lundi 14 octobre 2019

Propos centristes. France – Solidarité avec le peuple kurde ; stratégie nationale de protection de l’enfance ; combat contre l’islamisme ; lutter contre le communautarisme ; Esther Duflo, prix Nobel d’économie…


Voici une sélection, ce 14 octobre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Échange fructueux avec Donald Tusk pour préparer le Conseil européen de cette semaine autour de nos défis communs : les crises internationales, le Brexit, le budget européen et l’agenda de la nouvelle Commission européenne pour les 5 ans à venir.
Heureux de recevoir à Paris la Présidente élue de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour travailler à une Commission européenne forte et stable, indispensable pour mettre en œuvre le programme de souveraineté européenne que nous partageons.
- Le magnifique prix Nobel d’Esther Duflo rappelle que les économistes français sont actuellement au meilleur niveau mondial et montre que les recherches dans ce domaine peuvent avoir un impact concret sur le bien-être de l’humanité.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

500 000 enfants de moins de 3 ans vivent sous le seuil de pauvreté. Pour garantir l’égalité des chances, nous nous mobilisons d'ici 2022 avec plusieurs mesures : 20 nouveaux relais parentaux ; 100 % Bilan de santé maternelle ; 60% entretien prénatal précoce.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- [Tribune : Quand la République est menacée, elle doit s’unir] Face à l’islamisme, certains ont appelé ce week-end à une offensive républicaine. Cela tombe bien : nous ne les avons pas attendus et nous la menons. Mardi, en rendant hommage aux quatre victimes de l’attaque de la préfecture de police, le président de la République a désigné sans détour notre ennemi : l’Islam radical. L’Islam radical, c’est un Islam dévoyé, qui n’a plus rien à voir avec l’Islam qui s’inscrit dans les lois de la République. C’est celui qui utilise la religion comme prétexte, pour faire avancer un programme politique, promouvoir la haine, la violence et la sédition. C’est celui qui se joue de nos valeurs et de nos lois, pour mieux les attaquer. Cet Islam radical mine certains de nos quartiers, crée la violence et la défiance face à la République. Elle ne doit pas opposer les pratiquants aux laïcs, mais au contraire s’appuyer sur chacun pour rassembler et mener le combat. Alors, contre cet Islam dévoyé, et dès la première seconde du mandat, nous avons été inflexibles et nous avons lutté, concrètement.  L’offensive républicaine, c’est 10 000 recrutements de policiers et gendarmes sur le mandat et un budget en hausse de plus d’un milliard d’euros pour notre sécurité depuis 2017. L’offensive républicaine, c’est 1900 recrutements dans nos services de renseignement. L’offensive républicaine, c’est faire du terrorisme l’objet de la première loi du quinquennat. Avec la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, nous avons revu notre droit pour mieux combattre le terrorisme et la radicalisation. Aujourd’hui, cette loi est pleinement mise en œuvre et montre ses effets : en près de deux ans, 199 mesures individuelles de surveillance ont été prises et 7 lieux de culte qui s’étaient changées en école de fondamentalisme, ont été fermées. Nous avons entamé, enfin, un suivi précis et rigoureux des personnes radicalisées. Le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste monte en puissance et nous faisons respecter fermement le droit : 362 étrangers radicalisés ont été éloignés de même que, depuis 2018, 55 étrangers radicalisés sortant de prison. Nous avons aussi agi contre les imams prêcheurs de haine, et depuis le début du mandat, 4 d’entre eux ont été expulsés. Nous menons un plan de lutte contre la radicalisation dans les quartiers. Depuis février 2018, nous avons pu fermer grâce à lui 4 écoles, 9 établissements culturels et associatifs et 129 débits de boisson. Ils étaient tous autant d’incubateurs de haine : nous avons fait respecter la République. Nous menons notre lutte en partenariat avec les maires, qui sont désormais plus impliqués. Nous la menons avec l’Education nationale : la loi Gatel permet d’obtenir la fermeture d’écoles où seule la haine est enseignée. Nous travaillons avec le ministère des Sports, avec le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. Pourtant, malgré l’évidence des actes, certains responsables des Républicains – ou qui s’en réclament – et dernièrement encore Xavier Bertrand accumulent les approximations et les contre-vérités. Ils tentent d’instiller la peur, là où la retenue et l’humilité seraient de rigueur. Où étaient les Républicains et ceux qui s’en réclament quand il a fallu voter des mesures plus fermes, lors de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme ? Ils mettaient en cause le texte au Sénat et affirmaient que les assignations à résidence d’individus dangereux étaient une atteinte aux libertés. La réalité, c’est que nous agissons sur tous les fronts. La réalité, c’est que nous sommes à l’œuvre dans tous les territoires. Dans les Hauts-de-France, par exemple, à Hautmont, nous avons fermé en décembre dernier une mosquée devenue salafiste et, à Grande-Synthe, le centre Zahra, devenu lieu d’endoctrinement, a été fermé et l’association dissoute. Laissons les polémiques, elles ne servent que ceux qui veulent notre perte. Allions nos forces, battons-nous ensemble pour nos valeurs, faisons vivre la République : c’est ainsi que nous vaincrons.
- Le ministère de l'Intérieur est le ministère de l'urgence, de la gestion des crises, de l'imprévu. Mais, pour mieux protéger les Français, il doit aussi porter son regard au loin, anticiper les risques et préparer ses effectifs à les affronter.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Avec ce Budget, nous faisons des choix politiques clairs. Nous répondons à l’attente des Français qui veulent être mieux rémunérés Nous accélérons la transition écologique
- Le Budget a du sens : il répond à la crise des gilets jaunes et à l’attente des Français de voir leur travail être mieux rémunéré. La ligne de force de notre politique, c’est que le travail doit payer !
- Nous continuons notre politique de l’offre pour soutenir la compétitivité de nos entreprises.
- La France vise une réduction de 40% de ses émissions d’ici 2030 et la neutralité carbone en 2050. Le Pacte productif doit permettre à notre pays d’atteindre ces objectifs en transformant son système de production
- Atteindre le plein emploi tout ayant une économie zéro carbone, c’est l’objectif du Pacte productif. L’industrie est concernée par ces enjeux.
- Félicitations à Esther Duflo qui vient de recevoir le prix Nobel d’économie, avec Abhijit Banerjee et Michael Kremer, pour ses travaux sur la lutte contre la pauvreté. Ce prix récompense un parcours exceptionnel et montre l’excellence de la recherche économique française
- Nous allons permettre aux Français d’acquérir des actions de la FDJ à des tarifs préférentiels pour qu’ils participent le plus largement possible à cette privatisation. Je souhaite que cette opération soit un succès populaire.
- Nous entourons la privatisation de la FDJ de toutes les garanties contre l’addiction aux jeux, avec la création de l’Autorité nationale des jeux. L’État restera au capital de l’entreprise à hauteur de 20%.

Florence Parly (ministre des Armées)
Dans l’attente de la cessation de l'offensive turque dans le Nord-est syrien, la France a décidé de suspendre tout projet d'exportation vers la Turquie de matériels de guerre susceptibles d'être employés dans le cadre de cette offensive. Cette décision est d’effet immédiat.

Elisabeth Borne (Ministre de la Transition écologique et solidaire)
À Bonifacio pour faire le point avec les élus et les services de l’Etat sur les opérations en cours suite à l’échouement d’un cargo. Le Gouvernement est déterminé à renforcer la sécurité maritime autour de la Corse notamment dans les bouches de Bonifacio.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
Félicitations à Esther Duflo, membre du Conseil scientifique de l’Éducation nationale, pour ce magnifique prix Nobel. C’est une récompense méritée qui honore la France. Je suis depuis longtemps attentif à ses travaux qui inspirent nos politiques de lutte contre les inégalités.

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- [Retraites] Le but est de construire une réforme d'équité, pour s'adapter aux parcours professionnels de chacun et ancrer notre système de retraites dans le 21eme siècle, avec une vision d'avenir qui permettra de répondre aux inquiétudes.
- Mon objectif, c'est que l'hôpital public retrouve sa cohésion. Nous travaillerons sur l'attractivité, les débuts de carrière et leur évolution, les revalorisations, pour faire baisser la pression subie par les soignants et améliorer la qualité de vie au travail.
- La Sécurité Sociale, son budget, ses dispositifs : c'est un engagement politique. Nous créons de nouveaux droits pour répondre à des nouveaux besoins, en répondant à un impératif de protection sociale et de responsabilité.
- Je tiens à féliciter Esther Duflo, A.Banerjee et M.Kremer,prix Nobel d'économie. Leurs travaux inspirants nous rappellent que pour agir efficacement contre la pauvreté, nous devons partir des expérimentations de terrain et casser toutes les formes de stéréotypes sur la précarité.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
Le problème aujourd’hui, c’est que des petites filles sont déscolarisées. Elles ne vont ni à l’école de la République ni dans des écoles privées sous contrat. Il faut s’assurer que tous les enfants suivent une scolarité qui ne soit pas un embrigadement religieux.

Marc Fesneau (ministre des Relations avec le Parlement)
- Le budget 2020 porte la volonté de répondre aux enjeux sociaux et climatiques dans un contexte de croissance moins forte que prévue du fait des tensions mondiales. Il vise à augmenter, par une diminution massive et inédite des impôts, le pouvoir d’achat des Français.
- L’incursion turque en territoire syrien a des conséquences sur les populations kurdes qui ont aidé à la lutte contre Daech. Elle porte en germe les risques de nouveaux embrasements. C’est pour éviter cela que la France agit.
- L’affaire Xavier Dupont de Ligonnès doit nous interroger collectivement. C’est la société de l’immédiateté et du sensationnalisme qui produit cela. Il faudrait pouvoir se donner le temps qu’il faut pour analyser les faits, sans céder aux sirènes de Facebook ni de Twitter.
- La délation publique d’une femme, devant son fils, par un élu, ne rend pas service à la République. On ne fait pas œuvre utile en marginalisant les gens ainsi. C’est au contraire le meilleur moyen pour enfermer ceux qui tendent à se replier sur leur communauté.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- Depuis 1982 et les lois de décentralisation, c'est la première fois qu'une stratégie nationale est lancée sur la protection de l’enfance. C'est également la première fois que l'État s'engage financièrement à ce niveau, avec un budget qui augmentera chaque année jusqu'en 2022.
- 25% des enfants qui bénéficient d'une mesure de protection de l’enfance sont reconnus handicapés. Toute de notre stratégie intègre la question du handicap, et des mesures spécifiques permettront de mieux accompagner les parents et les enfants.
- Je veux que cette stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance soit un nouveau contrat de confiance entre l'État, les départements et l'ensemble des acteurs associatifs mobilisés au quotidien.
- Quand les conditions sont réunies, l'adoption est une chance à offrir plus fréquemment aux enfants de l'Aide sociale à l'enfance. La stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance va rendre plus simples et plus fluides les procédures d'adoption simple.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Esther Duflo est à la fois la plus jeune lauréate et la première Française à remporter le prix Nobel d’économie! Félicitations pour cette distinction, reçue aux côtés de Abhijit Banerjee et Michael Kremer, pour leurs travaux visant à réduire la pauvreté dans le monde.

Stanislas Guerini (délégué général)
- Sortir des droits formels pour aller vers les droits réels. C’est notre engagement et l’enjeu du tour de France des « projets qui marchent » que nous lançons à Foix ce matin: aller à la rencontre de ceux qui font et qui changent la vie sur le terrain.
- Services publics de proximité, maison de santé, soutien aux femmes en difficultés... en Ariège, le progressisme municipal prend forme. Partout, élus et citoyens font bouger les lignes. Imaginez ce que l’on pourra faire, demain, avec des élus progressistes dans toute la France!

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Les députés LaREM se félicitent du prix Nobel d’économie décerné à la française Esther Duflo et à ses co-lauréats pour leurs travaux pionniers sur la nécessité de « repenser la pauvreté » qui pourront inspirer nos politiques publiques de lutte contre les inégalités.
- [Grenelle des violaence conjugales] Ce matin à Argenteuil avec Fiona Lazaar et plusieurs députés LaREM. Partout en France, nous sommes à l'écoute des acteurs (magistrats, police, élus, associations) pour construire avec eux les solutions contre ce scandale qui abime notre société.

Aurore Bergé (porte-parole)
Peut on cesser d'insulter 66% des Français en les considérant comme racistes parce qu'ils considèrent que le temps scolaire doit être préservé de toute influence religieuse ? Et oui, on peut être favorables à cette interdiction ET trouver insupportable l'attitude d'un élu RN.

Thomas Mesnier (député)
Le communautarisme est un fait dans notre pays que nous devons regarder en face. Par les réformes que nous menons, nous entendons remettre la République au cœur de tous les territoires.

Nathalie Loiseau (députée européenne)
Nous demandons à la Turquie de se retirer du nord de la Syrie. La solution de la tragédie syrienne, ce n’est pas d’ajouter plus de violence, plus de guerre mais au contraire d’aller vers un règlement politique.

Bernard Guetta (député européen)
[Tribune : Eternelle trahison] On leur doit la défaite de Daesh, la libération de Mossoul et de Rakka, le sauvetage aussi de dizaines de milliers de Yézidis arrachés à l’esclavage sexuel et aux brigades d’enfants-soldats. On leur doit autrement dit la victoire du genre humain contre la plus invraisemblable des barbaries car, tandis que la coalition internationale frappait du ciel, les Kurdes, eux, étaient au sol, brigades d’hommes, brigades de femmes, brigades mixtes progressant mètre après mètre et tombant en si grand nombre. Nous devions tous nous incliner devant eux.  Nous aurions dû soutenir enfin l’aspiration séculaire à l’Etat-nation de ce peuple éternellement trahi et auquel, à la fin de la Première guerre mondiale déjà, les grandes puissances avaient promis son unité dans des frontières sures. Les Kurdes y avaient cru mais l’Europe et les Etats-Unis les avaient finalement préférés dispersés entre l’Irak, la Syrie, l’Iran et la Turquie. Alors ils ont pris les armes et se sont battus contre les Turcs et Saddam Hussein. « Terrorisme » a-t-on dit. C’était souvent vrai, mais ils ont fini par imposer leur autonomie en Irak. Ils étaient en train de l’imposer en Syrie et c’est là qu’ils ont, comme toujours, refait peur à tout le monde. Recep Erdogan les voyaient déjà unir leurs terres turque, irakienne et syrienne. Les Etats-Unis voyaient déjà la Turquie passer à la Russie avec armes et bagages par peur de perdre l‘Anatolie kurde et ce qui devait arriver arriva. Avec le feu vert de Donald Trump, la Turquie a décidé d’entrer en Syrie pour y repousser les Kurdes et y créer une « zone de sécurité ». Officiellement, elle veut y installer une partie des Syriens réfugiés sur son territoire. Sans doute tentera-t-elle de le faire mais son véritable objectif est d’empêcher toute jonction des populations kurdes et de mettre un pied en Syrie pour que cela soit à jamais impossible. Les héros sont trahis, par les mêmes que toujours, par nous autres Occidentaux, qui devions tant à ces si fiers combattants.

●MoDem

- [Projet de loi de Finances] Le MoDem proposera la création de 10 tranches d'impôt sur le revenu, au lieu de 5, l'augmentation de 100€ de la demi-part du quotient familial et diverses mesures pour faciliter les donations entre vifs.
- Pour la transition écologique, le MoDem proposera des mesures fiscales en faveur de l'utilisation de biocarburants et de l'aide à la végétalisation des façades et toitures. L'exonération fiscale pour les petits apiculteurs sera aussi proposée. Ces propositions seront financées par la désindexation de l'inflation des deux tranches les + élevées de l'IR, le bornage de certaines niches fiscales et le renforcement pour les dirigeants d'entreprise française de se domicilier fiscalement en France.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
- Nous ne pouvons pas rester silencieux face au massacre de nos alliés kurdes, ceux-là mêmes qui ont combattu Daech. J'invite les Français qui refusent l'impuissance à se mobiliser.
- Comment peut-on accepter qu'un match de football devienne une pétition politique en soutien à une armée qui envahit un pays qui n'est pas le sien et de massacrer des civils qui sont nos alliés ?!!
- Un match de foot ne peut pas être une pétition politique pour une armée et un régime qui massacrent nos amis Kurdes, ceux-là mêmes qui ont fait couler leur sang pour nous protéger contre Daech.
- Avec ce salut militaire, l’équipe de football turque a hélas brisé la frontière qui doit séparer le sport de la politique. On ne peut décemment accueillir demain au Stade de France ceux qui saluent le massacre de nos alliés Kurdes !
- À Londres aussi nos alliés Kurdes manifestent pour réveiller nos opinions publiques et Gouvernements pour que cesse l’invasion de la Syrie et les assassinats perpétrés par Erdogan. À l’Assemblée Parlementaire de l’OTAN une très large majorité s’indigne de l’agression turc.
- Les Kurdes qui ont combattu Daech avec nous, nous ont aidés à libérer ces territoires, vont être massacrés et occupés à combattre les Turcs pendant que Daech peut se reconstruire !

●Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
[Communiqué : Défendons nos alliés Kurdes!] L’intervention de l’armée turque contre les forces kurdes en Syrie constitue une nouvelle preuve du cynisme belligérant de Recep Tayyip Erdogan. Les Kurdes ont été nos premiers alliés dans la lutte contre l’État islamique. Ils en ont été les premières victimes. Le Mouvement Radical / Social-Libéral appelle à soutenir le peuple kurde et à défendre ses efforts pour la liberté et la lutte contre le terrorisme islamique. Nous appelons le plus urgemment possible à la restauration de la paix, la protection des civils et à l’établissement d’un dialogue pour protéger les Kurdes. L’attitude agressive du Président Erdogan ne peut qu’interroger les Radicaux sur le comportement va-t-en-guerre de la Turquie, incompatible avec une participation à l’OTAN. Quant à celle de son homologue américain, Donald Trump, elle est une nouvelle fois irresponsable et créée dans cette zone du monde d’insupportables dommages. L’instabilité dans cette région est source de terrorisme, en Turquie, en Europe occidentale comme au Proche-Orient.



Actualités du Centre. Tunisie – Présidentielle & législatives : Où en est le Centre ?

Le parti centriste de Nabil Karoui
Après les élections législatives du 6 octobre et la deuxième tour de la présidentielle (organisée après le décès du président en place, Béji Caïd Essebi), le nouveau paysage politique tunisien semble avoir été chamboulé au détriment des formations centristes, les vraies et non pas celles qui se disent centristes parce qu’elles se situent entre l’islamisme et la démocratie.
Les législatives ont ainsi placé en tête les islamistes de Ennahdha (qui se revendiquent comme «modérés») devant le nouveau parti centriste «Au cœur de la Tunisie» (Qalb Tounes), fondé par une des figures du Centre tunisien (il fut une des chevilles ouvrières de la création de Nidaa Tounes, la coalition centriste dominante dans l’ancienne Assemblée des représentants du peuple), Nabil Karoui.
Comme toujours en Tunisie depuis l’instauration d’un régime démocratique, il est difficile de donner exactement la couleur politique de la plupart des formations qui ont concouru et obtenu des sièges dans le nouveau parlement.
Ainsi, pas moins de 21 partis ont obtenu au moins un député auxquels il faut ajouter l’élection de 10 «indépendants» affiliés à aucune formation politique.
Si l’on tente de faire le total des députés centristes élus par rapport aux revendications d’orientations politiques des différents partis, on abouti (sans compter les indépendants), à un chiffre supérieur à 70 députés sur les 217 que comptent l’Assemblée, soit loin de représenter la majorité.
De plus, ces diverses formations se revendiquant du Centre sont souvent dirigées par des personnalités qui sont en guerre les unes avec les autres ce qui réduit leur capacité de peser réellement dans les choix futurs d’un gouvernement dont l’élaboration devrait être confiée aux islamistes d’Ennahdha.
Ceux-ci n’ont pas encore tranché s’ils vont se tourner prioritairement vers les centristes et les autres forces démocratiques pour former une coalition puisqu’aucun parti n’a obtenu la majorité absolue ou plutôt vers les autres formations islamistes dont certaines sont qualifiées d’«extrémistes» ainsi que vers les nationalistes.
Ce prochain gouvernement ne devrait pas voir le jour avant fin novembre.
Du côté de l’élection présidentielle, les résultats du 13 octobre sont sans appel avec la victoire du professeur de Droit constitutionnel, Kaïs Saïeb avec plus de 70% des voix selon les dernières estimations devant le leader d’«Au cœur de la Tunisie», Nabil Karoui.
Ce dernier a estimé que son emprisonnement durant la plus grande partie de la campagne pour accusation de blanchissement et d’évasion fiscale (alors même qu’il n’a pas été jugé), lui a fait perdre le scrutin.
Quant à Saïeb, il est présenté comme un «conservateur» mais néanmoins un démocrate et non un islamiste comme certains ont voulu le présenter pour le décrédibiliser.
C’est un homme qui ne vient d’aucun parti et qui n’en dirige aucun, ce qui va rendre sa présidence compliquée.
En revanche, il pourra compter sur le peuple et notamment la jeunesse qui a été séduit par son discours et son honnêteté.
Pour conclure, ces élections n’ont pas été un succès pour le Centre qui était pourtant en position de force avant le scrutin.
Mais les problèmes d’égo ainsi que les scissions sans fin et les créations sans cesse de nouvelles formations l’ont affaibli et risque de n’en faire qu’un courant secondaire parce qu’incapable de parler d’une seule voix.
Ce qui, in fine, peut représenter un danger existentiel pour la jeune démocratie tunisienne.


Actualités du Centre. Avec le départ de Raffarin, LR perd son dernier alibi centriste

Jean-Pierre Raffarin & Alain Juppé

L’ancien premier ministre de Jacques Chirac et dernière véritable caution centriste de LR a indiqué sur Europe 1 qu’il ne serait plus membre de ce parti :
«Je n'ai pas renouvelé ma cotisation et quand on ne renouvelle pas sa cotisation, on reste dans le parti pendant un an, avant d'en sortir. Donc je vais partir des Républicains, évidemment».
Cet «évidemment» sera reçu avec plaisir avec ceux qui se disent «enfin !» et qui ne comprenait pas que ce proche d’Alain Juppé et homme de «centre-droit» selon ses dires soit encore membre d’un parti à la dérive radicale notamment lorsque Laurent Wauquiez en avait pris la tête.
Mais Raffarin s’en va aussi du parti de droite parce que celui-ci est dans une opposition frontale à Emmanuel Macron alors que, lui, considère que la politique du chef de l’Etat est «globalement la meilleure que le pays peut avoir».
Ce rapprochement avec la majorité présidentielle n’est pas étonnant puisque, déjà, il avait soutenu la liste Renaissance aux élections européennes.
Néanmoins, celui qui n’a plus de mandats électifs, ni de poste à responsabilité en politique ne rejoindra pas LaREM.
«J'ai quitté la politique partisane, a-t-il ainsi indiqué, ce n'est pas pour y retomber».
De même, il a expliqué que son rapprochement n’est pas inconditionnel:
«J'évaluerai le travail qu'a fait le président et son équipe à la fin de ce quinquennat»
A noter que Jean-Pierre Raffarin a fait ces déclarations le jour où LR se choisissait un nouveau président qui sera le député Christian Jacob, élu dès le premier tour.