Voici
les premières réactions centristes à la lettre adressée à tous les Français par
Emmanuel Macron qui a marqué l’ouverture officielle du «Grand débat» voulu par le
Président de la république (lire
ici).
> LREM (Jean-Baptiste Djebbari, député de Haute-Vienne)
Il n'y a pas de questions taboues. J'ai lu la lettre attentivement
et je crois que le président n'élude aucun sujet, sur les bons et les mauvais
impôts, sur la relocalisation nécessaire de la vie démocratique, sur
l'immigration, sur l'intégration, sur la laïcité. Ça pose des éléments pour le
débat, qui pourra être plus large que ça, et c'est à celui-ci maintenant
d'apporter les réponses pour transformer la colère des Français en solution
(…) Les sondages disent que 40% de la population est
intéressée pour participer au grand débat. Tout le week-end, j'ai parlé à des
retraités, à des citoyens, à des «gilets jaunes» et je peux vous dire que le sujet
de l'ISF ne revient pas en premier.
>
MoDem
(Marc
Fesneau, ministre des Relations avec le Parlement)
Ce débat est une chance pour la France et permettra de
rebâtir un contrat social. Je pense qu'on avait besoin de ce moment-là, c'est un
moment assez inédit. Il faut que les uns et les autres se saisissent de ces
questions et se placent en situation d’écoute.
(Patrick Mignola, président du groupe Mouvement démocrate à l’Assemblée
nationale)
La lettre d’Emmanuel Macron lance le grand débat: pas de
sujet tabou, stop aux violences, des questions pour bâtir un nouveau contrat
social, écologique et démocratique. «Transformer les colères en solutions» que
la France redevienne elle-même.
>
UDI (Jean-Christophe Lagarde, président)
Je ne vais pas jouer aux opposants systématiques. Je trouve
la lettre d’Emmanuel Macron trop longue, mais l’exercice est plutôt réussi. (…)
Il faut s’engager dans le grand débat national, sans naïveté. (…) La question
centrale, ce n’est pas la lettre du Président de la République, mais
l’utilisation qui sera faite des conclusions remontées par «le grand débat». Si
c'est juste pour faire semblant, comme ça a été le cas pendant l'élection
présidentielle, ce n'est pas vraiment nécessaire. La question c'est, est-ce
qu'il est capable, d'entendre, de comprendre et d'apprendre l'avis des Français
? On verra.
(…) Profitons du grand débat pour poser un certain nombre de
sujets : la reconstruction d’un pacte républicain qui redonne de l’équité, la
reconstruction d’un pacte démocratique et territorial. (…) Il faut rééquilibrer
les pouvoirs du Président de la République. Il faudra que le parlement reprenne
du poids, pour qu’il puisse arrêter l’exécutif quand il se trompe. (…) Il faut
des mécanismes qui permettent aux citoyens d’intervenir directement dans le
débat, entre chaque élection. Cela nécessite le référendum d’initiative
citoyenne, mais pas que.