Voici une sélection des derniers propos tenus par des
centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux.
Agnès Buzyn (LREM, ministre)
- Le mouvement s’est profondément transformé. Il est en
train de dériver. On voit la violence, de semaine en semaine, qui se
radicalise, qui est contre les institutions de la République, l’Assemblée
nationale, les ministères, les élus, (avec) des propos antisémites régulièrement.
- L’antisémitisme est le symptôme d’une société qui va mal.
- C’est un naufrage, Jean-Luc Mélenchon.
- (Marine Le Pen) est contre l’antisémitisme mais elle a
plein de néonazis dans son entourage. (…) Dès qu’elle peut aller en Autriche ou
à Bruxelles rejoindre les néo-nazis et mouvements d’extrême droite d’Europe et
du monde entier, elle y court. Elle mange à tous les râteliers. C’est ce que
j’ai à dire aujourd’hui.
Stanislas Guerini (LREM,
délégué général)
- La crise que l'on vit doit elle avoir pour conséquence
d'arrêter de réformer? Je pense tout le contraire.
- (Edouard Philippe) est extrêmement utile à la majorité,
solide et loyal depuis le début de ce quinquennat.
- Nous avons commencé la réduction du nombre de
fonctionnaires, nous allons l'accélérer, mais en réorganisant nos services
publics.
- Faire un (référendum) le jour des Européennes, je n'en
suis pas fan. Mais tout est à la main du président de la République, c'est sa
décision à lui.
- Juden inscrit sur un commerce, une croix gammée sur les
murs de ma circonscription, Alain Finkielkraut insulté parce qu'il est juif...
On peut continuer à faire des listes. Ou agir.
- Ceux qui piétinent la dignité de nos compatriotes et
salissent notre pays me trouveront toujours sur leur route.
- Il faut que les manifestations tous les samedis cessent.
Je suis frappé d'une chose : il n'y a plus de slogans ou de revendications
sociales dans ces manifestations. C'est là où le danger naît.
Jean-Michel Blanquer (ministre)
- Il y a des racines antisémites aussi à gauche, et on le
voit bien de nos jours, aujourd'hui l'antisémitisme se manifeste de manière
particulièrement inquiétante à l'extrême-gauche.
- Je ne pense pas que les mentions 'père et mère' doivent
disparaître (...) 'parent 1 - parent 2' c'est absolument pas l'idéal, ça a
l'air d'installer une hiérarchie entre les deux parents.
Benjamin Griveaux (LREM,
ministre)
La haine à l’état brut dans les rues de Paris contre Alain Finkielkraut
hué aux cris de «sale Juif». La bête immonde tapie dans l’anonymat d’une foule.
Ceux qui insultent ont le visage découvert. J’espère qu’ils seront identifiés,
poursuivis et lourdement condamnés.
Aurore Bergé (LREM, députée)
Samedi dans les rues de Paris un homme a été pris à partie
parce qu'il est juif. Nous devons dire non, ensemble, à l'antisémitisme.
Isabelle Florennes (MoDem,
députée)
Depuis plusieurs semaines, nous assistons à une dérive
haineuse sur les réseaux sociaux. Il n’y a plus de filtres ! Chacun est
responsable et doit se mobiliser pour y mettre fin. Les politiques comme les
médias
Maud Petit (MoDem, députée)
Les propos de Dupont Aignan, élu de la République, invitant «à
ne pas laisser repartir vivants les députés de la majorité» [s'ils votent la
loi Pacte] sont particulièrement graves, et choquants. Nous les condamnons avec
la plus grande fermeté
Marc Fesneau (MoDem, ministre)
- Les leaders des gilets
jaunes essaient d’organiser un pays dictatorial et c'est inacceptable.
- Le droit de manifester est un droit intangible,
constitutionnellement garanti, mais l’ordre public doit être respecté. Certains
individus, dans les manifestations des gilets jaunes, ont des attitudes
condamnables. Porter un gilet jaune ne confère pas une immunité.
- Quand Dupont Aignan invite le peuple à ne pas «laisser
sortir vivants» les députés qui voteront contre une loi, il jette à la vindicte
populaire notre démocratie représentative. C’est irresponsable. Il n’y a pas de
second degré dans les temps que nous vivons.
- Je me rendrai à la manifestation contre l’antisémitisme
demain. La volonté du gouvernement est de condamner fermement les actes qui
mettent en péril les valeurs de notre République. Il en va de la défense de
notre démocratie.
- Insulter Finkielkraut, agresser une communauté pour sa
religion, pour sa différence, c’est agresser l’humanité toute entière. Elle
n’est pas à vous la France, vous n’êtes pas la France, vous lui faites honte,
vous la salissez et nous, nous vous combattrons sans relâche
Bruno Millienne (MoDem,
député)
L’attaque des CRS à Lyon est scandaleuse. C’est un acte
gratuit, aucunement une revendication. Sans le sang froid des policiers cela
aurait pu être tragique. Il faut que cela cesse ! Arrêtons de dire que ces
manifestations sont pacifiques ; chaque samedi il y a des incidents !
Laurent Hénart (Mouvement
radical, président)
- Je suis contre un référendum le jour des européennes mais
pour une révision de nos institutions: de la proportionnelle à l'Assemblée,
l'ouverture du référendum, sur initiative populaire.
- Il faudra bien que des gilets jaunes soient élus pour
représenter le mouvement et qu'ils entrent dans la démocratie représentative.
Il faut les encourager à se présenter.
- Les salaires artificiellement soutenus par le budget de
l'Etat provoquent de la dette. Le système de prime d'activité est un fusil à un
coup et on ne peut pas le réutiliser.
- Les députés et sénateurs radicaux s'étaient opposés à la
non-valorisation des pensions. - Les plus petites pensions doivent être garanties
par un système de paliers.
- Nous ne sommes pas en 6° république, mais nous ne sommes
pas en 5° république non plus. Ce système est un entre-deux qui n'est pas
apaisant.
- Réduire le mandat présidentiel à 5 ans et élire
l'Assemblée juste après a supprimé le Parlement. Le Parlement n'est plus un
contre-pouvoir : on a un pouvoir hyper concentré sur le Président.
- Les radicaux défendent l'idée que le référendum n'est pas
l’ennemi de la démocratie ou de la représentation.
Jean-Christophe Lagarde
(UDI, président)
- Divisés, les 27 pays de l’Union Européenne sont faciles à
dépecer pour les grandes puissances.
- L’Europe telle qu’elle est en train de fonctionner peut
mourir. Elle s’occupe de l’accessoire sans s’occuper de l’essentiel.
- La question autour du grand débat, c’est : est-ce que le
Président de la République entendra la vie des français et retiendra leur avis?
- Nous ne pouvons pas
accepter la banalisation des croix gammées, des injures.
- L’antisémitisme est le signe de la maladie d’une société.
- L’agression d’Alain Finkielkraut en pleine rue est infâme:
face à l’humanité perdue que représente l’antisémitisme, la seule exactitude
est de mettre un terme à cette défaite de la pensée.