Voici une sélection, ce 25 septembre 2019, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Face aux défis contemporains, je ne crois ni dans la
facilité du pessimisme ni dans la division. Je crois en notre capacité à
proposer, réfléchir, agir ensemble, à être courageux.
- Face aux crises contemporaines, nous avons la connaissance
scientifique, les financements, la capacité d’innovation, le cadre de l’ONU.
Alors qu’est-ce qu’il nous manque pour agir ? Le courage. L'appel que je veux
lancer ici est celui du retour du courage.
- Face aux inégalités croissantes de notre monde, je suis
convaincu que la bonne réponse n’est pas fiscale, mais qu’elle passe par
davantage d’éducation, d'accès à la santé, de politiques de prévention des
inégalités et de coopération internationale.
- Pour éradiquer les féminicides, en France, et dans le
monde : bâtissons une action efficace et donnons-leur un statut juridique.
- L’éradication du sida, de la tuberculose et du paludisme
est à notre portée. Nous pouvons sauver 16 millions de vies dans les 3
prochaines années. Nous avons 3 semaines pour réunir 14 milliards de dollars.
Mobilisons-nous !
- La France ne peut pas accueillir tout le monde si elle
veut accueillir bien. Face à J Je pense que ça serait une erreur de dire
que la question migratoire est une question taboue ou qu'on ne pourrait la
poser que quand il y a des crises. Notre pays est un pays de migrations,
de tout temps. Il ne faut pas faire croire aux gens qu'on serait
aujourd'hui débordés par ce phénomène-là ou que la France est un pays qui n'a
jamais été un pays constitué pour partie par l'immigration, c'est faux. Ce
qui est vrai aussi, c'est que nous vivons depuis plusieurs années avec un
accroissement des migrations : on a eu les grandes migrations liées à la crise
syrienne en 2015, on a aujourd'hui de plus en plus de migrations qui viennent
d'Afrique, et nous allons de plus en plus vivre avec les migrations. Cela,
nous devons nous organiser parce que la France ne peut pas accueillir tout le
monde si elle veut accueillir bien. C'est pour moi le défi qu'on s'est
fixé, c'était l'engagement que j'avais pris à Orléans en juillet 2017 et qu'on
n'a pas réussi à tenir. Que s'est-il passé depuis l'élection
présidentielle ? On a eu une très forte augmentation du nombre de
demandeurs d'asile. Ceci est lié à un phénomène très compliqué : il n'y a
pas suffisamment de coopération en Europe et on doit regarder la réalité de ce
phénomène migratoire et prendre des décisions.
- Au niveau européen, on doit travailler et être plus
efficaces pour avoir des règles communes d'asile. Aujourd'hui, on est à la
fois inefficaces et inhumains en Europe comme en France. Nous devons
accélérer la refonte des règles de Schengen et de Dublin, c'est-à-dire avoir
des règles d'asile communes, être plus efficaces pour renvoyer dans leur pays,
dès le début, ceux qui n'ont pas vocation à rester en Europe. On n'est pas
assez efficaces, les procédures trop longtemps. Quand quelqu'un en Europe
reste pendant des années, vous ne pouvez plus le reconduire chez lui, il a
acquis une vie normale. Au niveau européen, on doit travailler et être
plus efficaces pour avoir des règles communes d'asile, une politique de
reconduite commune.
- Moi je veux qu'on continue d'accueillir tout le monde
dignement. Pour pouvoir accueillir tout le monde dignement, on ne doit pas
être un pays trop attractif, je vous le dis très franchement. On doit le
plus rapidement possible, donner l'asile à ceux qui ont besoin de notre
protection et il faut être plus efficaces, plus humains et plus efficaces, dans
les six mois. On doit ensuite intégrer beaucoup plus efficacement ceux qui
ont droit à l'asile, avec des cours de français et une politique de l'emploi
plus forte.
- On doit reconduire beaucoup plus efficacement les
personnes qui n'ont pas vocation à rester sur le territoire. On doit
traiter et protéger tout ceux qui sont sur notre territoire, pour eux-mêmes et
pour nous. Mais là aussi, le faire avec raison garder et bon sens, et
analyser s'il n'y a pas des excès qui existent, et je crois qu'ils existent
dans certaines catégories. Ensuite, on doit reconduire beaucoup plus
efficacement les personnes qui n'ont pas vocation à rester sur le territoire
parce qu'elles y sont entrées illégalement et qu'elles ont parfois demandé
l'asile et qu'elles n'y avaient pas droit. Si on arrive à faire ça, je
peux vous dire qu'on sera un pays qui est à la hauteur de ses valeurs, qui
accueille la partie de population qu'il peut accueillir, et qui le fera bien,
qui intégrera bien, ce qui est une opportunité économique mais qui ne sera pas
non plus un pays dans lequel parfois on ajoute la misère à la misère
- J'assume de parler calmement d'immigration. C'est un
débat compliqué, la réponse n'est pas univoque. Il y a plusieurs piliers :
notre politique africaine, notre politique de développement, notre lutte contre
les trafics, notre politique européenne, notre politique française avec tous
ses aspects. Si on n'arrive pas à faire tout ça, on sera l'otage de débats
simplistes. Je ne veux pas de débats simplistes pour notre pays. Je
crois au vrai en même temps sur la politique migratoire aussi. J'assume de
parler calmement d'immigration.
- En France, on doit regarder les choses : pourquoi il y a
moins d'entrées de migrants depuis deux ans en Europe et il y a une
augmentation de la demande d'asile en France? C'est un fait. Elle vient de
pays avec lesquels on entretient des relations permanentes et qui ne sont pas
des pays en guerre. Il y a sans doute des dérives, en tout cas un
contournement de la procédure de demande d'asile. À côté de ça, quand on
voit beaucoup de ressortissants venant de pays avec lesquels on entretient des
relations, on a ouvert les visas.
- La France ne peut pas continuer dans cette
situation. On a une explosion des entrées qui sont liées au sujet
sanitaire, avec des gens qui viennent pour se faire soigner en France. Ce
sont des phénomènes qu'on doit regarder et auxquels on doit apporter une
réponse. La France ne peut pas continuer dans cette situation. Il
nous faut bien accueillir et protéger au plus vite les femmes et les hommes qui
relèvent du droit d'asile. Ensuite, il faut qu'on harmonise nos règles
avec nos voisins.
- Est-ce que l'Aide médicale d'État a un panier de soins qui
correspond à tout ce qui est nécessaire ? On ne peut pas avoir sur
certains sujets des règles qui sont totalement décorrélées de la réalité de nos
voisins. Il faut qu'on continue à soigner dans notre pays toutes celles et
ceux qui y sont. J'ai entendu dans les débats certains qui disaient
qu'il faut supprimer l'Aide médicale d'État. Ce serait ridicule ! Mais
est-ce que l'Aide médicale d'État a un panier de soins qui correspond à tout ce
qui est nécessaire ? Ça, il faut l'évaluer. Moi, je n'ai pas la
réponse, mais on a le droit d'avoir un vrai débat, parce que sinon, c'est un
débat où il ne faut rien toucher et on voit des excès et il faudrait tout
supprimer. Moi, je ne veux pas ce débat pour notre pays. Il faut un
débat pour regarder ce qu'on fait par rapport à notre voisin et est-ce qu'on
rembourse à 100% tout ce qui est nécessaire d'être remboursé et est-ce qu'il
n'y a pas parfois, un peu, des excès.
- Toutes les mobilisations de notre jeunesse ou des moins
jeunes sont utiles. […] Je pense surtout maintenant qu’on a besoin qu’on ait
une jeunesse qui nous aide à faire pression sur ceux qui bloquent, en se
mobilisant, et qui aussi participent à des actions très concrètes.
- Je n’ai pas le sentiment que le gouvernement français ou
le gouvernement allemand, aujourd’hui, sont en train de bloquer. […] Quand je
vois qu’on va fermer l’ensemble de nos activités charbon, qu’on stoppe
l’exploitation d’hydrocarbures, qu’on est en train de bouger, je ne suis pas
sûr que ce soit la voie la plus efficace
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
Non, nous n’allons pas réduire l’exonération fiscale
accordée aux plus de 70 ans pour les aides à domicile.
Christophe Castaner (ministre
de l’Intérieur)
Inacceptable insulte à nos forces de l'ordre mobilisées,
chaque jour, pour protéger les Français, au péril de leur vie. Jean-Luc Mélenchon
leur doit le respect, et désormais des excuses.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- « Partout où les inégalités entre les nations
augmentent, partout où les inégalités entre les femmes et les hommes
augmentent, c’est la civilisation qui recule. » Emmanuel Macron plaide
pour un nouveau capitalisme à la tribune des Nations Unies.
- Nous avons tout pour répondre au défi climatique : les
technologies, le financement, la conscience de notre jeunesse. Il nous manque
le courage. Emmanuel Macron lance à la tribune des Nations Unies un appel au
courage, pour le climat et pour la paix.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Les conclusions accablantes du rapport du GIEC sur les océans
et la cryosphère sont un nouveau cri d’alerte. Une seule réponse possible : la
mobilisation. La France ne baissera jamais les bras, car nous ne pouvons pas
perdre cette bataille pour la planète.
- A la tribune de l’ONU, le Président Emmanuel Macron appelle
au courage et aux actes pour le climat et la biodiversité : pour mettre le défi
écologique au cœur de toutes nos politiques, pour être à la hauteur de nos
responsabilités à l’échelle internationale. Nous serons au rdv.
- Le projet de loi Anti-gaspillage et pour une économie
circulaire est examiné par le Sénat. En luttant contre le gaspillage et pour
moins de déchets, il permet à la fois à chacun d’agir dans son quotidien et de
transformer notre modèle en profondeur.
Jean-Michel Blanquer (ministre
de l’Education)
La France est un des pays qui en fait le plus en matière de
réchauffement climatique. La France est aujourd'hui une locomotive en la
matière et le président Macron en fait beaucoup à ce sujet. Il ne faut pas non
plus créer une génération de déprimés autour de ce sujet.
Agnès Buzyn (ministre
de la Solidarité et de la Santé)
- [Loi bioéthique] Nous allons avancer pour adapter notre
droit à la société telle qu’elle est, ici et maintenant, et aux Français tels
qu’ils sont dans leur très grande diversité.
- Définir les règles de bioéthique, c'est partir de ce que
l'on peut faire, et décider de ce que l'on veut faire.
Gérald Darmanin
(ministre des Comptes publics)
Entre la baisse de l’impôt sur le revenu de 5 Mds€, la
suppression du dernier tiers de taxe d'habitation pour 80% des Français et la
poursuite de la défiscalisation des heures supplémentaires, le budget 2020
représente près de 10 Mds€ de baisse d’impôts pour les ménages.
Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Greta Thunberg, c'est bien, elle mobilise, mais je ne
crois pas qu'on puisse trouver les solutions en montant les uns contre les
autres
- Il est important d'avoir des personnes qui éveillent les
consciences. Mais quelles sont les solutions qu’elle met sur la table? Je ne
sais pas. On ne peut pas mobiliser avec du désespoir, presque de la haine
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
Nous portons une écologie pragmatique qui associe les
citoyens. On a créé une Convention citoyenne sur le climat afin de trouver du
consensus. Il faut croire en cette Convention car elle représente
l'intelligence collective de nos concitoyens.
Aurore Bergé (porte-parole)
- Nous ne souhaitons pas légaliser la GPA au sein de notre
pays
- Je réponds oui à la PMA pour toutes les femmes, toutes
sans exception. Les familles sont plurielles et les reconnaitre dans ce projet
de loi est le meilleur moyen de les faire accepter dans notre société et avec
elles les enfants qui en sont issus
- Nous facilitons les possibilités d’accès à la greffe, nous
clarifions la recherche sur les cellules souches embryonnaires, nous mettons
fin à des souffrances supplémentaires de femmes en supprimant le délai de
réflexion en cas de recours à une IMG.
Didier Paris (député)
Face aux nouvelles possibilités que nous ouvre la science,
qu’est ce qui est éthiquement et collectivement souhaitable ? Pour
répondre, nous devons être animés par un principe essentiel : notre
capacité à douter.
Coralie Dubost (députée)
- [Projet de loi bioéthique] Ce texte nous invite à sortir
des postures, à décider en son for intérieur, à voter dans son intime
conviction. Oui, choisissons nos gardes-fous tout en garantissant la justice,
la justesse, l’équité dans nos progrès de société.
- Tous les enfants sont formels : ils ont besoin de savoir
d'où ils viennent.
Laetitia Avia (députée)
Ouverture des débats sur le projet de loi Bioéthique avec un
discours fort, juste et émouvant de Coralie Dubos. Nous nous devons de répondre
aux attentes de l’ensemble de ceux qui forment ces familles ou qui en
formeront, au-delà des postures politiques, avec sincérité et conviction.
Guillaume Chiche (député)
- Certaines femmes, en couples hétérosexuels, ont droit à la
PMA et d’autres, parce qu’en couples lesbiens, parce que célibataires, n’y ont
pas le droit. Et c’est ce que nous allons corriger dans la loi.
- Chères toutes, que vous soyez hétéros, lesbiennes,
célibataires ou en couples, nous prenons l'engagement avec ce projet de loi
d'ouvrir le champ des possibles à votre projet parental et à vos choix
personnels
Jean-François Eliaou (député)
Il n'est pas question ici de soumettre la loi à la
technologie mais de reconnaître et d'encadrer les possibilités scientifiques
dans l'intérêt de la société.
Dominique David (députée)
Cinq milliards d’euros de fonds pour les start-up, la
création du next 40 et 700 emplois dans le secteur du numérique.
Guillaume Kasbarian (député)
Cessons d’opposer écologie et économie. Nous pouvons
faciliter le parcours des créateurs d’industrie tout en ayant un haut degré
d’exigence environnementale.
Florent Boudie (député)
Nous devons débattre de notre politique migratoire, sous
tous ses aspects, sans fantasmes ni déni. L’objectif du débat c’est d’évaluer
nos mesures et d’identifier de nouvelles solutions concrètes qui répondent aux
attentes des Français
Gregory Besson Moreau (député)
On y est ! Je présente ce matin le rapport de la commission
d'enquête sur les pratiques de la grande distribution: à l'issue de 88
auditions nous avons fait plus de 40 préconisations pour compléter la
boite-à-outils mise en place par la loi Egalim! Rapport voté à l’unanimité.
●MoDem
François Bayrou
(président)
La Cour Suprême du Royaume-Uni jugeant, à l'unanimité des
onze juges, la suspension des travaux du Parlement britannique « illégale
et n'ayant pas plus de valeur qu'une feuille blanche », crée une situation
institutionnelle sans précédent ! Le Brexit déstabilise gravement le pays !
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
Ce matin, j'ai exprimé mes inquiétudes au premier ministre sur
le projet de modifier l'exonération des charges patronales pr les seniors sur
l'emploi à domicile. Je le remercie d'avoir annoncé l'abandon de ce projet. La
démocratie parlementaire, ça fonctionne!
Sarah El Hairy
(porte-parole)
Je suis choquée que la FCPE flatte le communautarisme pour
des raisons électorales, nous sommes loin de son histoire . Pour moi l' école
doit rassembler autour de la seule République.
Cyrille Isaac Sibille
(député)
- L’éducation à la santé doit être prise de matière globale,
être mise en œuvre dès les premiers jours jusqu’à la fin de la vie. Et avant
tout, les actions de prévention doivent être évaluées : sur 36.000 actions
recensées, seulement une poignée le sont !
- Je regrette le statu quo du gouvernement sur la question
du dépistage néonatal et du diagnostic préimplantatoire. Notre ambition tient
en deux mots : Dépister et diagnostiquer, rien de plus, rien de moins.
Philippe Berta (député)
- Je regrette que le calendrier de révision des lois Bioéthique
qui à l’origine était de tous les cinq ans mais en fait en était de sept, nous
a fait passer à tous les sept ans qui en seront en fait neuf.
- Il nous appartient d’améliorer, de sécuriser le parcours
procréatif mais aussi de prendre le meilleur des résultats de notre recherche
dans le domaine de la procréation, du diagnostic et de la thérapie, en
discernant ce qui est faisable de ce qui est souhaitable distingue deux
éléments forts, l’évolution des modes de procréation d’une part, l’évolution de
notre accès aux nouveaux outils diagnostiques et thérapeutiques d’autre part.
Mais n’oublions pas que ces deux éléments sont intimement liés.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Sophie Joissains (sénatrice)
Malgré la crise des urgences, les personnels de santé en
grève depuis 6 mois ont un engagement sans faille dans l'exercice de leur
métier. Cette situation doit être débloquée.
●Mouvement radical
Laurent Hénart
(président)
Célébration de la Journée nationale d’hommage aux Harkis et
aux autres membres des formations supplétives. Se souvenir pour ne pas
oublier.
Nathalie Delattre (sénatrice)
Campagne de la FCPE, ou comment détourner à des fins
électoralistes la tradition laïque de notre pays. Les sorties scolaires
constituent un temps scolaire à part entière, où le principe de neutralité du
service public doit s’appliquer pleinement.