Sélection des derniers propos tenus par des centristes dans
les médias ou sur les réseaux sociaux à propos de l’Europe et des élections au
Parlement européen du 26 mai.
Christophe Castaner
(LREM, ministre de l’Intérieur)
Refonder l’Europe pour qu’elle ne soit plus jamais perçue
comme un problème. Mais comme notre solution.
Gabriel Attal (LREM,
secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale)
Ce que montrent les différents sondages, c'est que rien
n'est joué, et que le 26 mai au soir, les Français devront assumer d'avoir le
RN en premier parti de France, qui est contre la construction européenne.
Nathalie Loiseau
(LREM, tête de la liste Renaissance aux élections européennes)
- L’Europe que nous défendons, c’est une Europe de liberté
qui protège nos valeurs. Une Europe qui protège notre modèle social et notre
environnement. Une Europe de progrès, qui montre la voie.
- L’homophobie de Jaroslav Kaczynski, qui désigne les LGBT
comme une «menace contre la Pologne», est en réalité une menace contre les
valeurs de l’Europe. Ne laissons pas l’obscurantisme gagner en Europe.
- Pendant plusieurs années, certains de nos opposants
traditionnels ont préféré fermer les yeux face à la montée des nationalismes en
Europe. L'Etat de droit, ce n'est pas un concept abstrait. Aujourd'hui, en
Hongrie, les libertés reculent, l'antisémitisme monte.
- Félicitations à Ciudadanos pour son score aux élections
espagnoles. Mais la percée de l'extrême-droite nous rappelle que partout en
Europe les progressistes doivent se rassembler.
Sandro Gozi (candidat
de la liste Renaissance aux élections européennes)
Le 26 Mai reprenons notre destin en main et choisissons une
Europe souveraine et démocratique!
François Bayrou (MoDem,
président)
- Le programme [de la liste Renaissance, LREM-MoDem] en
quelques mots, il est extrêmement simple. On connaît absolument tout. Le
Président de la République est intervenu, il a fait une tribune. Il s'est
adressé dans leur langue à tous les peuples de l'Europe pour aller dans ce
sens-là. Alors, franchement, si on pense que ce programme n'est pas connu, on
se trompe. Et ce programme, il est très simple. Il est que l'Europe qui est la
seule clef possible pour ouvrir la porte devant les difficultés si grandes que
nous avons, cette Europe-là, elle doit être aujourd'hui défendue et gérée de
manière différente. Elle était depuis longtemps l'alliance entre les socialistes
et la droite européenne qui, en fait, se partageaient quasiment toutes les
responsabilités. Il faut qu'il en soit autrement et on va avoir, avec la
création du grand groupe central dans lequel cette liste va apparaître, un
équilibre nouveau qui va se mettre en place. Ensuite, les problèmes que nous
avons à résoudre ne peuvent l'être que si les grands partis pro-européens
s'entendent car il n'y a pas de possibilité au Parlement européen d'avoir une
majorité qui écrase, heureusement. Enfin, il faut défendre des choses à quoi
nous tenons beaucoup, et je vais en dire quelques-unes.
- La première chose à laquelle nous tenons, c'est que
Strasbourg reste la capitale de l'Europe parlementaire. Il se trouve que les
Républicains sont dans une alliance qui s'appelle le Parti Populaire Européen
et le principal pilier de cette alliance, la droite allemande, a demandé que
l'on renonce à Strasbourg et elle a demandé par-dessus le marché que la France
abandonne son siège au Conseil de sécurité de l'ONU. Est-ce que les Français,
quand ils vont être mis dans les semaines qui viennent devant cette
question-là: «Est-ce qu’on garde Strasbourg, est-ce qu'on garde notre siège au
Conseil de sécurité de l'ONU?» vont tenir à cela? Je n’en suis pas persuadé.
- Une chose importante, le Parti Populaire Européen en
question, ce parti auquel les Républicains adhèrent, a décidé de soutenir, et
c'est la première fois dans l'histoire, pour être président de la Commission
européenne, quelqu'un qui s'appelle M. Manfred Weber, et qui ne parle pas un
mot de français. C'est la première fois, à ma connaissance, dans l'histoire des
institutions européennes.
Jean-Christophe
Lagarde (UDI, président, tête de la liste Les Européens aux élections
européennes)
- Emmanuel Macron s'est trompé. A force de faire la leçon à
tous les pays européens, il se retrouve totalement isolé. Nous proposons, nous,
un projet fédérateur pour l'Europe.
- Je regrette que le Président ne tende pas la main aux
Britanniques. On voit bien qu'ils ont pris une décision absurde et qu'ils ne
savent plus comment en sortir.
- Les Britanniques ont pris une décision absurde et ne
savent pas comment s'en sortir: il faut leur tendre la main s'ils sont prêts à
participer à la réécriture d'une Europe ambitieuse!
Guy Verhofstadt
(ALDE, président du groupe au Parlement européen)
Très bons résultats pour Ciudadanos et Albert Rivera qui
continuent de croître (gain de 25 sièges). Il est bon de voir que les partis
pro-européens ont clairement remporté les élections espagnoles.