Matteo Renzi |
Cette information, très commentée en Italie au moment même
où le Parti démocrate vient de faire une alliance gouvernementale avec le mouvement
populiste Cinq étoiles afin d’empêcher le leader de la Ligue (extrême-droite),
Matteo Salvini, de provoquer de nouvelles élections législatives, n’a pas été
confirmée par l’intéressé qui doit prendre la parole demain pour faire, selon
lui, « une annonce importante ».
L’idée de Renzi – qui était un allié d’Emmanuel Macron lors
des dernières élections européennes – serait de mettre sur pied une formation
positionnée au centre et qui aurait pour but de rassembler tous les centristes
dispersés dans plusieurs partis.
L’ancien président du conseil ne devrait pas pour autant
remettre en cause l’existence du nouveau gouvernement de Giuseppe Conte qu’il
devrait continuer à soutenir.
Il se dit même que l’idée est d’élargir la base même de ce
dernier en lui donnant une assise plus large avec un appel à une partie du
centre-droit qui est toujours alliée, pour l’instant, à Forza Italia, le parti
de Silvio Berlusconi dont on rappelle la proximité avec l’ancien ministre de l’Intérieur,
Matteo Salvini.
Mais cette initiative, si elle se confirme, ne fait pas du
tout l’unanimité dans les rangs mêmes des partisans de Renzi.
Beaucoup d’entre eux ont indiqué qu’ils ne rejoindraient pas
ce nouveau parti s’il était mis sur pied et certains ont même lancé des appels
à leur chef de file pour qu’il ne saute pas le pas.
De son côté, l’ancien président du conseil et membre du Parti
démocrate, Enrico Letta, estime qu’il n’y a aucune raison qui justifierait
cette scission.
D’autres figures du parti affirment qu’il est possible d’avoir
un Parti démocrate pluriel et que Renzi et les siens n’ont pas besoin de s’en
aller et peuvent très bien animer un courant centriste en son sein.
Cependant, tant politiquement que personnellement, Matteo
Renzi se sent un peu à l’étroit au sein du Parti démocrate où, après sa
démission mouvementée de son poste de premier ministre, il est minoritaire.
On ne sait pas qui pourrait le suivre dans sa nouvelle
aventure politique tant cette possibilité d’un nouveau parti a, semble-t-il,
déstabilisé ses soutiens.
On parle d’un possible groupe de 31 députés qui serait un soutien
au gouvernement de Conte.