Voici une sélection, ce 4 juin 2019, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France
et dans le monde.
► France
● Gouvernement
Français de Rugy (Ministre
de la Transition écologique et solidaire)
Les 150 Français qui composeront la convention citoyenne
pour la transition écologique seront tirés au sort en juin, et ils seront
représentatifs de la société française. L’objectif: passer du consensus sur le
constat au compromis sur les solutions!
Gérald Darmanin (ministre
des Comptes publics)
Je lancerai demain oups.gouv.fr. Le droit à l’erreur est aujourd’hui
une réalité. Nous ne sanctionnons plus les erreurs involontaires. Ce site
listera les erreurs les plus courantes et accompagnera les Français dans les
démarches.
Elisabeth Borne (ministre
des Transports)
- La loi Mobilités est une réponse à l'urgence écologique,
avec des objectifs ambitieux et réalistes : la décarbonation totale en 2050 des
transports terrestres, et la fin des ventes de véhicules utilisant des énergies
fossiles en 2040, conformément au Plan climat.
-La politique d'infrastructures dont nous héritons a porté
d'indéniables succès, mais elle est devenue le symbole d'incontestables
fractures. La programmation des investissements que nous proposons entend
réparer ces liens qui doivent unir nos territoires.
- La loi Mobilités est un texte de justice sociale et
territoriale. De la mobilité dépend la capacité de chacun à s'émanciper, à se
construire, et de notre nation à faire corps.
- La loi Mobilités est un acte de confiance. Confiance dans
les collectivités, qui ont un rôle irremplaçable au cœur du pacte républicain
pour répondre aux besoins de nos concitoyens. Confiance dans les entreprises et
les partenaires sociaux pour être acteurs de la mobilité.
- La mobilité est aujourd'hui en panne. Elle est en panne et
les Français en sont les premières victimes. Cette panne entrave les besoins
les plus élémentaires comme les projets les plus ambitieux. Elle met à mal
l'unité du pays.
- Il faut évidemment encourager les transports plus propres.
Je pense que les Français n'ont ni envie ni besoin d'interdictions dans la loi
pour prendre le train. Il faut offrir des alternatives
- Nous avons consacré l'essentiel des investissements au LGV
délaissant les petites lignes. Nous proposons aujourd'hui de les rééquilibrer
et entretenir en priorité
- Interdire l'avion sur trajets courts? Évidemment il faut
encourager les transports plus propres. Les Français n'ont ni envie ni besoin
d’interdiction dans la loi pour prendre le train! Entre Paris et Strasbourg,
plus personne ne prend l'avion...
-Je suis convaincue que nous arriverons à la fin de la vente
des moteurs thermiques en 2040. Hausse des voitures électriques, à hydrogène, à
biocarburant. Nous engageons cette transition sur 20 ans, avec un cap et des
moyens
- Il sera obligatoire pour les employeurs de discuter des
sujets de mobilité. Les employeurs peuvent faire beaucoup pour faciliter les
déplacements domicile-travail: horaires, télétravail, covoiturage,
accompagnement financier.
- 3500 amendements, c'est une bonne chose, la Mobilité
concerne tous les français. Ce projet de loi a des objectifs clairs, et cela
intéresse les Français
● LREM
Stanislas Guerini (délégué
général)
-Les Républicains ont beaucoup parlé d’eux, de leur parti,
de leur appareil ces derniers temps. Ils ont moins parlé des Français et de
leur projet: c’est ce qui a été sanctionné. C’est à l’opposé de ce que je porte
pour La République en marche et pour le pays.
- Je constate que les LR se sont systématiquement opposés à
toutes les avancées en matière de baisses d’impôts, de réduction de charges, y
compris sur l’ouverture du capital d’ADP. Si on peut avoir demain une
opposition plus constructive et cohérente, ce sera une bonne nouvelle. La seule
chose qui m’intéresse, c’est de rassembler pour pouvoir redresser et faire
avancer positivement le pays.
- Les électeurs ont décidé une nouvelle fois [lors des européennes]
de faire voler en éclat le paysage politique longtemps structuré par la gauche
et par la droite. Contrairement à ce qu’espéraient certains, le fleuve n’a pas
retrouvé son lit. La vie politique est configurée durablement autour d’un
nouveau clivage, celui des populistes face aux progressistes. Nous avons un
enjeu de rassemblement des forces progressistes. Il revient à LREM de les
structurer et d’élargir la majorité.
- Il faut rappeler que c’est l’engagement militant des
adhérents LREM qui a contribué très fortement au résultat des européennes. Pour
moi, la question des étiquettes est secondaire. Au lendemain de l’élection,
nous enregistrons plusieurs centaines d’adhésions par jour. C’est pourquoi
j’appelle les citoyens à s’engager à LREM: si vous avez envie qu’on règle les
difficultés identifiées pendant le grand débat, alors rejoignez-nous. Je vois
beaucoup d’expressions conditionnées par des logiques d’appareil. Nous ne
sommes pas des boutiquiers, ne perdons pas de vue les Français.
- C’est par la clarté sur le projet et la cohérence
politique que les choses doivent se faire. Si des formations politiques ne
votent pas le discours de politique générale du premier ministre la semaine
prochaine, c’est-à-dire l’engagement que nous avons avec les Français de
réussir l’acte II, alors il ne peut pas y avoir de travail en commun. Ceux qui
veulent se rassembler avec nous, avec LREM, doivent voter la confiance. Par
ailleurs, il y a aussi une condition liée à l’engagement personnel des élus.
Ceux qui ont soutenu pendant les européennes de façon très active une liste qui
portait une ligne d’une droite dure se sont mis hors-jeu. Ma ligne, c’est de
n’avoir ni compromission, ni compromis. Notre première salve d’investitures
mi-juin démontrera que nous sommes capables de travailler avec des maires
d’horizons variés: de la gauche, de la droite, de l’écologie.
- Je ne me trompe pas sur les enseignements des européennes:
un certain nombre d’électeurs ont fait un vote utile. Mon objectif n’est pas
tant de compter en nombre de victoires ou de défaites, c’est de porter des
projets de transformation, de renouveler les visages de la vie politique.
Jusqu’à maintenant, on sait à quel point l’appui des élus locaux nous a manqué
dans notre projet de transformation. Ils sont autant de relais dans la mise en
œuvre du «dernier kilomètre de la réforme».
- Nous soutiendrons [aux municipales de 2020] les candidats
qui porteront des projets et des valeurs que nous partageons à La République En
Marche.
- Il faut du temps pour structurer une campagne dans la
capitale. Je souhaite clarifier les choses afin qu’un rassemblement puisse se
faire avant l’été autour d’un projet pour Paris.
-Ce n’est plus le temps des appareils, des étiquettes
partisanes, c’est le temps des citoyens. Il me semblerait donc paradoxal, au
moment où les électeurs expriment leur volonté de dépassement des étiquettes,
que nous soyons dans des affaires de boutiquiers en perdant de vue l’intérêt
des citoyens.
- Nous devons poursuivre ce que nous avons initié lors des
européennes avec nos partenaires. Nous avons davantage besoin d’espaces de
coordination autour de La République en Marche sur les réformes à venir tout en
évitant une structuration qui refasse un pendant gauche ou un pendant droit à
la macronie.
- Pour moi, les priorités sont la transformation du modèle
social, la lutte contre la fracture territoriale, la transition écologique.
LREM sera exigeant sur le conseil de participation citoyenne. Il ne faudra pas
jouer petit bras, j’en serai le garant et la vigie pour que leurs propositions
soient soumises au Parlement ou à référendum. Enfin, je plaide pour que le
projet d’ouverture de la PMA à toutes les femmes soit étudié avant la fin de
l’année au Parlement.
Aurore Bergé (porteparole)
- La future loi sur l'audiovisuel sera une opportunité pour
créer une nouvelle alliance entre auteurs, producteurs, diffuseurs et pouvoirs
publics, pour avoir une équipe de France en capacité d'exporter encore plus, en
capacité de continuer à créer.
- Si la question se réduisait à l'avenir de Laurent
Wauquiez, elle serait simple. La question est celle d'une ligne politique de
plus en plus rétrécie qui a naturellement conduit au choix de Wauquiez et de
Bellamy. Et au départ progressif d'élus et d'électeurs.
Naïma Moutchou (députée)
Notre projet est celui de la société du travail. Lutter
contre le chômage est une priorité. Après 2 ans de réformes, les résultats sont
là: 3,5 millions de projets de recrutements pour 2019. Prévision record!
Thierry Mesnier (député)
Avec Ma santé 2022 nous voulons retrouver du temps médical
pour améliorer l'accès aux soins des Français : plus de coordination entre
professionnels, de nouveaux métiers, pour rendre aux médecins plus de temps
avec les patients et moins avec la paperasse administrative
● MoDem
Patrick Mignola (président
du groupe à l’Assemblée nationale)
- La bipolarisation droite-gauche est désormais dépassée.
Une gauche demeure. Une droite demeure. Mais un vaste espace central s’est
inscrit durablement dans le paysage politique.
- Il revient aux centristes de cette majorité de tendre la
main à tous les autres pour qu’ils se rassemblent. C’est notre responsabilité
au MoDem. Certains nous rejoindront, d’autres resteront dans leur groupe, mais
à chaque fois, on devra faire l’effort de travailler ensemble.
- Le projet social que nous devons porter tient en un mot :
égalité. Avec un principe: mêmes chances pour tous, mêmes efforts pour tous.
- Nous devons nous ouvrir à de nouvelles majorités de
projets. Cela doit se faire au niveau local comme au niveau parlementaire.
- Sur chaque texte, nous devons nous obliger à faire un pas
vers des élus qui pourraient travailler avec nous. Pour cela, nous avons un
impératif : abandonner l’arrogance.
- Un certain nombre de gens ont envie de travailler avec le
Président et la majorité. Il ne s’agit pas de leur demander de devenir des
LREM, des MoDem, des Agir, des radicaux… En revanche, il faut qu’on aille vers
eux et qu’on fasse des équipes communes.
- A l’Assemblée nationale, de nombreux centristes sont
répartis dans de nombreux groupes. Je les appelle à nous rejoindre.
Bruno Millienne (député)
- Les municipales ne seront évidemment pas le copié-collé
des europeennes. Au-delà des logiques partisanes, il faut y ajouter aussi la
composante citoyenne. Depuis 2017, on sent une appétence de nos compatriotes
pour la vie de la cité.
- Je ne vais pas me réjouir de cette démission [de Laurent Wauquiez],
ni de la déliquescence de LR. La droite française n’échappe pas à la volonté
des électeurs en Europe de changer de logiciel. En France cela se traduit par
un clivage nationalistes/humanistes.
- Il est clair pour tout le monde que Marion Maréchal va
revenir au premier plan. Elle n’a pas le passif de sa tante et va aborder une
stratégie qui consistera à nouer des alliances pour séduire un électorat à la
fois libéral et socialement conservateur.
- Ce qui est inquiétant aussi pour la droite, c’est de voir
que les deux personnalités qui incarnent le mieux la droite selon les Français
aujourd’hui sont Nicolas Sarkozy et Marine LePen. L’un est en dehors de la vie
politique, l’autre est d’extrême droite.
► Monde
● Etats-Unis
Joe Biden (Parti démocrate,
candidat à la primaire de la présidentielle de 2020)
Nous avons un problème majeur d’inégalité en matière
d’éducation et nous devons y faire face de front. Dans une administration
Biden, nous allons tripler les fonds alloués au titre I, ce qui créera un
investissement historique dans les écoles desservant une forte proportion
d’enfants de familles à faible revenu.