mardi 4 juin 2019

L’Editorial du CREC. Que la Droite s’assume et cesse d’instrumentaliser le Centre

Etre de Droite n’a rien d’infâmant… messieurs, dames, de la Droite!
Il y a eu de grandes personnalités de Droite au cours de l’Histoire, en France et dans le monde.
Et la Droite possède un socle de valeurs fortes qui la distingue de l’extrême-droite, de ses avatars, la droite radicale et le populisme de droite mais aussi du Centre et de son aile droitiste (le centre-droit).
Et cette droite démocratique incarnée au cours de la V° République par des hommes comme Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy a pu parfois trouver des terrains politiques communs avec le Centre et/ou son aile droitiste pour s’allier, voire gouverner ensemble.
L’exemple UDF RPR dans les années 1970 et 1980 en est l’exemple type parce qu’il y avait une sorte d’égalité entre les centristes et les droitistes dans cette coalition qui se battait alors contre une gauche et une extrême-gauche réunit sous la bannière du Programme commun.
Et, certaines personnalités de droite ont été, à un moment ou à un autre plus ou moins long de leur parcours politique, proches des idées du Centre comme Alain Juppé ou Jacques Chaban-Delmas.
Oui mais pour aucun de ceux cités ici, la Droite ne se confondait avec le Centre.
Car le Centre n’est pas la Droite et ne le sera jamais.
Or, il a toujours existé cette petite musique racoleuse d’une électoralisme indécent, porté souvent par ceux qui, à droite, ont une piètre opinion des centristes, qu’il y a un espace politique commun «de la Droite et du Centre».
Une petite musique que l’on entend à nouveau, colportée par des médias parfois complices souvent ignorants, au moment où le parti de Droite, LR, se trouve dans des difficultés après la bérézina des élections européennes où il n’a obtenu que 8,48% des suffrages alors que, deux ans auparavant, il était le favori pour remporter et la présidentielle et les législatives!
Cette descente aux enfers n’est de la responsabilité que de cette Droite incapable de choisir Alain Juppé pour être son candidat à la présidentielle, préférant un soi-disant «homme à poigne», François Fillon, qui se révèlera plutôt celui des petits arrangements financiers familiaux…
Puis, dans une volonté de concurrencer l’extrême-droite, ce même parti choisira l’aventure avec l’homme de toutes les compromissions pour s’emparer du pouvoir, le triste sire Laurent Wauquiez, celui qui demandait encore il y a peu une clarification radicale après être devenu député au début de sa carrière en faisant croire qu’il était centriste!
Bien entendu, il faut que la Droite retrouve ses repères et sa raison.
Mais ce n’est pas l’affaire du Centre.
Bien sûr, il existe des possibilités d’alliance entre la Droite et le Centre quand les programmes et les projets sont proches (comme c’est le cas entre le Centre et la Gauche).
Mais le Centre, le vrai, ne sera jamais, parce qu’il ne l’a jamais été, un appendice de la Droite.
Que ceux qui en doutent s’informent sur notre site…

L’équipe du CREC


Propos centristes. Loi Mobilités; Transition écologique; démision Wauquiez et recomposition politique; transformation du modèle social…

Voici une sélection, ce 4 juin 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France et dans le monde.

► France
● Gouvernement
Français de Rugy (Ministre de la Transition écologique et solidaire)
Les 150 Français qui composeront la convention citoyenne pour la transition écologique seront tirés au sort en juin, et ils seront représentatifs de la société française. L’objectif: passer du consensus sur le constat au compromis sur les solutions!

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
Je lancerai demain oups.gouv.fr. Le droit à l’erreur est aujourd’hui une réalité. Nous ne sanctionnons plus les erreurs involontaires. Ce site listera les erreurs les plus courantes et accompagnera les Français dans les démarches.

Elisabeth Borne (ministre des Transports)
- La loi Mobilités est une réponse à l'urgence écologique, avec des objectifs ambitieux et réalistes : la décarbonation totale en 2050 des transports terrestres, et la fin des ventes de véhicules utilisant des énergies fossiles en 2040, conformément au Plan climat.
-La politique d'infrastructures dont nous héritons a porté d'indéniables succès, mais elle est devenue le symbole d'incontestables fractures. La programmation des investissements que nous proposons entend réparer ces liens qui doivent unir nos territoires.
- La loi Mobilités est un texte de justice sociale et territoriale. De la mobilité dépend la capacité de chacun à s'émanciper, à se construire, et de notre nation à faire corps.
- La loi Mobilités est un acte de confiance. Confiance dans les collectivités, qui ont un rôle irremplaçable au cœur du pacte républicain pour répondre aux besoins de nos concitoyens. Confiance dans les entreprises et les partenaires sociaux pour être acteurs de la mobilité.
- La mobilité est aujourd'hui en panne. Elle est en panne et les Français en sont les premières victimes. Cette panne entrave les besoins les plus élémentaires comme les projets les plus ambitieux. Elle met à mal l'unité du pays.
- Il faut évidemment encourager les transports plus propres. Je pense que les Français n'ont ni envie ni besoin d'interdictions dans la loi pour prendre le train. Il faut offrir des alternatives
- Nous avons consacré l'essentiel des investissements au LGV délaissant les petites lignes. Nous proposons aujourd'hui de les rééquilibrer et entretenir en priorité
- Interdire l'avion sur trajets courts? Évidemment il faut encourager les transports plus propres. Les Français n'ont ni envie ni besoin d’interdiction dans la loi pour prendre le train! Entre Paris et Strasbourg, plus personne ne prend l'avion...
-Je suis convaincue que nous arriverons à la fin de la vente des moteurs thermiques en 2040. Hausse des voitures électriques, à hydrogène, à biocarburant. Nous engageons cette transition sur 20 ans, avec un cap et des moyens
- Il sera obligatoire pour les employeurs de discuter des sujets de mobilité. Les employeurs peuvent faire beaucoup pour faciliter les déplacements domicile-travail: horaires, télétravail, covoiturage, accompagnement financier.
- 3500 amendements, c'est une bonne chose, la Mobilité concerne tous les français. Ce projet de loi a des objectifs clairs, et cela intéresse les Français

● LREM
Stanislas Guerini (délégué général)
-Les Républicains ont beaucoup parlé d’eux, de leur parti, de leur appareil ces derniers temps. Ils ont moins parlé des Français et de leur projet: c’est ce qui a été sanctionné. C’est à l’opposé de ce que je porte pour La République en marche et pour le pays.
- Je constate que les LR se sont systématiquement opposés à toutes les avancées en matière de baisses d’impôts, de réduction de charges, y compris sur l’ouverture du capital d’ADP. Si on peut avoir demain une opposition plus constructive et cohérente, ce sera une bonne nouvelle. La seule chose qui m’intéresse, c’est de rassembler pour pouvoir redresser et faire avancer positivement le pays.
- Les électeurs ont décidé une nouvelle fois [lors des européennes] de faire voler en éclat le paysage politique longtemps structuré par la gauche et par la droite. Contrairement à ce qu’espéraient certains, le fleuve n’a pas retrouvé son lit. La vie politique est configurée durablement autour d’un nouveau clivage, celui des populistes face aux progressistes. Nous avons un enjeu de rassemblement des forces progressistes. Il revient à LREM de les structurer et d’élargir la majorité.
- Il faut rappeler que c’est l’engagement militant des adhérents LREM qui a contribué très fortement au résultat des européennes. Pour moi, la question des étiquettes est secondaire. Au lendemain de l’élection, nous enregistrons plusieurs centaines d’adhésions par jour. C’est pourquoi j’appelle les citoyens à s’engager à LREM: si vous avez envie qu’on règle les difficultés identifiées pendant le grand débat, alors rejoignez-nous. Je vois beaucoup d’expressions conditionnées par des logiques d’appareil. Nous ne sommes pas des boutiquiers, ne perdons pas de vue les Français.
- C’est par la clarté sur le projet et la cohérence politique que les choses doivent se faire. Si des formations politiques ne votent pas le discours de politique générale du premier ministre la semaine prochaine, c’est-à-dire l’engagement que nous avons avec les Français de réussir l’acte II, alors il ne peut pas y avoir de travail en commun. Ceux qui veulent se rassembler avec nous, avec LREM, doivent voter la confiance. Par ailleurs, il y a aussi une condition liée à l’engagement personnel des élus. Ceux qui ont soutenu pendant les européennes de façon très active une liste qui portait une ligne d’une droite dure se sont mis hors-jeu. Ma ligne, c’est de n’avoir ni compromission, ni compromis. Notre première salve d’investitures mi-juin démontrera que nous sommes capables de travailler avec des maires d’horizons variés: de la gauche, de la droite, de l’écologie.
- Je ne me trompe pas sur les enseignements des européennes: un certain nombre d’électeurs ont fait un vote utile. Mon objectif n’est pas tant de compter en nombre de victoires ou de défaites, c’est de porter des projets de transformation, de renouveler les visages de la vie politique. Jusqu’à maintenant, on sait à quel point l’appui des élus locaux nous a manqué dans notre projet de transformation. Ils sont autant de relais dans la mise en œuvre du «dernier kilomètre de la réforme».
- Nous soutiendrons [aux municipales de 2020] les candidats qui porteront des projets et des valeurs que nous partageons à La République En Marche.
- Il faut du temps pour structurer une campagne dans la capitale. Je souhaite clarifier les choses afin qu’un rassemblement puisse se faire avant l’été autour d’un projet pour Paris.
-Ce n’est plus le temps des appareils, des étiquettes partisanes, c’est le temps des citoyens. Il me semblerait donc paradoxal, au moment où les électeurs expriment leur volonté de dépassement des étiquettes, que nous soyons dans des affaires de boutiquiers en perdant de vue l’intérêt des citoyens.
- Nous devons poursuivre ce que nous avons initié lors des européennes avec nos partenaires. Nous avons davantage besoin d’espaces de coordination autour de La République en Marche sur les réformes à venir tout en évitant une structuration qui refasse un pendant gauche ou un pendant droit à la macronie.
- Pour moi, les priorités sont la transformation du modèle social, la lutte contre la fracture territoriale, la transition écologique. LREM sera exigeant sur le conseil de participation citoyenne. Il ne faudra pas jouer petit bras, j’en serai le garant et la vigie pour que leurs propositions soient soumises au Parlement ou à référendum. Enfin, je plaide pour que le projet d’ouverture de la PMA à toutes les femmes soit étudié avant la fin de l’année au Parlement.

Aurore Bergé (porteparole)
- La future loi sur l'audiovisuel sera une opportunité pour créer une nouvelle alliance entre auteurs, producteurs, diffuseurs et pouvoirs publics, pour avoir une équipe de France en capacité d'exporter encore plus, en capacité de continuer à créer.
- Si la question se réduisait à l'avenir de Laurent Wauquiez, elle serait simple. La question est celle d'une ligne politique de plus en plus rétrécie qui a naturellement conduit au choix de Wauquiez et de Bellamy. Et au départ progressif d'élus et d'électeurs.

Naïma Moutchou (députée)
Notre projet est celui de la société du travail. Lutter contre le chômage est une priorité. Après 2 ans de réformes, les résultats sont là: 3,5 millions de projets de recrutements pour 2019. Prévision record!

Thierry Mesnier (député)
Avec Ma santé 2022 nous voulons retrouver du temps médical pour améliorer l'accès aux soins des Français : plus de coordination entre professionnels, de nouveaux métiers, pour rendre aux médecins plus de temps avec les patients et moins avec la paperasse administrative

● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- La bipolarisation droite-gauche est désormais dépassée. Une gauche demeure. Une droite demeure. Mais un vaste espace central s’est inscrit durablement dans le paysage politique.
- Il revient aux centristes de cette majorité de tendre la main à tous les autres pour qu’ils se rassemblent. C’est notre responsabilité au MoDem. Certains nous rejoindront, d’autres resteront dans leur groupe, mais à chaque fois, on devra faire l’effort de travailler ensemble.
- Le projet social que nous devons porter tient en un mot : égalité. Avec un principe: mêmes chances pour tous, mêmes efforts pour tous.
- Nous devons nous ouvrir à de nouvelles majorités de projets. Cela doit se faire au niveau local comme au niveau parlementaire.
- Sur chaque texte, nous devons nous obliger à faire un pas vers des élus qui pourraient travailler avec nous. Pour cela, nous avons un impératif : abandonner l’arrogance.
- Un certain nombre de gens ont envie de travailler avec le Président et la majorité. Il ne s’agit pas de leur demander de devenir des LREM, des MoDem, des Agir, des radicaux… En revanche, il faut qu’on aille vers eux et qu’on fasse des équipes communes.
- A l’Assemblée nationale, de nombreux centristes sont répartis dans de nombreux groupes. Je les appelle à nous rejoindre.

Bruno Millienne (député)
- Les municipales ne seront évidemment pas le copié-collé des europeennes. Au-delà des logiques partisanes, il faut y ajouter aussi la composante citoyenne. Depuis 2017, on sent une appétence de nos compatriotes pour la vie de la cité.
- Je ne vais pas me réjouir de cette démission [de Laurent Wauquiez], ni de la déliquescence de LR. La droite française n’échappe pas à la volonté des électeurs en Europe de changer de logiciel. En France cela se traduit par un clivage nationalistes/humanistes.
- Il est clair pour tout le monde que Marion Maréchal va revenir au premier plan. Elle n’a pas le passif de sa tante et va aborder une stratégie qui consistera à nouer des alliances pour séduire un électorat à la fois libéral et socialement conservateur.
- Ce qui est inquiétant aussi pour la droite, c’est de voir que les deux personnalités qui incarnent le mieux la droite selon les Français aujourd’hui sont Nicolas Sarkozy et Marine LePen. L’un est en dehors de la vie politique, l’autre est d’extrême droite.

► Monde
● Etats-Unis
Joe Biden (Parti démocrate, candidat à la primaire de la présidentielle de 2020)
Nous avons un problème majeur d’inégalité en matière d’éducation et nous devons y faire face de front. Dans une administration Biden, nous allons tripler les fonds alloués au titre I, ce qui créera un investissement historique dans les écoles desservant une forte proportion d’enfants de familles à faible revenu.