Voici une sélection des derniers propos tenus par des
centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux.
Emmanuel Macron
(Président de la République)
Extraits de son intervention télévisée à propos de
l’incendie de NotreDame
- L’incendie de Notre-Dame nous rappelle que notre histoire
ne s’arrête jamais.
- Nous sommes ce peuple de bâtisseurs. Nous avons tant à
reconstruire. Alors oui, nous rebâtirons la cathédrale de Notre-Dame, plus
belle encore. Et je veux que cela soit achevé d’ici 5 années. Nous le pouvons.
- Je veux vous dire ce soir que je partage votre douleur,
mais je partage aussi votre espérance. Nous avons maintenant à faire. Nous
agirons. Et nous réussirons.
Nous rebâtirons Notre-Dame tous ensemble.
Sébastien Lecornu
(LREM, ministre chargé des collectivités territoriales)
De nombreux élus ont annoncé leur soutien à l'élan national
en faveur de la reconstruction de Notre-Dame. Avec Jacqueline Gourault et Gérald
Darmanin, nous avons décidé que les dons des collectivités locales seront
comptabilisés en dépenses d’investissement, et non de fonctionnement
Stanislas Guerini
(LREM, délégué général)
Voilà un chiffre concret qui montre clairement les résultats
de notre politique : En moyenne, 850 € de pouvoir d'achat en plus par ménage en
2019, soit la plus forte hausse depuis 2007 !
Nathalie Loiseau
(LREM)
A un moment où nous sommes tous en quête de sens, je trouve
que cette épreuve, l’idée de faire renaître Notre-Dame-de-Paris, de sa
reconstruction, ce n’est pas une entreprise de profit, ça dépasse toutes nos
habitudes actuelles.
Aurore Bergé (LREM,
porte-parole)
- C'est une «liberté de parole» qui ne manquera pas. Jean
Marie Le Pen soigne sa sortie en comparant la liberté de croire ou de ne pas
croire en Dieu avec celle de ne pas croire aux camps de concentration. Odieux.
Insupportable. Jusqu'au bout.
- En 2019, c'est en moyenne 850 euros supplémentaires de
pouvoir d'achat pour les Français ! Nous avons rendu 10 milliards d'euros de
pouvoir d'achat aux Français en décembre et nous devons continuer à baisser la
pression fiscale."
- Certains sont spécialistes pour créer de la polémique. Des
millions de Français se sentent concernés et donnent. Et ils le font à
proportion de leurs moyens. Tant mieux!
- L'incendie de Notre Dame, événement traumatique pour des
millions de Français et de personnes à travers le monde devient un moment de
réconciliation pour notre pays qui nous dépasse.
Carole Gandon (LREM,
porte-parole)
Le temps que nous traversons nécessite cette pause
politique. Quand Notre-Dame brûle, c’est un symbole de notre patrimoine qui
disparaît. Le président de la République a eu raison de redonner un nouveau
tempo pour la sortie du Grand débat.
François Bayrou
(MoDem, président)
- [Incendie Notre-Dame] Les gens que j'avais au téléphone,
des jeunes parents, disaient que leurs enfants qui étaient au collège ou à
l'école primaire avaient des larmes dans les yeux et des étrangers appelaient,
des Américains, des Japonais, le maire de Kofu, Pau est jumelée avec Kofu, nous
a envoyé un message aussitôt. Le monde entier avait les yeux fixés sur ce
trésor qui est notre bien précieux, notre histoire, notre patrimoine, notre
légende. C'est cette émotion trans générations et transfrontières qui, pour
moi, était extraordinairement frappante et qui touchait naturellement les
croyants car, pour eux, c'est un lieu de prières, mais qui touchait aussi au
fond tous ceux qui le voyaient. Et donc c'est cette émotion-là qui m'a marquée
et la silhouette de Notre-Dame qui se dessinait en flammes; flammes et fumées.
C'était dantesque comme spectacle. Je suis sûr que Victor Hugo, qui l’avait
imaginé, aurait été terriblement fasciné par ce spectacle.
- [Reconstruire Notre-Dame en 5ans] Pour moi, la réponse est
évidemment oui. Et j'ai des exemples absolument précis : le château de
Windsor de la Reine d'Angleterre a brûlé absolument ou à peu près dans les
mêmes circonstances et, combien de temps a-t-il fallu pour le reconstruire? 5 ans.
Le parlement de Bretagne à Rennes a brûlé, combien de temps a-t-il fallu pour
le reconstruire? 5 ans. La cathédrale de Nantes a brûlé, combien de temps
a-t-il fallu pour la reconstruire? 3 ans. Si on veut aller un peu plus
loin dans la dimension des choses à faire, combien de temps a-t-il fallu pour
creuser le tunnel sous la manche ? 6 ans. 50 kilomètres de long
sous la mer.
- [Donner de l’argent pour reconstruire Notre-Dame] Cette
œuvre-là, c'est la mémoire et le patrimoine de la France. C'est le bien commun
de tous les Français, y compris et surtout de ceux qui n'ont rien. Je dis
souvent cela dans la ville que j'ai la chance de diriger. Je dis :
« quand on fait du beau, quand on crée des hectares et des hectares de
jardin, quand on réhabilite des monuments qui n'étaient pas en bonne forme et
dont on ne faisait rien, c'est social. Pourquoi ? Parce que quand vous
avez un patrimoine personnel, vous invitez vos cousins, vos amis, vous leur
faites découvrir, mais quand vous n'avez pas grand-chose, vous pouvez toujours
faire découvrir le bien commun, la ville à laquelle vous appartenez, les
monuments que vous aimez et que vous pouvez faire partager à d'autres.
- On doit dire d'abord merci aux pompiers (…) car ils ont
pris des risques pour leur vie. Et ceux qui les commandent ont pris, je crois
dans un sentiment de grande émotion, me disait le Président de la République,
la responsabilité pour sauver un patrimoine immatériel car ce n'est pas une
construction, c'est de la mémoire. Pour sauver ce patrimoine-là, ils ont pris
la responsabilité d'envoyer ces jeunes garçons au feu et ils ont réussi à
sauver l'essentiel, c'est-à-dire les beffrois, la structure, etc. Il faut
ensuite dire merci à tous ceux qui, depuis des décennies, ont cartographié
jusqu'au millimètre Notre-Dame. On va pouvoir reconstruire facilement. On a le
plan, semble-t-il, de la plus petite pièce de bois de la charpente. Après, on
verra les histoires de matériaux.
- Je suis pour que la Cathédrale soit le plus fidèle
possible à ce qu’elle était, mais ce n'est qu'un avis, dans les yeux de ceux
qui l'aimaient.
- [Incendie de Notre-Dame] [Il y a] des gens qui rêveraient
que ce soit un attentat parce qu'ils pourraient l'affecter à quelqu'un, ils
pourraient mettre en accusation une partie de la société française. On vit dans
une ambiance délétère, qui, celle-là aussi, est autodestructrice, qui consiste
à tout prix à faire porter la responsabilité de ce qui arrive à des ennemis de
l'intérieur. Je trouve que ceci est une preuve de plus de ce que rien n'est
plus nécessaire que de recréer l'optimisme national, la volonté nationale, le
projet national d'un peuple qui croit en lui-même et qui évacue les miasmes de
tous ceux qui rêveraient de sa dissolution comme peuple, de ce que nous
mettions au sein de notre société l'affrontement entre les uns et les autres,
les origines, les religions, que l'on puisse clouer les gens au pilori. Cette
ambiance-là est, pour moi, destructrice de ce que nous sommes. Notre-Dame,
c'est une partie de ce que nous sommes et ce que nous sommes aussi, c'est
l'unité, c'est un peuple qui a besoin d'unité, d'optimisme et de volonté.
- Si Emmanuel Macron n'avait pas parlé hier, les mêmes ou
d'autres diraient: «Mais, en fait, quelle insensibilité! Ah, vous voyez, tout
un peuple saisi par une émotion et, lui, enfermé à l'Élysée, il ne sait pas
mettre des mots sur cette affaire». Heureusement qu'il a parlé, heureusement
qu'il y a un Président de la République, car il n'y a pas de communauté qui
n'ait besoin de cette expression-là, d'un fédérateur, de quelqu'un parlant en
son nom pour la rassembler et nous avons besoin de remplacer tous ces
sentiments négatifs et destructeurs par quelque chose entrant enfin du côté du
positif et du côté de la vie.
- La démocratie, comme tout le monde sait, est ce qui est le
plus estimable et fructueux pour l'organisation des peuples, mais ce n'est pas
le plus facile. Simplement, la démocratie a une faille, c'est que les passions
sont plus fortes que la raison et que les passions noires – la détestation, la
haine – sont plus fortes que les passions positives. C'est contre cela que nous
devons veiller et quand je dis «nous», je parle aussi bien des médias que des
responsables politiques, de tous ceux qui, dans l'opinion, ont un crédit, car
ils sont coresponsables de cette nécessité de construire.
- La nécessité d'affronter les événements, mêmes s'ils sont
durs, c'est le réel. La nécessité d'accepter le monde tel qu'il est et de
vouloir le chanter, c'est le réel.
- Nous n'allons tout de même pas transmettre à nos enfants,
aux petits qui arrivent, ce monde perpétuellement en train de se ronger de
l'intérieur, comme si l'intelligence en France, et Dieu sait qu'il y en a, la
culture en France, et Dieu sait qu'il y en avait et j'espère qu'il y en aura,
comme si tout cela était en réalité tourné vers une volonté de ronger ce que
nous sommes, au lieu de le faire rayonner.
- S'engager, militer pour ceux qui sont militants, être
civique, être citoyen, cela consiste tout de même à saisir à bras-le-corps la
réalité comme elle est et (…) dénigrer son pays, de faire de son pays le
contre-exemple de ce qu'il est, de faire une caricature de son pays.
- Les personnes croyant que l'opposition ne sert qu'à
s'opposer sont des personnes qui, selon moi, ne comprennent pas la démocratie.
L'opposition, c'est fait pour, de manière indépendante et libre, proposer des
solutions, des chemins. Et, lorsque les chemins choisis par les personnes en
responsabilité sont bons, il s'agit de le dire. Or, vous m'accorderez que j'ai
toujours pratiqué cette règle.
- Le Grand débat, auquel personne ne croyait, a fait
apparaître des attentes du peuple français, de manière magnifique. Ceux qui
croyaient à ce Grand débat étaient vraiment très minoritaires. Heureusement, le
Président de la République y croyait et c'était quand même un atout. Il est
fini et il a été long à la fin. Certains disent qu'il faut peut-être avancer
maintenant.
- La durée de la vie s'allongeant, il est inéluctable de
travailler plus, par choix.
Il avait promis de ne pas bouger l'âge de départ à
62 ans. Comme vous le savez, j'ai défendu cette idée depuis de nombreuses
années. Quel est l'avantage de ce système de retraite par point à la
carte ? C'est que l'on part quand on veut, à partir de l'âge délimité.
Chacun adapte son temps de travail à la pension qu'il souhaite recevoir.
- Tout le monde voit bien, et le Grand débat l'a montré à
l'envie, qu'il y a un problème entre le sommet de la pyramide politique et
administrative en France et la base de la pyramide. Il s'agit d'un problème
d'incompréhension, d'un problème que les Français identifient très bien
d'inefficacité. Ils ont le sentiment que l'État est sourd et que non seulement
il est sourd, mais qu'en plus, il n'arrive pas à résoudre les problèmes.
Il faut donc s'attaquer aux questions fondamentales et l'une
d'entre-elles est la suivante : la plus haute responsabilité
administrative est-elle bien affectée, allouée ? Fait-on les bons choix,
en choisissant des personnes très jeunes, sans expérience de la matière à
traiter après et uniquement sur des critères scolaires et universitaires ?
Je donne une piste pour vous. L'armée s'est posé cette question beaucoup pour
ses officiers supérieurs et ils ont conclu quelque chose qui est pour moi
absolument essentiel, c'est que le recrutement ne doit pas se faire à l'âge
trop précoce de 20 ans, qu'il faut l'étaler dans le temps, entre 20, 25,
30 et 35 ans. En outre, pour les plus hautes responsabilités, il faut
avoir de l'expérience, il faut avoir commandé un bataillon.
Sarah El Hairy
(MoDem, porte-parole)
Les critiques sur les dons des grandes fortunes pour
reconstruire Notre-Dame sont lamentables c'est méconnaître les millions d'€ que
ces fondations investissent dans l'éducation, l'insertion sociale et
professionnelle tous les ans. Nos philanthropes sont une chance pour la France
Marielle de Sarnez
(MoDem, députée)
- On a tous vécu cette nuit du 15 avril qui restera dans nos
mémoires pour toujours. On a tous eu une émotion absolument incroyable devant
ces images terribles. Et le lendemain, nous dire qu’on va rebâtir, qu’on va reconstruire,
et qu’on va le faire vite, parce que c’est notre histoire, c’est notre
responsabilité, c’est là d’où on vient, oui, c’est quelque chose qui est
puissant, qui est fort, qui est inspirant. En tout cas, moi, je le prends comme
tel. Et qui concerne ce peuple que nous aimons, notre peuple, la France. Et moi
j’ai eu dans mes fonctions de présidente de la commission des Affaires
étrangères, hier, des témoignages toute la journée, extrêmement émouvants, de
représentants de grands pays que j’ai reçus. Des messages écrits… Il y a des
gens m’ont dit on a pleuré devant ces images. Et qui me disent notre peuple est
à votre côté, ce que vous vivez nous l’avons ressenti, nous le ressentons
profondément.
- Je trouve que le président de la République a eu les mots
extrêmement justes, et forts, hier soir. Oui, ça va être le temps de rebâtir.
Oui, nous sommes un peuple de bâtisseurs, il ne faut jamais l’oublier. Et ce
drame est là pour qu’on ne l’oublie pas, jamais.
- Il faut être des bâtisseurs, et les réponses – on parle du
Grand débat – viendront au Grand débat. Je pense qu’il s’exprimera la semaine
prochaine, et il est évident que dans ces quelques jours qui ont suivi ce que
nous avons tous vécu ensemble comme une émotion collective, française et pas
seulement française, c’est ça qui est très touchant, et pas seulement des
chrétiens. Il faut le temps de cette émotion, il faut le temps des décisions
pour rebâtir. J’ai été heureuse de l’entendre fixer cet horizon de cinq ans,
parce que toute la journée on avait entendu des gens dire ça va prendre dix
ans, vingt ans, trente ans… et là du coup on baisse les bras, on se résigne, et
je pense que la France ne doit pas se résigner.
- Je ne vais pas commenter des fuites de ce qui n’a pas été
dit [la publication non- autorisée et non- authentifiée par l’Elysée de ce qui serait
le texte de l’intervention d’Emmanuel Macron après le Grand débat qui a été repoussée
après l’incendie de Notre-Dame], vous allez attendre la semaine prochaine. La
semaine prochaine, il va redire quel est ce projet national de la France,
quelle est sa vision de la France, qu’est-ce qu’il a entendu de ce que les
Français ont exprimé au plus profond d’eux-mêmes, pas seulement les mesures. Ce
que le peuple de France attend, et veut dire, et à quoi il aspire. Et puis il
va dire quels sont les objectifs, quels sont les principes qui guideront son
action, il va dire les grands chantiers qu’il va ouvrir, à quel terme et
comment il les conduira, et je pense qu’il donnera un certain nombre de pistes
concrètes, en tout cas je le souhaite.
- J’ai toujours pensé qu’Emmanuel Macron avait été élu parce
qu’il voulait un appareil productif économique fort, parce qu’il faut du
travail et il faut de l’emploi, et en même temps il voulait une solidarité
nationale. Il faut faire les deux, c’est une évidence, et c’était bien dans le
projet d’Emmanuel Macron candidat. Et je trouve que c’est très bien aussi de
retrouver des constances, de garder une cohérence sur les grands choix, et en
même temps d’être en capacité d’entendre, quelquefois peut-être de corriger,
parce que c’est ça aussi la responsabilité des hommes publics, des hommes
politiques. C’est de prendre en compte les attentes des peuples dont ils ont la
charge, tout en gardant la vision qui est la leur.
- Je n’ai jamais souhaité le retour de l’ISF. Je pense qu’il
fallait sortir tout ce qui était investissement productif, pour nourrir le
travail, l’économie, l’emploi, c’est le cas. Après il faut voir si sur d’autres
choses (lingots d’or, obligations, etc.) si tout ceci a été pertinent, positif.
Le parlement va faire son travail.
- Je suis très heureuse que sur la question sensible de la
justice fiscale, que le parlement fasse son travail, qu’il conduise son
évaluation. On regardera si l’IFI, ça a marché sur l’investissement. S’il y a
des choses qui ont marché, on les validera. S’il y a des choses qui ne marchent
pas, qui sont à améliorer, on les améliorera. Là aussi, c’est de notre
responsabilité.
- D’une manière générale, je trouve que l’Assemblée nationale,
le parlement français ne pèse pas suffisamment, et qu’il doit avoir plus de
poids. Je pense qu’il faut un exécutif fort – la Ve République, et à côté de
cet exécutif fort, il faut un parlement fort, parce qu’avoir des pouvoirs qui
se respectent, des partenariats, c’est extrêmement important. Je pense toujours
qu’on est plus intelligents à plusieurs.
- Notre démocratie française, elle ne va pas très bien. On
sent bien que nos concitoyens n’ont pas le sentiment d’être entendus, d’être
associés. Et leur donner la parole une fois tous les cinq ans au moment des
élections, c’est terminé. C’est fini. C’est terminé pour la France, et je pense
que ce sera une question pour toutes les démocraties du monde. On a besoin
d’avoir une démocratie vivante de façon permanente. Donc d’avoir une démocratie
qu’on appelle représentative, qui soit forte, plus forte qu’elle ne l’est en
France, et d’avoir en même temps une démocratie directe, qui représente au
fond, comment on entend directement la voix des citoyens.
- Il faut que le parlement soit maître de la plupart de son
ordre du jour. Il faut que le calendrier des travaux soit connu à l’avance. Il
faut un certain nombre de réformes qui sont des réformes de bon sens,
simplement pour que les parlementaires puissent faire mieux leur travail.
- [Proportionnelle] Ce sont les Français qui la portent.
Qu’est-ce qu’ils disent ? Ils disent, on veut un parlement qui ressemble à
la France. On veut retrouver dans ce parlement la diversité des sensibilités,
et des parcours des uns et des autres. Et ils ont bien raison.
Jean-Louis Borloo
Merci du fond du cœur aux pompiers de Paris. Grâce à vous
Notre-Dame continue à veiller sur nous.