mercredi 29 mai 2019

Actualités du Centre. Paroles centristes: Mueller enfonce Trump; femmes actives et grossesse; diminution des gaz à effet de serre en 2018…

Voici une sélection des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

► France
● Gouvernement
Edouard Philippe (Premier ministre)
En 2018, nous avons constaté une diminution de 4,5% des émissions de gaz à effet de serre. Nous obtenons des résultats! Il faut aller plus loin.

Français de Rugy (ministre de la Transition écologique et solidaire)
Monsieur Xavier Bertrand: un président de Région, comme un ministre, doit dire la vérité aux Français. La hausse des tarifs de l'électricité est inévitable mais le gouvernement agit depuis plusieurs mois pour limiter l'effet sur le porte-monnaie des Français. Quelques explications. Les tarifs de l’électricité sont fixés par une autorité indépendante (Commission de Régulation de l’Energie), comme le prévoit une loi votée en 2010 – quand vous étiez ministre! Elle a aussi fixé le mode de calcul des tarifs, que je vais réformer dans une loi examinée en juin. Nous ne vous avons pas attendu pour accompagner les Français face à cette hausse: nous avons gelé les tarifs pendant l'hiver, et élargi le chèque énergie en 2019 (jusqu'à 277€ pour 5,8 millions de foyers). Une mesure concrète de pouvoir d’achat et de solidarité!

Agnès Buzyn (ministre des Solidarités et de la Santé)
Qu'elles soient salariées ou indépendantes, la vie professionnelle des femmes doit être compatible avec un projet d'enfant. Une avancée importante et un engagement : protéger équitablement toutes les femmes actives pendant leur grossesse.

Sibeth Ndiaye (porteparole du gouvernement)
- Le plus important pour l'Europe, ce ne sont pas des nominations: c’est de déterminer des priorités d’action. Pour la France, ces trois priorités sont l’urgence climatique, la refondation du modèle économique et social, et le renforcement de notre sécurité
- Le changement de modèle économique prend du temps. Pourquoi? En partie parce qu’il concerne personnellement certains d’entre vous, à qui il faut aller dire «demain, vous n’aurez plus d’emploi». Accompagner la transition écologique, c’est aussi vous accompagner.
- Le plan de restructuration présenté par General Electric est dû à l’effondrement du marché des turbines à gaz. Est-ce que pour autant, on va laisser les salariés dans la panade ? En aucun cas.

● LREM
Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Avec le vote de la loi sur la Fonction publique, nous poursuivons la transformation de la France. Pour des services publics plus efficaces et proches des Français. Pour des fonctionnaires mieux reconnus dans leur travail !
- Les députés LREM regrettent que nos oppositions boycottent la discussion sur le nouveau règlement l’Assemblée Nationale que nous avions pourtant négocié avec elles et qui leur accorde de nouveaux droits. Nous n’en profiterons pas pour revenir sur nos promesses.
- Le rêve écologique n'est pas un rêve. Il y a urgence. Depuis 2 ans, la France a beaucoup fait mais l'Europe avance trop lentement. Les députés LREM considèrent qu'il faut aller plus vite, viser plus haut et réformer plus profondément
- Les partis national-populistes vont continuer ce qu'ils ont toujours fait : tenter de bloquer l'Europe en espérant la détruire"

● MoDem
Sarah El Hairy (porteparole)
La priorité est d'accompagner les emplois sur nos territoires en apportant une réponse spécifique par la formation et en pariant sur les industries d'avenir comme le numérique, l’aéronautique et l’hydrogène

► Union européenne
● Belgique
Maxime Prévot (cdH, président)
Rien que l'idée de voir arriver le Vlaams Belang [parti d’extrême droite arrivé en seconde position en Flandres aux élections législatives du 26 mai] au Palais [royal] me fait froid dans le dos, mais au vu du résultat démocratique en Flandre, personne n'en tiendra rigueur au Roi de le recevoir.

● Espagne
Ciudadanos
Le nationalisme a transformé les médias publics de Catalogne en un club privé créé par et pour les séparatistes à la charge de tous.

● Etats-Unis
Democratic Party
- [Déclaration de Robert Mueller sur son enquête sur la Russie: «Si nous avions eu la certitude que le président [Trump] n'avait clairement pas commis de crime, nous l'aurions dit»] Trump et ses alliés ont menti à plusieurs reprises au peuple américain et tenté de dissimuler les conclusions de Mueller.
- Défendre l'accès à l'avortement est une valeur dominante – 7 Américains sur 10 souhaitent que la législation acutelle reste. Vous feriez mieux de croire que les électeurs veilleront à ce que cela soit entendu haut et fort le jour du scrutin.

Joe Biden (Parti démocrate, candidat à la primaire de la présidentielle 2020)
- J’ai moi-même constaté à quel point les enseignants travaillent dur avec peu de soutien et peu de ressources. Nous devons faire mieux. C’est pourquoi, aujourd’hui, entourés des professeurs américains, nous avons présenté notre «Plan pour les éducateurs, les étudiants et notre avenir».
- Notre plan augmentera la rémunération des enseignants et leur fournira le soutien qu’ils méritent. Dès la naissance, nous investirons dans tous les enfants. Ainsi, quels que soient leur code postal, le revenu, la race ou l’invalidité des parents, ils sont prêts à réussir dans l’économie de demain.
- [Plan pour les éducateurs, les étudiants et notre avenir»] Il ne fait aucun doute dans mon esprit que si nous prenons ces mesures, aucun pays sur la terre ne pourra rivaliser avec les États-Unis d’Amérique.
- Il est temps que nous donnions à nos éducateurs le salaire et la dignité qu’ils méritent.
Nous devons investir dans nos écoles publiques afin que les élèves puissent devenir des adultes en bonne santé et que les éducateurs puissent se concentrer sur l'enseignement.
-En Amérique, l’avenir de l’enfant ne devrait pas être déterminé par son code postal, son revenu, sa race ou son handicap.
- C’est notre responsabilité de donner à chaque élève de collège et de lycée le moyen de réussir sa carrière.
- Nos enfants sont notre avenir, il est temps que nous commencions à y investir dès la naissance.

Kamala Harris (Parti démocrate, sénatrice de Californie, candidate à la primaire de la présidentielle 2020)
- Nous avons un président qui n’essaye pas de rendre l’Amérique grande, il essaie de la rendre haineuse. Nous devons nous débarrasser de lui.
- Notre démocratie est la plus forte et la plus puissante lorsque tout le monde participe.
- En tant que président, l’une des premières choses que je ferai sera d’adopter la loi LIFT. L'économie devrait fonctionner pour tout le monde, pas seulement pour les très riches et les 1% les plus riches.
- Je me battrai toujours pour le droit d’une femme de prendre ses propres décisions concernant son corps et sa famille.
- Le droit constitutionnel d’une femme à un avortement est attaqué. Aujourd'hui, j'ai annoncé un plan en tant que présidente [des EtatsUnis] pour bloquer ces lois dangereuses et meurtrières avant leur entrée en vigueur.
- Lorsque Trump a déclaré que les femmes devraient être punies pour avoir subi un avortement, il nous a montré ce en quoi il croyait.
- L'accès aux soins de santé devrait être un droit et non un privilège réservé à ceux qui en ont les moyens. C'est pourquoi je soutiens l'assurance-maladie pour tous.
- Ce président a démontré une tendance claire à faire obstruction à la justice. Nous devons le tenir responsable de cela.
- J'ai un message simple pour les entreprises: payez les femmes au même salaire ou payez en le prix.
- Nous avons besoin de quelqu'un qui a une capacité démontrée à engager des poursuites contre cette administration et son programme. Je sais comment faire ca. Et nous allons gagner.
- L'idée que ce président, en territoire étranger, ait attaqué l'ancien vice-président des États-Unis - peu m'importe les différences sur les questions de politique, peu importe les différences en termes d'affiliation politique - c'est mal.
- Ce président a séparé les enfants de leurs parents et a appelé cela la sécurité frontalière. Non, c'est une violation des droits de l'homme.

Hillary Clinton (Parti démocrate, ancienne secrétaire d’Etat)
-Nous sommes à la croisée des chemins des droits reproductifs en Amérique. Il n'y a jamais eu de moment aussi important pour s'engager à nouveau à protéger l'accès de toute une gamme de soins de santé, y compris l'avortement sans risque et légal, à tous.
-Les attaques de l'administration [Trump] contre la science du climat sont une trahison pour les générations futures que nous devons travailler pour inverser le plus rapidement possible.


Actualités du Centre. Larcher (LR) tente une OPA sur les centristes et se fait remettre à sa place par Lagarde (UDI)

Après la déroute des élections européennes, LR tente de trouver une parade à ses déboires qui pourraient mettre en danger son existence même.
Alors que plusieurs élus du parti de droite demandent plus ou moins explicitement la démission de Laurent Wauquiez qui n’a pas l’air de vouloir s’en aller, d’autres (ou les mêmes) tentent de se poser en leaders de substitution.
C’est le cas du président du Sénat, Gérard Larcher qui, après s’être auto-intronisé leader de l’opposition à Emmanuel Macron alors que la chambre haute du Parlement n’a pas le pouvoir d’être un véritable lieu de contre-pouvoir, le voilà qui veut devenir le leader de la Droite et… du Centre.
Il a ainsi déclaré:
«Je propose que nous nous retrouvions pour engager une démarche au travers des territoires afin de reconstruire un projet qui rassemble la Droite et le Centre.»
Voilà une prétention à la fois sans réelle légitimité de la part d’un homme de droite qui n’a jamais eu de réelle inclinaison centriste et qui a fait bondir Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI.
Alors que son parti sort affaibli par des résultats très médiocres aux élections européennes qui pourraient inciter certains de ses membres à regarder soit du côté de LREM, soit du côté de LR, il a vertement remis à sa place LR et Larcher.
«Je comprends, a-t-il dit, que la droite française soit en crise. Mais ce n'est pas mon affaire et ce n'est pas mon agenda».
Il a ajouté: «J'avais dit que la Droite avait confié sa tête de liste à son extrême. Je l'avais prévenu qu'en se rétrécissant ainsi, elle allait droit dans le mur. (…) Monsieur Wauquiez et son candidat, monsieur Bellamy ont fait 8% aux européennes quand François Fillon, avec toutes ses difficultés, avait fait 20% à la présidentielle. (…) J'ai essayé de les alerter mais, à ce moment-là, ceux qui veulent aujourd'hui réfléchir n'étaient pas là.»
Et de préciser sa pensée:
«Alors, ils veulent aujourd'hui se restructurer, ils ont un problème majeur de leadership et de ligne politique (...) qu'irais-je faire dans tout ça, ce n'est pas mon affaire.»
«J'ai du respect pour Gérard Larcher, a-t-il poursuivi. On travaille avec lui intelligemment au Sénat. Je le rencontrerai quand il le souhaitera mais je ne vois pas ce que j'irai faire dans l'aréopage qu'il cherche à réunir. Tous sont responsables de leurs propres turpitudes.»
Quant à réunir la Droite et le Centre, Lagarde conseille aux responsables de LR un peu de pudeur:
«Je leur demanderais simplement une chose: qu'ils arrêtent de parler de la Droite et du Centre parce que c'est une publicité mensongère. Dans la droite, cela fait longtemps que le Centre n'y est plus, hors quelques porteurs de valises marginalisés [allusion à l’alliance d’Hervé Morin avec LR pour les européennes]».