travailler pendant 37 heures jusqu’à 62 ans  pour que nous ayons une meilleure retrait
- [La retraite par point est] plus équitable pour les Français.
- Je propose de passer aux 37 heures pour éviter de repousser encore l'âge de départ à la retraite.
- [Urgences] C'est la façon dont sont organisés les soins dans notre pays qui doit évoluer.

●Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
- [Communiqué suite à la présentation du plan d’urgence pour l’hôpital] Il était très attendu par les professionnels de santé, les syndicats et collectifs de soignants, mais à l’arrivée, le plan d’urgence pour l’hôpital déçoit et divise, malgré quelques annonces intéressantes. La reprise d’un tiers de la dette hospitalière, par exemple, devrait donner un peu d’oxygène et de capacité d’investissement aux établissements de santé. C’est une bonne mesure si cette reprise ne se substitue pas aux subventions versées lors des opérations d’investissement.  Si l’on doit également saluer l’effort budgétaire sur l’ONDAM (Objectif national des dépenses d'assurance maladie) hospitalier, on peut craindre que cela ne soit pas suffisant pour apporter une réponse aux demandes des personnels de santé. Les différentes primes destinées à rendre les professions médicales plus attractives sont certes une avancée mais ne peuvent pas être une réponse globale à la profonde crise que traverse l’hôpital public. Plutôt que de multiplier les primes, qui ciblent chacune une partie de la profession, une revalorisation du point d’indice aurait davantage répondu aux attentes de tous les personnels hospitaliers. Par ailleurs, l’allègement des procédures administratives des hôpitaux annoncé dans le catalogue des mesures du plan d’urgence nécessite des mesures concrètes pour que cela ne reste pas un vœu pieux. Nous regrettons enfin l’absence d’annonces non seulement sur la pérennité des lits d’hospitalisations existants, notamment dans les territoires en proie à la désertification médicale, mais aussi sur la réouverture indispensable de lits nécessaires pour que les patients ne s’éternisent plus aux urgences. Ces annonces sont donc loin de répondre aux revendications des personnels qui attendaient davantage que quelques primes pour renforcer l’attractivité de l’hôpital public et enrayer l’exode des hospitaliers vers le privé. Le Mouvement Radical attend que la ministre des solidarités et de la Santé annonce un plan ambitieux et novateur de revalorisation des carrières médicales. Le Mouvement Radical tient à rappeler que le système de santé français repose sur la coexistence d’un secteur public et d’un secteur privé. Le véritable enjeu de l’accessibilité à des soins de qualité pour tous impose une approche globale face aux défis que nous devons relever : urgences et premiers secours, parcours de soins, déserts médicaux, équipements de haute technologie ... Si l’hôpital public représente un pilier majeur de l’organisation des soins en France, il ne peut résoudre seul l’ensemble des problématiques. Dans un environnement économique nécessairement contraint nous appelons à un Grenelle de la santé qui regroupe l’ensemble des acteurs : Hôpital public, hospitalisation privée, médecine de ville, représentants des usagers et collectivités territoriales.
- On a besoin avec l'Etat de mettre de la laïcité dans la loi de 1901 sur les associations.
- Emmanuel Macron a annoncé un chantier sur la décentralisation auquel moi, en tant que radical, je suis très favorable, et sur lequel tout reste à faire."
- [Banlieues] Je pense que le travail effectué par Jean-Louis Borloo était un excellent travail et qu'on aura perdu un an ou deux.