dimanche 28 avril 2019

Européennes 2019. Sondage (Harris-interactive) – LREM/MoDem en tête à 23,5% (↘), UDI à 2% (=); centristes à 25,5% (↘)

Au dimanche 28 avril 2019, le «Baromètre des élections européennes», sondage quotidien de l’institut Louis Harris interactive concernant les élections européennes de mai prochain (réalisé pour RTL, Le Figaro et LCI) devient quotidien jusqu’au jour du scrutin, dans un mois, donne en tête et en baisse la listeRenaissance.

► Selon cette nouvelle vague la liste Renaissance (LREM-MoDem), en baisse de 0,5 point, est toujours en tête des intentions de vote à 23,5% des intentions de vote devant celle du RN qui est stable à 21%.
L’écart entre les deux listes est de 2,5 points
Quant à liste Les Européens (UDI), elle est stable à 2% des intentions de vote.

Total des listes centristes (Renaissance et Les Européens=): 25,5% (-0,5).

► Les intentions de vote par liste selon les scores (du plus haut au plus bas):

● Listes avec élus
- LREM-MoDem (La république en marche, Mouvement démocrate, Agir, Mouvement radical & divers; centre): 23,5% (-0,5)
- RN (Rassemblement national; extrême-droite populiste): 21% (=)
- LR (Les Républicains; droite & droite radicale): 14,5% (=).
- LFI (La France insoumise; extrême-gauche populiste): 9% (-0,5)
- EELV (Europe-écologie-les-verts; écologie): 8,5% (-1)
- PS-Place publique (Parti socialiste; gauche): 5% (-0,5)

● Listes sans élus
- DLF (Debout la France; droite radicale populiste): 4% (=)
- Génération.s (gauche radicale): 3,5% (+0,5)
- PC (Parti communiste; extrême-gauche): 2,5% (+0,5)
- UDI (Union des démocrates et indépendants; centre): 2% (=)
- Gilets jaunes (populiste): 2% (=)
- Autre liste 1,5% (+0,5)
- UPR (Union pour la république; droite radicale populiste): 1% (=)
- LO (Lutte ouvrière; extrême-gauche): 1% (=)
- LP (Les Patriotes; extrême-droite): 1% (=)

► Rappelons que le seuil de remboursement de campagne est à 3% et le seuil d’élection de députés est à 5%.
A ce stade, auraient des élus les 6 listes suivantes: Renaissance (LREM-MoDem), RN, LR, LFI, EELV et PS-Place publique.

(Sondage Louis Harris interactive réalisé par internet les 27 et 28 avril 2019 auprès d’un échantillon de 1052 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur d’environ 3 points)


Une Semaine en Centrisme. Macron-Bayrou, la nouvelle alliance?!

François Bayrou & Emmanuel Macron
C’est un Bayrou pro-Macron dithyrambique et lyrique que l’on a vu ce dimanche sur le plateau de BFMTV.
Même si le discours du président du MoDem envers son allié, le Président de la République, s’était déjà adouci ces derniers temps passant d’un soutien «vigilant» à un soutien «sans réserve» (après avoir surfé quelque peu sur le mouvement de foule des gilets jaunes), l’emphase des propos entendus sans ces «en même temps» critiques et automatiques sur l’exercice du pouvoir d’Emmanuel Macron est une nouveauté.
Pour bien s’en rendre compte, voici un extrait de son interview:
«Les choses apportées par le Président de la République, ce sont les choses les plus profondes que l'on pouvait imaginer.
La France, au fond, est à la recherche de ce que j'ai appelé un grand projet national, quelque chose qui puisse nous permettre à la fois de saisir tout ce que le monde contemporain offre de chances technologiques, scientifiques et en même temps de trouver un sens à notre vie ensemble et que, dans cette vie que nous partagerons dans les années qui viennent, chacun ait sa chance.
Et vous dites que ce n'est pas une révolution. C'est une révolution.
[Ce n’est] pas seulement l'ensemble des mesures, mais la philosophie qui porte ces mesures [qu’il] a résumée lui-même dans une formule: ‘le progrès pour tous en demandant le meilleur à chacun’.
Vous voyez bien, c'est au fond la réponse à toutes les critiques apportées, y compris par les gilets jaunes. Certains avaient ou entretenaient le sentiment, mais si j'ose dire c'est la politique, qu'au fond ce qu'avait choisi Emmanuel Macron, c'était une société individualiste pour les plus forts.
Il s'est expliqué exactement sur ce point en disant que, ce qui compte, c’est à la fois d'utiliser toute l'énergie que peut apporter la compétition, le fait que les gens veuillent inventer, innover, pour la solidarité la plus concrète, pratique, de terrain, de la vie de tous les jours.
Mais, cela, c'est plus qu'un grand projet national. Si vous y réfléchissez bien, c'est la réponse, si on arrive à la mettre en œuvre, aux grandes inquiétudes de toutes les démocraties occidentales qui se traduisent assez souvent par de l'extrémisme, assez souvent par ce que vous appelez populisme, assez souvent par Donald Trump, par le Brexit, par ce qui se passe en Italie.
Là, c'est au contraire un projet de société qui se porte vers ce que nous avons de plus précieux parmi nos raisons d’agir.
(…) Bien sûr que c'est un défi. Et la preuve, c'est qu'il n'a jamais été réalisé nulle part aujourd'hui et que donc la volonté de relever ce défi-là, c'est extrêmement important. C'est sans précédent.
Cela répond, comme je le disais, à toutes ces inquiétudes sourdes dans lesquelles on vit.»
Si l’on n’avait pas indiqué plus haut que celui qui parlait était François Bayrou, personne n’aurait sans doute cité le président du MoDem et aurait plutôt parié sur la porte-parole de l’Elysée ou de LREM!
Mais pourquoi ce nouveau ton?
Certains diront que Macron fait désormais du Bayrou ou, en tout cas, se retrouve sur la même longueur d’onde pour un «nouveau projet national» que semble vouloir mettre en place l’hôte de l’Elysée et que réclame depuis des mois le maire de Pau.
Bien entendu, ce «nouveau» demeure encore flou des deux côtés mais la rhétorique semble la même.
Dès lors, plus besoin de ruer dans les brancards pour Bayrou mais de récolter les lauriers de sa lucidité et de se poser en un possible successeur d’Edouard Philippe à Matignon.
D’autres affirmeront, plus prosaïquement, que le leader du Mouvement démocrate ne peut pas, dans ces temps incertains et alors que des élections se profilent le 26 mai prochain, jouer contre son camp au risque de conséquences qu’il serait bien obligé d’assumer.
Néanmoins, il faut remettre un peu les choses en perspective.
Si le Président de la République a fait son mea culpa sur certains de ses propos, de ses comportements et des mesures prises comme la fin de l’indexation des petites retraites, il n’a pas changé son discours et de projet.
Il a seulement été l’objet d’attaques très dures, voire virulentes et mensongères, venues, à la fois, des extrêmes populistes, du «vieux» monde politique et des médias qui a été un terreau pour un mouvement de foule – certes soutenu un temps dans ses demandes démagogiques par une majorité de sondés – qui a été monté en épingle par nombre de journalistes et de politiciens alors qu’au plus fort de sa mobilisation, il n’a même pas représenté 0,5% de la population française.
Reste que, alors que Macron fêtera bientôt les deux ans de sa victoire à la présidentielle, Bayrou a peut-être enfin compris que la survie de la majorité présidentielle et donc de son parti (qui n’a eu d’élus que grâce aux largesses de LREM, obéissant aux ordres du Président de la République) passait par un soutien réel et non plus celui qui avait souvent plus l’air d’une défiance, voire d’une opposition et qui faisait le bonheur des médias qui attendaient à chacune de leurs invitations de celui-ci, la petite phrase assassine.
Quoi qu’il en soit, le soutien de Français Bayrou à Emmanuel Macron semble, en ce jour, total.
Jusqu’à ses prochaines déclarations?...

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC


Actualités du Centre. Paroles centristes: Hommage à la démocratie représentative, l’injustice de destin, la «révolution» de Macron …


Voici une sélection des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’éducation)
- La non-fermeture d’écoles primaires, est une mesure historique. Elle rompt avec des décennies de fermetures massives dues à l’exode rural. De plus, il y aura beaucoup plus d’ouvertures que de fermetures de classes. Pour tenir compte simplement du nombre d’élèves dans chaque école
- L’école, c’est la vie d’un village. Nous voulons que les écoles primaires rurales persistent. Plus aucune école ne fermera sans l’avis favorable du maire.
-L’école primaire est plus que jamais notre priorité. Avec une attention particulière pour l’école primaire rurale, essentielle pour la vie de tous nos territoires. Pour la première fois depuis plusieurs décennies, nous mettons fin aux fermetures d’écoles dans les villages: Aucune école primaire ne sera fermée "sans un avis favorable du maire",

Julien Denormandie (ministre du logement)
Le Grand Débat a été un moment démocratique historique.
Le drame de notre pays, plus que l’inégalité salariale, c’est l’injustice de destin

Stanislas Guerini (LREM, délégué général)
Je n’ai jamais confondu les Gilets jaunes. Il y a ceux des ronds-points qui ont exprimé des revendications sociales, à qui on apporte des réponses concrètes. Il y a ceux du samedi dont les Français ne peuvent plus, pour qui la seule réponse doit être l’ordre républicain.

Aurore Bergé (LREM, porte-parole)
Alors que ce dimanche aura lieu dans nos communes la journée du souvenir pour les victimes de la déportation, des Juifs ont été pris pour cibles ce soir encore parce qu'ils sont Juifs. Notre combat contre l'antisémitisme n'aura jamais de relâche.

Laurianne Rossi (LREM, députée)
Nous n’avions pas attendu le mouvement des gilets jaunes pour redonner du pouvoir d’achat aux français. Nous irons encore plus loin.

Yaël BraunPivet (LREM, députée)
Un virage à 180 degrés aurait trahi le choix démocratique des électeurs en 2017. Mais nous changeons de méthode en associant mieux les citoyens à la décision et nous allons plu loin en développant les maisons de service public ou en accélérant la baisse des impôts.

François Bayrou (MoDem, président)
- La France est à la recherche d'un grand projet national, où chacun doit avoir sa chance. La philosophie des mesures du Président de la République va dans ce sens.
- Les choses proposées par le président de la République sont les choses les plus profondes qu'on pouvait proposer.
- Ces annonces sont une révolution! Pas seulement les mesures, mais la philosophie autour de ces mesures: le progrès pour tous en demandant le meilleur de chacun. (…)C'est la réponse aux inquiétudes de toutes les démocraties occidentales.
- Une intervention de cet ordre doit être à la hauteur symbolique nécessaire, ce fut le cas ce jour-là.
- J'ai toujours soutenu l'idée de baisser le nombre de parlementaires. Mon souhait est un Parlement fort qui puisse faire preuve d'autorité, avec une meilleure organisation.
- Il faut rendre une réalité à la méritocratie française.
- Emmanuel Macron propose un projet de société qui porte sur ce que nous avons de plus précieux.
- Dans le moment où sommes, il y a besoin que l'économie soit soutenue. Il faut de l'investissement, c'est ce qui ressort du projet du Président.
-  [Ecologie absente du débat] Le président de la République voulait apporter des précisions mais les journalistes n'ont pas posé les questions.
- L'effet de la proportionnelle dépend de la façon dont on attribue les siège : ou tout le monde pioche dans un pot commun ou cela permet de compenser la représentation parlementaire.
- Il serait intéressant que les décisions sur les 80km/h soient prises au plus près, au niveau local, selon la dangerosité de la route en question. Je trouve que ça devrait être des arbitrages locaux.
- La France a une tradition trop jacobine, il faut décentraliser certaines décisions

Jean-Louis Borloo (ancien ministre, fondateur de l’UDI)
- La démocratie représentative est formidable. Je veux rendre hommage aux 500.000 élus locaux français. Ce sont les vrais hussards de la République. Je sais qu’il est de bon ton de remettre en cause la démocratie représentative mais attention, pour l’instant, on n’a pas trouvé mieux.
- Je pense que cette crise aura peut-être été salutaire car elle aura ouvert les yeux d’une oligarchie brillante mais qui pensait tout savoir et qui était en train de construire des éléments de grandes difficultés dans notre pays". Mais comme ce sont des gens intelligents, j’ai bon espoir qu’ils aient vraiment compris ce qu’il s’est passé. Qu’ils raisonnent différemment.


Européennes 2019. Sondage des sondages (Politico) – Centristes à 97 députés (↘) dont 21 LREM-MoDem (=) et 0 UDI (=)

Voici, au dimanche 28 avril 2019, les résultats en sièges des différents groupes du Parlement européen selon le sondage des sondages quotidien réalisé par le site Politico Europe pour les élections européennes.

- Alliance des Libéraux et démocrates pour l’Europe (ALDE, centre): 97 (-2) dont 21 LREM (=) et 0 UDI (=)
- Alliance progressiste des socialistes et démocrate (S&D, gauche): 145 (=)
- Conservateurs et réformistes européens (CRE, droite radicale): 63 (=)
- Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL, extrême-gauche): 49 (+1)
- Groupe des Verts/Alliance libre européenne (The Greens/EFA, écologiste): 57 (-1)
- Parti populaire européen (PPE, droite): 175 (-1)
- Alliance des nationalistes 70 (=)
- Mouvement 5 étoiles 22 (=)
- Non-inscrits & nouveaux (partis créés depuis la dernière élection au Parlement européenne de 2014): 74 (+3)

Score des centristes: 97 (-2)