Voici une sélection, ce 7 juillet 2019, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Monica, Pascale, Taïna, Séverine, Nadine, Guo, Michèle,
Béatrice, Isabelle, Patricia, Gulçin, Sylvie, Céline, Caroline, Maureen,
Josette, Gaëlle, Ginette, Nelly, Nicole, Hilal, Julie, Georgette, Dolorès,
Babeth, Fabienne, Caroline, Stéphanie, Chantal, Céline, Dalida, Nathalie,
Sandra, Marie-Alice, Chloé, Yaroslava, Sandra, Martine, Martine, Laura,
Pierrette, Moumna, Marilyne, Gwenaëlle, Mambu, Nathalie, Mariette, Priscilla,
Maïté, Audrey, Mayie, Michèle, Chantal, Coralie, Leïla, Isabelle, Mesdames, la
République n’a pas su vous protéger. Vos prénoms nous sont familiers, vous êtes
nos amies, nos mères, nos sœurs, nos filles. La violence qui vous a coûté la
vie nous écœure, nous révolte. La République française se doit de protéger
toutes celles dont la vie est aujourd’hui en danger. La Secrétaire d’État
Marlène Schiappa annoncera de nouvelles mesures demain. Des solutions existent
déjà, il faut les faire connaître, et les utiliser au moindre doute. Si vous
êtes victime de violence, si vous savez que l’une de vos proches est victime de
violence, ne fermez pas les yeux, élevez la voix.
- Lutte contre le changement climatique, réforme du système
commercial international : les enjeux du G20 d'Osaka étaient importants et nous
avons pu avancer ensemble. Lors du prochain grand rendez-vous international, le
G7 que nous allons accueillir à Biarritz, nous avons l’ambition d’aller encore
plus loin.
- Je respecte chacune et chacun, la liberté d'opinion et la
liberté syndicale, mais à la fin des fins, on ne peut pas prendre nos enfants
et leur famille en otage.
● Gouvernement
Brune Poirson (secrétaire
d'Etat à la Transition écologique)
- [Projet de loi anti-gaspillage] Cette loi marquera un vrai
tournant écologique.
- Notre rapport à nos déchets en dit beaucoup sur nous et
sur notre civilisation. Il est temps de passer d'une société du tout-jetable à
une société économe de ses ressources et respectueuse de l'environnement. Il
faut réduire la consommation, supprimer les emballages inutiles, encourager le
réemploi et le recyclage. C'est ce qu'on appelle l'économie circulaire:
aujourd'hui, on produit, on utilise, on jette. L'économie circulaire, c'est
tout l'inverse: on conçoit mieux les produits, on les utilise, on les répare,
on les réemploie, on les recycle. C'est une réponse au débat stérile entre
croissance et décroissance.
- [L'économie circulaire] c'est l'alliance de l'économie, de
la solidarité et de l'environnement. L'économie circulaire, ce sont 300 000
emplois de plus, sur les territoires, non-délocalisables, et la garantie d'une
plus grande indépendance en réduisant nos importations de matières premières.
- Je suis face à des lobbies puissants… S'attaquer aux
déchets, c'est un vrai combat. Ce monde-là est l'un des secteurs les plus
opaques en France, qui a l'habitude de fonctionner dans son coin. La dernière
grande loi sur le sujet a près de 30 ans!
- Je ne comprends pas ce que veut dire «écologie punitive».
Ce qui nous punira vraiment, c'est de ne rien faire, de laisser le monde se
dérégler sous nos yeux. Il faut réguler le capitalisme, changer les équilibres.
Certains secteurs peuvent chercher à ralentir, mais faire la transition
écologique, c'est aller vers un monde qui a enfin du sens. Beaucoup
d'entreprises et de citoyens font déjà et sont prêts à faire plus!
- Des pans entiers de notre économie ne prennent pas en
charge le traitement de leurs déchets, qui est donc supporté par les
collectivités, donc par les impôts locaux : les articles de bricolage, de
jardinage, de sport, les jouets, les mégots… Ça va changer. Demain, comme cela
existe déjà sur les emballages, le mobilier ou les produits électroménagers,
les entreprises devront s'organiser entre elles pour créer un éco-organisme qui
gérera financièrement leurs déchets et les incitera à mieux concevoir leurs
produits. En France, on produit l'équivalent de 5 tonnes de déchets par an et
par personne. C'est beaucoup trop, et ça finit par se déverser dans des
décharges sauvages.
- Nous nous laissons la possibilité de mettre en place le
principe du pollueur-payeur sur les matériaux de construction afin de financer
la reprise gratuite des déchets dans les déchetteries s'ils ont été correctement
triés auparavant. Nous voulons offrir aux artisans des solutions pour se
débarrasser de leurs déchets.
- Pour lutter contre les décharges sauvages, nous
renforcerons le pouvoir des maires et nous autoriserons la vidéosurveillance.
Et il y aura des sanctions pour ceux qui seront pris.
- Nous avons déclaré la guerre à la pollution plastique. Dès
maintenant, nous prenons des mesures concrètes, comme l'interdiction de
nombreux plastiques à usage unique, la lutte contre le sur-emballage ou
l'incitation à incorporer davantage de plastique recyclé. En 2018, notre
production de plastique recyclé a bondi de 12%. Je connais peu de secteurs
industriels aussi dynamiques et créateurs d'emplois. Notre objectif sera 2025 ;
nous le porterons d'ailleurs également au niveau européen.
- Aujourd'hui, les fabricants, qu'ils fassent des efforts ou
pas pour respecter l'environnement, paient la même éco-contribution sur leurs
produits. Ce n'est pas logique. Avec le bonus-malus, on permettra aux produits
vertueux de bénéficier d'un bonus pour en réduire le prix. Avoir des revenus
modestes ne doit pas vous condamner à acheter des produits polluants! Nous
allons aussi imposer un étiquetage clair : je crois aux vertus de la
transparence et du name and shame pour faire évoluer les comportements. Quant
au bonus-malus, il pourra varier jusqu'à 20% selon les produits.
- Il faut arrêter de produire pour détruire. En France, on
détruit cinq fois plus de produits neufs invendus qu'on n'en donne! Dans un
premier temps, les entreprises pourront en faire don à des associations. Mais à
terme, nous souhaitons lutter contre la surproduction, que les entreprises
gèrent mieux leurs stocks.
- Dès 2020, les pailles, les gobelets en plastique, les
couverts, les assiettes, les touillettes à café seront proscrits.
- Les citoyens sont prêts à changer de modèle, ils nous
l'ont dit durant le grand débat, pourvu qu'on leur en donne les moyens.
Marlène Schiappa (Secrétaire
d'Etat à l’Egalité femmes-hommes & à la Lutte contre les discriminations)
- Je salue chaleureusement la manifestation contre les féminicides
Les conjoints violents gâchent la vie de femmes & d’enfants depuis trop
longtemps ! Je partage la colère des victimes & des familles, leur redis
mon soutien dans ce combat et la détermination du gouvernement.
- Nous organisons le Grenelle des violences conjugales à Matignon
introduit par Edouard Philippe avec ministres et parties prenantes pour avancer
ensemble contre les féminicides plus une journée de mobilisation nationale le
3/9/19 en écho au 3919 [numéro d’urgence pour les femmes victimes de violences conjugales].
● LaREM
Gilles Le Gendre
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- La loi contre la cyberhaine portée par Laetitia Avia est
une fierté pour les députés LaREM. N’acceptons pas sur internet ce qui nous
choque dans la rue.
- Sur la PMA, nous voulons garantir un débat serein à l’Assemblée
Nationale. J’ai proposé une commission spéciale pour que toutes les formations
politiques puissent travailler ensemble en responsabilité.
- La rétention de notes et de copies du Bac est un acte
incivique. Il y a d’autres moyens de contester le projet du gouvernement que de
prendre en otage les lycéens. La porte de Jean-Michel Blanquer est toujours
ouverte.
- 74 femmes sont mortes cette année d’un féminicide. Il faut
mettre fin à cette loi du silence insupportable. Les députés LaREM sont
mobilisés pour le Grenelle des violences conjugales: la loi Schiappa doit
s’appliquer.
● MoDem
François Bayrou
(président)
- Sur la PMA, les élus MoDem obéiront à leur conscience
personnelle. (…) J'avoue que je n'arrive pas à comprendre le débat sur ce
sujet. Est-ce que ça a fait s'écrouler la Belgique ou l'Espagne?
- La candidate à la Commission européenne est une femme
formidable, qui a élevée ses enfants tout en assumant des mandats sur la
famille et l'armée dans différents gouvernements allemands.
- La question de l'accord avec le Mercosur est que les
règles doivent être respectées par chacun des membres de l'accord. Il doit y
avoir une double ratification par le Parlement européen et les parlements
nationaux. Il y a des raisons d'être vigilant.
- Sur les municipales, le MoDem a une différence
d'appréciation : cette élection ne doit pas être totalement politisée. Les
élections municipales doivent rester locales et faire émerger des projets
locaux.
- Je n'ai pas de problème avec notre partenariat avec la
République en marche, nous avons la même vision de la politique en France.
- À Bordeaux, la majorité a dit se reconnaître dans l'équipe
en place sous l'autorité d'Alain Juppé. Avancer avec l'aide d'un accord serait
plus profitable pour tout le monde.
- Transformer les municipales en référendum pour ou contre
le Président de la République, c'est un risque que je n'ai pas envie de courir.
- Bloquer les notes est le contraire de la fonction de
l'enseignant. Cela est inacceptable, aucune analyse ne ressort des
revendications.