Au 20 mai 2019, selon le sondage de l’institut Ipsos
concernant les prochaines élections au Parlement européen de mai – sondage
réalisé pour le Cevipof (centre d’étude de la vie politique de Sciences Po
Paris), la fondation Jean Jaurès et le quotidien Le Monde –, la liste LREM-MoDem
obtient 23% des intentions de vote et se place derrière celle du RN qui en
obtient 23,5%.
En troisième position se trouve la liste LR à 13% suivie par
la liste EELV (8,5%), celle de FI (7,5%) celle du PS-Place publique (5,5%),
celle de Debout la France (4%) et celles de Génération.s (3%) et du PC (3%).
Vient ensuite la liste de l’UDI (2%) suivie de celles du
Parti animaliste (1%), de l’Alliance jaune (1%), de l’UPR 1% (=), de Les patriotes,
1% (=) et de LO, 1% (=).
Total des listes centristes est de 25%.
Note: ce sondage n’est pas la nouvelle vague au niveau des
intentions de vote de celui que réalise Ipsos pour les mêmes clients et dont la
dernière date de fin avril car, depuis, l’institut a inclus dans son étude
toutes les listes qui se présentent aux électeurs, ce qui n’était pas le cas
auparavant.
A titre d’information, dans la dernière vague de ce sondage,
LREM obtenait déjà 23% des intentions de vote alors que le RN était, lui, à
22%.
En revanche, sur d’autres questions posées par ce sondage,
il peut être fait référence à celui de fin avril puisqu’elles sont identiques
et non-impactées par l’existence ou non de certaines listes.
Rappelons que le seuil de remboursement de campagne est à 3%
et le seuil d’élection de députés est à 5%.
Les listes ayant de élus sont: RN, LREM-MoDem, LR, EELV, FI
et PS-Place publique.
► Pour déterminer
leur choix, 49% (-3) des sondés évalueront les propositions faites par les
listes sur les questions nationales et 51% (+3) sur les questions européennes.
Concernant les sympathisants centristes, ceux-ci
privilégient les questions européennes à 78% (+3) pour ceux du MoDem, 77% (-1)
pour ceux de l’UDI et à 72% (+3) pour ceux de LREM.
► Concernant les motivations
du vote, 13% (+1) des sondés le feront «avant tout pour manifester leur soutien
au Président de la République et au Gouvernement», mais 57% des sympathisants
LREM, 32% (-1) «avant tout pour manifester
leur opposition au Président de la République et au Gouvernement» et 55% (=)
«ni l’un, ni l’autre» dont 76% des sympathisants MoDem et 78% de ceux de l’UDI.
► Quant à «l’avenir souhaité pour l’Europe, les sondés ont
répondu, sur une liste fermée (plusieurs réponses possibles): «que l'UE
renforce la protection des économies nationales à l'encontre de la
mondialisation» à 57% (dont 29% en premier choix); «que les accords de Schengen
soient revus afin de mieux contrôler les flux migratoires» à 50% (dont 28% en
premier choix); «que la France renégocie sa participation à l'UE afin d'obtenir
des dérogations pour certaines politiques nationales» à 32% (dont 13% en
premier choix); «que l'UE aille vers un modèle fédéral où l'on élirait
directement un gouvernement européen» à 29% (dont 15% en premier choix); «que
l'UE soit plus ouverte aux échanges commerciaux avec l'ensemble du monde» à 20%
(dont 8% en premier choix); «que la France sorte
à terme de l'UE» à 13% (dont 7% en premier choix).
A noter que le premier choix des sympathisants centristes
est «que l'UE renforce la protection des économies nationales à l'encontre de
la mondialisation» à 71% pour ceux du MoDem, à 64% pour ceux de l’UDI et à 63%
pour ceux de LREM.
A la proposition «que la
France sorte à terme de l'UE», les sympathisants centristes ont
répondu oui à 3% pour ceux de l’UDI, à 2% pour ceux du MoDem et à 1% pour ceux
de LREM.
► Concernant l’attachement
à l’Union européenne, 54% des sondés «éprouveraient de grands regrets», 31% «
de l’indifférence» et 15% «un vif soulagement» en cas d’annonce de disparition
de l’Union européenne.
Pour les sympathisants centristes et respectivement: LREM:
88%, 10%, 2%; MoDem: 87%, 11%, 2%; UDI: 80%, 17%, 3%.
► Concernant aux «sujets dont vous tiendrez le plus compte
dans votre choix de vote le 26 mai» (liste fermée et trois réponses possibles)
vient en tête «La protection de l’environnement» (38% ensemble des Français; 47%
sympathisants LREM, 49% sympathisants MoDem, 41% sympathisants UDI) et le «pouvoir
d’achat (38% ensemble des Français; 25% sympathisants LREM, 21% sympathisants MoDem,
20% sympathisants UDI), «L’immigration» (32% ensemble des Français; 23% sympathisants
LREM, 24% sympathisants MoDem, 37% sympathisants UDI) et la «place de la France
et de l’Europe dans le monde (32% ensemble des Français; 56% sympathisants LREM,
49% sympathisants MoDem, 55% sympathisants UDI), «Le niveau des inégalités
sociales» (27%, ensemble des Français; 18% sympathisants LREM, 25% sympathisants
MoDem, 21% sympathisants UDI), «La menace terroriste» (19% ensemble des
Français; 22% sympathisants LREM, 19% sympathisants MoDem, 19% sympathisants UDI),
«la fiscalité (19% ensemble des Français; 18% sympathisants LREM, 20% sympathisants
MoDem, 20% sympathisants UDI) et le système de santé (19% ensemble des Français;
15% sympathisants LREM, 23% sympathisants MoDem, 15% sympathisants UDI ), «La
sécurité des biens et de personnes (17% ensemble des Français; 19% sympathisants
LREM, 16% sympathisants MoDem, 22% sympathisants UDI), «L’avenir du système de
retraite (16% ensemble des Français; 11% sympathisants LREM, 10% sympathisants MoDem,
7% sympathisants UDI), «Le Chômage» (15% ensemble des Français; 12% sympathisants
LREM, 13% sympathisants MoDem, 15% sympathisants UDI), «Le système scolaire et
l’éducation (13% ensemble des Français; 16% sympathisants LREM, 15% sympathisants
MoDem, 10% sympathisants UDI), «Le montant des déficits publics» (10% ensemble
des Français; 14% sympathisants LREM, 16% sympathisants MoDem, 17% sympathisants
UDI), «Le logement» (4% ensemble des Français; 3% sympathisants LREM, 1% sympathisants
MoDem, 1% sympathisants UDI).
► Pourcentage de ceux qui sont favorables à chacune des
mesures suivantes proposées par les candidats aux élections européennes
- Taxer les géants du numérique (Google, Apple, Facebook,
Amazon, Microsoft), pour financer l'investissement public européen dans la
recherche et l'innovation: 95%
- Mettre en place une haute autorité de la transparence pour
lutter contre le poids des lobbys: 95%.
- Instaurer une taxe carbone aux frontières de l'UE pour
pénaliser les pays producteurs aux normes environnementales insuffisantes: 93%.
- Mettre en place un«BuyeuropenAct» qui donnerait la
priorité aux entreprises européennes et créer un droit permettant de réserver
50% des marchés publics aux entreprises locales: 92%
- Faire signer aux immigrés, au moment de l'obtention d'un
titre de séjour, une Charte européenne des valeurs et des devoirs: 89%
- Conditionner tout élargissement de l’Union européenne à
l’harmonisation des normes sociales: 88%
- Généraliser, au Conseil de l’Union européenne, le vote à
la majorité qualifiée plutôt qu’à l’unanimité pour tous les sujets économiques
et sociaux: 87%
- Faire élire le président du Conseil européen au suffrage
universel: 86%
- Créer un impôt sur les grandes fortunes européennes:85 %
- Sortir les dépenses liées à la transition écologique de la
règle limitant à 3% les déficits publics nationaux: 85%
- Mettre en place un Smic européen: 78%
- Installer des centres pour les demandeurs d’asile (“hot
spots”) à l’extérieur des frontières européennes, notamment sur la rive sud de
la Méditerranée ou au Proche-Orient: 73%
- Rétablir les contrôles aux frontières et supprimer les
accords de Schengen: 62%
- Inscrire les "racines" judéo-chrétiennes de
l’Europe, ainsi que l’héritage gréco-romain et celui des Lumières, dans les
traités européens: 62%
- Faire sortir la France de l’Union européenne: 34%
► A la question de savoir si l’on parlait trop ou pas assez
(ou comme il faut) d’une thématique, les sondés ont répondu à 56% que l’on
parlait trop des gilets jaunes et à 43% du Brexit, les deux seuls topiques où
le «trop» l’emporte sur le «pas assez».
Pour tous les autres items, les sondés estiment d’abord que
l’on en parle pas assez: Du fonctionnement des institutions européennes (73%); Des
questions liées aux problèmes sociaux (72%); Des questions liées à l’économie
(68%); Des questions européennes (65%); Des questions liées à l’environnement
(63%); Des questions liées à l’identité française (54%) et Des questions liées
aux migrants (54%); Des mesures issues du Grand Débat National (46%); De la
montée du populisme en Europe (45%).
(Sondage Ipsos réalisé par internet
du 14 au 17 mai 2019 auprès d’un échantillon de 9610 personnes représentatif de
la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur
d’environ 3 points)