samedi 11 mai 2019

Européennes 2019. Sondages quotidiens – A nouveau Harris et Ifop se contredisent mais en sens inverse cette fois-ci!

Ces élections européennes seront peut-être un cas d’école pour le sérieux des sondages et la crédibilité des instituts qui les réalisent.
Bien sûr, depuis toujours, certains instituts ne sont pas d’accord entre eux lors d’une campagne électorale et les différences se jouent généralement dans les marges d’erreur.

Mais ce qui est en train de se passer avec les sondages quotidiens des instituts Harris-Interactive et Ifop relève presque de la bouffonnerie sondagière.

Ainsi pendant quelques temps, les deux instituts, avec néanmoins des scores différents, donnaient la liste LREM-MoDem devant celle du RN.

Puis, l’Ifop a donné la liste RN devant la liste LREM-MoDem pendant qu’Harris-Interactive continuait à donner le résultat inverse.

Puis, dans un lent rapprochement, les deux instituts ont donné, toujours avec des scores différents, une égalité parfaite entre les deux listes.

Et voilà que maintenant, alors que l’Ifop a donné, à nouveau, la liste LREM-MoDem en tête, que l’institut Harris-Interactive donne, pour la première fois de son sondage quotidien, la liste RN en tête…

On a donc, désormais, à nouveau deux instituts qui se contredisent mais en sens inverse!

Encore une fois, le juge de paix sera la réalité des résultats du 26 mai.



Voici le résultat du sondage Harris de ce jour (l’Ifop ne réalisant pas de vagues le week-end):



>>>> Sondage Harris – LREM/MoDem à 22% (=), UDI à 1,5% (↘); centristes à 23,5% (↘)

Au samedi 11 mai 2019, le «Baromètre des élections européennes», sondage quotidien de l’institut Louis Harris interactive concernant les élections européennes de mai prochain (réalisé pour RTL, Le Figaro et LCI), donne la liste Renaissance stable et la liste Les Européens en baisse.



► Selon cette nouvelle vague la liste Renaissance (LREM-MoDem), stable, à 22% des intentions de vote, passe en seconde position derrière celle du RN, en hausse de 0,5 point.

Quant à liste Les Européens (UDI), elle est en baisse à 1,5% des intentions de vote.



► Les intentions de vote par liste selon les scores (du plus haut au plus bas):



● Listes avec élus

- RN (Rassemblement national; extrême-droite populiste): 22,5% (+0,5)

- LREM-MoDem (La république en marche, Mouvement démocrate, Agir, Mouvement radical & divers; centre): 22% (=)

- LR (Les Républicains; droite & droite radicale): 12,5% (-0,5)

- LFI (La France insoumise; extrême-gauche populiste): 10% (=)

- EELV (Europe-écologie-les-verts; écologie): 7% (=)



● Listes sans élus

- PS-Place publique (Parti socialiste; gauche): 4,5% (=)

- DLF (Debout la France; droite radicale populiste): 3,5% (+0,5)

- LP (Les Patriotes; extrême-droite): 3% (=)

- PC (Parti communiste; extrême-gauche): 3% (+0,5)

- Génération.s (gauche radicale): 2% (-0,5)

- UDI (Union des démocrates et indépendants; centre): 1,5% (-0,5)

- UPR (Union pour la république; droite radicale populiste): 1% (-0,5)

- LO (Lutte ouvrière; extrême-gauche): 1% (=)

- Alliance jaune (gilets jaunes; populiste): 1% (=)

- Urgence écologie (écologie) 1% (+0,5)



- Liste en-dessous de la barre des 0,5%, 4,5% (=)



► Les listes centristes obtiennent 23,5% des intentions de vote (↘), avec une stabilité pour la liste Renaissance (LREM-MoDem) et une baisse pour la liste Les Européens (UDI).



► Rappelons que le seuil de remboursement de campagne est à 3% et le seuil d’élection de députés est à 5%.

A ce stade, auraient des élus les 5 (=) listes suivantes: LREM-MoDem, RN, LR, LFI, EELV.



(Sondage Louis Harris interactive réalisé par internet les 10 et 11 mai 2019 auprès d’un échantillon de 1033 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur d’environ 3 points)


L’Humeur du Centriste. A qui «appartient» Simone Veil ou l’indécente polémique

Simone Veil alors ministre de la Santé
L’UDI et ses dirigeants perdent peu à peu leur calme et leur lucidité.
Avec un encéphalogramme sondagier plat à 2% des intentions de vote pour les européennes du 26 prochain – ce qui ne permettra pas au parti centriste d’avoir des élus mais également d’être remboursé de ses frais de campagne –, Jean-Christophe Lagarde et sa garde rapprochée tire désormais sur tout ce qui bouge pour faire le buzz médiatique ou… se plaindre des médias pour sauver leur campagne du naufrage (voir, par exemple, la polémique sur une interview de Lagarde sur France 2 où le secrétaire général du parti a eu cette réaction surréaliste, «Cette campagne est absolument nulle. Les journalistes ne jouent pas le jeu démocratique. Certains politiques se jouent de la démocratie en polarisant sur un affrontement RN/progressistes qui n’a aucun sens. Jeu dangereux! Pauvre France. Pauvre Europe. Pauvre de nous...»!).
Dans une campagne d’une agressivité extrême, le président et tête de la liste Les Européens a fait d’Emmanuel Macron son punching-ball favori tout en n’hésitant pas à dire un jour le contraire de ce qu’il a dit la veille.
Il faut dire que son «nationalisme européen» lui permet d’être, tour à tour, défenseur d’une France souveraine et, le lendemain, d’une Europe fédérale.
Pratique pour ratisser large…
Ces derniers jours, l’UDI tente de faire de la figure de Simone Veil un objet de controverse à l’encontre de la liste Renaissance LREM-MoDem et de sa tête de liste, Nathalie Loiseau (on passera sous silence les imbéciles réactions des membres de LR qui, vu le positionnement de la liste de leur parti, feraient mieux de faire profil bas à propos de la centriste, défenseuse des droits des femmes, de leur émancipation et d’une Europe supranationale).
Ainsi, lorsque Nathalie Loiseau – après avoir proposé la mise en place d’un «Pacte Simone Veil» pour l’égalité des femmes et des hommes dans l’Union européenne – se rend le 9 mai, lors de la Journée de l’Europe, au Panthéon pour saluer la mémoire de la centriste, première présidente du Parlement européen, en compagnie du fils cette dernière, Jean Veil, qui figure sur sa liste (en position volontairement d’inéligible) en souhaitant «manifester mon respect pour cette grande dame de la construction européenne», ne voilà-t-il pas que le président de l’UDI s’offusque et crie à la récupération en twittant une attaque sous la ceinture dont il a l’habitude:
«L'UDI a été créé dans le salon de Simone Veil. J'aime bien qu'on fasse de la récupération mais en 1989, j'étais un jeune militant derrière Simone Veil. En 1989, Nathalie Loiseau était candidate sur une autre liste...»
Sans parler du tweet outrancier de la sénatrice Françoise Gatel:
«Tristesse et malaise devant cette exploitation si tapageuse, outrancière et opportuniste de l’image de Simone Veil, figure de la dignité et de la grandeur de l’humanité. Madame, vous êtes notre honneur quand d’autres nous indignent de leur indécence.»
Tout ceci serait un tout petit peu crédible si, depuis des mois, l’UDI n’instrumentalisait pas la grande dame à son profit!
Ainsi, comme nous le notions voici peu, «Lorsque l’on consulte le site de la liste UDI, ‘Les Européens’», ou le compte twitter du parti centriste, on tombe invariablement sur une vidéo intitulée ‘Simone Veil, notre héritage’. Il s’agit, sur des images d’archives de l’ancienne ministre et, surtout en l’espèce, de la première président du Parlement européen, pour Jean-Christophe Lagarde, président du parti et tête de la liste Les Européens, de s’accaparer la grande dame et de revendiquer dans un commentaire son héritage politique.»
Parce que, s’il est vrai que Simone Veil s’est vue offrir la carte numéro un de l’UDI par son fondateur, Jean-Louis Borloo, ce fut uniquement par amitié envers de dernier (et par rapport au projet originel de l’UDI qui n’a plus rien à voir avec ce qu’est devenu le parti centriste) qu’elle accepta et elle ne milita jamais aux côtés de monsieur Lagarde.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, Borloo s’est enfui du nid de vipères qu’était devenu l’UDI (un conglomérat de petites ambitions et de gros égos ingérables selon lui) et Simone Veil n’est plus là, malheureusement, pour nous dire ce qu’elle penserait de tout cela, si tenté qu’elle voudrait bien s’exprimer sur une polémique minable et ridicule.
Oui, minable et ridicule parce que personne ne peut s’accaparer Simone Veil, parler pour elle ou s’indigner des hommages qui lui sont faits.
Car Simone Veil n’appartient à personne, pas plus à LREM qu’à l’UDI, n’en déplaise à monsieur Lagarde.
Au lieu d’instrumentaliser l’ancienne présidente du Parlement européen, il devait plutôt s’en montrer digne dans sa campagne et on en est, malheureusement, parfois très loin (il suffit de revoir les débats et les interviews de l’époque où elle était candidate avec ceux où participent l’actuel président de l’UDI…).
Et tous ceux qui se sentent proches d’elle, qu’ils soient à LREM, à l’UDI, au MoDem ou ailleurs ont le droit de s’en revendiquer, s’ils le font honnêtement, et aucun centriste ne peut se plaindre qu’ils soient extrêmement nombreux à vouloir le faire parce que c’est un honneur pour eux.
Voilà un hommage autrement plus beau et noble que la polémique lancée par l’UDI et LR.
Si j’étais méchant (loin de moi cette idée!), je dirai que le meilleur hommage à Simone Veil sera les score de la liste Renaissance le 26 mai plutôt que celui de l’UDI…
Mais, pour terminer, laissons la parole à un vrai héritier de Simon Veil, son fils, Jean, qui expliquait en ces termes, son engagement sur la liste Renaissance:
«Chacun sait ma fidélité à mes parents. S’ils étaient là, je sais très bien où leurs convictions les auraient portés. (…) Après avoir lu et écouté ce que l’ensemble des partis proposent, je suis convaincu que le programme de LREM est à la fois le plus efficace et le plus réaliste. Mes parents n’auraient peut-être pas approuvé chaque détail, mais ils auraient été sur cette ligne. Ma mère aurait pu être candidate pour défendre ce projet.»

Centristement votre.

Le Centriste


Européennes 2019. Propos centristes: Salaire minimum; refondation ou délitement de l’UE; menaces sur les élections; refonder Schengen…



Sélection des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux à propos de l’Europe et des élections au Parlement européen du 26 mai.

► France
● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Je crois beaucoup à cette idée d’avoir un salaire minimum dans tous les pays de l’Union européenne et de recréer de la convergence sociale.
- Il nous faut refonder Schengen autour d’une politique d’asile harmonisée, d’un contrôle renforcé de nos frontières communes et d’une plus grande solidarité entre États membres.

● Gouvernement
Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
La commémoration de l'abolition de l'esclavage est aussi importante pour l'Europe. La semaine prochaine la France prend la présidence du Conseil de l'Europe. Nous ferons de la lutte contre l'esclavage moderne l'une de nos priorités.

● LREM
Stanislas Guerini (délégué général)
- Le président de la République a eu raison de rappeler que la France a fait le choix du projet européen. Ce qui est en jeu le 26 mai, c’est soit le délitement de l’Union européenne soit la refondation du projet européen que nous portons avec notre liste Renaissance.
- Quels sont les députés qu’on va envoyer défendre la France au Parlement européen? Va-t-on renvoyer, comme en 2014, 24 députés RN qui passent leur temps à marquer contre leur camp ? Ce qui se joue le 26 mai, c’est aussi la puissance de la France en Europe.
- Depuis deux ans, le président de la République n’a jamais abandonné l’Europe. Il s’est toujours pleinement engagé pour l’Europe. Sur la défense, le travail détaché, le glyphosate, il a fait bouger des lignes en Europe.
- Nous voulons instaurer des règles de transparence au Parlement européen pour connaître les liens d’influence qui peuvent exister entre les lobbies et les députés européens.

Aurore Bergé (porte-parole)
Le 26 mai, la question est simpl : quelle Europe voulons nous? Oui, nous savons avec qui la droite française siégera: avec Viktor Orban et avec ceux qui veulent que le siège du Parlement européen ne soit plus à Strasbourg!

Gael Le Bohec (député)
- L'Europe d'aujourd'hui forme les axes pour le progrès climatique, environnemental et numériques.
- L'Europe porte des valeurs communes, de paix, de projets collectifs.

● MoDem
Sylvain Wasserman (député)
Une des propositions du projet Renaissance: l’urgence écologique est notre priorité. C'est pourquoi nous porterons un modèle agricole et de consommation respectueux de la nature afin d'assurer une transition vers un nouveau modèle réconciliant écologie et économie.

●UDI
Jean-Christophe Lagarde (président, tête de la liste Les Européens aux élections européennes)
Le seul continent qui n'a pas construit sa puissance et qui n'a pas fixé les règles pour se protéger c'est l'Europe. Nous avons besoin de protéger nos marchés et de politiques communes ambitieuses pour rivaliser avec les états continent.

● Autres
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
- Il faut sauver l'Europe, nous sommes au bord de la déconstruction.
- Emmanuel Macron a raison de s'engager pour les européennes et il doit continuer à le faire.

► Union européenne
● Belgique
Guy Verhofstadt (ALDE, président du groupe au Parlement européen)
- La désinformation fait partie de la guerre de Poutine contre les démocraties européennes, notre sécurité et notre mode de vie. Cet assaut pervers sur nos valeurs ne peut pas continuer. Les grandes plates-formes Internet doivent être tenues responsables de toutes les défaillances des élections européennes.
- Enchanté d’être avec Vince Cable son équipe de candidats Lib dems motivés et passionnément pro-européens à Camden. Les libéraux démocrates sont le parti le plus fort au Royaume-Uni. Ils ont la volonté d'envoyer un message qui sera entendu à travers l'Europe lors des élections européennes.

● Espagne
Ciudadanos
L'Espagne doit être à la pointe du changement en Europe. Cs fera que notre pays prenne la place qu’il mérite: seul un parti libéral, réformiste et pro-européen peut le réaliser.
  
Royaume Uni
Liberal democrats
Après nos meilleurs résultats jamais enregistrés aux élections locales, nous combattons lors les élections européennes du 23 mai en tant que plus grand parti du «Remain».

Vincent Cable (Liberal democrats, président)
Heureux d’accueillir plus tôt le chef du parti de l’ALDE, Guy Verhofstadt, à Londres, avec beaucoup de nos militants Lib Dems. Nos députés européens se joindront au groupe influent ALDE, engagé dans la lutte contre le changement climatique, la lutte contre la criminalité transfrontalière et le rapprochement des grandes entreprises de données.