Voici une sélection, ce 15 octobre 2019, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- [Offensive turque en Syrie] Ces
décisions turques et américaines seront très lourdes de conséquences. Le chaos
va favoriser la résurgence de Daech.
- [Offensive turque en Syrie] Nous
devons expliquer à la Turquie qu’il n’y a aucune solution durable dans cette action
unilatérale et violente. C’est le sens de notre dialogue avec Ankara.
- [Voile]
L’enjeu aujourd’hui n'est pas de faire une loi sur les accompagnants scolaires.
L’enjeu, c’est de combattre, efficacement, et avec le soutien de l’ensemble de
nos concitoyens, les dérives communautaires.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
- [Offensive turque en Syrie] C’est une affaire très grave.
D’abord parce que cette opération turque dans le Nord-Est syrien remet en cause
cinq ans de combat contre Daech. L’État islamique n’est pas mort. Ses
combattants n’ont pas disparu, ils sont dans des camps et des prisons ou bien
entrés en clandestinité et n’attendent qu’une faute d’attention pour reprendre
la lutte. On l’a encore vu la semaine dernière avec un attentat suicide commis
à Raqqa, une ville symbole pour l’action terroriste de Daech, parce que c’est
de là que sont partis les ordres qui ont abouti aux attentats de 2015 en
France. L’offensive turque risque de remettre en cause tout ce qui a déjà été
acquis. Elle va en outre gonfler le nombre de déplacés et de réfugiés,
provoquer davantage de souffrances et de morts parmi les 700.000 civils qui
vivent dans cette zone. Enfin, les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui
ont été nos partenaires dans le combat contre Daech, sont aujourd’hui
déstabilisées par l’action d’un pays, la Turquie, qui appartient pourtant à la
coalition contre le groupe État islamique. Et par la non-action d’un autre pays,
les États-Unis, qui avaient pourtant été, jusqu’à dimanche et la décision
américaine de retrait, le fer de lance de la coalition en Syrie aux côtés des
FDS.
- [Offensive turque en Syrie] La France a pris des décisions
nationales de suspension de ses projets d’exportations d’armes et s’est
étroitement coordonnée avec ses partenaires européens au Conseil des ministres
de l’Union européenne, lundi, pour exiger que l’offensive turque cesse. Elle
demande une réunion d’urgence de la coalition internationale contre Daech.
Créée en 2014, celle-ci rassemble 80 États. C’est cette coalition, au sein de
laquelle la France a joué un rôle déterminant, qui a mené le combat pour la
libération du territoire irakien et qui, avec l’aide décisive des Forces
démocratiques syriennes, a permis l’éradication de Daech dans le nord-est de la
Syrie. Aujourd’hui, la donne a changé, et il faut que cette coalition se
réunisse à nouveau, le plus vite possible. Chacun doit y assumer ses
responsabilités, permettre le retour à une certaine stabilité dans le nord-est
du pays et prendre collectivement en charge la question des combattants
étrangers.
- [Offensive turque en Syrie] Il faut aussi mettre sur la
table l’ensemble de nos relations avec la Turquie. Au vu des menaces que cette
opération fait peser sur la sécurité de l’Europe, il faut tout faire pour
convaincre les Turcs de mettre fin à leur offensive.
- [Offensive turque en Syrie] La double décision, turque de lancer une
offensive, américaine de se retirer, représente un changement d’ampleur. Notre
priorité, c’est de préserver la coalition qui a permis de combattre Daech et de
ne pas permettre que la situation offre à cette organisation terroriste une
possibilité de résurgence. Tout cela milite également pour une accélération
réelle du processus politique en Syrie. La nouvelle donne sur le terrain a
abouti à jeter les Kurdes dans les bras du régime et de ses alliés. La Russie a
donc désormais une responsabilité accrue et doit condamner l’offensive turque,
qui enferme davantage encore cette zone dans le chaos.
- [Offensive turque en Syrie] Les Turcs ont pris la décision
de mener l’offensive de manière unilatérale. Donald Trump ne s’y est pas opposé
et a donné en conséquence une forme d’autorisation tacite, puisqu’il a décidé
et annoncé le retrait des troupes américaines en pleine offensive turque contre
les FDS. Je constate que cette décision a provoqué à Washington des débats très
vifs. D’où la nécessité d’organiser une réunion rapide de la coalition
internationale, pour clarifier les choses et voir où chacun en est…
- [Iran] À Biarritz, puis à New York, le président de la
République a pris des initiatives pour permettre une désescalade et définir les
paramètres d’un accord avec Donald Trump et Hassan Rohani. Il s’agit de
convaincre l’Iran de respecter à nouveau pleinement les engagements de l’accord
de Vienne (JCPOA), d’ouvrir des négociations pour traiter les crises de la
région et de discuter de l’avenir de l’accord après 2025. Parallèlement, les
sanctions américaines seraient progressivement levées et l’Iran pourrait
disposer de ses ressources pétrolières. Ces paramètres existent toujours, même
si l’espace politique se rétrécit, puisque l’Iran menace de revenir sur
d’autres engagements du JCPOA début novembre. Il importe aujourd’hui aux deux
parties de saisir cette opportunité de négociation. Faute de quoi, la pression
va augmenter avec le temps qui passe et le risque d’une escalade incontrôlée
grandir, alors qu’aucun des acteurs de la crise, États-Unis et Iran notamment,
ne déclare le souhaiter.
- [Ukraine] Depuis l’élection de Volodymyr Zelensky en
Ukraine, la donne a changé. Les échanges de prisonniers et la libération du
cinéaste ukrainien Oleg Sentsov sont un signe d’apaisement entre les deux pays.
Les deux parties se sont accordées pour retirer les armes lourdes et
démilitariser trois zones pilotes dans le Donbass. Zelensky, qui s’appuie sur
une forte majorité, est favorable à une vraie discussion sur le futur statut du
Donbass. Il importe désormais que la Russie se saisisse de cette ouverture et
réponde à ces signes positifs. Si elle le fait, les voies d’un nouveau sommet
de Normandie peuvent s’ouvrir.
- [Russie] L’initiative d’Emmanuel Macron à Brégançon repose
sur un double constat. Nous vivons avec la Russie sous un régime de défiance
qui repose sur des désaccords importants, qu’il s’agisse de l’Ukraine, des
conflits gelés, de l’annexion de la Crimée, de la Syrie ou de la posture
nucléaire russe. Nous avons donc des désaccords lourds. Mais se regarder en
chiens de faïence ne fait pas avancer ces dossiers. Le deuxième constat, c’est
le glissement progressif de la Russie vers l’est et son éloignement de
l’Europe. Il importe donc de retrouver des chemins de confiance. Mais il faut
le faire avec franchise et sans naïveté. Je me suis rendu à Moscou en septembre
avec la ministre des Armées pour faire avancer l’agenda de la relation
franco-russe. Le dialogue structuré de sécurité et de confiance que nous avons
proposé intègre à la fois les grands enjeux stratégiques, le rapprochement des
sociétés et la nécessité d’appréhender, ensemble si possible, le spectre des
crises. Et depuis, nous avons désigné chacun des envoyés spéciaux pour établir
le calendrier d’application de ces propositions. Mais tout cela est encore très
récent.
- [Retour de la Russie dans le G7] Les conditions posées par
le G7 à cette perspective sont claires, elles ont encore fait l’objet d’une
discussion à Biarritz. Nous ne pouvons pas faire comme si rien ne s’était passé
en 2014 en Ukraine. Mais il existe aujourd’hui une fenêtre d’opportunité réelle
pour le règlement du conflit en Ukraine, je l’ai dit - une chance qui ne
s’offrira peut-être pas deux fois. Nous devons la saisir.
- Notre politique étrangère se décline autour d’un
triptyque. Il s’agit d’abord de préserver nos intérêts et notre sécurité, c’est
la base. Puis d’affirmer nos valeurs, le primat du droit et de la coopération.
Enfin, et pour ces deux raisons, de développer le multilatéralisme. Face à
l’affolement du monde, à la dérégulation permanente, la France milite pour
inventer un nouveau multilatéralisme. Ce n’est pas un concept abstrait, mais un
concept d’action, qui s’illustre par exemple avec le grand succès remporté par
le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. À
l’Assemblée générale de l’ONU, nous avons lancé une initiative avec mon
homologue allemand Heiko Maas visant à réunir tous ceux qui veulent construire
ce nouveau multilatéralisme. Cinquante ministres en exercice ont répondu
présent, sur plusieurs sujets essentiels, comme l’invention des règles
numériques du XXIe siècle. C’est une source d’optimisme. Le volontarisme a de
l’avenir.
- Il faut passer de l’Europe de la peur à l’Europe de la
souveraineté. L’Europe de la peur s’est focalisée sur l’immigration et a
soufflé sur les braises de nos divisions. Je constate que la crise migratoire
n’est plus à son pic et que les débats sont plus apaisés, que la confiance
entre les États membres, faite de responsabilité et de solidarité, revient
progressivement. Il faut donc se tourner vers l’avenir et l’enjeu de
souveraineté, qui doit être un thème fédérateur et mobilisateur. Cela ne veut
pas dire qu’il faut être vent ouvert à toutes les formes de mondialisation qui
ne respecteraient pas les souverainetés. Il faut surtout aujourd’hui que
l’Europe sorte de sa naïveté et soit vraiment une Europe qui protège. À ce
moment-là, on sera en situation de réconcilier ces «deux Europe» qui pour moi
ne sont qu’une. C’est un message que tous les Européens peuvent comprendre.
Affirmer cette nouvelle Europe, c’est tout l’enjeu de la nouvelle commission.
Si on ne le fait pas, on sortira de l’Histoire et on ne sera plus que le champ
de batailles et de luttes d’influence de puissances extérieures.
- [Il faut] faire avancer l’Europe et mettre en œuvre l’agenda
présenté par la nouvelle présidente de la Commission européenne. Ce qui compte,
c’est le projet européen ; c’est que chaque institution joue son rôle de la
manière la plus constructive. Je pense donc que le Parlement européen, comme la
Commission et le Conseil, devra jouer tout son rôle dans les grands enjeux qui
sont devant nous et que j’ai cités.
- [Libye] Les acteurs libyens commencent à intégrer qu’il ne
pourra y avoir de solution militaire à la crise. Je constate en outre qu’il
existe un consensus international sur ce sujet. Il faut maintenant organiser
une conférence internationale avec tous les acteurs impliqués et pousser les
Libyens à établir un calendrier électoral. Cela passe obligatoirement par le
respect de l’embargo sur les armes, l’imposition d’une trêve puis d’un
cessez-le-feu, l’unification des institutions économiques et l’unité de l’Armée
nationale libyenne. Ce sont les bases qui permettront d’obtenir des résultats.
Mais cela doit se faire aussi avec l’engagement fort de l’Union africaine.
- [Sahel] Chacun savait que cette crise serait longue, et
elle le sera. Le but, à terme, c’est que la sécurité du Sahel soit assurée par
les Africains eux-mêmes. Je constate des progrès dans certaines régions, comme
en Mauritanie. Mais il reste encore beaucoup d’enjeux, notamment au Mali et au
Burkina Faso, où la situation est rendue plus compliquée par le fait que les
groupes terroristes, comme celui d’Iyad Ag Ghali, instrumentalisent les
conflits communautaires et déstabilisent des régions entières. Nous devons
renforcer la volonté des Africains à mener ce combat.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Nous proposons cinq orientations
stratégiques pour la production française dans les prochaines années afin
d'atteindre le plein emploi tout en réussissant les transitions écologique et
numérique Pacte productif. Première orientation : atteindre une économie zéro carbone
en 2050. Pour cela, nous proposons notamment de mettre en place une taxe
carbone aux frontières de l’UE et une taxation européenne des moyens de
transport les plus polluants, avions et bateaux. Deuxième orientation :
anticiper les besoins de compétences et former. Nous voulons mettre en place
une gestion prévisionnelle des compétences à l’échelle nationale pour la première
fois en France, afin de comprendre nos besoins région par région. Troisième
orientation : devenir une économie de rupture technologique. Nos entreprises
ont besoin de plus de financements pour grandir. Nous pourrions nous fixer
l'objectif de 20 milliards d’euros de levées de fonds publics et privés d'ici
2025. Quatrième orientation: être
compétitif pour produire en France. L’enjeu des impôts de production n’est pas de faire un cadeau aux
entreprises, c’est de rapatrier la production dans nos territoires. Pour cela
nous avons besoin d’une baisse massive, régulière et définitive. Cinquième
orientation : engager un nouvel acte de décentralisation en matière de
développement économique. Les régions pourraient définir des stratégies de
compétitivité territoriale avec de nouvelles compétences
fiscales et sociales. Ces cinq orientations ont vocation à être débattues. Nous
devons maintenant concerter, consulter et évaluer. C’est la méthode du Pacte productif.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
La transition écologique de notre
appareil productif est une nécessité pour réduire nos émissions de gaz à effet
de serre. Mais c’est aussi une opportunité à saisir pour construire les
champions de l’économie bas-carbone de demain. Nous mettons ce défi au cœur du Pacte productif.
Agnès Buzyn (ministre
de la Solidarité et de la Santé)
- La santé pour tous, c'est
l'engagement permanent du gouvernement depuis 2017. Nous lançons la
complémentaire santé solidaire, étape déterminante dans la lutte contre la
pauvreté et pour garantir à chacun l'accès aux soins.
- La Complémentaire Santé Solidaire
sera ouverte à toutes les personnes aujourd'hui éligibles à la la CMU-C et à
l'ACS. Elle fusionne les deux dispositifs, simplifie les démarches, renforce les
garanties et augmentera le recours aux droits.
- Beaucoup de nos concitoyens
renoncent aux soins, faute de moyens. Je ne
l'accepte pas. A partir du 1er novembre, la Complémentaire Santé Solidaire
permettra aux personnes ayant des revenus modestes d'accéder à un panier de
soins sans reste à charge.
- Avec les associations de lutte
contre la pauvreté, les mutuelles et les hauts commissaires à la pauvreté pour
présenter la Complémentaire Santé Solidaire, une offre plus simple, large et
protectrice, qui pourra concerner plus de 10 millions de personnes.
- Voté ! Après 130 heures de débats
passionnants, exigeants et respectueux, je suis heureuse que l'Assemblée Nationale adopte le
projet de révision des lois de Bioéthique. Une étape décisive pour que les avancées de la science
servent ce que veut la société.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
- Compétitivité, Innovation et
transition agro écologique sont le triptyque sur lequel nous devons nous
appuyer dans le cadre du Pacte productif. Les secteurs de croissance sont nombreux : agro équipement,
la construction bois, les protéines... Accélérons la croissance.
- Je veux que la loi égalim soit une
réussite pour nos agriculteurs. C'est vrai qu'aujourd'hui la grande
distribution ne joue pas le jeu. Il va falloir que dans les prochaines
négociations commerciales les choses aillent mieux.
- Déclaration conjointe de 17 Etats
membres de l'UE au Conseil. Objectif: défendre le maintien du budget de la PAC à son niveau actuel Il n'est
pas acceptable qu'une baisse de budget mette en péril le revenu des
agriculteurs et fasse obstacle à la transition.
Jacqueline Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
- La majorité présidentielle est une
majorité centrale. Les réformes sont des réformes bonnes pour la France. Je ne
sais pas ce que c'est des réformes de droite ou des réformes de gauche.
- Au nom du principe de laïcité je
pense qu'il ne faut pas porter le voile dans les Assemblées.
- [Suppression de la Taxe d’habitation] Les communes
seront compensées et la ressource sera dynamique.
- Il a toujours été prévu que quand
il y avait une décentralisation, il y avait les moyens qui s'accompagnaient.
Toujours.
- Certaines régions sont très grandes
voire trop grandes.
Gérald Darmanin
(ministre des Comptes publics)
- Baisse de l'impôt sur le revenu,
suppression du dernier tiers de taxe d'habitation pour 80% des Français,
poursuite de la défiscalisation des heures supplémentaires... Le budget 2020
est le budget de la baisse des impôts pour les Français.
- En 2020, grâce au prélèvement à la source, le taux de
recouvrement passera de 98,5% à 99%, soit 600 millions d'euros supplémentaires.
Sans augmenter l'impôt des Français,
nous avons fait une réforme qui fait rentrer plus d'argent dans les caisses de
l'État.
- La République s'arme pour aujourd'hui et pour demain face
à l'urgence écologique. Dans le projet de loi de finances 2020, le budget dédié
à l’écologie, au développement et à la mobilité durable augmente de 800 millions
d'euros.
- La République s'arme aujourd'hui et pour demain dans
l'éducation et la recherche. Afin de préparer la France de demain, nous faisons
le choix d'investir massivement dans l'éducation et la formation, en commençant
dès l'école primaire.
- Le budget 2020 poursuit le réarmement régalien de l’Etat.
La protection de nos concitoyens à l'intérieur comme à l'extérieur de nos
frontières se traduira par un renforcement des moyens régaliens de l'Etat
accordés à la justice, à la défense et à la sécurité.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
Présentation des grandes orientations
du Pacte productif
avec mes collègues ministres. Être au front de l'avancée des connaissances, de
la compétitivité, anticiper et s'adapter aux grandes mutations c'est aussi tout
l'objet de la loi Recherche sur laquelle nous travaillons.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- En matière de protection de l’enfance, il y a
ceux qui veulent avancer et les autres. J'ai présenté hier les mesures de notre
stratégie à 300 acteurs de terrain dans le département
du Nord. Tous ont participé à sa co-construction. Ensemble, déjà mobilisés pour garantir sa mise œuvre
rapide.
- Protéger les enfants commence
parfois par mieux accompagner les parents: prévention et protection doivent
désormais être indissociables, c’est le sens de la stratégie que nous avons
dévoilée hier.
- 25% des enfants qui bénéficient
d'une mesure de protection de l’enfance sont reconnus handicapés. Toute notre stratégie intègre la
question du handicap, et des mesures spécifiques permettront de mieux
accompagner les parents et les enfants.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- [Brexit] Ni optimisme, ni pessimisme, responsabilité. Des millions
d’emplois et de familles sont concernés.
- [Brexit] Unité des 27 sur nos
lignes rouges : préserver la paix en Irlande, protéger notre marché intérieur,
assurer une relation future équilibrée avec les Britanniques.
Olivier Dussopt
(secrétaire d’Etat auprès du ministre des Comptes publics)
Suppression de la taxe d’habitation. Un gain pour tous les
contribuables, en moyenne 730€ par foyer, une compensation intégrale et
dynamique pour toutes les collectivités et dans un contexte de maintien des
dotations.
Cedric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
- Comme souvent, la technologie est en avance sur la
régulation. Aujourd’hui, la reconnaissance faciale entre dans nos vies sans que
son cadre d’utilisation n’ait encore été clarifié. Elle offre de nouveaux
usages, de nouvelles opportunités, mais surtout crée beaucoup de fantasmes du
fait de l’absence d’un vrai débat citoyen sur les lignes rouges que nous
souhaitons collectivement poser.
- Il ne faut pas avoir une vision exclusivement nihiliste de
la reconnaissance faciale : il y a beaucoup d’usages qui, s’ils sont
bordés juridiquement et techniquement, ne posent aucun problème et apportent de
la simplification – par exemple, pour tout ce qui nécessite aujourd’hui de se
présenter à un guichet ou pour valider une formation en ligne. Expérimenter est
également nécessaire pour que nos industriels progressent.
- [Reconnaissance faciale] Je propose de créer en
coordination avec la CNIL une instance spécifique, composée de membres issus de
différentes administrations et régulateurs, sous la supervision de chercheurs
et de citoyens. Cette instance superviserait et évaluerait les
expérimentations. Dans un deuxième temps, il faut un débat citoyen sur le sujet
afin d’examiner les questions légitimes sur l’équilibre entre usages,
protection et libertés. Il me semble par ailleurs important qu’il y ait une
supervision de la société civile car le sujet est trop sensible : l’Etat
doit se protéger de lui-même.
- [Reconnaissance faciale] Je suis extrêmement partagé sur
la question. On en voit très bien l’utilité, par exemple pour identifier des
terroristes dans une foule, mais aussi les risques. Il faut donc en définir
très clairement le cadre et les garanties pour éviter la surveillance
généralisée. Je pense que nous devons avoir un débat citoyen sur le sujet, en
associant les parlementaires et les élus locaux. C’est, d’une certaine manière,
aux Français de choisir, car les décisions seront lourdes de conséquences.
C’est le genre de décisions sur lequel vous ne revenez que très difficilement.
Et nous avons une responsabilité vis-à-vis des générations à venir. Il ne faut
toutefois pas se laisser emporter par une vision dystopique ni utopique de la
reconnaissance faciale et se saisir de la question à un moment où le débat est
encore relativement apaisé.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des
Finances)
Le Président de la République nous a demandé de bâtir une
réflexion sur comment produire en France à l’horizon 2025 pour atteindre le
plein emploi et mener à bien trois transitions majeures : numérique, écologique
et démographique.
Christelle Dubos (secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de
la Santé.)
- La Complémentaire Santé Solidaire est un progrès inédit en
France. Une mutuelle à moins d’1€ par jour ; plus de protection ; zéro
avance de frais ; zéro dépassement d’honoraire Personne ne doit renoncer à
se soigner parce qu’il n’en a pas les moyens.
- Le futur revenu universel
d’activité pourra concerner jusqu’à 15M de nos concitoyens, à commencer par les
plus fragiles. Nous organisons 6 ateliers citoyens en région pour prendre en
compte leur parole.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
- Les députés viennent d'adopter à la
quasi unanimité la proposition de loi qui prévoit des outils pour "agir
contre les violences au sein de la famille": bracelets électroniques
anti-rapprochement pour protéger les victimes, relogement...
- Nous venons d'adopter la loi
Bioéthique en première
lecture à l’Assemblée nationale ce jour, à 359 voix contre 114 ! Cette loi
ouvre notamment la PMA à toutes les femmes, facilite le don croisé d'organes et
encadre la recherche embryonnaire.
- Le budget 2020, c'est le budget du
pouvoir d'achat. 10 milliards d'euros de baisses d'impôts pour près de 20 millions
de foyers.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- C'est une journée à marquer d'une
pierre blanche pour notre société et pour ces milliers de femmes dont la vie va
devenir plus belle. Au cœur de notre engagement, il y a la volonté de
transformer la vie des Français. Avec la loi Bioéthique, c'est chose faite. PMA pour toutes
Aurore Bergé
(porte-parole)
Le progrès scientifique est-il
conciliable avec nos principes éthiques ?" Tout au long de l'examen du
texte de la loi Bioéthique, nous avons été traversés par les mêmes questionnements que
ceux des Français car aucune réponse n'allait de soi. Nous avons tenu une ligne
de crête.
Laurent SaintMartin
(député)
- Ce projet
de loi de Finances 2020 c'est aussi un budget qui
protège les Français. Avec 2,4 Mds€ en plus pour les forces de l'ordre, la
Justice et les Armées, ce sont les fonctions régaliennes de l'Etat qui sont
renforcées pour assurer la sécurité de chaque citoyen et de la Nation tout
entière.
- Emmanuel Macron a promis que nous baisserions l'impôt sur le revenu de 5
Mds€. 7 mois plus tard, nous baissons l'IR de 5 Mds€. Alors oui, bien sûr que
nous assumons. Nous assumons d'agir, d'alléger la pression fiscale et de
répondre par des actes à une crise sociale inédite.
Cattherine
Osson (députée)
Depuis 2 ans, le budget consacré à la
scolarisation d’enfants en situation de handicap a augmenté de 25% et le nombre
de leurs accompagnants de 7% cette année. Ils accomplissent au quotidien un
travail extraordinaire pour faire de l’école inclusive une réalité.
Bénédicte
Peyrol (députée)
La transition écologique ne se
décrète pas : elle se finance, elle se contrôle, elle s’évalue. Des décisions
concrètes nous les retrouvons dans le budget 2020 : je pense au verdissement de
la fiscalité ou à la hausse du budget transports.
Le budget 2020 est le budget des
promesses tenues, notamment avec la baisse de 5 milliards d'euros de l'impôt
sur le revenu. Sur l'ensemble du quinquennat, la baisse s'élève à 40 milliards,
dont 2/3 en faveur des ménages et le tiers restant pour les entreprises.
Brigitte
Bourguignon (députée)
La Stratégie de protection de
l’enfance trace les contours de la protection de demain : s’attaquer à la
racine des problèmes pour prévenir les difficultés des familles et lutter
contre les ruptures de parcours au sortir de l’aide sociale à l’enfance.
Guillaume
Chiche (député)
Ce texte propose une avancée majeure
: donner à toutes les femmes le même droit d'accéder à la PMA. C’est permettre
à chacune qui le désire de faire famille et ainsi de transmettre son amour à
ses enfants.
Natalia
Pouzyreff (députée)
J’en appelle à la France et à son
honneur : pouvez vous nous assurer que tout est mis en oeuvre sur le plan
diplomatique avec nos partenaires européens mais aussi avec la Russie et la
Turquie pour préserver le sort des Kurdes en Syrie.
●MoDem
Marielle de Sarnez
(députée)
- Mercredi dernier, la Turquie a
lancé une offensive militaire dans le nord-est syrien contre les Kurdes et
leurs alliés. Le résultat nous le connaissons, des centaines de morts, des
images insoutenables, plus de 160 000 personnes sur les routes de l’exil, avec
de terribles conséquences humanitaires dans une région déjà meurtrie.
- L’offensive militaire turque est
une triple faute, politique avec un risque d’escalade au cœur du Moyen-Orient,
sécuritaire car le chaos va contribuer à la résurgence de Daech, menacer notre
sécurité collective, morale enfin vis-à-vis de nos alliés kurdes à qui nous
devons tant.
- Ce n’est pas seulement la stabilité
régionale qui se joue, c’est une part de la stabilité du monde.
- Face au chantage d’Erdogan, il n’y
a qu’un seul chemin à tenir : celui de la fermeté. Il faut des sanctions
dissuasives pour faire reculer la Turquie, obtenir l’arrêt immédiat de
l’offensive militaire.
- Leur sacrifice nous oblige à des
positions fermes et courageuses. Nous ressentons la position de Donald Trump
comme une trahison de nos idéaux. La France et l’Europe doivent se tenir debout
devant l’Histoire, sans crainte, pleinement autonomes de pensée et d’action.
- Je n’oublierai pas, et nous
n’oublierons jamais, le courage et le sacrifice des Forces démocratiques syriennes,
de ces jeunes femmes et de ces jeunes hommes qui ont combattu, et vaincu Daech,
au péril de leurs vies. C’était aussi pour nous qu’ils combattaient.
Sylvain
Waserman (député)
Attention: « nouveau
monde » ! La France Insoumise a voté notre loi et nous avons voté la loi
d’un député LR : l’une sur la bioéthique et l’autre nous dotant de nouveaux
outils contre les violences faites aux femmes. Heureux d’avoir vécu cela.
Nathalie
Avy-Elimas
(députée)
La stratégie nationale pour la
protection de l'enfance présentée par Adrien Taquet marque une volonté claire d'offrir à chaque enfant les mêmes
chances et les mêmes droits. Veillons désormais à ce que cet objectif
transcende nos politiques publiques.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite
ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- [Offensive turque en Irak] Notre groupe attend de la
France qu'elle prenne le leadership en Europe d'une vraie réaction.
- [Offensive turque en Irak] L'Europe ne peut pas rester
impuissante alors qu'elle a des moyens de pression très forts sur la Turquie.
- [Offensive turque en Irak] Les gens dont le sang coule
aujourd’hui sont ceux qui nous ont aidés contre les auteurs des attentats de
Paris de 2015.
- [Offensive turque en Irak] La France doit agir mais pas
sans l'Europe. 50% des exportions de la Turquie vont vers l'Europe, soit 84
milliards d'euros.
- [Offensive turque en Irak] Si Erdogan veut jouer avec les
migrants, on peut jouer avec ses salariés, ses travailleurs et ses entreprises
et bloquer toute les importations venant de la Turquie.
- [Offensive turque en Irak] La Turquie n'est pas un pays
ami. Pendant toute la guerre contre Daech, ils ont laissé passer des camions
d'essence qui permettaient de financer la guerre de Daech, ils ont traficoté
avec eux, joué double jeu. Ce sont théoriquement nos alliés, en réalité ils jouent
permanence contre nous et ont un jeu trouble avec les barbares de Daech.
- [Offensive turque en Irak] Les Kurdes qui ont combattu
Daech avec nous, nous ont aidés à libérer ces territoires, vont être massacrés
et occupés à combattre les Turcs pendant que Daech peut se reconstruire.
- [Offensive turque en Irak] Il faut cesser d'être frileux
par rapport à la Turquie, ce n'est pas un État qui doit imposer sa loi. On est
capables de s'opposer à Vladimir Poutine, et on laisse monsieur Erdogan faire :
l'état d'urgence, l'enfermement des journalistes, des universitaires, des
policiers, les massacres dans le Kurdistan turc, puis syrien.
- [Offensive turque en Irak] Retirer les soldats américains
a laissé la porte ouverte à Erdogan pour assassiner les alliés des américains.
Si Trump réfléchissait au-delà d'un tweet, il se demanderait qui va accepter
d'être allié des Américains à l'avenir. Il n'y aura plus personne pour nous aider
demain.
●Mouvement radical
Laurent Hénart
(président)
Dominique Riquet (député
européen)
À Francfort avec mon groupe Renew Europe afin de définir
notre vision commune au-delà de notre ADN : pro-européen, engagé dans la lutte
contre le changement climatique et attaché à notre modèle d'économie sociale de
marché.
● Autres
(Personnalités ou
organisations centristes)
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
- Notre ennemi, c'est la violence
- La vraie question, c’est l’éthique
de responsabilité.
- Notre société est gangrenée par la
violence, elle est partout. Elle impose aux politiques une attitude plus distanciée,
et le respect du droit.
- Baisser le niveau de violence dans
la République concerne chacun de nous. Les leaders d’opinion doivent montrer
l’exemple et afficher l’éthique du respect. Le désaccord est compatible avec le
respect!
- il ne me parait pas utile pour la
France de fragiliser le Président de la République
- Face à la violence: 1/ L’Ethique du
respect. Les leaders d’opinion doivent être exemplaires. 2/ La Cohésion
sociale.Un grand plan à 10ans. 3/ La force franco-allemande, véritable
protection. 4/ Repli de l’Etat sur l’essentiel avec la contractualisation
territoriale par projet.
- La seule façon de recrédibiliser le
projet européen en Europe et dans le Monde c’est de solidifier la relation
franco-allemande. Sans cette force commune nous risquons d’être broyer par les
tensions mondiales.
- Les quatre causes principales de la
spirale de la violence dans le monde: 1/ la croissance des inégalités. 2/
l’impuissance politique. 3/ la peur de l’avenir. Les trois révolutions, urbaine,
digitale et climatique. 4/ l’individualisme radical.
- La droite n'est pas morte, les
idées sont toujours là.