mercredi 23 octobre 2019

Propos centristes. France – Budget 2020; immigration clandestine; revenu des agriculteurs; budget de la sécurité sociale…

Voici une sélection, ce 23 octobre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Félicitations Justin Trudeau! Le Canada peut compter sur l'engagement de la France pour défendre nos valeurs communes et relever des défis qui touchent le quotidien de nos concitoyens, comme la lutte contre le changement climatique et la régulation de l'espace numérique.
- La France, c'est la sécurité. Pour protéger tous nos concitoyens à Mayotte, nous luttons contre l'immigration clandestine (plus de 25 000 reconduites cette année), ouvrons un nouveau commissariat, luttons contre la délinquance et donnons plus de moyens à la justice.
- 170 millions d'euros seront déployés dans la santé à Mayotte à partir du 1er janvier : nous lancerons le projet de deuxième hôpital et une Agence régionale de santé sera créée.
- Aux parents qui veulent que leurs enfants aient accès à une éducation de qualité : avant la fin du quinquennat, 800 nouvelles classes seront ouvertes à Mayotte.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
Les agriculteurs demandent une revalorisation de leurs revenus grâce à leur travail. Nous l'obtiendrons en transformant la façon dont le prix est construit. Et en pesant de toutes nos forces sur les transformateurs, l’industrie, les acheteurs !

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
La protection des frontières maritimes de Mayotte est une priorité de l'État pour lutter contre l'immigration clandestine. Avec l'opération Shikandra, nous nous sommes donnés les moyens de nos ambitions en déployant plus d'effectifs et en leur affectant plus de moyens.

Jean-Yves Le Drian (ministre des Affaires étrangères)
[Accord sur le Brexit] Cela fait trois ans que l'on attend cette décision (...) Il faut que les Britanniques nous disent le plus vite possible si c'est oui ou si c'est non.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
Nous avons trouvé un bon accord pour le site de General Electric à Belfort. Je remercie tous les élus locaux qui y ont contribué, GE, mais surtout les salariés qui ont fait preuve d’un sens des responsabilités exemplaire. C’est grâce à eux que l'avenir du site va être préservé.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Je salue la décision d’interdiction dans toute l’Europe du néonicotinoïde le thiaclopride, pour laquelle nous nous sommes beaucoup battus. La France l’avait sans attendre interdit depuis le 1er septembre 2018, pour protéger nos abeilles et pollinisateurs.
- Ce n'est pas EDF ni son PDG qui fixe la politique énergétique (...) Il n'y aura pas de décision sur les nouveaux réacteurs avant la mise en service de Flamanville.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
L’évolution numérique de notre société suppose une grande vigilance quant à l’usage des données Heureux d’introniser le Comité d’éthique pour les données d’éducation présidé par Claudie Haigneré pour garantir les libertés publiques en protégeant nos élèves.

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale assure un système pérenne capable de protéger nos enfants aussi bien qu’il nous a protégé dans une époque qui n’est plus la même.
- Transformer le système de santé pour servir l’hôpital public, avec des tarifs 2020 au moins aussi favorables qu’en 2019 et plus 1.7 Milliard d’€. Il est au cœur de mes ambitions et j’aurai des annonces supplémentaires dans les prochaines semaines.
- Nous créons des droits nouveaux pour de nouveaux risques : dépendance, proches aidants, produits phytosanitaires. Et passons à une protection sociale préventive : pensions alimentaires, santé des enfants de l’ASE...

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
- L'agriculture française, pour la troisième année consécutive, a été désignée l'agriculture la plus durable du monde ! L’alimentation française est la plus saine, la plus durable du monde !
- [Loi EGalim] Aujourd'hui, la loi n'a pas porté ses fruits (...) C'est maintenant que ça commence (...) Si la grande distribution ne joue pas le jeu, elle sera sanctionnée.
- Le président de Lubrizol monde est en France. Nous avons obtenu qu'il mette en place un fonds d'aides pour la profession agricole.
- [Loi EGalim] Nous sommes au moment de vérité. Nous avons mis deux ans d'expérimentation. Si cela ne fonctionne pas, il faudra prendre des décisions.
- La violence vis-à-vis des agriculteurs, ce n'est pas possible. Rentrer dans un élevage... Mais dans quelle société visons-nous ? C'est absolument inacceptable, cela.
- Aujourd'hui, il y a un sujet qui est essentiel, c'est le revenu des agriculteurs.
- Tant que les agriculteurs ne gagneront pas leur vie, ça ne pourra pas fonctionner.
- Nous ne voulons pas importer une alimentation qui n'est pas aux normes de l'Europe (...) Le CETA bénéficie à la France dans le domaine du lait, du fromage, du vin... Tout cela est très bénéfique.
- [Loi Egalim] Ceux qui ne joueront pas le jeu, il faudra durcir les choses, les durcir politiquement mais en jouant la transparence. Il faut que le citoyen-consommateur sache ce qu'il se passe réellement. (…) Si certains ne jouent pas le jeu, on sera obligés d'aller plus loin en prenant des sanctions.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- Le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2020 traduit l’équilibre à tenir entre la responsabilité financière, la simplification de la vie des Français qui travaillent et le renforcement de la protection des plus vulnérables.
- Quel que soit le scénario du Brexit, nous nous préparons dans les moindres détails afin d’assurer la fluidité des échanges le jour J.
-J’ai présenté ce lundi en Conseil des ministres de nouvelles mesures qui visent à dissuader les montages fiscaux transfrontaliers les plus agressifs. La fraude fiscale est un coup de poignard porté au pacte Républicain, nous la combattons sans relâche.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- Les 1000 premiers jours de l'enfant, ce sont les parents qui en parlent le mieux. Je vais à leur rencontre dans toute la France pour co-construire avec eux le soutien à la parentalité de demain.
- C’est parti! Dans moins d’un mois nous célèbrerons les 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant. Ce moment fort ne peut se faire sans vous: c’est pour cela que nous lançons le site «30anscide» afin de rassembler toutes les initiatives.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Le pire du Brexit ce n’est pas le «no-deal» mais l’incertitude qui se prolonge. Maintenant, nous devons de la clarté aux familles et aux entreprises sur ce qui va se passer. Sinon, on alimente l’angoisse et la récession. Nos pêcheurs par exemple sont très inquiets. S’il y a un «no-deal», ils savent qu’on se battra pour qu’ils pêchent dans de bonnes conditions. Mais si l’incertitude demeure, c’est un poison qui paralyse leur activité.
- Nous ne sommes pas partisans d’un report du Brexit sans condition. Le temps ne va pas résoudre le problème tout seul. On ne peut pas être contraints à l’immobilisme en Europe par des jeux politiques internes britanniques.
- On a le droit en France de porter le voile, on n'a pas le droit de faire de l'Islam un argument politique.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Avec dric O, secrétaire d’État au numérique, nous échangeons sur l'inclusion et l'accès au numérique des Français. L'enjeu est de faire profiter au plus grand nombre des bénéfices des progrès de la technologie dans les différents domaines de la vie quotidienne.

Stanislas Guerini (délégué général)
S'il ne fallait retenir qu'un seul chiffre de la 1ère partie du Budget 2020 votée ce soir: 10. Soit le montant en milliards € du pouvoir d'achat rendu aux Français grâce à la baisse de l'impôt sur le revenu et à la suppression de la taxe d'habitation.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Le Budget du pays accompagne sa transformation. Nous venons d'adopter la première partie du Budget 2020 soit une baisse de 5 milliards d’euros d'impôts sur le revenu des français. Aucune majorité n’avait fait autant.
- Le Budget et le budget de la sécurité sociale visent très clairement à protéger les Français et à améliorer leur pouvoir d'achat. Ce Budget 2020 contient de très nombreuses mesures concrètes: «Prime Macron», indexation des retraites, accompagnement de la perte d'autonomie...
- La réforme des retraites est ambitieuse et prend le temps de la concertation et de la négociation. Une fois votée l'essentiel sera réalisé, le travail de transformation aura été fait par notre majorité.

Aurore Bergé (porte-parole)
Tout commence par l'école. L'apprentissage de notre citoyenneté, l'enseignement dans les valeurs de la République, d'où que nous venions, qui que nous soyons. Le gouvernement a raison de se montrer inflexible face à ces atteintes manifestes.

Laurent Saint-Martin (député)
Première partie du Budget 2020 adoptée aujourd'hui dans l'hémicycle. Après deux semaines de débats et plus de 3000 amendements: près de 10 Md€ de pouvoir d'achat rendus aux Français; une fiscalité écologique plus juste & plus efficace ; moins de «petites taxes» pour un impôt plus lisible.

Pierre Venteau (député)
La protection de l’environnement, le bien-être animal sont légitimes mais ces demandes ne peuvent pas s’exercer en pointant du doigt nos agriculteurs. Nous devons être pleinement conscient des conséquences de cet agri-bashing.

Brigitte Liso (députée)
Une fois de plus la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est repoussée. L’Europe que nous voulons ne peut plus et ne veut plus subir ces combats politiques internes.

Jean-Marc Zulesi (député)
Nous ne pouvons pas accepter de manière injustifiée le détournement du droit de retrait! Ce n’est pas aux usagers de payer le prix de ces tensions internes à la SNCF

Eric Poulliat (député)
Je combattrai politiquement tous ceux qui veulent modifier la république et en changer ses valeurs.

Laurianne Rossi (députée)
Nous mettons tout en œuvre pour permettre à nos agriculteurs de vivre dignement de leur travail. Cela passe par une rémunération au juste prix et une aide à la hauteur des enjeux agri-écologiques. Nous déployons 80M€ pour les accompagner vers un modèle sain et durable.

Olivia Grégoire (députée)
- Dans ce Budget 2020, nous faisons le choix d'une écologie du quotidien (prime pour les travaux de rénovation énergétique, prime à la conversion, écocontribution sur les billets d'avion...) et d'une écologie de structure en listant l'impact de toutes nos dépenses sur l'environnement.
- Voilà plusieurs années qu'en matière de laïcité, des questions se posent mais elles reviennent toutes à interroger l'adaptation de la loi de 1905 à la société de 2019. Sur ce sujet, on ne peut pas trancher par oui ou par non, il faut passer par le débat. Et un débat apaisé !
- Le Gouvernement s'est engagé à 17 Md€ de dépenses supplémentaires pour répondre à la crise sociale : sur ces 17 Md€, 14 viennent du budget de l’État, le reste sera pris en charge par la Sécurité sociale. C'est une question d'équilibre financier.

Emilie Cariou (députée)
Adoption de la première partie du Budget 2020. Un budget de valorisation du travail et de baisse des impôts pour les Français. Un budget qui soutient l’emploi et la compétitivité. Un budget en phase avec les grands enjeux: urgence écologique, protection des français, fraude fiscale.

●MoDem
Sarah El Hairy (porte-parole)
La ligne républicaine de Jean-Michel Blanquer sur la laïcité, c'est le fondement de notre République. Notre école qui est un sanctuaire doit protéger nos enfants de toutes les opinions ou les influences politiques ou religieuse.

Nathalie AvyElimas (députée)
- L’exercice de responsabilité est impératif. Mais la responsabilité n’est pas que financière. Nous demanderons aussi des engagements forts à la ministre sur l’hôpital. Les conditions de travail des soignants, notamment, doivent être améliorées.
- Cette année encore, notre groupe tient à faire part de sa déception devant l'absence de mesures structurantes pour la politique familiale.
- Compenser ou non les dépenses pesant sur le budget de la sécurité sociale ? L’essentiel, c’est que les deniers publics soient utilisés à bon escient, de la manière la plus juste et la plus efficace possible, afin d’améliorer la vie quotidienne des Français.
- Nous voulons que la prime à la naissance soit versée intégralement avant la naissance, pour les plus modestes, les deux premiers déciles.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
Pour nous un responsable politique ne doit pas être binaire ou caricatural. J’ai voté pour la partie recettes du budget, qui contient des baisses d’impôts que nous demandions, des suppressions de niches que nous proposions et un déficit contenu. Le Gouvernment a su nous écouter, je l’ai donc voté.

Olivier Cadic (sénateur)
La France pour patrie, l’Europe pour frontière et le monde pour horizon! Sept ans déjà... Nous étions enthousiastes à la Mutualité pour fonder l’UDI et faire triompher les idées européennes. Un parti de centre-droit tolérant et ouvert aux idées libérales que je défends.

Olivier Henno (sénateur)
Double victoire des verts en Suisse aux élections fédérales. Les verts libéraux font une percée avec près de 8% des suffrages. Une première en Europe: un autre parti vert qui ne porte pas une idéologie d'extrême gauche!


L’Humeur du Centriste. Décidément, les amis de monsieur Mélenchon sont peu démocrates



Moralès et son "frère" Mélenchon
Copain de feu Chavez et de son rejeton Maduro, deux autocrates vénézuéliens peu regardants sur la démocratie, eux-mêmes admirateurs comme lui du camarade Fidel, lui-même carrément dictateur, Jean-Luc Mélenchon, le leader maximo de la France insoumise l’est aussi de Moralès, le peu reluisant leader populiste de Bolivie qui, comme ses coreligionnaires cités plus haut, est en train de trafiquer les résultats des élections générales qui viennent de se dérouler dans son pays qui risquent de le bouter hors de son fauteuil présidentiel, tout comme il s’était assis sur les résultats du référendum constitutionnel l’empêchant de se représenter pour devenir un autocrate à la Poutine, voire un dictateur à la Xi, deux amis de son régime.
Décidément, le pathétique tribun de pacotille de notre scène politique nationale aime bien les personnages douteux qui s’assoient sur la démocratie et persécutent leur opposition, lui qui affirme sans relâche être victime de procès politiques en France.
Moralès s’était même fendu d’un tweet de soutien à Mélenchon lors de la présidentielle de 2017 :
«La lutte pour la paix et la vie est donnée dans le monde entier. Nous saluons les progrès du frère Jean-Luc Mélenchon aux élections de France.»
C’est vous dire si l’adjectif pathétique est le bon…
Mais le plus important dans l’histoire, c’est ce nouveau recul de la démocratie dans un pays où le régime en place ne brillait certes pas par son exercice mais maintenait jusqu’à présent un paravent d’état de droit parce qui lui bénéficiait…
Comme au Venezuela, c’est du Centre qu’est venue la contestation et la victoire de la démocratie confisquée parce que celui-ci est porteur de liberté et de progrès pour tout le monde et non pour les clientèles électorales de nos bonhommes.
Ce qui est pire encore en Bolivie, c’est que le frérot de Mélenchon était arrivé en tête du premier tour de la présidentielle et qu’il avait encore ses chances de garder son pouvoir par les urnes même s’il l’aurait usurpé constitutionnellement parlant.
Mais comme tous les autocrates du même acabit, au bout du compte, ils ne se préoccupent même plus de faire semblant de jouer le jeu de la démocratie.
Il faut dire que l’atmosphère est plutôt propice à la défier avec succès.
Triste.

Centristement votre.

Le Centriste

P.S.: la pression internationale fera peut-être reculer le régime qui est en train de maquiller allègrement les résultats du premier tour alors qu’ils n’ont pas encore été officiellement publiés.