Voici une sélection des propos tenus par les candidats centristes
à la primaire démocrate lors du débat organisé par le New York Times et CNN le
15 octobre à Westerville dans l’Ohio.
Rappelons que le Parti démocrate
organise la première de ses primaires le 3 février 2020 dans le New Hampshire.
La convention qui choisira le
candidat du Parti démocrate se tiendra du 13 au 16 juillet 2020 dans la ville
de Milwaukee (Wisconsin).
Quant aux débats entre candidats
à l’investiture du parti, ils sont au nombre de douze et celui-ci était le
quatrième.
Joe Biden (Parti
démocrate, ancien vice-président)
- J’ai dit dès le début que si, en fait, Trump continuait à
critiquer ce que le Congrès avait le droit de savoir sur son passé, ce qu’il
avait fait, toutes les accusations figurant dans le rapport Mueller, s’il
agissait ainsi, les représentants n’auraient pas le choix mais de débuter une
procédure de destitution, ce qui leur donne plus de pouvoir pour rechercher
plus d'informations. Ce président – et je suis d’accord avec le sénateur
Sanders – est le président le plus
corrompu de l’histoire moderne et, je pense, de toute notre histoire. Et le
fait est que ce président des États-Unis est allé jusqu'à dire, depuis ce
dernier événement, qu'il ne coopérerait en aucune manière, n’autoriserait aucun
témoin, ne fournirait aucune information, ne fera rien pour coopérer avec cette
procédure montre que les représentants n'ont d'autre choix que d’aller de
l’avant.
- Mon fils n'a rien fait de mal. Je n’ai rien fait de mal. J'ai
appliqué la politique du gouvernement des États-Unis visant à éliminer la
corruption en Ukraine. Et c'est ce sur quoi nous devrions nous concentrer. La
déclaration de mon fils parle d'elle-même. Ce qui me semble important, c’est
que nous nous concentrions sur les raisons pour lesquelles il est si important
de démettre cet homme [Trump] de ses fonctions.
- George Washington, après sa première élection à la présidence,
déclara que nous devions nous inquiéter de l’ingérence étrangère dans nos
élections car il s’agissait pour lui de la plus grande menace pour l’Amérique. Ce
président [Trump], à trois reprises – à trois reprises – a invité les
gouvernements étrangers et les chefs de gouvernement à s’engager pour tenter de
modifier nos élections. Le fait est que c'est scandaleux.
- Rudy Giuliani, le président, et ses voyous ont déjà prouvé
qu’ils sont en réalité au tapis. Ce que nous devons faire maintenant, c'est nous
concentrer sur Donald Trump. Il ne veut pas que je sois le candidat. Il me
poursuit parce qu'il sait que si je reçois la nomination [du Parti démocrate],
je le battrai à plate couture.
- Le plan [d’assurance santé] dont certains parlent ici est
le plan Biden [Obamacare], celui que j’ai construit auquel ils ajoutent une
option publique. Mais voici le problème le plus important auquel le peuple
américain sera confronté et je pense qu’il est extrêmement important d’être
franc avec lui. Le plan coûtera au moins 30 000 milliards de dollars sur dix
ans. C'est plus sur une base annuelle que l'ensemble du budget fédéral
pendant cette période. Et parlons de la façon dont nous allons payer pour cela.
Une étude récemment publiée montre qu’en réalité, cela réduira les coûts. En revanche,
pour ceux qui gagnent entre 50.000 et
75.000$ par an, leurs impôts vont augmenter d'environ 5.000$, car ils paieront
davantage d'impôts nouveaux. Et si vous gagnez 100.000$ par an, vos impôts vont
augmenter d'environ 10.000$. C'est plus que ce qu'ils économiseront
éventuellement sur ce plan de soins de santé. Nous avons un plan qui
fonctionnera.
- Nous devons commencer à récompenser le travail, pas
seulement la richesse. Premièrement, j’augmenterai l'impôt sur les gains en
capital au taux le plus élevé, soit 39,5%. Je le doublerais, car pourquoi quelqu'un qui coupe des coupons en bourse peut-il
payer un taux d'imposition inférieur à celui qui est un instituteur ou un
pompier? C'est ridicule.
- Nous devions faire savoir clairement au peuple américain
que nous allons augmenter les impôts des riches. Nous allons réduire le fardeau
fiscal de ceux qui ne le sont pas.
- Je n'aurais pas retiré les troupes [de Syrie]. (…) Et le
président des États-Unis a déclaré que si des membres de Daesh s’échappaient
des prisons où ils se trouvaient, ils ne se rendraient qu’en Europe et ne nous
toucheraient pas. C’est la chose la plus honteuse que tout président ait faite
dans l’histoire moderne en termes de politique étrangère. (…) Et nos
commandants, anciens et actuels, ont honte de ce qui se passe.
Kamala Harris (Parti
démocrate, sénatrice de Californie)
- [Trump] a commis des crimes à la vue de tous. C'est
choquant mais il nous a dit qui il était. Quand Donald Trump nous a dit qu’il
pouvait tirer sur quelqu'un de la Cinquième Avenue et s'en tirer à bon compte. Et
depuis qu'il a gagné, il vend régulièrement le peuple américain. Il a vendu des
travailleurs. Il vend nos valeurs. Il vend la sécurité nationale. Et sur cette
question avec l'Ukraine, il vend notre démocratie. Les rédacteurs de notre
Constitution ont imaginé ce moment, un moment où nous aurions un président
corrompu. Et ils ont alors conçu à juste titre notre système de démocratie de
manière à prévoir des freins et des contrepoids. C'est un de ces moments. Et le
Congrès doit agir. Mais la réalité, c'est que je ne pense pas vraiment que le
processus de destitution prendra beaucoup de temps. En tant qu'ancienne
procureure, je reconnais un aveu quand j’en vois un. Et il a avoué à la vue de
tous. Il nous a donné la preuve. (…) Donald Trump doit être tenu pour
responsable. Il est en effet le président le plus corrompu et le moins
patriote que nous ayons jamais eu.
- C’est le quatrième débat que nous ayons lors ce cycle présidentiel
et pas un mot, lors de toutes ces discussions sur les soins de santé, sur
l’accès des femmes aux soins gynécologiques qui font l’objet d’une attaque
acharnée aux États-Unis aujourd’hui. Et c'est scandaleux. Certains États ont
adopté des lois qui empêcheront pratiquement les femmes d’avoir accès aux soins
de santé en matière de procréation. Et il n’est pas exagéré de dire que des
femmes mourront, les femmes pauvres, les femmes de couleur mourront, car ces
assemblées législatives républicaines dans ces différents États disent aux
femmes ce qu’elles doivent faire de leur corps. Les femmes constituent la
majorité de la population de ce pays. Les gens doivent garder leurs mains à
l'écart du corps des femmes et laisser les femmes prendre les décisions qui les
intéressent. C'est un problème de santé majeur en Amérique aujourd'hui.
- Quand je pense à la situation actuelle en 2020, je crois
que la justice est à l'ordre du jour. Cela concerne le processus de
destitution, la justice économique, la justice en matière de santé et bien
d'autres questions.
- L'une des plus grandes priorités et responsabilités du
commandant en chef des États-Unis d'Amérique consiste à se préoccuper de la
sécurité de notre pays et de notre patrie. Je siège au comité du renseignement
du Sénat. Au fil du temps, j'ai reçu des informations classifiées sur les
menaces qui pèsent sur notre sécurité et les points chauds du monde entier. Encore
une fois, ce qui s’est passé en Syrie, c’est Donald Trump qui vend des gens. Et
dans ce cas, il a vendu les Kurdes, qui, oui, ont combattu avec nous et des
milliers sont morts dans notre combat contre Daesh. Et soyons clairs. Ce
que Donald Trump a fait, à la suite de cet appel téléphonique avec Erdogan,
consiste essentiellement à donner à 10 000 combattants de l'Etat islamique une
carte «sortez de prison gratuitement». Et vous savez qui est le gagnant? Il y
en a quatre: la Russie, l'Iran, Assad et Daesh. Ceci est une crise fabriquée
par Donald Trump. Il y a une longue liste de crises fabriquées par Donald
Trump. Et c'est pourquoi ce type doit s’en aller.
- Cinq millions d'armes d'assaut sont dans les rues
d'Amérique aujourd'hui. Au cours de ce débat, huit personnes mourront de
violences armées. La principale cause de décès de jeunes hommes noirs en
Amérique est la violence armée, plus que les six autres raisons. Ceci est une
affaire sérieuse. (…) Nous avons besoin d'action. Et le Congrès a eu des années
pour agir et a échoué parce qu’il n’a pas eu le courage nécessaire. Quand je
serai élue, je leur donnerai cent jours pour se ressaisir, déposer un projet de
loi sur mon bureau et le signer, sinon, je prendrai des mesures pour mettre en
place une vérification complète des antécédents et interdire l'importation
d'armes d'assaut dans notre pays parce qu'il est temps d'agir.
- J'ai attaqué les sociétés pharmaceutiques lorsque j'étais
procureur général de Californie et que je dirigeais le deuxième plus grand
ministère de la Justice. J'ai vu ce qu'ils font. Les plus grandes sociétés
pharmaceutiques, les huit plus grandes sociétés pharmaceutiques et les compagnies
d’assurances ont engrangé l’an dernier 72 milliards de dollars aux dépens de
personnes qui ont été submergées par cette crise [des opioïdes], qui est une
épidémie de santé publique. Et ils savaient ce qu'ils faisaient. Ils faisaient
de la publicité mensongère (…) sans se soucier des répercussions de leurs
agissements, car ils réalisaient des profits et gagnaient beaucoup d'argent. Et,
oui, ils devraient être tenus pour responsables. C'est une affaire de justice.
- Donald Trump, qui compte 65 millions d'adeptes sur Twitter
et utilise cette plate-forme en tant que président des États-Unis pour
intimider ouvertement les témoins, menacer des témoins, faire obstruction à la
justice, et son compte devrait être fermé. Nous avons vu à El Paso que le tireur
dans son manifeste était informé de la manière dont Donald Trump utilisait
cette plate-forme, ce qui relevait de la responsabilité de l'entreprise. Twitter
devrait être tenu responsable et fermer ce compte. C'est une question de
sécurité et de responsabilité des entreprises.
- Pour tout État qui adopte une loi violant la Constitution,
et en particulier Roe v. Wade [arrêt de la Cour suprême sur lequel repose la
possibilité d’avorter], notre ministère de la Justice examinera cette loi afin
de déterminer si elle est conforme à Roe v. Wade et à la Constitution, et si
tel n'est pas le cas, la loi n'entrera pas en vigueur. Cela s'appelle le
pré-dédouanement. (…) La réalité est qu'il s'agit toujours d'une question
fondamentale de justice pour les femmes en Amérique. Les femmes ont la
responsabilité de perpétuer l'espèce humaine. Nos corps ont été créés pour
faire cela. Et cela ne donne à aucune autre personne le droit de dire à une femme
quoi faire avec ce corps. C'est son corps. C'est son droit. C'est sa décision.
Beto O’Rourke (Parti démocrate, ancien représentant du Texas)
- Nous avons la responsabilité de ne pas avoir peur de la
criminalité et de l'anarchie de ce président. Le fait qu'en tant que candidat à
la plus haute fonction du pays, il a invité une puissance étrangère a interféré
dans notre démocratie. En tant que président, il a menti aux enquêteurs, a
bloqué la justice, limogé James Comey, chef du FBI, tenté de limoger Mueller,
chef de l'enquête, puis invité le président [ukrainien] Zelensky à se mêler de
notre politique, ainsi que la Chine, en échange de conditions commerciales
favorables dans un prochain accord commercial. Si nous ne lui demandons pas de
rendre des comptes, s’il n’ya pas justice, non seulement nous aurons échoué
face à notre Constitution et à notre pays, mais nous aurons laissé tomber tous
ceux qui ont fait des sacrifices et mis leur vie en danger. Et nous ne pouvons
pas faire cela.
- J'ai rencontré ces membres de l'UAW [syndicat dans le
secteur automobile] dont les membres viennent d'être dévastés et décimés par
les décisions de General Motor. (…) Ce qu'ils veulent, c'est un traitement
juste des travailleurs dans ce pays, qu'ils ne reçoivent pas aujourd'hui. Une
partie de la solution consiste à passer des accords commerciaux, en veillant à
ce que, si nous négocions avec le Mexique, les travailleurs mexicains soient
autorisés à adhérer à des syndicats, ce qu’ils ne peuvent pas faire
aujourd’hui. (…) Si nous complétons cela avec des investissements dans
l’éducation publique de niveau mondial entre le primaire et le secondaire,
soutenons nos éducateurs d’écoles publiques de niveau mondial, si nous nous
assurons que le coût d’aller à l’université ne soit pas prohibitif. Si nous
fortifions le rôle des syndicats dans ce pays et créons plus de 5 millions de
places d'apprentissage au cours des huit prochaines années, nous veillerons à
ce que chaque Américain ait sa chance. Les travailleurs ne veulent pas de charité.
Ils ne veulent pas de garantie d'emploi. Ils veulent juste traitement juste.
- Nous ne devons pas craindre de tenir la Russie pour
responsable d’interférences dans la plus grande démocratie du monde et de
pouvoir le faire impunément grâce à Donald Trump (…). Comment nous opposerons-nous
à la Russie sur la scène mondiale, nous le ferons en renouvelant nos alliances
et nos amitiés. (…) Et les Kurdes en sont un exemple. Nous avons tourné le dos
à ces Kurdes qui se sont battus pour nous en Syrie ont aidé à vaincre Daesh non
seulement pour eux-mêmes, mais également pour les États-Unis d'Amérique. Enfin,
comme l’a dit le général Mattis, nous avons deux pouvoirs, l’un d’intimidation
et l’autre d’inspiration. Nous devons maintenant nous concentrer sur ce dernier
pouvoir et veiller à investir dans la diplomatie et dans notre Département
d'État, ainsi que dans la résolution pacifique et non violente de nos objectifs
de politique étrangère.
- Nous allons nous assurer que la priorité est de sauver la
vie de nos compatriotes américains. Je pense que presque tout le monde sur ce
plateau de télévision est d'accord pour dire que ce n'est pas correct et qu’en
tant que président il chercherait à interdire la vente des AR-15 et des AK-47.
Ce sont des armes de guerre. Elles ont été conçues pour tuer des personnes
efficacement sur un champ de bataille. Vous avez parlé du massacre de Dayton. Neuf
personnes ont été tuées en moins de 40 secondes. À El Paso, au Texas, 22
personnes ont été tuées en moins de trois minutes. Et la liste est longue dans
tout le pays. Donc, si la logique part du principe que ces armes sont trop
dangereuses pour la vente, elles sont également trop dangereuses à être
possédées.
- Nous devons établir des règles de fonctionnement très
strictes, très claires et transparentes, le type de règles que nous n’avons pas
aujourd’hui, qui autorisent ces plateformes de médias sociaux, où nous, le
peuple, sommes devenus le produit , à abuser de la confiance du public et le
faire avec des bénéfices extraordinaires. À l'heure actuelle, nous les traitons
comme des entreprises de services, alors qu'en réalité, elles s'apparentent
davantage à des éditeurs. Elles organisent le contenu que nous voyons. Nos
photos et nos informations personnelles qu’elles partagent avec d’autres. Nous
ne permettons à aucun éditeur de faire ce que Facebook fait, de publier des
fausses informations que CNN a refusé de diffuser. Nous devons les traite comme les éditeurs qu’elles
sont. C'est ce que je ferai en tant que président.
Cory Booker (Parti démocrate, sénateur
du New Jersey)
- Nous devons être justes. Nous parlons de procédures en
cours pour destituer un président en exercice. Cela doit être à propos du patriotisme
et non d’un esprit partisan. Je partage le même sentiment d'urgence que tout le
monde sur ce plateau. Je comprends l'indignation que nous ressentons tous. Mais
nous devons mener ce processus d’une manière honorable, qui rassemble notre
pays et ne nous déchire pas. Il faut un processus qui dévoile tous les faits au
grand public, qui s'efforce de parvenir à un consensus, voilà ce dont notre
pays a besoin, dans un moment moral et non politique. J'ai donc juré de faire
mon travail de sénateur, de faire mon devoir. Ce président a violé le sien. Je
vais faire le mien.
- Nous constatons que partout dans le pays les droits des
femmes en matière de procréation sont attaqués. Les femmes ne devraient pas
être les seules à défendre cette cause et ce combat. Ce n'est pas simplement
parce que les femmes sont nos filles, nos amis et nos femmes. C'est parce que
les femmes sont des personnes. Et les gens méritent de contrôler leur
propre corps.
- Nous devons commencer à remettre la dignité au travail. Et,
premièrement, en ayant des accords commerciaux, contrairement à ce que le
président essaie de faire adopter par le Congrès en ce moment et qui procure
des avantages aux sociétés pharmaceutiques et autres entreprises, qui placent
les travailleurs au centre de chaque accord commercial. (…) Commençons à placer
le travailleur au centre de cette tâche et à s'assurer qu'il dispose des
ressources nécessaires pour réussir. (…) Je soutiens les syndicats parce qu'en
ce moment, les syndicats américains sont attaqués. Alors que le nombre de
syndiqués a diminué, nous avons assisté à une stratification de la richesse et
du revenu dans ce pays.
- Donc, l'autre chose que je ferai en tant que président des
États-Unis, c'est de recommencer à lutter pour que les forces syndicales de ce
pays se développent, afin de garantir la négociation sectorielle pour que les
syndicats des travailleurs de l'automobile jusqu'aux travailleurs de la
restauration rapide ainsi que l’amélioration des conditions de travail des
travailleurs et que chaque Américain gagne un salaire décent dans ce pays.
- Nous avons une chance de faire de Donald Trump un
président d’un seul mandat. Et la façon dont nous parlons les uns des autres
dans ce débat est vraiment importante. (…) Cela n'a pas fonctionné en 2016 et
ce sera un désastre pour nous en 2020.
- Nous avons eu 20 ans de débats présidentiels et nous
n'avons jamais parlé de la violence de la pauvreté chez les enfants en
Amérique. Nous devons commencer à parler de manière plus éloquente, persuasive
et urgente de faire les choses non seulement pour veiller à ce que les
personnes les mieux payées paient des impôts équitables, mais aussi pour nous
attaquer à l'obscénité morale d'avoir le taux de pauvreté chez les enfants le
plus élevé du monde industriel.
- Nous ne pouvons permettre aux Russes de continuer à gagner
en influence en abandonnant la scène mondiale. Nous ne pouvons pas permettre à
la Russie d'interférer non seulement dans les démocraties ukrainienne, lettone
et lituanienne, mais même de ne pas les mettre en garde vis-à-vis que leurs
efforts pour s'immiscer dans cette démocratie sont inacceptables. La Russie et
Poutine comprennent la force et ce président fait toujours preuve de faiblesse morale.
Il fait des promesses au peuple américain qu'il va protéger cette nation. Eh
bien, au lieu de faire quelque chose pour vaincre Daesh, il leur a maintenant
donné un nouveau départ. C’est un président américain qui, même à l’heure
actuelle, ment au public américain en affirmant qu’il ramène nos troupes à la
maison, tout en augmentant la présence de troupes parmi les Saoudiens, alors
qu’ils sont impliqués dans une guerre injuste qui tue des dizaines de milliers
de personnes dont de nombreux enfants au Yémen. Ce président nous rend moins en
sécurité. Il s'associe davantage à Poutine qu'à Merkel et Macron.
- [Armes à feu] C'est la première fois dans l'histoire
américaine, cet automne, que nous avons envoyé nos enfants à l'école, le pays
le plus puissant de la planète Terre, et leur avons dit: «Nous ne pouvons pas
vous protéger donc à l'école, nous allons vous apprendre à vous cacher.» Il y a
maintenant plus d'exercices en Amérique du Nord contre le danger des armes à
feu que d'exercices d'incendie.
- Notre société est confrontée à une crise massive en raison
de l’utilisation de ces entreprises technologiques, pas seulement en termes de
pratiques anticoncurrentielles, mais également pour saper notre démocratie. Nous
avons besoin de réglementation et de réforme.
- Soyons clairs sur les lois [limitant pu interdisant
l’avortement et votées par les républicains] que nous voyons de l’Alabama à
l’Ohio. Ce ne sont pas seulement des attaques contre l'un des idéaux les plus
sacro-saints dans notre pays – la liberté, la capacité de contrôler son propre
corps – mais aussi un autre exemple de personnes essayant de punir, essayant de
pénaliser, essayant de criminaliser la pauvreté , parce que cela affecte de
manière disproportionnée les femmes à faible revenu dans ce pays, les habitants
des zones rurales de ce pays. C'est un assaut sur l'idéal le plus fondamental
selon lequel les êtres humains devraient contrôler leur propre corps.
Julian Castro (Parti démocrate, ex-maire
de San Diego & ex-ministre d’Obama)
- Tous les jours, nous discutons de ce que nous allons faire
pour faire en sorte que plus de personnes franchissent l'étape de la remise des
diplômes, que plus de familles bénéficient d'excellents soins de santé, que
davantage de personnes travaillent dans des endroits comme l'Ohio, où Donald
Trump a violé ses promesses, parce que l'Ohio, le Michigan et la Pennsylvanie
ont en fait perdu des emplois sous sa présidance.
- Non seulement cela, nous devons reconnaître que non
seulement le rapport Mueller a souligné dix cas différents où le président a
entravé la justice ou tenté de le faire, et il a lancé cet appel au président
ukrainien Zelensky, mais il est actuellement et de manière continue, en train
de violer son serment et d'abuser de son pouvoir. Nous devons destituer ce président.
Et la majorité des Américains ne soutiennent pas seulement sa destitution, ils
soutiennent son renvoi.
- Nous devons nous concentrer sur la création d'opportunités
d'emploi pour les gens partout au pays. Comme je l'ai mentionné plus tôt, dans
l'Ohio, dans les dernières données sur les emplois, l'Ohio perd des emplois
sous Donald Trump. Il n’a pas tenu ses promesses envers l'Ohio et le Midwest
industriel. J'investirais dans des infrastructures pour remettre les gens
au travail. J'investirais dans un Green New Deal pour créer des millions
de nouveaux emplois dans une économie d'énergie propre. (…) En plus de cela, nous
devons soutenir les familles qui travaillent. Nous devons investir dans
des choses comme des services de garde universels, de sorte que les personnes
puissent s'offrir des services de garde au lieu de devoir payer 20% de leur
revenu pour cela.
- Comment allons-nous amener les gens à nous faire confiance
à nouveau? La première chose à faire est de renvoyer Donald Trump du bureau
ovale pour que les gens nous fassent à nouveau confiance. Vous savez, je veux
aussi que les gens qui ont vu ces images de prisonniers de l'Etat islamique
libres, pensent à l'absurdité du fait que ce président enferme des enfants à la
frontière et laissent effectivement les prisonniers de Daesh s’échapper. Il a
commis une grave erreur, une catastrophe totale en Syrie. Et juste pour relier
les points pendant une seconde, si vous êtes Kim Jong-un, par exemple, pourquoi
croiriez-vous tout ce que ce président dit sur sa volonté de contenir votre
programme d'armes nucléaires, lorsqu'il a déchiré un accord nucléaire iranien que
nous venions de signer il y a quatre ans, ce qui était l'accord le plus
puissant pour contenir le programme d'armement nucléaire de l'Iran. Et
maintenant il a abandonné les personnes à qui nous avons donné notre parole?
Amy Klobuchar (Parti démocrate, sénatrice du Minnesota)
- Nous pouvons faire deux choses à la fois. C'est notre
travail. Nous avons l'obligation constitutionnelle de poursuivre cette mise en
accusation, mais nous pouvons également défendre les intérêts de l'Amérique,
car ce président n'a pas mis l'Amérique devant ses propres intérêts personnels.
Il n'a pas défendu les travailleurs de l'Ohio. Il n'a pas défendu les intérêts
des agriculteurs de l'Iowa. Et je vais même plus loin. Lorsqu'il a appelé le président
de l'Ukraine, il a essayé de salir un adversaire. C'est un comportement
illégal. C'est ce qu'il a fait faisait. Il ne lui a pas parlé de l'invasion
russe. J'attends donc toujours de savoir comment il a téléphoné au président de
l'Ukraine et tenté de le faire participer à une ingérence dans notre élection. J'aimerais
qu'il parle de la façon dont nous avons laissé les Kurdes se faire massacrer, nos
alliés se faire massacrer avec la Russie intervient alors pour les protéger, et
en quoi cela rend l'Amérique à nouveau grande. Et j'aimerais l’entendre comment
le fait de choyer à Vladimir Poutine rend à nouveau la grande Amérique. Cela ne
rend pas l'Amérique encore grande. Cela rend la Russie puissante à nouveau. Et
c'est ce que ce président a fait. Qu'il s'agisse de problèmes de travailleurs
ou d'agriculteurs, il a d’abord fait valoir ses propres intérêts privés.
- La meilleure et la plus audacieuse des idées ici est de ne
pas vaincre Obamacare, mais de faire exactement ce que Barack Obama voulait
faire depuis le début. Il s'agit d'une option publique qui permettrait de réduire
le coût de la prime et d'accroître le nombre de personnes couvertes. sur les
sociétés pharmaceutiques. C’est ce que nous devrions faire au lieu de
licencier 149 millions de personnes au cours de nos années.
- Nous pouvons affronter les sociétés pharmaceutiques et
faire baisser les prix.
- Vladimir Poutine est une personne qui a abattu des avions
au-dessus de l'Ukraine, qui a empoisonné son adversaire, et nous n'avons pas
expliqué ce qu'il fallait faire pour nous protéger de la Russie qui s’est immiscée
dans notre élection. Ce n'était pas de l'ingérence C'était beaucoup plus grave
que ça. Donc, pour nous protéger en 2020, nous avons besoin d'un bulletin de
vote papier de secours dans chaque État. Nous devons ensuite empêcher les
entreprises de médias sociaux de diffuser des publicités politiques payantes, y
compris celles la dernière fois payées en roubles, sans avoir à dire d'où proviennent
ces publicités et qui les a payées. C'est un projet de loi bipartite. Et nous
ne pouvons pas attendre. Nous devons le faire maintenant.
- [Arme à feu] Le public est avec nous à ce sujet de manière
significative. La majorité des électeurs de Trump veulent voir des
vérifications universelles des antécédents dès maintenant. La majorité des
chasseurs veulent que nous adoptions un projet de loi sur la sécurité des armes
à feu. Sur le bureau de Mitch McConnell [leader de la majorité républicaine au Sénat),
il y a trois projets de loi, le projet de loi sur la vérification des
antécédents, mon projet de loi visant à supprimer l'échappatoire d'un petit ami
afin que les agresseurs domestiques ne puissent pas acheter des armes, le
projet de loi qui facilite la vérification par les policiers des personnes
avant qu'elles n’achètent une arme à feu. (…) Lorsque je serai présidente, je
veux imposer une interdiction des armes d'assaut et des limitations pour les chargeurs
de munition afin que ce qui s'est passé à Dayton, dans l'Ohio, ne se reproduise
plus jamais.