dimanche 26 mai 2019

Européennes 2019. Premières réactions centristes aux résultats des élections européennes

Voici les premières réactions de personnalités centristes aux résultats des élections européennes.

● Edouard Philippe (Premier ministre)
- Les résultats de ce soir confirment les dynamiques du premier tour de la dernière présidentielle. Les deux forces politiques que les Français ont porté en tête reproduisent peu ou prou les scores de 2017. Les deux partis qui ont gouverné la France pendant cinquante ans totalisent moins de 10 %.  Les anciens clivages ne sont plus, de nouveaux sont apparus, c’est sur cela qu’il faut avancer désormais : l’Europe, l’écologie, la justice sociale. Les Français ont placé l’extrême droite en tête, ce n’est pas la première fois, mais je ne serai jamais dans le camp des indifférents et je ne veux pas banaliser ce résultat.
- Pour ma part, j’accueille ces résultats avec humilité. Quand on finit deuxième, on ne peut pas dire qu’on a gagné. Avec humilité et beaucoup de détermination. Dès demain, je serai à pied d’œuvre pour poursuivre le projet du président et de la majorité.
- Partout en Europe, nos concitoyens nous demandent d’agir avec détermination sur la transition écologique. C’est ce que nous ferons en France et en Europe. L’heure est à l’action. Nous poursuivrons les résultats déjà obtenus.
- Sur l’urgence écologique, partout en Europe, nos concitoyens, en particulier les plus jeunes, nous demandent d’agir avec détermination. C’est ce que nous ferons, en France et en Europe.

Sibeth Ndiaye (porte-parole du Gouvernement)
De toute évidence, le fait que le RN soit en tête et devant la liste Renaissance n’est pas une victoire. Il faut le constater. (Cependant), l’addition de toutes les forces pro-européennes, avec des sensibilités différentes, est dans une dynamique favorable. Il y a une dynamique plutôt positive pour les pro-européens.

● Nathalie Loiseau (LREM, tête de la liste Renaissance)
- Avec ce résultat, deux ans après la présidentielle, après 6 mois d’une crise sociale sérieuse et à l’issue d’une campagne où tous avaient fait d’elle une cible, la majorité présidentielle fait la démonstration de sa solidité.
- Pour nous, le combat n'est pas terminé. Nous le mènerons au Parlement européen pour empêcher les nationalistes d'affaiblir la France et de bloquer les progrès que les Français attendent. J'appelle toutes les forces européennes à s'unir pour défendre les intérêts européens et ne pas laisser notre maison commune livrée aux coups de boutoir de ceux qui veulent la déconstruire.

Stanislas Guerini (LREM, délégué général)
Hier, nous n'avions pas de députés au Parlement européen. Demain, nous créerons un groupe central pour mener des projets pour l’Europe, comme la banque pour le climat, et défendre les valeurs progressistes. C’est comme cela que nous vaincrons le RN.

Gilles Le Gendre (LREM, président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Je félicite nos candidats élus qui ont porté avec courage tout au long de cette campagne notre ambition pour l’Europe. Nos députés seront au travail, au sein d'une alliance des forces centristes, pour refonder l'Europe. Nous devons faire de l'écologie le nouveau rêve européen.
- Les destins de la France et de l'Europe sont liés. Nous sommes convenus avec Nathalie Loiseau de former un groupe de travail permanent réunissant les députés LREM et les députés européens Renaissance pour travailler ensemble de façon régulière et coordonner notre action.

Aurore Bergé (LREM, porte-parole)
Nous avons mené un combat pour l'Europe. Nous nous sommes engagés avec détermination et avec la cohérence d'un projet. Nous avons mené un combat pour la participation. Nous allons poursuivre notre combat face au populisme, nous sommes le seul rempart.

● François Bayrou (MoDem, président)
On disait que l'Europe n'intéressait plus personne, nous voyons ce soir que ce n'est pas vrai. La recomposition politique entamée en 2017 n'était ainsi pas un événement ponctuel, confirmée par l'effondrement des 2 partis ayant gouverné ces dernières décennies.

● Jean-Christophe Lagarde (UDI, président)
- Si vous voulez m'entendre dire que c'est une déception, bien sûr, mais c'est aussi une fierté car j'ai parlé pendant tout le temps d'Europe.
- Le centre indépendant que nous représentons désormais en est à sa première bataille et je veux les assurer que nous allons continuer à porter cette voix originale et libre en 2020, 2021 et en 2022.


Européennes 2019. Estimations – LREM/MoDem entre 21,9% et 22,5% % et 20 à 24 députés, UDI entre 2,4%% et 2,6% et 0 député; centristes entre 24,3% et 25,1% et entre 20 et 24 députés

Voici les estimations de quatre instituts de sondage – Ipsos, Elabe (et non Odoxa comme précédemment indiqué avec erreur, Ifop, Harris – des élections au Parlement européen en France du dimanche 26 mai.

► Les résultats par liste selon les scores (du plus haut au plus bas) et le nombre de députés:

Listes aves élus
- Liste du Rassemblement national / Prenez le pouvoir (extrême-droite populiste): 23,2% (Ipsos), 24% (Harris), 24,2% (Elabe), 24% (Ifop); entre 22 et 26 élus
- Liste de La république en marche, du Mouvement démocrate, d’Agir, du Mouvement radical & divers / Renaissance (centre): 21,9% (Ipsos), 22,5% (Harris), 22,4% (Elabe), 22,5% (Ifop); entre 20 et 24 élus]
- Liste d’Europe écologie les verts (écologie): 12,8% (Ipsos), 12,5% (Harris), 12,70% (Elabe), 13% (Ifop); entre 11 et 14 élus
- Liste de Les républicains / Union de la Droite et du Centre (droite & droite radicale): 8,3% (Ipsos), 8,50% (Harris), 8,50% (Elabe), 8% (Ifop); entre 7 et 10 élus
- Liste du Parti socialiste et de Place publique / Envie d’Europe écologique et sociale (gauche): 6,7% (Ipsos), 6,5% (Harris), 6,20% (Elabe), 6,5% (Ifop); entre 5 et 8 élus
- Liste de La France insoumise (-gauche populiste): 6,7% (Ipsos), 6,5% (Harris), 6,20% (Elabe), 6,30% (Ifop); entre 5 et 8 élus

Listes sans élus
- Liste de Debout la France et du Centre national des indépendants / Le courage de défendre les Français (droite radicale populiste): 3,6% (Ipsos), 3,5% (Harris), 3,6% (Elabe), 3,5% (Ifop)
- Liste de Génération.s / Liste citoyenne du printemps européen (gauche radicale): 3,4% (Ipsos), 3% (Harris), 3,2% (Elabe), 3% (Ifop)
- Liste du Parti communiste / Pour l’Europe des gens contre l’Europe de l’argent (extrême-gauche): 2,4% (Ipsos), 2,5% (Harris), 2,6% (Elabe), 2,5% (Ifop)
- Liste de l’UDI / Les Européens (centre): 2,6% (Ipsos), 2,5% (Harris), 2,4% (Elabe), 2,4% (Ifop)
- Liste de Génération écologie / Urgence écologie (écologie): 2,2% (Ipsos), 2% (Harris), 1,7% (Elabe), >0,5% (Ifop)
- Liste du Parti animaliste (animaliste): 2,2% (Ipsos), >0,5% (Harris), 2,4% (Elabe), >0,5% (Ifop)
- Liste de Les patriotes / Ensemble patriotes et gilets jaunes: pour la France, sortons de l’Union européenne (extrême-droite populiste): 1,2% (Ipsos), 0,5% (Harris), >0,5% (Elabe), 0,7% (Ifop)
- Liste de l’Union populaire républicaine / Ensemble pour le Frexit (droite radicale populiste): 1,2% (Ipsos), 1% (Harris), 1,1% (Elabe), 1,1% (Ifop)
- Liste de l'Alliance des gilets jaunes, de l’AEI et du RIC / Alliance jaune, la révolte par le vote (populiste): 0,6% (Ipsos), 0,5% (Harris), >0,5% (Elabe), 0,6% (Ifop)
- Liste de Lutte ouvrière / Contre le grand capital, le camp des travailleurs (extrême-gauche: 0,8% (Ipsos), 0,5% (Harris), >0,5% (Elabe), 0,7% (Ifop)


Européennes 2019. Estimations (Ipsos/Harris/Odoxa/Ifop) – LREM/MoDem entre 21% et 22,5%

Voici les premières estimations de quatre instituts de sondage (Ipsos, Harris, Odoxa et Ifop) des élections au Parlement européen en France de ce dimanche 26 mai, concernant les six listes qui auront des élus.

Estimations (de la plus à la moins élevée)

- Liste du Rassemblement national / Prenez le pouvoir (extrême-droite populiste): 23% (Ipsos), 24% (Harris), 24,2% (Odoxa), 24% (Ifop)
- Liste de La république en marche, du Mouvement démocrate, d’Agir, du Mouvement radical & divers / Renaissance (centre): 21% (Ipsos), 22,5% (Harris), 22,4% (Odoxa), 22,5% (Ifop)
- Liste d’Europe écologie les verts (écologie): 12,8% (Ipsos), 12,5% (Harris), 12,70% (Odoxa), 13% (Ifop)
- Liste de Les républicains / Union de la Droite et du Centre (droite & droite radicale): 8,3% (Ipsos), 8,5% (Harris), 8,50% (Odoxa), 8% (Ifop)
- Liste du Parti socialiste et de Place publique / Envie d’Europe écologique et sociale (gauche): 6,7% (Ipsos), 6,5% (Harris), 6,20% (Odoxa), 6,5% (Ifop)
- Liste de La France insoumise (-gauche populiste): 6,7% (Ipsos), 6,5% (Harris), 6,20% (Odoxa), 6,30% (Ifop)

Européennes 2019. Premières estimations – LREM/MoDem à 23% derrière le RN

Selon une moyenne des premières estimations des instituts de sondage donnée par la télévision belge voici le résultat des principales listes aux élections européennes de ce 26 mai, celles qui auront des sièges au Parlement européen:
- 24% pour le Rassemblement national (Le Pen) -> (22 à 26 sièges)
- 23% pour la République en Marche (Macron) -> (21 à 25 sièges)
- 12% pour EELV -> (11 à 14 sièges)
- 8% pour les Républicains -> (7 à 10 sièges)
- 6,5% PS-PP -> (5 à 8 sièges)
- 6% pour la France insoumise -> (5 à 8 sièges)


L’Editorial du CREC. L’union de l’Europe et les centristes, une histoire d’amour et de raison

Lorsque le 5 septembre 1929, Aristide Briand, président du Conseil, monta à la tribune de la X° assemblée de la SDN (Société des Nations, ancêtre de l’ONU), il déclara, solennellement:
«Je pense qu’entre des peuples qui sont géographiquement groupés, comme les peuples d’Europe, il doit exister une sorte de lien fédéral. Ces peuples doivent avoir à tout instant la possibilité d’entrer en contact, de discuter de leurs intérêts communs, de prendre des résolutions communes. Ils doivent, en un mot, établir entre eux un lien de solidarité qui leur permette de faire face, au moment voulu, à des circonstances graves si elles venaient à naître.
C’est ce lien, messieurs, que je voudrais m’efforcer de créer.
Évidemment, l’association agira surtout dans le domaine économique: c’est la nécessité la plus pressante. Je crois qu’on peut en ce domaine, obtenir des succès. Mais je suis sûr aussi qu’au point de vue politique ou au point de vue social, le lien fédéral, sans toucher à la souveraineté d’aucune des nations qui pourraient faire partie d’une telle association, peut être bienfaisant. Et je me propose, pendant la durée de cette session, de prier ceux de mes collègues qui représentent ici les nations européennes de vouloir bien, officieusement, envisager cette suggestion et la proposer à l’étude de leurs gouvernements, pour dégager plus tard, pendant la prochaine assemblée peut-être, les possibilités de réalisation que je crois discerner.»
Cet appel saisissant de volonté humaniste et progressiste resta malheureusement lettre-morte jusqu’à après la Deuxième guerre mondiale et ses 60 millions de morts, conflit planétaire encore une fois provoquée par les Européens.
Mais son rappel en ce jour d’élections au Parlement de l’Union européenne montre bien que les centristes ont toujours été dans le camp des éclaireurs et des visionnaires d’une construction européenne.
Il faut dire que leur double filiation idéologique, le libéralisme et la démocratie chrétienne, sont deux forces qui promeuvent l’internationale humaniste, la réunion et l’union des peuples.
Ce n’est donc pas un hasard si, à côté de Briand, l’homme de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, on trouve comme européen convaincu, le fervent catholique, Robert Schuman.
Ce dernier, en tant que ministre des Affaires étrangères, lors de sa déclaration du 9 mai 1952, proposant la création d’une Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), disait:
«La contribution qu'une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. En se faisant depuis plus de vingt ans le champion d'une Europe unie, la France a toujours eu pour objet essentiel de servir la paix. L'Europe n'a pas été faite, nous avons eu la guerre».
Oui, nous devons nous rappeler que des personnalités éminentes se sont levées avant et après 39-45 pour proposer la paix plutôt que la guerre, l’union plutôt que le conflit, l’humanisme plutôt que la violence mortifère aux nations européennes qui n’ont cessé de s’entretuer pendant des siècles et des siècles.
Oui, nous devons nous le rappeler en ce jour d’élection européennes où certains jouent contre L’Union européenne, contre l’Europe, donc contre la paix, contre le progressisme et contre l’humanisme.
Oui, nous devons nous le rappeler quand une force d’extrême-droite dont le créateur avait une société qui vendait des chants nazis est en tête des intentions de vote en France et s’allie avec les pires extrémistes, nationalistes et populistes européens.
Oui, nous devons nous le rappeler alors que l’abstention sera encore une fois très importante.
L’Union européenne est un projet toujours en construction.
La laisser se délabrer ou participer à sa destruction est une responsabilité dont devrons répondre ceux qui y participeront devant l’Histoire.
Donc, oui, en ce 26 mai, il faut voter et voter pour l’Europe.

L’équipe du CREC