Voici une sélection, ce 1er novembre 2019, des
derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux
sociaux en France.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- [Immigration] Mon
objectif, c'est de sortir tous les gens qui n'ont rien à faire là.
- Nous nous focalisons souvent sur les phénomènes
migratoires subis par les pays européens, mais l'essentiel de l'immigration est
intra-africain, sud-sud. A Mayotte, avec l'immigration venue des Comores, on
est en plein dedans.
- Il y a des emplois que vous ne ferez plus occuper à des
Français, comme le métier de plongeur. Je suis lucide: c'était déjà impossible
il y a quarante an ! Je préfère avoir de la migration légale, enregistrée, sous
quotas, pendant x années, plutôt que du travail détaché dissimulé.
- [Lien entre immigration et prestations sociales] Ce n'est
pas un phénomène que vous voyez aujourd'hui en Europe continentale. Ce n'est
pas vrai en France hexagonale, ce n'est pas ça, notre sujet! Il ne faut pas
avoir de fantasmes. La France a toujours eu des gens qui venaient pour des
raisons familiales, politiques ou économiques. On a toujours eu 10 à 14% de la
population qui était d'origine étrangère.
- [Port du voile] On a été pendant quinze jours l’otage de
deux périls qu’il faut éviter: le communautarisme et le Rassemblement national,
voilà pourquoi je n’ai pas voulu rentrer là-dedans.
- Vous avez plusieurs phénomènes qui se mélangent. C'est
comme dans la chimie, et c'est là où ça devient dangereux : vous avez des gens qui
ne sont pas intégrés, qui sont en sécession de la République, qui se moquent de
la religion mais l'utilisent pour provoquer la République. Vous avez
typiquement, dans certains quartiers, beaucoup de jeunes filles qui mettent des
voiles parce que ça embête le monde. Elles sont petites-filles de l'immigration,
mais leurs grands-mères ne portaient pas le voile en arrivant en France. (…) Aujourd'hui,
on entend: «Mon père, vous l'avez mis au chômage, mes frères n'ont jamais eu de
boulot, la République ne nous aime pas» (...) Et c'est vrai, et il faut
l'entendre!
- Quand on parle du voile, beaucoup de jeunes femmes qui le
portent sont filles ou petites-filles d’immigrés, elles ne viennent pas
d’arriver. C’est l’échec de notre modèle [d’intégration par l’économie] qui se
conjugue avec la crise de l’islam, [cela] conduit à des formes très dures
d’islam politique.
- [Le problème n’est pas] la maman qui porte un voile et qui
accompagne son enfant en sortie scolaire mais les enfants qui sont déscolarisés.
Celle-là n’est pas perdue: elle a mis son enfant à l’école publique et elle
vient faire une sortie scolaire. C’est même par elle qu’on va reconquérir les
personnes égarées.
- La peur de l’autre, de l’étranger dont les pratiques sont
différentes, s’est cumulée à la peur du religieux (…) Voilà l’amalgame sur
lequel joue Marine Le Pen et auquel je n’adhère pas du tout.
- Je lutte de toutes mes forces contre le communautarisme.
Et je ne veux pas tomber dans le piège communautarisme égal islam. Le
communautarisme, c'est le projet politique.
- Il y a des tensions entre les religions ou religions
supposées et ce qui va avec. Et donc il y a des gens dans le communautarisme et
dans la sécession. En fait, ils n'aiment pas les autres. Mais je ne veux pas
parler de racisme anti-blanc, je ne veux pas rentrer dans cette dialectique,
parce que je pense qu'elle est mortifère. Je n'ai aucune naïveté, je suis
intraitable.
- [Incendie Rouen Lubrizol] Je suis venu porter un message
de soutien et de considération pour les Rouennaises et les Rouennais. Nous
avons parlé du mois qui vient de s’écouler, des points de préoccupations et de
l’avenir. D’ici le 18 novembre, les premières indemnisations seront versées aux
agriculteurs, aux commerçants, aux entreprises et aux collectivités qui ont eu
à subir les conséquences de ce qui s’est passé à Rouen. Il y a encore des
inquiétudes. On voit aussi beaucoup de suggestions de bon sens de la part de
nos concitoyens : informer plus simplement et rapidement, perfectionner nos
systèmes d'alerte. Cela rejoint les conclusions que nous commençons à tirer de
ce que nous avons vécu.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- Il faut travailler d’arrache-pied à
la transformation de la Seine-Saint-Denis. Nous voulons tous que son potentiel
exceptionnel puisse permettre de répondre à ces défis considérables et qu'elle
soit l’exemple de ce que nous pouvons faire pour régler les problèmes.
- Les services de l’État ont beaucoup
de mal à attirer des fonctionnaires en Seine-Saint-Denis et surtout à les
retenir. Nous créons une prime de fidélisation de 10 000 euros pour les agents
qui travaillent dans les services publics de l’Etat en Seine-Saint-Denis.
-Les difficultés de la Seine-Saint-Denis
sont hors-normes. Mais son potentiel aussi. Fonction publique, sécurité,
justice, santé, éducation : le Gouvernement s’engage dans la transformation du
département.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
À la suite de la démission de Saad Hariri le 29 octobre, il est
essentiel pour l’avenir du Liban que soit rapidement formé un gouvernement qui
soit en mesure de conduire les réformes dont le pays a besoin.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Budget 2020 voté à l'Assemblée
nationale ! 37,5 milliards d'euros consacrés à la protection des Français et la
montée en puissance des équipements de nos militaires.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
Le financement des PME africaines est
le premier défi à relever pour développer les économies du continent africain.
La France a un rôle à jouer : nous voulons devenir la plateforme du capital-investissement
vers l’Afrique.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Nous ne pouvions pas accepter que
les marchandises du train Perpignan-Rungis passent sur la route. Comme je m’y
étais engagée, nous nous sommes battus pour redonner un avenir à cette liaison
ferroviaire. Je me félicite que notre mobilisation ait payé.
- [Mariage PSA/Fiat-Chrysler] On est
attaché à ce que l'emploi soit maintenu en France, que les sites industriels
soient maintenus"
- [Grèves sauvages et illégales SNCF]
Ça fait des années qu'on ne paie pas les jours de grève.
- [Retraites] On va vers un système
universel. (…) S'il y a pénibilité, elle devra être prise en compte.
- [EPR]Aucune décision n'est prise.
- [Incendie Lubrizol Rouen] L'industriel
n'a pas forcément respecté toutes les procédures.
Agnès Buzyn (ministre
de la Solidarité et de la Santé)
Je défends le principe de
l'universalité de l'accès aux soins pour tous sur notre territoire. C'est ma
ligne. Je n'y dérogerai pas.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
- Réunion de travail avec les acteurs
de la gestion des risques pour faire évoluer le système assurantiel des
agriculteurs. Objectif: mieux accompagner les pertes de récoltes en cas d'aléas
climatiques.
- Réunion avec les acteurs de la
restauration commerciale et collective pour intensifier la présence de produits
origine France dans leurs achats: étiquetage, logistique, approvisionnement, etc.
Jacqueline Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
-L’intercommunalité est une valeur
ajoutée pour concrétiser des projets que chaque commune ne peut mener seule.
- Oui, l’intercommunalité est un
mouvement continu, et donc par nature, perfectible ! Mais si le gouvernement
a entendu les besoins d’ajustement et de souplesse dans
certaines situations, il s’oppose fermement à toute volonté de «détricotage de
l’intercommunalité»!
- La volonté des élus locaux est
claire depuis le début du quinquennat : ces prochaines années ne doivent pas
être consacrées à refaire du meccano institutionnel. La volonté du gouvernement est tout aussi
claire : nous vous garantirons la stabilité des institutions locales.
Franck Riester
(ministre de Culture)
- Plus de 15 milliards € seront
consacrés aux politiques culturelles dans le budget de l’État. Cela inclut les
dépenses fiscales et le budget dédié à la culture dans les autres ministères,
et les moyens qui relèvent du minisère lui-même. C’est
un budget au service de l’émancipation citoyenne, au service de la cohésion et
de l’attractivité des territoires, au service des artistes et des créateurs, et au service de
notre souveraineté culturelle.
- [Plateformes numériques] C’est un
combat majeur de souveraineté culturelle, avec des acteurs anglo-saxons, des
acteurs chinois, qui est d’une violence extrême. Il faut que nous soyons
déterminés, avec une stratégie, avec des moyens.
- [Pass culture] L’an prochain, 40 millions € permettront d’aller encore plus
loin, pour multiplier encore les jeunes éligibles. Nous ouvrirons
l’expérimentation à de nouveaux territoires et nous lui apporterons de
nouvelles améliorations.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- [Grèves sauvages et illégales SNCF]
On n'apaise pas sur quelque chose qui est illégal. Une grève illégale, on ne
paye pas les jours de grève.
- [Nouvelles règles de l'assurance-chômage]
Il faudra travailler un jour sur quatre pendant deux ans pour bénéficier du
chômage (...) ça reste quand même l'un des systèmes les plus généreux d'Europe.
(…) Les règles doivent être protectrices et inciter au retour à l'emploi.
Aujourd'hui, on a des règles qui enferment dans le chômage. (…)Il y a parfois
des refus d'emplois parce que les gens disent «j'attends la fin de mes droits».
- [Nouvelles règles de
l'assurance-chômage] Notre but c'est plus d'emplois et moins de précarité.
- Selon les prévisions de l'Insee, cette année, on devrait créer en France entre 200.000 et
250.000 emplois nets.
- Si les conditions macro-économiques
mondiales ne changent pas, à conditions similaires, le chômage va continuer à
baisser car on a beaucoup d'indicateurs qui sont au vert.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
Ne nous trompons pas de combat!
Laissons les Français louer leur résidence principale sur les plateformes,
c’est très bien et cela ne réduit pas l’offre du logement. Mais luttons contre ceux qui font de la spéculation !
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
Nous lancerons dès janvier prochain
une nouvelle vague de campus connectés! Après les treize premiers sites qui ont vu le jour cette
année, je souhaite poursuivre encore davantage l'effort en franchissant dès
2020 une étape décisive.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
L’émancipation économique des femmes
fera l’objet d’une loi en 2020. C’est un engagement du Président dans le cadre
du partenariat lors du G7de Biarritz.
Christelle Dubos (secrétaire
d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
- La santé est la base de tout. Une
dent qu’on ne soigne pas c’est un sourire qui se perd. Une personne qui renonce
à une paire de lunettes, à un appareil auditif, c’est une personne qui s’isole.
La complémentaire santé solidaire est un progrès dans l’accès de tous à la
santé.
- Nous augmentons le minimum vieillesse,
l'AAH [allocation aux adultes handicapés], la prime d'activité. Nous créons une complémentaire santé
solidaire, la cantine à 1€ avec les communes rurales et la garantie de
versement des pensions alimentaires. Voilà ce que fait le gouvernement pour les plus
fragiles.
JeanBaptiste Djebbari
(secrétaire d’Etat aux Transports)
- [GretaThunberg] Point de vue positif pour le cri d'alarme qui résonne dans
la société mais interrogations sur les solutions qu'elle propose".
- [Réforme des retraites] Le 22 novembre, nous
ferons une réunion pour acter les points de convergences et les points de
divergences. Ce sera mis noir sur blanc.
- [Grèves sauvages et illégales SNCF]
Les agents demandent des choses un peu baroques comme une prime pour reprendre
le travail ou le paiement des jours de grève. Ce n'est ni la position du
gouvernement ni ce que fera la SNCF.
- [Grèves sauvages et illégales SNCF]
Aucun Français ne pourrait comprendre que des gens bloquent un centre et qu'on
leur paie leurs jours de grève ou qu'on leur donne une prime pour reprendre le
travail.
- [Grèves sauvages et illégales SNCF]
Le droit de retrait a été détourné de sa vocation initiale et a été organisé
pour impacter le maximum de Français.
- Certainement qu'il faudra impulser
d'une façon nouvelle le dialogue social à la SNCF
(...) Il y a peut être des niveaux intermédiaires à inventer.
- [Réforme des retraites et fin des
régimes spéciaux] Toutes les options sont sur la table. Nous avons pris
l'engagement d'étudier toutes les options, y compris celles avancées par les
syndicats.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
Présentée par l’ensemble des
Présidents de groupe, la proposition de résolution condamnant l’offensive
militaire turque dans le Nord-Est syrien a été adoptée à l’unanimité. La
représentation nationale réaffirme son soutien à nos alliés kurdes dans la
lutte contre Daech.
François Patriat (président
du groupe au Sénat)
Le président a compris que l’élection présidentielle ne se
gagnera pas forcément sur l’économie ou le social. En 2022, on sera jugé sur
les sujets régaliens. Ce qu’il dit, c’est qu’il n’est pas dans le déni des
socialistes et de la gauche, mais qu’il ne court pas non plus à la remorque du
RN comme le fait LR.
Aurore Bergé
(porte-parole)
- Il y a une colère dans le pays,
c'est sur cette colère que nous avons été élus.
- En Marche a été élu sur de la
colère, de la défiance. On doit apporter des réponses et continuer à
convaincre, continuer à réformer.
- Si on échoue, le risque c'est que
ce qu'on a réussi à repousser en 2017, puisse arriver en 2022.
- A partir du moment où l'Etat
s'exprime, on est confrontés à une vague de complotistes qui font de la
désinformation.
- Il y a un an, nous avons fait la
réforme de la SNCF.
Tout le monde pensait que c'était nécessaire mais impossible. Nous irons au
bout pour la transformation du système de retraite.
●MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Si nous ne faisons pas l'Europe de
la défense maintenant, quand tous les risques sont à nos portes, quand la
ferons-nous? Nous ne pouvons pas lutter contre la loi des plus forts si nous ne
sommes pas forts nous-mêmes.
- Il n’est pas tolérable que nos
alliés des Forces Démocratiques Syriennes voient les armes se retourner contre
eux, que les populations soient déplacées, provoquant une nouvelle catastrophe
humanitaire qui s’apparente à un nettoyage ethnique.
Isabelle Florennes (députée)
Les heures supplémentaires effectuées
par nos forces de l'ordre vont enfin être payées après plusieurs mois d'attente!
C'est une excellente nouvelle!
Marielle de Sarnez (députée)
- Afin de continuer à peser, voire
même simplement d’exister au Levant, il nous faut, sans plus attendre, repenser
notre action collective contre Daech, rebâtir une coalition solide et solidaire
à même de mener loyalement le combat au long cours contre le terrorisme.
- Ne nous y trompons pas, la mort
d’Al Baghdadi, ne signifie pas la fin de notre combat contre le terrorisme
international et contre Daech en particulier. L’organisation terroriste n’a pas
été vaincue.
-Les opérations militaires turques
dans le Nord Est syrien bafouent des valeurs fondamentales et des intérêts
vitaux qui doivent être défendus.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
La Seine-Saint-Denis ne veut pas plus
de moyens que les autres : elle en veut autant que les autres ! Elle ne peut
pas rester le département où l'Etat met le moins de moyens par habitant, que ce
soit pour les policiers, les enseignants, les magistrats ou la santé.
● Autres
(Personnalités ou
organisations centristes)
Jean-Pierre Raffarin
(ancien premier ministre)
Conférence Internationale des
Importations de Shanghai: Emmanuel Macron sera invité d’honneur la semaine
prochaine. En associant des entreprises allemandes le Président poursuit sa
logique face à la Chine le Franco-allemand doit être solide.