La
nouvelle édition de l’ouvrage d’Alexandre Vatimbella «Sans information
citoyenne, pas de démocratie» vient de sortir avec corrections et ajouts aux
Editions du CREC.
Pour
se le procurer cliquez ici.
Deux autres ouvrages du même auteur devraient paraitre en
2019: «L’individu du XXI° siècle, prédateur de la démocratie?»; «La démocratie
du respect et de la dignité».
Voici
un extrait de l’ouvrage (la table des matières est consultable avec le lien
ci-dessus):
Cela fait longtemps que je
m’intéresse au problème de l’information citoyenne, de sa véracité et de son
rôle éminent dans le fonctionnement d’une démocratie républicaine. Cela fait
également longtemps que je travaille sur le sujet. Mais je n’avais pas imaginé
qu’en ce début de XXI° siècle nous allions entrer aussi vite dans l’ère des
«fake news» (infox en français), de la «post-vérité», du mensonge organisé, des
«faits alternatifs», des fausses équivalences et du complot, même si tous ces
termes, certains récents, font référence à des pratiques immémoriales qui se
font appeler depuis toujours propagande et désinformation. Sans doute que la dorénavant
prégnance d’internet dans l’information des citoyens avec, entre autres, le
développement exponentiel des réseaux sociaux et des blogs, mais aussi un
quotidien désormais réglé par l’information 24 heures sur 24 ont fait passer
cette propagande et cette désinformation dans une démocratie d’un travail
artisanal style PME à une production industrielle style multinationale…
Quoi qu’il en soit, cette
situation nécessite une réelle réflexion sur l’information citoyenne car il en
va de l’avenir de la démocratie dans les pays où elle est le régime en place
mais aussi dans le monde entier. Les agissements d’un populiste démagogue,
Donald Trump, qui, grâce aux mensonges proférés tout au long d’une campagne
électorale, est devenu le président de la première puissance mondiale en 2016,
l’utilisation de l’information grand public pour déstabiliser tous les
opposants et les critiques de son régime autocratique par l’inquiétant Vladimir
Poutine depuis son arrivée au pouvoir en Russie, la crédulité de la population
des pays démocratiques malgré une élévation de son niveau intellectuel, démontrent
l’urgence que les sociétés libres et ouvertes se mobilisent, s’emparent de la
thématique, réfléchissent et agissent rapidement. Bien entendu, l’importance de
cette réflexion va nettement au-delà de ces manifestations conjoncturelles
parce que ces dernières sont les témoignages d’une situation critique qui doit
être étudiée et dénoncée afin de trouver les solutions indispensables pour
(re)venir à cette information citoyenne, pilier de la démocratie républicaine.
Ce travail s’inscrit donc dans
cette tâche de permettre aux citoyens de s’informer du mieux possible,
c’est-à-dire en ayant accès aux informations, en pouvant savoir ce qui s’est
passé pour qu’ils se forment en toute indépendance une opinion qui leur
permettent d’exercer leur rôle en toute capacité et en toute responsabilité
dans une démocratie républicaine.
Cependant, que le lecteur ne se
méprenne pas: il ne s’agit en aucun cas d’un ouvrage contre les médias, la
presse, le journalisme et les journalistes et encore moins contre la liberté d’expression
et la liberté de la presse qui en découle, toutes deux fondamentales pour
l’existence de la liberté. Au-delà de leur rôle indispensable pour qu’une
démocratie républicaine existe, s’il y a des mauvais (voire très mauvais)
médias et journalistes, il y en a aussi des bons (voire des très bons). Et même
s’il y a des médias et des journalistes qui jouent contre cette même démocratie
républicaine, c'est-à-dire le seul régime qui permet leur existence et leur liberté,
il y en a d’autres qui sont pleinement conscients de leur rôle et de leur
mission pour la faire vivre et émanciper le citoyen avec un grand professionnalisme
et une évidente déontologie. Comme dans tout secteur économique et professionnel,
il y a des crapules et des escrocs mais aussi des entreprises et des individus
de très grande qualité.
Mais que le lecteur comprenne
bien, néanmoins, que le but de cet ouvrage est avant tout un plaidoyer pour
l’existence réelle d’une information qui libère et émancipe le citoyen, donc il
est critique de la situation que ce dernier vit actuellement dans un monde où dans
la plupart des pays il n’a pas de liberté d’expression et où n’existe pas celle
de la presse pour qu’il s’informe en toute indépendance, et où dans des
démocratie républicaines celles-ci sont parfois et très souvent loin de
répondre à l’indispensable information citoyenne.