Quand le Président de la république, le Premier ministre et
le Gouvernement disent que les violences, les intimidations, les insultes, les
menaces des gilets jaunes doivent
cesser, ils ont raison.
Et non seulement il faut que les gilets jaunes soient remis à
leur place, c'est-à-dire celle de quelques milliers d’énergumènes qui
manifestent violemment mais cela doit être aussi le cas des médias et des
politiques qui ne cessent d’attiser la haine et incitent aux débordements.
Cela vaut aussi pour tous ces Français qui soutiennent ces
personnages parce qu’ils sont contre tout et demandent moins d’impôts et de
taxes et plus de protection sociale et d’interventionnisme étatique.
Il faut qu’ils comprennent enfin que le monde n’est pas un
parc d’attraction où tout est gratuit.
Surtout que la violence qui se déroule chaque samedi est une
menace pour leur liberté et leurs droits.
Parce qu’une démocratie ne peut vivre sans sécurité.
Sans sécurité, pas de liberté, pas de possibilité de vivre
normalement et de faire valoir ses droits.
Il faut enfin que ceux qui soutiennent dans les mondes
politiques et médiatiques avec une déraison irresponsable un mouvement de foule
qui n’a jamais su où il allait exactement, se ressaisissent ou bien disent sans
se cacher derrière des casseurs, qu’ils sont des haineux de la démocratie républicaine
à qui ils veulent faire la peau.
Aujourd’hui, rappelons que les personnages qui soutiennent
les gilets ont pour nom, entre autres, Trump, Poutine, Erdogan, Orban, Salvini,
Le Pen, Dupont Aignan, Mélenchon.
Qu’une brochette pathétique de populistes démagogues,
d’autocrates, de fascistes assumés et de vulgaires révolutionnaires de salon
qui se plaisent à attiser le feu contre leur ennemi commun: la démocratie
républicaine représentative libérale.
Même la presse syrienne du boucher Assad parle des gilets
jaunes avec sympathie.
Il faut le savoir et le dire.
Et il faut agir.
Dès lors, lorsque l’exécutif annonce un durcissement contre
les fauteurs de troubles, il a tout à fait raison.
Le débat démocratique, ce n’est pas de casser du flic et du
politicien, ce n’est pas répandre le chaos, ce n’est pas mener des actions où
sont en jeu la vie de personnes innocentes.
Ça ne l’est pas et ne le sera jamais.
Et les centristes ont raison de demander un retour au calme
et à la paix civil ainsi qu’une fermeté devant quelques milliers de
manifestants.
Edouard Philippe, le Premier ministre, a raison d’affirmer
que les «casseurs n’auront pas le dernier mot».
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC