vendredi 19 juillet 2019

L’Editorial d'Alexandre Vatimbella. Ne pas confondre journalisme, médias et journalistes

La liberté d’opinion est un fondement indépassable de la démocratie républicaine libérale comme l’est sa conséquence, la liberté de la presse, c'est-à-dire le droit d’écrire et de dire ce que l’on pense dans des médias.
La seule limite est le mensonge (celui qui ment sait qu’il ment), la haine et la diffamation qui ressortent des tribunaux.

Si le journalisme procède de la liberté de la presse dans un système démocratique, il n’est pas, pour autant un synonyme de celle-ci.

Ainsi, le journalisme est une technique qui cherche à écrire et dire ce qu’est le réel (à défaut de dire la «vérité», terme galvaudé par ceux là même qui l’instrumentalise).

Petite précision: déjà parvenir à transmettre correctement le réel est une tâche loin d’être aisée.

Le journalisme a comme principe l’honnêteté, c'est-à-dire de transmettre le plus honnêtement possible la réalité pour que celui qui en est le destinataire puisse s’informer et se faire sa propre opinion.

Ainsi, le journalisme n’a pas pour but un prosélytisme quelconque, ni n’a la vocation de défendre une cause mais bien d’écrire et de dire ce qui est.

Quant aux médias, ils sont un véhicule de la liberté d’opinion et celui de la liberté de la presse mais ils ne se résument pas à ce rôle.

En effet, un média donne de l’information et en retire une gratification (monétaire le plus souvent et ce, même dans le cas des médias de service public qui sont financés souvent par une redevance obligatoire payés par les citoyens).

Un média est ainsi une entreprise commerciale.

Et un média ne remplit pas forcément un rôle dans la liberté d’opinion et/ou la liberté de la presse, par exemple le secteur de la presse people à scandale ou celui du football.

De même, pour avoir l’audience la plus large possible dans l’absolu et vis-à-vis de leurs concurrents directs, certains médias mettent en scène la réalité, voire l’inventent parfois.

Précisons enfin qu’un média est évidemment libre de défendre une cause et d’être le porte-parole officiel d’une idéologie.

Reste à savoir si les personnes qui participent activement dans ce média à la défense d’une cause ou d’une idéologie ont la qualité de journaliste.

Quant aux journalistes, théoriquement, ce sont des techniciens de l’information dont le but est, a priori, de mettre en forme le réel pour qu’il soit accessible aux citoyens avec le plus d’honnêteté possible et en tentant de ne pas polluer leur travail par une trop grande subjectivité.

Bien évidemment, comme chacun peut le constater, tous les journalistes ne poursuivent pas ce but, notamment tous ceux qui travaillent dans une presse d’opinion qui privilégie, par essence la défense d’une vision idéologique avant la transmission de la réalité.

Tout ceci pour dire un fait simple: le journalisme, en tant que technique pour décrire et dire le réel est un bien commun de la démocratie républicaine et de ce fait, intouchable.

Mais cet impératif, décrire le réel, ne se retrouve pas, et dans les médias (dont on a vu que certains n’avaient aucune mission d’information citoyenne), et chez les journalistes (dont on a vu que certains privilégiaient leurs opinions avant les faits ou travestissaient les faits en faveur de leur opinion).

Du coup, ni les médias, ni les journalistes ne sont des biens communs de la démocratie républicaine comme ils tentent de le faire croire.

Les premiers sont seulement un véhicule qui transmet de l’information et les seconds que des techniciens qui la mettent en forme, tous avec leurs imperfections et leurs biais.

Ce que tentent de nous faire croire ceux qui instrumentalisent le journalisme, c’est qu’ils le font pour le bien de tous et en respectant les règles déontologiques.

Rien n’est plus faux.

Ils poursuivent un but partisan et idéologique avec un arrière-plan commercial (quand le commercial n’est que la seule motivation) et non d’informer honnêtement les citoyens.

Et si le journalisme est inattaquable parce que fondement de notre liberté, il ne peut en être le cas pour les médias et les journalistes dont les dérapages des uns et des autres ne peuvent passer par pertes et profits.

On comprend bien que tous ceux qui utilisent le journalisme comme couverture ou tous les incapables du métier se retranchent systématiquement derrière celui-ci et sa qualité de bien commun pour tenter de justifier leurs actes et leurs fautes mais ils ne peuvent duper que ceux qui le veulent bien.

Alors, oui, il faut défendre les médias quand ils font bien leur travail et les journalistes quand ils font de même mais ils méritent des critiques jusitifiées quand ce n’est pas le cas.

En conséquence, le seul qui doit être défendu toujours et sans une seule hésitation, c’est le journalisme.

In fine, c’est bien les journalistes qui doivent se montrer digne du journalisme.


Propos centristes. France – Présentation de la réforme des retraites; premier meeting de Griveaux à Paris; morts de militaires en Guyane…

Voici une sélection, ce 19 juillet 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
Ils luttaient contre l’orpaillage illégal en Guyane. Sergent-chef Edgar Roellinger, caporal-chef Cédric Guyot, caporal-chef Mickaël Vandeville. Leurs noms, leur mémoire incarnent l’engagement au service des Français. Tout mon soutien à leurs proches et à leurs camarades blessés.

● Gouvernement
Edouard Philippe (Premier ministre)
Merci à M. Delevoye pour son rapport sur la réforme des retraites, issu de concertations avec les partenaires sociaux et les citoyens. Une nouvelle phase d’écoute et de concertation va s’engager sur cette base, pour parvenir à un système plus juste et plus lisible pour tous.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
Un permis plus rapide et moins cher, c’était un engagement d’Emmanuel Macron, c’est aujourd’hui une réalité. Examen à 17 ans, simulateur de conduite, permis « boîte automatique ».

Marc Fesneau (ministre des Relations avec le Parlement)
- Un travail très profond a été accompli par Jean-Paul Delevoye depuis 18 mois. La réforme entrera en vigueur à partir de 2025, cela nous laisse un certain temps pour faire converger les systèmes. Nous tiendrons compte des spécificités de chaque métier via le système des points.
- Le grand commandement militaire de l’espace qui sera créé d’ici septembre au sein de notre armée de l’air rassemblera immédiatement 230 spécialistes.
- [CETA] Je comprends les inquiétudes des agriculteurs (...) mais il faut accepter qu'on soit dans la compétition.
- [Réforme des retraites] C'est un système qui permettra de pérenniser la solidarité entre les générations.
- Ce traité CETA, déjà à l’œuvre, qui a fait l’objet d’une expertise indépendante, est bénéficiaire de 500 millions d’euros pour l’Europe en deux ans. Il va permettre à l’industrie canadienne de s’élever, d’arriver aux normes européennes. C’est une avancée pour tous.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance)
Réunion de travail avec Cedric O chez YouTube sur la lutte contre l'exposition des enfants aux contenus pornographiques. Nous signerons en septembre avec tous les acteurs concernés une charte de protection des enfants face à la pornographie sur internet.

Sébastien Lecornu (ministre chargé des Collectivités territoriales)
Elisabeth Borne est la bonne personne au bon endroit. Elle a mené des réformes courageuses et sera entourée d’une équipe ministérielle de grande qualité avec un trio de femmes de choc.

● LaREM
- Nous devons aujourd'hui ouvrir le débat sur la protection sociale du XXIème siècle.
- Le système de retraite doit s'adapter à une société où les gens ont plusieurs métiers et statuts dans leur vie.
- Un système de retraite plus juste, c'est un système avec les mêmes droits pour tous.
- Le système de retraite doit s'adapter à une société où les gens ont plusieurs métiers et statuts dans leur vie.
- Avec le départ à la retraite à taux plein à 64 ans, il ne sera plus nécessaire d'attendre 67 ans pour annuler la décote. Cela concerne 20 % des femmes actuellement.
- Il y a 40 ans, Simone Veil était élue première Présidente du Parlement européen. Hier, Ursula von der Leyen a été élue première Présidente de la Commission européenne.

Stanislas Guerini (délégué général)
J'ai appris avec tristesse la mort de trois de nos militaires en Guyane cette nuit. Leur dévouement et leur courage au service de notre pays forcent le respect. J'adresse toutes mes condoléances à leurs proches et à leurs frères d'armes.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Au nom des députés LaREM, j'adresse nos condoléances aux familles ainsi qu'aux proches d'Edgar Roellinger, Cédric Guyot et Mickaël Vandeville, morts pour la France cette nuit en Guyane dans le cadre de l'opération Harpie. Pensées pour leurs camarades blessés.

Benjamin Griveaux (député)
- Il n'y aura pas de terre imprenable à Paris Avant d'être le maire de Paris je veux être le maire des parisiennes et des parisiens C'est à l'écoute des parisiens depuis tant d'années que j'ai tant appris.
- Aux histoires des lieux je préfère l’histoire des femmes et des hommes qui les habitent!
- Être maire, c’est faire. Et pour bien faire, on ne peut pas faire seul.
- Notre ambition : bâtir avec les Parisiens des solutions à hauteur d’Homme.

● MoDem
Sylvain Waserman (député)
[CETA] Pour la première fois, un accord de commerce international acte un engagement réciproque à suivre les accords de Paris, dans un accord complémentaire mis en oeuvre par le gouvernement.

●UDI
Pour sauver le climat, nous défendons un grand Plan européen pourr l’hydrogène avec l’obligation d’optimiser à 100% l’utilisation des énergies renouvelables en dirigeant tous les surplus de production vers la production d’hydrogène par électrolyse.

Jean-Christophe Lagarde (président)
Notre appétit pour la raison et la science est un des fondements de notre civilisation européenne. Je soutiens à 100% «No Fake Science» [Appel lancé par 250 scientifiques]: traiter les questions sanitaires, agricoles et environnementales à l'ombre de nos croyances et sans éclairage scientifique est une faute grave.

● Mouvement radical social libéral
La réforme de notre système de retraite est indispensable car le maintien en l’état est intenable. Le rapport de la Cour des Comptes souligne l’inadéquation des régimes spéciaux avec la nécessité du retour aux équilibres financiers et à un traitement équitable de tous les salariés. L’alignement avec le régime général doit être accéléré. Le Mouvement Radical y était favorable depuis longtemps. Le basculement vers un système « à point » semble être le moyen de maintenir la survie du modèle par répartition qui doit être protégé. Il offre l’avantage d’éviter la pénalisation des carrières incomplètes contraintes de travailler plus longtemps. Néanmoins nous resterons vigilants sur les garanties de stabilité de la valeur du point dans le temps. De même, nous sommes demandeurs de garanties sur la réversion au dernier conjoint survivant dans le cadre de l’harmonisation annoncée, pour que ne soit pas mis en danger la valeur des revenus des femmes qui ont souvent eu des carrières « hachées » pour se consacrer à l’éducation de leurs enfants. C’est un point essentiel pour assurer la pérennité d‘une natalité forte et protéger les « mères célibataires » qui pourraient être de fait désavantagées. Aussi « l’avantage par enfant né » ne doit pas être remis en cause. La gouvernance de la future caisse de retraite universelle doit être participative et faire intervenir les représentants des syndicats, des associations de retraités, les représentants de l’état et du monde de l’entreprise afin que la voix de tous soit entendue. En tant que radicaux, nous sommes attachés à la concertation sur les points, source d’interrogations, avec le constant souci de la responsabilité et de la préservation du solidarisme qui nous caractérisent. Nous formulerons donc nos propositions pour le projet de loi à venir.