● Gouvernement
Christophe Castaner (ministre
de l’Intérieur)
Les opérations de sauvetage en
Méditerranée témoignent de nos valeurs communes. Elles doivent aussi répondre à
des règles. C’est l’objet de la réunion de travail qui rassemble les ministres
de l’Intérieur et des affaires étrangères de l’UE rassemblés à Paris
aujourd’hui. Objectif : qu'un nombre suffisant d'états membres s'accordent pour
soutenir le mécanisme temporaire, présenté par la France, l'Allemagne et la
présidence finlandaise de l'UE à Helsinki, pour assurer de façon plus organisée
et prévisible la gestion des débarquements.
Elisabeth Borgne (Ministre de la Transition écologique et solidaire)
- [Critiques de EELV à sa nomination] Je le prends avec
beaucoup de sérénité. Les mêmes critiquaient Nicolas Hulot avant d'essayer de
se prévaloir de son soutien aux européennes… Il est normal qu'il y ait des
attentes, des exigences. Lorsque nous avons interdit la prospection des
hydrocarbures ou mis à contribution le transport aérien – que les Verts
réclamaient depuis des années –, les a-t-on entendus dire que c'était bien? Ils
auraient pu le dire et ajouter: «On peut encore aller plus loin.» Ils ne l'ont
pas fait. Pour lutter contre le réchauffement climatique, il est plus efficace
d'être constructif et d'agir plutôt que de passer son temps à créer un climat
de défiance qui finit par faire du tort à l'écologie.
- C'est fini, l'époque où on avait besoin seulement de
lanceurs d'alerte. L'époque a changé, l'écologie n'est pas la propriété de
quelques-uns, c'est un enjeu porté très largement dans la société, par les
élus, les partenaires sociaux… Je n'ai pas de leçons à recevoir de ceux qui
passent leur temps à décerner des brevets d'écologie. Le cap est fixé, c'est la
neutralité carbone, et c'est la priorité de l'acte 2 du quinquennat. Mon rôle,
c'est de trouver les réponses concrètes et le chemin pour y arriver.
- Personnellement, oui, je me définis comme écologiste. Une
écologiste de terrain. En tant que préfète dans une Région rurale, par exemple,
j'ai géré des problèmes d'eau, de nitrates, travaillé sur la rénovation
énergétique des logements. Ce ne sont pas des théories pour moi, ce sont des
réalités vécues.
- Tous les Français sont désormais conscients de l'urgence
climatique. Quand les épisodes de canicule s'enchaînent, il n'y a plus de place
pour le doute. Lutter contre ce phénomène est certes compliqué, mais nous
n'avons plus le choix. Les Français vont devoir changer leurs comportements, ce
qui n'est pas simple ; des filières professionnelles aussi vont devoir modifier
leurs habitudes. Ma préoccupation constante sera de ne laisser personne sur le
bord de la route et d'avancer avec les Français. C'est le sens de la convention
citoyenne qui commencera ses travaux à la rentrée avec 150 citoyens tirés au
sort. Nous tiendrons aussi la semaine prochaine un comité sur les questions
liées à la sécheresse. Des mesures importantes de restriction d'eau ont déjà
été prises, il faut aussi s'assurer que nous avons suffisamment d'eau pour les
usages industriels et l'agriculture. Il doit y avoir des priorités dans
l'affectation de la ressource.
- Les accords de libre-échange tels qu'on les a trouvés en
arrivant aux responsabilités posaient des difficultés importantes. Ils étaient
négociés par des gens que personne ne connaît, sans transparence ni démocratie.
Nous avons fait changer cela. Nous avons augmenté le niveau d'exigence en
matière environnementale en mettant sur pied un veto climatique. Avant toute
décision sur le Mercosur, nous voulons aussi disposer d'une évaluation
transparente et indépendante. (…) Ces accords de commerce ne se feront plus
sans volet environnemental, sans conditions sanitaires. La France se bat pour
que certains pays respectent l'accord de Paris sur le climat. Nous n'avons pas
hésité à refuser l'ouverture d'un accord commercial avec les Etats-Unis, qui
veulent sortir de l'accord de Paris. Et si nous n'avions pas posé nos lignes
rouges avec le Brésil dans le cadre du Mercosur, il y a longtemps que le
président brésilien Bolsonaro serait sorti de cet accord, il faut le dire.
Gérald Darmanin (ministre
des Comptes publics)
Ces deux dernières années nous avons réussi à financer nos
priorités: baisser les impôts des Français; récompenser le travail Et en même
temps, nous avons maîtrisé nos dépenses et stabilisé notre endettement.
● LaREM
Stanislas Guerini (délégué
général)
Soixante-dix sept ans après la rafle du Vel d’Hiv, nous regardons notre
Histoire en face. L’irréparable et l’impardonnable ne s’effacent pas. Ils nous
obligent. Soyons à la hauteur de nos valeurs. Défendons-les à chaque instant.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Cher Nicolas
Hulot, le vrai «courage», c'est de ratifier le CETA à l'issue d'une démarche que
vous aviez vous-même approuvée. Les députés LaREM
sont cohérents: les études d’impact sont positives et
les garanties sanitaires, économiques et environnementales assurées.
Aurore Bergé
(porte-parole)
- Je préfère avoir le courage de dire
oui à un accord qui est bénéfique à notre économie et nos emplois. A un accord
strict sur les questions sanitaires et environnementales, obtenu grâce au
travail du gouvernement et des parlementaires.
- Ils ont été 13 152 français juifs
arrachés à leurs vies, à leurs espoirs, à leurs destins au Vel d'Hiv. La France
regarde son histoire en face, se souvient et se bat pour que l'antisémitisme
s'éteigne à jamais.
Marie
Lebec (députée)
- Nous sommes déçus par la prise de
position de Nicolas Hulot. Je rappelle qu'il a signé un Partenariat franco-canadien
ambitieux pour le Climat & l'Environnement en 2018 et soutenu les travaux
du Plan d'action CETA, co-construit avec les ONG, puis porté par la France avec force.
- Cher Nicolas
Hulot, demain j'aurai le courage de dire oui à un
accord bon pour notre économie et pour les résultats inédits du plan d'action CETA obtenus par l'acharnement de
la France, le courage de nos ministres et députés.
Marie-Christine
Verdier-Jouclas (députée)
En août 2017, nous avons adopté une
loi pour la confiance dans la vie politique afin de mettre fin aux emplois
familiaux et de rendre nos frais de mandat justifiables à l'euro près
(factures, comptes validés par un expert-comptable). Nous agissons pour + de
transparence !
●UDI
Jean-Christophe Lagarde (président)
[Affaire de Rugy] [C’est un] lynchage médiatique (…) On
condamne avant de savoir la vérité, l'écho médiatique finit par démolir
quelqu'un et l'opinion publique repart avec la bonne conscience de s'être fait
plaisir. Ce n'est pas ça une société démocratique!