mercredi 20 novembre 2019

Actualités du Centre. Grande-Bretagne – Législatives / Sondages: le Centre largement derrière la Droite et la Gauche

Jo Swinson, présidente des Liberal democrats

Même si les Liberal democrats affichent des scores très honorables dans les sondages en vue des prochaines législatives du 3 décembre prochain – surtout après une traversée du désert qui aurait pu se transformer en disparition de l’échiquier politique – ils restent néanmoins loin des deux formations principales, les Travaillistes et les Conservateurs.
On aurait pu penser que le parti centriste avait une carte à jouer dans ces élections où le Brexit est la question principale (ainsi que ses conséquences sur la société et l’économie britannique) puisqu’il est le champion du «Remain» (maintien) dans l’Union européenne et que les sondages indiquent qu’un nouveau référendum verrait la victoire des partisans du maintien.
Car si les Conservateurs ont indiqué qu’ils actionneraient le Brexit s’ils ont la majorité et que les Travaillistes ont déclaré qu’ils organiseraient un nouveau référendum, les Liberal democrats, eux, ont affirmé qu’ils stopperaient la procédure du Brexit.
Les bons scores du parti centriste lors des élections européennes (19,75%) puis locales semblaient indiquer un dynamisme qui aurait dû le porter plus haut dans les enquêtes d’opinion.
Or ce n’est pas le cas jusqu’à présent.
Ainsi, les sondages donnent aux Lib Dems entre 13 et 16% d’intentions de vote alors que les Conservateurs sont entre 40 et 45% et les Travaillistes entre 28 et 33%.
Reste que lors des dernières élections les instituts de sondages n’avaient pas été très inspirés dans leurs études et que les législatives britanniques sont un scrutin à un tour où le candidat qui arrive en tête l’emporte même s’il n’a pas la majorité absolue ce qui rend difficile les projections en sièges afin de savoir la constitution prochaine de la Chambre des communes.
Et beaucoup d’analystes prévoient que ces élections seront sans doute les «plus volatiles de l’histoire de la politique britannique» comme l’a écrit le quotidien, Daily Mail.



Propos centristes. France – Droits des enfants ; plan pour l’hôpital ; croissance économique ; rôle des maires…

Voici une sélection, ce 20 novembre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- La liberté n’existe pas s’il n’y a pas d’ordre public.
- Jusqu’à aujourd’hui, on pouvait avoir été condamné pour consultation et détention d’images pédopornographiques mais exercer une profession en contact avec les enfants, parce que cette information pourtant capitale n’était pas accessible à tous les employeurs. Nous allons mettre fin à ce scandale absolu [Désormais les personnes condamnées pour ce délit seront inscrites au fichier Figes.] Toutes les personnes qui dirigent des crèches, des écoles, des clubs de sport, des associations agréées, non seulement pourront mais devront consulter ce fichier quand elles embauchent quelqu’un.
- On va maintenant préciser dans notre code pénal que le simple fait de déclarer son âge en ligne ne constitue pas une protection suffisante contre l’accès à la pornographie des mineurs de moins de 15 ans. Il s’agira de généraliser des dispositifs de vérificateurs d’âge efficaces sur des sites pornographiques. Le choix des moyens sera laissé à l’appréciation des sites.
- Trop de fractures: c’est le principal constat du Grand débat national. Fracture territoriale, fracture numérique, fracture sociale, fracture identitaire et culturelle. Comme si la France n’était plus «une». Notre rôle: tout mettre en œuvre pour résorber ces fractures.
- Unir, rassembler, cela signifie recoudre cette France trop souvent déchirée entre la ville, les banlieues, les différents quartiers, les campagnes. Comme je m’y étais engagé, le Gouvernement a pris des mesures fortes.
- Jamais n'a été autant fait pour que la belle devise de la République ne s'applique pas seulement aux femmes et aux hommes de notre pays, mais aussi à ses territoires.
- Les actes, c’est une augmentation de la couverture numérique du territoire. Nous serons au rendez-vous du haut débit pour tous en 2020, du très haut débit pour tous en 2022. Les actes, c’est l’ouverture des 460 premiers France Services en janvier 2020, de 1 000 nouveaux cafés dans nos petites villes d’ici quelques mois. Les actes, c’est la transformation en cours des logements des centres-villes et des quartiers, le choix résolu de privilégier le commerce de proximité pour revitaliser les centres-villes. Les actes, ce sont les 42 quartiers de reconquête républicaine qui bénéficient de renforts policiers spécifiques. Les actes, c’est ce travail quotidien, résolu, pour faire en sorte que chaque terre de France soit une chance pour celles et ceux qui y vivent.
- Aux Maires de France, je veux dire : j’ai tant appris de vous. (…) À chacun de mes déplacements, c’est votre visage que je vois parmi les premiers, votre connaissance du terrain qui me nourrit, votre sens du terrain qui m’apprend. Et il y a eu le Grand Débat. Ces dialogues que nous avons noués dans nos régions. J’ai tant appris de nos échanges.
- Lorsque la haine s'abat et qu'au nom d'idéaux la destruction se joue dans la rue, trop de voix se taisent et deviennent alors complices, trop de voix laissent confondre des idéaux avec le nihilisme de la violence.
- Au-delà des revendications où nous devons apporter des réponses, les Français en sortant de chez eux, en se réunissant sur les ronds-points, ont retrouvé en bien des endroits la chaleur des liens, la fraternité, l'entraide [même si] d'aucun ont perverti cela et recherchent l'anomie, la violence.
- Quand on parle ambition climatique, réforme de la politique migratoire, protection du modèle social, lutte contre le dumping fiscal, la France et le Danemark ont plus d'un point commun. Ravi d'avoir accueilli Mette Frederiksen pour travailler sur ces sujets d'avenir pour l'Europe.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Notre plan d’urgence et de soutien à l’hôpital public repose sur 3 objectifs: redonner envie de s’engager à l’hôpital public et d’y construire une carrière; lutter contre la bureaucratie dans les hôpitaux; dégager des moyens supplémentaires, immédiatement et dans la durée.
- Si nous voulons réussir une vaste transformation de l’hôpital, nous devons renforcer les moyens financiers. Nous y sommes prêts : nous augmenterons le budget de l’assurance maladie d’1,5 milliard sur les trois prochaines années pour le secteur hospitalier.
- Nous portons tous en nous cette part d’histoire intime qui nous lie à nos médecins, nos infirmières et nos aides-soignants et qui nous oblige. Nous savons tous ce que nous devons à l’hôpital public.
- En France, quelle que soit son origine sociale, la ville ou le village où l’on habite, on doit être bien soigné à l’hôpital. Ce n’est plus toujours le cas, et les personnels soignants ne veulent pas s’y résigner. Les Français non plus.
- Dans toute la France, les médecins hospitaliers, les infirmières et les aides-soignants nous disent que l’hôpital décroche, et que l’horizon des réformes portées pour 2022 ne peut pas être la seule réponse. Nous avons entendu leur colère et leur épuisement.
- Nous voulons redonner de l’oxygène à la communauté des soignants. Nous sommes prêts à y consacrer des moyens considérables parce que nous croyons en l’hôpital public et dans le dévouement de ses personnels.
- Pour que les communautés hospitalières puissent se concentrer sur leur métier, le soin, au lieu de s’épuiser à rembourser des emprunts, nous lancerons dès 2020, un programme massif de reprise de dettes des hôpitaux de 10 milliards d’euros sur 3 ans.
- Nous voulons travailler intelligemment, avec les établissements d’enseignement supérieur, au bénéfice des étudiants, mais nous voulons le faire sérieusement, avec des chiffres, sans violence, et dans le débat républicain.
- En quoi le fait que des individus encagoulés forcent la porte d’un ministère ou de tel ou tel établissement peut-il aider les étudiants qui se trouvent dans des situations de précarité ? Évidemment en rien.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Les pays européens ne rivaliseront pas seuls face à la Chine ou aux Etats-Unis. Si nous voulons rivaliser, la seule solution est européenne.
- Notre économie doit avoir une vision de long terme. Début 2020, dans le cadre du Pacte productif, nous voulons définir les chaînes de valeur stratégiques pour les années à venir.
- Le rôle de l’Etat est de préparer l’avenir en investissant dans les technologies de rupture. Ce fonds financera 5 grands défis technologiques, notamment dans l'intelligence artificielle ou le stockage de l'énergie. Ils ont été sélectionnés par le Conseil de l’innovation.
- Pour financer les technologies de rupture, il faut beaucoup d'argent. Nous cédons donc des actifs d’entreprises publiques non stratégiques, comme la FDJ, pour abonder le Fonds pour l'innovation et l'industrie, doté de 10 milliards d'€.
- Nous sommes déterminés à ce que la France devienne une économie de ruptures technologiques. C'est l'ambition du Conseil de l’innovation. Au XXI° siècle, il n'y a plus de souveraineté politique sans souveraineté technologique.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Très grande fierté de voir la loi mobilités définitivement adoptée par le Parlement. C’est une très bonne nouvelle pour vous, pour vos déplacements de tous les jours, et c’est une très bonne nouvelle pour la planète. Place aux solutions !
- La France a une ambition forte pour que l’Europe soit à la hauteur du défi écologique et porte un Green deal ambitieux.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- Pour une présence quotidienne de la musique à l’école! Elle a mille vertus.
- [Lumni] Très heureux d’annoncer avec Franck Riester et les responsables de l’audiovisuel public la naissance de notre nouvelle plateforme. Des dizaines de milliers de contenus de qualité pour tous les professeurs et tous les élèves de la maternelle à la Terminale.
- [Ecole obligatoire dès trois ans] C'est notamment une mesure pour les milieux les plus défavorisés, qui parfois n'envoient pas leurs enfants à l'école.
- La France à l’avant-garde de la formation numérique: Nouveaux enseignements au lycée et enseignement de spécialité «Numérique et sciences informatiques», Capes d’informatique et formation des professeurs.

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- A partir du 1er janvier 2022, l'espace numérique de santé permettra à chaque citoyen d'avoir un accès sécurisé à ses données de santé, et d'accéder à des outils lui permettant d'être de plus en plus acteur de sa prise en charge.
- Le 1er décembre prochain, le Health Data Hub sera officiellement créé. Pour cette plateforme de partage des données de santé anonymisées, un objectif: permettre aux chercheurs et acteurs de l'innovation de développer des services améliorant la qualité des soins.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
- Exprimer l’idée qu’il vaut mieux ne pas boire d'alcool avant de prendre le volant ne veut pas dire que je veux changer la législation actuelle. Je prône la modération et la responsabilisation des consommateurs.
- Réunion avec les filières et des syndicats agricoles pour la mise en œuvre d'une stratégie offensive suite aux accords de coopération signés en Chine par Emmanuel Macron, aux restrictions américaines et pour les prochaines négociations commerciales.

Jacqueline Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
- Le rôle du gouvernement est de donner les mêmes chances de réussite à tous les Français quelque soit le lieu où ils vivent.
- [Il y a] une instrumentalisation du mouvement des Gilets jaunes par des forces extrémistes et violentes. (…) ces actes totalement gratuits visent à déstabiliser notre république et le gouvernement en particulier.
- [Il faut] à la fois assumer le rôle de l’Etat et des collectivités territoriales dans une relation de contractualisation et de différenciation. (…) La nouvelle étape de la décentralisation, ça doit être la contractualisation.

Franck Riester (ministre de Culture)
- Aider nos enfants à acquérir des connaissances, à developper leur sensibilité et leur esprit critique : ce sont les objectifs de Lumni. Avec Jean-Michel Blanquer, nous lancions ce matin ce nouvel outil au service des élèves et des enseignants.
- Comme l’an dernier, je confirme que l’État abondera la deuxième édition du Loto du patrimoine à hauteur des taxes prélevées.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- Cette année, le pouvoir d’achat des Français va progresser de 2,3% en moyenne. Cette hausse, inédite depuis 2007, se poursuivra en 2020 grâce notamment à la baisse de l'impôt sur le revenu et à la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des Français.
- Plus de 540 000 emplois ont été créés depuis l’élection d’Emmanuel Macron. En 2 ans et demi, le taux de chômage est passé de 9,7% à 8,5% et cette baisse concerne tous les départements.
- La présentation que fait Elise Lucet du rapport de l’institut des politiques publiques est biaisée. Celui-ci conclut au contraire que les classes moyennes sont les grandes gagnantes de la politique fiscale du gouvernement, graphique à l’appui.
- Grâce aux mesures annoncées par Emmanuel Macron en décembre 2018 et mises en œuvre immédiatement par le gouvernement, le travail paie mieux. En moyenne, chaque bénéficiaire de la prime d'activité touche 185€ par mois, soit 90€ d'augmentation par rapport à l'année dernière.
- Comme nous l'avions annoncé, la taxe d'habitation poursuit sa baisse en 2019. Cette année, 80% des Français bénéficient d'une baisse de 390 euros en moyenne. En 2020, ils ne la paieront plus. Nous tenons nos engagements.
- L'Assemblée Nationale a adopté le Projet de loi de finances 2020 à une large majorité! Un budget pour l’avenir qui : récompense le travail ; protège les plus vulnérables ; baisse massivement les impôts des Français.
- Le projet de loi de finances 2020 sera voté en première lecture à l'Assemblée Nationale ce mardi. Le budget 2020 est le budget de la baisse des impôts. L'impôt sur le revenu va baisser pour plus de 95% des Français qui le paient soit un gain moyen de 300€ par an par ménage.

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
510 000 personnes en situation de handicap cherchent un travail. Changeons de regard, ouvrons leur les portes! Nul n’est inemployable si on l’accompagne.

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
- « Unir et rassembler » Emmanuel Macron nous invite à réinventer nos territoires: Action cœur de ville, France services, plan de mobilisation pour les quartiers, le haut débit pour tous, création de l’ANCT. L’égalité doit s’appliquer aux territoires. Autant d’engagements à amplifier!
- Personne ne peut accepter autant de bureaux vacants alors que nous manquons de logement. Avec Action logement, nous accélérons leur transformation: un AMI pour identifier ces locaux et une foncière pour porter le coût financier. Cela complète l’arsenal juridique de la loi ÉLAN.

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Avec Gabriel Attal nous travaillons à la refonte complète du système d'attribution des aides sur critères sociaux dans le cadre de la concertation sur le revenu universel d’activité. Une réponse concrète à la situation de précarité que connaissent certains étudiants.
- Nous venons de débloquer 46M€ supplémentaires pour les bourses. 5,7Md€ en tout sont consacrés aux aides étudiantes. Les aides d'urgence sont sous-consommées : il reste chaque année un peu plus de 15M€ dont les étudiants en difficulté ne bénéficient pas. Il faut y remédier.
- Un numéro d’appel sera mis en place pour repérer, accompagner les étudiants en situation de précarité et faciliter leur accès à une aide spécifique. Ce travail doit être fait avec les organisations étudiantes et universités afin d’aider au mieux les étudiants en situation difficile.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- La Convention de Internationale des Droits de l'Enfant a 30 ans. Des progrès accomplis, mais un combat qui reste à mener devant la réalité terrible des chiffres. En se mobilisant tous pour dire stop aux violences faites aux enfants, nous y arriverons ensemble.
- Aujourd'hui en France, face à des suspicions de violences sur un enfant, seul un Français sur 4 appelle le 119. Quand il y a un doute, on appelle. Nous allons augmenter les moyens du 119, avec 5 écoutants supplémentaires.
- Le seul visage des violences sexuelles sur enfants que nous n’arrivons pas à regarder en face est celui des auteurs. Intervenir auprès d'eux est pourtant une nouvelle forme efficace de lutte contre ces violences que nous allons développer.
- Il n'y jamais eu autant de moyens mobilisés pour la protection de l'enfance, et c'est mon job de faire en sorte que l'ensemble des ministères soient mobilisés.
- Une culture commune entre les professionnels, c'est la condition pour remettre l'enfant témoin au centre. Les formations communes entre pros de santé, social, justice, enseignants, policiers et gendarmes seront lancées dès 2020 dans tous les territoires.
- L'exposition à la pornographie concerne près de 50% des moins de 12 ans, c'est une forme de violence. De même qu'un enfant qui assiste à des violences conjugales n'est pas un témoin, c'est une victime.
- On aime se voir comme un peuple avancé, éclairé, et pourtant on accepte encore que nos enfants vivent une situation insupportable.
- La première manière de lutter contre les violences faites aux enfants est de libérer la parole des enfants victimes.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
La France met sur la table une proposition pour des négociations avec les pays candidats à l’élargissement plus efficaces, plus concrètes pour les citoyens de ces pays, et plus rigoureuses pour créer une vraie convergence économique et sociale avec l’Union européenne, au-delà des convergences juridiques

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
- Nos start-up sont un atout majeur pour passer à la vitesse supérieure et transformer notre société grâce aux nouvelles technologies comme l’IA. Face à la compétition internationale, nous devons développer notre modèle et faire émerger des leaders mondiaux.
- Notre capacité à maîtriser les technologies sera déterminante pour notre avenir, nos emplois, notre souveraineté. C’est notre ambition avec les 5 grands défis financés par le fonds pour l’innovation et l’industrie.
- S’initier au numérique, ce n’est pas qu’acquérir des compétences, c’est aussi comprendre la grammaire complexe de notre monde, comment fonctionnent les algorithmes et décrypter les fake news ou protéger ses données. C’est au coeur des missions d’émancipation de l’école.
- L’intelligence artificielle est indispensable pour la santé. Nous en avons fait un champ prioritaire dans la stratégie nationale en IA. Face au duopole américain et chinois, nous devons construire ensemble le système de santé de demain.

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
En matière d’économie circulaire, le projet de loi Antigaspillage est nécessaire mais doit s'accompagner d'une coopération internationale et d'un engagement du secteur privé.

Christelle Dubos (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Il n'y a pas de baguette magique, il n'y a pas de formule magique. Le combat contre la pauvreté c'est un combat de tous les instants.
- Actuellement 30% des personnes éligibles au RSA ne le demandent pas, parce qu'elles ne le connaissent pas." Avec le revenu universel d'activité, nous lutterons contre le non recours aux aides sociales, et poserons la question de l'intégration des jeunes

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
- Je pense que tous les gouvernements précédents ont amélioré la protection des femmes face aux violences conjugales mais il nous fallait passer à la vitesse supérieure et à une plus grande échelle, c’est le sens du Grenelle des violences conjugales lancé par Edouard Philippe.
- Pour la première fois, une mobilisation de tout un gouvernement a lieu avec le Grenelle des violences conjugales Nous avons déjà beaucoup agi, nous allons encore plus loin dans la prévention, la protection et les sanctions grâce à cet engagement collectif.
- Les citoyens ne sont pas soumis à la neutralité religieuse quand ils ne représentent pas l'État
- Les agents de l’Etat ont un devoir de neutralité religieuse, pas les pensionnaires des maisons de retraite, qu’il s’agisse d’un voile, d’une kippa, d’une croix ou d’autre chose. On confond trop souvent les différentes situations. 
- La nationalité d’un violeur n’est pas une circonstance aggravante mais ce n’est pas non plus une circonstance atténuante. Je me bats pour protéger les femmes par tout moyen. Une homme d’une autre nationalité qui a violé une femme doit être expulsé de France.
- Une liste communautaire ce n’est pas une liste de personnes de la même origine ou religion, c’est une liste qui porte le projet de s’organiser en marge ou contre la République. Les performances de celles qui se sont présentées sont infinitésimales.
- Je ne suis pas favorable à l'interdiction du port du voile dans l'espace public, je ne suis pas non plus favorable à faire sa promotion

Laurent Nunez (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur)
- À Paris, les forces déployées par le préfet de police ont fait preuve de la plus grande fermeté pour faire cesser les dégradations et interpeller les casseurs. J’ai pleine confiance en nos services d’investigation qui poursuivent leurs travaux pour confondre les auteurs des violences.
- Garantir la liberté de manifester, prévenir les dégradations, interpeller les auteurs de violences : voilà la mission de nos forces de l’ordre, confrontées à des comportements inacceptables. Elles méritent le respect de chacun et la reconnaissance de la représentation nationale.
- Gratitude et reconnaissance à nos policiers lâchement attaqués samedi alors qu’ils étaient engagés pour maintenir l’ordre républicain. Leur sang-froid les honore et leur dévouement force notre respect. Indéfectible soutien.

Sibeth Ndiaye (porte-parole)
Toute forme de discrimination devant l'emploi est inacceptable. En matière de handicap, nous devons nous mobiliser pour que ces inégalités cessent.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Notre République et notre démocratie sont fragiles et doivent beaucoup aux élus locaux ! Face au repli, retrouvons les chemins de la vie collective et partageons la fierté de vivre en France.

Stanislas Guerini (délégué général)
-Aujourd'hui, un salarié au SMIC bénéficie de : la défiscalisation des heures supplémentaires ; la baisse des charges sur le salaire ; l'augmentation de la prime d'activité.
- Interdire les listes communautaires n'est pas la solution. C'est en menant une bataille politique et culturelle que l'on vaincra le communautarisme, pas avec des symboles.
- Le système actuel des retraites est profondément injuste. Il faut penser un nouveau système équilibré et universel dans lequel tous les Français seront égaux. Ce que nous proposons, c'est un projet de société où chaque euro cotisé donne les mêmes droits à chacun.

Pierre Person (délégué général adjoint)
Face aux fractures territoriales, nous devrons convaincre sur autre chose que notre étiquette Les maires sont les précurseurs de la politique que nous menons. Nous continuerons à leur donner les moyens de transformer le pays.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Gilets Jaunes] Nous avons assisté samedi dernier à des actes de violences mais le mouvement des gilets jaunes, de l'avis général, n'a pas redémarré.
- Ce qui fait de Simone Veil un personnage à part dans la politique des trente ou quarante dernières années, c'est qu'avec le temps, chaque Français s'estime propriétaire d'une partie de Simone Veil. C'est ce qui fait son génie.
- [Maires] Tous les responsables politiques subissent une forme de défiance, de discrédit. Il n'est pas le seul à prendre. J'en prends pour mon grade régulièrement dès que je mets le nez dehors.

Aurore Bergé (porte-parole)
L'audiovisuel public a un rôle clé à jouer de passeur vers les arts et la culture et de prescripteur pour tous les publics.

Annie Vidal (députée)
- Edouard Philippe annonce un effort financier sans précédent : +1,5 milliards d'€ en 3 ans, dont 300 millions dès 2020 pour l'hôpital, intégrés dans le PLFSS voté cette semaine. C'est aussi un plan de reprise de dette, attendu par les professionnels, de 10 milliards sur 3 ans.
- Edouard Philippe et Agnès Buzyn présentent un plan d’urgence et de soutien à l’hôpital public. En accélérant le plan Ma Santé 2022, il vise 3 objectifs: restaurer l'attractivité de l'hôpital; déverrouiller son fonctionnement; dégager de nouveaux moyens et un allègement de la dette.

Thomas Mesnier (député)
- Garder les jeunes médecins à l’hôpital public plutôt que dans le privé, remplir les instituts de formation d'infirmiers et d'aides-soignants : Il y a un enjeu très important d'attractivité de l’hôpital public auquel nous devons répondre.
- Il est important de donner une vision à l'hôpital et de la visibilité d'ici la fin du quinquennat aux soignants. Le Premier ministre Edouard Philippe fera des annonces pour l'hôpital public ce matin. Nous y travaillerons dès aujourd’hui à l’Assemblée nationale.

Olivier Véran (député)
- Ce n'est pas un plan, ce sont des mesures financières qui sont prises pour répondre à la grogne légitime du monde hospitalier (…) La transformation de l'hôpital a eu lieu, c'est la loi Ma Santé 2022, qui est une loi que nous avons adoptée l'année dernière au Parlement, qui réorganise aussi l'hôpital, qui réorganise les relations entre la ville et l'hôpital, qui relance l'attractivité, les parcours de soin, pour tenir compte des maladies chroniques
- Ces métiers du soin, ces métiers qui sont au contact des personnes fragiles sont des métiers qui étaient historiquement très féminisés. Cela fait quarante ans ou cinquante ans et je ne crois pas que ce soit un hasard si ces métiers très féminisés sont des métiers peu valorisés socialement et financièrement donc je crois surtout qu'il faut que l'on soit capable aujourd'hui de tourner cette page et que l'égalité salariale passe aussi par la revalorisation des métiers du soin et de l'attention.

●MoDem
Sylvie Brunet (députée européenne)
Aujourd’hui nous célébrons les 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant: protégeons-les avec force contre toute forme de violence et de pauvreté, garantissons leur un environnement sain et investissons dans leur #éducation.


L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les devoirs de la société vis-à-vis des enfants


On fête donc, en ce 20 novembre, journée des droits de l’enfant, le trentième anniversaire de la signature de la Convention des Droits de l’Enfant qui fut et reste un progrès énorme dans la reconnaissance de l’enfant comme une personne, dotée de droits et ayant son autonomie par rapport aux adultes dont ses parents.
Ce progrès et d’autres qui ont eu lieu au cours du XX° et du XXI° siècles avec des personnalités comme Janusz Korczak, Françoise Dolto ou Benjamin Spock, entre autres, ont permis à certains imbéciles de prétendre que le règne de l’enfant-roi était survenu et que celui-ci était sur-gâté, surprotégé et sous-discipliné.
Une aberration totale pour tous ceux qui s’intéressent ou s’occupent de la cause de l’enfance à travers le monde où, partout, même dans nos «sociétés avancées», des enfants sont assassinés, violentées, maltraités, vivent dans la pauvreté, n’ont pas accès à l’éducation et à la santé, etc.
En réalité, souvent l’enfant est considéré par des parents-rois comme un objet de valeur et non un sujet de droit, qui a, comme ils le réclament d’abord pour eux, droit au respect (qui est ici plutôt une révérence sans contrepartie) mais n’en a pas le devoir, d’où cette dénonciation sans fondement de sa toute-puissance qui n’est, in fine, qu’un leurre.
D’ailleurs, cette déification irresponsable d’être avant tout le fils ou la fille de ses parents – mais pas un être autonome – est un handicap énorme pour toute son existence.
En fêtant cet anniversaire des droits de l’enfant, il est donc plus qu’urgent de dire à tous les adultes et, en particulier à tous les responsables politiques, que la société a des devoirs vis-à-vis des enfants.
Parce que cette notion des droits est assez abstraite pour certains qui n’y voient qu’une sorte d’appellation contrôlée que l’on applique à des campagnes, des colloques, des livres mais qui n’est pas très parlante au quotidien.
Alors qu’en parlant des devoirs des adultes en la matière, c’est pointer que chacun de nous doit rendre des comptes aux enfants et non pas être des spectateurs désengagés de tous les maux qu’ils peuvent subir du fait de nos actes, de nos décisions, de notre refus d’agir ou de regarder.
Oui, même si cette affirmation est devenue un enfoncement de porte ouverte, le respect de l’enfant et de l’enfance n’est pas une réalité de notre monde actuel.
Bien entendu, des améliorations, parfois éminentes, ont eu lieu ainsi que des prises de conscience mais il reste tant à faire.
Une réalité qui n’a pas été au rendez-vous du début du quinquennat d’Emmanuel Macron puisque, de manière scandaleuse, aucun ministère n’était dédié à la protection de l’enfance.
Cet «oubli» volontaire a été depuis réparé mais avec un simple secrétariat de «protection de l’enfance» (alors qu’il faudrait un ministère «de l’enfance» comme le demande le défenseur infatigable de la cause des enfants qu’est Jean-Pierre Rosenczveig), qui a une mission parfois très restrictive des droits de l’enfant et du respect de sa dignité et de son individualité au cœur de son émancipation et de la possibilité de réaliser son propre «projet de vie» pourtant si chère à Emmanuel Macron.
Ainsi, par exemple, pour ce qui est de la PMA et de la GPA – quel que soit l’opinion que l’on a sur ces pratiques – c’est avant tout le droit des adultes, des hommes et des femmes, qui a été mis en avant par les responsables de la majorité et, surtout, du secrétaire d’Etat en charge de la protection des enfants plutôt que celui des enfants que l’on a plutôt traité en simples objets de désirs que chacun aurait le droit de posséder s’il en manifestait l’envie.
C’est pour cela que les devoirs vis-à-vis des enfants doivent être mis en avant car cela renverse la problématique en ne faisant pas des droits une belle vitrine que l’on regarde en se félicitant de l’avoir rendue si attrayante mais en rappelant sans cesse aux adultes qu’ils ont cette obligation morale, éthique et juridique de respecter l’enfance dans toutes ses dimensions parce que oui, comme le disaient Korczak, Dolto et Spock, l’enfant est une personne.