Par Thomas Pape
Dans cette rubrique, nous publions les
points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement
ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser
la pensée centriste.
Thomas Pape est un centriste de longue
date autrefois adhérent de l’UDF. Ses propos sont les siens et non ceux du
CREC.
Mais existera-t-elle encore demain?...
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Que la Gauche toute entière et l’extrême droite soient
contre la réforme des retraites, rien de plus normal, le contraire eut été
étonnant.
Ces deux pôles politiques, soit disant opposés mais
manifestant désormais ensemble, sont ceux auxquels se rattachent la grande
majorité de ceux qui bénéficient des régimes spéciaux des retraites et où l’on
trouve les plus grand nombre d’opposants radicaux à la majorité actuelle.
Leurs positionnements avant tout clientéliste et politicien,
qui jouent contre le pays, n’ont pas de quoi surprendre.
De même que ceux des syndicats qui ne défendent jamais
l’intérêt commun mais les intérêts corporatistes de groupes particuliers.
Il faudrait d’ailleurs demander à leurs militants qui ne
bénéficient pas des largesses des régimes spéciaux s’ils sont d’accord de les
payer de leur poche pour d’autres.
Notons, au passage, la position des écologistes de gauche
radicale d’EELV qui réussissent à soutenir une grève qui fait en sorte de
polluer le pays à grande échelle en forçant les Français à prendre leur voiture...
Mais c’est vrai qu’ils ne sont pas à une ânerie de plus!
Mais que la Droite critique ce projet alors qu’elle est
sensée lutter pour le régime que celui-ci porte et veut mettre en place est,
non seulement, risible et pathétique, mais consternant, relevant au plus haut
degré d’un comportement politicien assez lamentable.
Parce que cette opposition à la réforme et la grève – «très
suivie» selon le quotidien de gauche Le Monde alors que la SNCF ne
comptabilisait le 9 décembre que 17% de grévistes! – appelle trois remarques de
bon sens pour tous ceux qui pensent avant tout de manière responsables comme
les centristes.
D’abord, le problème n’est pas si l’on doit faire ou non une
réforme des retraites mais que celle-ci est absolument indispensable, rien que
pour, tout simplement, qu’il y ait encore des retraites dans le futur.
Ensuite, c’est de comprendre que la grève a pris comme
prétexte les retraites mais qu’elle est en réalité un mouvement contre le
gouvernement, donc qu’elle a pour but réel de contester sa légitimité obtenu
dans les urnes.
Et, ici, tous les moyens sont bons avec, en particulier, la diffusion
de fake news qui n’ont d’autre but que de créer une angoisse chez les salariés.
Enfin, ce n’est pas en infantilisant les Français en leur racontant
des fables du genre «il n’y a pas besoin de réforme, tout va bien, le système
est excédentaire et de toute façon on fera payer les riches quand il le faudra»
que l’on parviendra à leur faire prendre conscience des vrais défis qui sont
devant le pays.
Et il y a à craindre que quand ils se réveilleront – s’ils
se réveillent un jour! –, il sera trop tard, un peu comme pour le changement
climatique où ceux qui ont mis des gilets jaunes ont refusé de payer quelques
cents supplémentaires pour participer au sauvetage de la planète…
Thomas Pape
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