Voici une sélection, ce 8 décembre 2019, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Dans la nuit de dimanche à lundi,
trois hommes ont péri. Sauveteurs de la Sécurité civile, ils étaient partis
porter secours aux victimes des intempéries. Ils s'appelaient Jean Garat,
Michel Escalin et Norbert Savornin. (…) En ce jour de deuil, je veux aussi
avoir une pensée chaleureuse pour les victimes, pour les familles, pour tous
les sinistrés ainsi que pour les Maires des villes et des villages touchés,
parfois dévastés, qui ont tenu leurs communes unies dans l’épreuve.
- J’ai une grande ambition pour la
sécurité civile. Une ambition à la mesure du courage de ses héros. Nous
continuerons à investir dans le renouvellement des moyens aériens et ferons de
la base Nîmes-Garons le fer de lance de la flotte européenne de sécurité
civile.
- Les propos que j'ai eus sur l’OTAN
ont suscité du débat entre États membres de l’alliance. Ce dialogue est une
très bonne chose.
- Qui est l'ennemi de l'OTAN? La
Russie n'est plus un ennemi. Elle reste une menace mais est aussi un partenaire
sur certains sujets. Notre ennemi aujourd'hui : le terrorisme international, et
en particulier le terrorisme islamiste.
- Comment assurer aujourd'hui la
sécurité de l’Europe? Il faut pour cela que les Européens se réengagent. Nous
le faisons depuis deux ans avec la structuration d’une Europe de la défense.
Soyons clairs : cette dernière ne sera pas une alternative à l’OTAN mais l'un
de ses piliers.
- Pour réévaluer les termes de notre
présence légitime au Sahel, rendez-vous avec les dirigeants du G5 Sahel le 16
décembre à Pau pour un Sommet Barkhane.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- Ma logique n’est pas et ne sera jamais celle de la
confrontation. J’ai vu depuis le début de ce débat, depuis que nous avons
commencé à travailler sur la question de la mise en place d’un système
universel de retraites, certains désigner des catégories de Français en les
accusant de tous les maux. J’en ai vu d’autres diffuser des chiffres qui ne
correspondent pas à la réalité et qu’ils savent faux, des fake news comme on
dit parfois en mauvais français et en bon anglais. Des simulateurs qui ne
correspondent à rien, sinon à l’envie de ne pas informer correctement nos
concitoyens. Je le déplore, car je pense que la mise en place d’un système
universel de retraite permettant de garantir à tous nos concitoyens leur retraite
et celle de leurs enfants et de mettre en place un système plus juste et plus
solide, mérite un débat de fond, un débat éclairé. Un débat auquel je le sais,
nos concitoyens sont prêts.
- Nos concitoyens savent que la très grande diversité des 42
régimes de retraite actuels ne peut pas perdurer. Ils savent qu’il faudra un
jour renoncer à des régimes spéciaux qui ne sont plus compris. Ils savent même
qu’au fur et à mesure, nous allons devoir travailler un peu plus longtemps. Je
ne dis pas que c’est de gaieté de cœur, mais c’est ce qui se passe dans tous
les autres pays comparables à la France. Et c’est ce qui se passe déjà en
France d’une certaine façon, puisque s’agissant du régime général par exemple,
nos concitoyens partent en moyenne après - et largement après - l’âge légal de
départ à la retraite. La question qui se pose
vis-à-vis de ces adaptations, de ces transformations, est la suivante :
voulons-nous les faire brutalement dans l’urgence ou préférons-nous les mettre
en place raisonnablement, progressivement, sans brutalité, alors que nous avons
le temps. C’est évidemment ce second choix qu’a fait le Gouvernement et la
majorité.
- Si nous cherchons à mettre en place ce système universel
de retraites, c’est parce que nous avons la conviction qu’il permettra à chaque
Français de cotiser de la même façon et de bénéficier des mêmes droits. Le
système que nous voulons installer est un système juste qui remplace la
solidarité au sein de chaque métier par une solidarité véritablement nationale
où tous les Français sont solidaires de tous les Français quel que soit leur
statut, leur métier, le régime de retraite auquel ils étaient affiliés.
- La mise en place d’un système universel de retraites
implique la disparition des régimes spéciaux. Je ne crois pas que les Français
puissent durablement accepter des régimes qui conduisent aujourd’hui certains à
partir alors qu’ils font le même métier avec un peu plus et beaucoup plus tôt
que d’autres.
- J’ai vu la mobilisation des
enseignants et je comprends leurs inquiétudes. Nous nous engageons à ce que
leurs pensions ne baissent pas. Il y aura une revalorisation progressive de
leur rémunération de façon à ce que leur pouvoir d’achat au moment des retraites ne baisse pas.
- Nous avons, s’agissant de la mise en place du système
universel de retraites, fait le choix du dialogue social. De janvier 2018
jusqu’à juillet 2019, dans la première phase. Puis de août 2019 jusqu’à la
semaine prochaine, nous avons fait le choix avec le Haut-commissaire aux
retraites, Jean-Paul DELEVOYE, avec la ministre des Solidarités et de la Santé,
Agnès BUZYN, de rencontrer, de discuter avec le plus grand nombre possible
d’organisations syndicales et avec les Français. Je rappelle la consultation
qui a été engagée par le Haut-commissaire et les réunions publiques tenues par
le Président de la République, par moi-même, par le Haut-commissaire, afin
d’échanger avec les Français sur ce système universel que nous voulons
construire. Le dialogue social, c'est respecter le calendrier, que nous nous
sommes fixé. C’est écouter et essayer d’intégrer les propositions qui sont
formulées. C’est la raison pour laquelle la ministre des Solidarités et de la
Santé et le Haut-commissaire aux retraites rencontreront lundi l’ensemble des
organisations syndicales et patronales pour clôturer le cycle de négociations
sociales et de débat avec les Français qui a été ouvert sur le sujet des
retraites. Ils établiront un bilan complet des attentes, des préoccupations,
des points d’accord et des points de désaccord.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
- Je suis profondément européen et je dois vous dire que
l’Europe est le sens de mon engagement politique. Je me souviens de l’ardeur et
de la liesse de ces journées qui, à l’automne 1989, changèrent la face de notre
continent et émurent tous les peuples d’Europe, sans exception. Je suis frappé
aujourd’hui, comme ministre de l’Europe et des affaires étrangères de la
France, de constater qu’à chaque décennie qui passe, notre commémoration de
1989 se fait plus timide, moins unie. Alors que nous n’avons jamais autant eu
besoin d’une Europe forte, libre et fidèle à ses principes.
- La tentation est grande pour certains de conduire une
« politique de l’histoire » de nature à instrumentaliser le passé, à
attiser ses braises, à ajouter à la confusion, au service d’une idéologie.
Aujourd’hui, nous sommes confrontés au risque de réécritures de l’histoire à
l’aune d’intérêts et de narratifs nationaux revisités. Trop de légendes érigées
en vérités officielles ont nourri des déchirements sanglants sur notre
continent pour que nous restions indifférents à leur résurgence. Retourner aux
idéaux de l’Europe des Lumières, c’est préserver l’esprit critique au sein de
nos sociétés. Si vérité et contre-vérités se valent, alors c’est le sens même
du mot vérité qui est vidé de son sens. C’est pour cela que 23 Etats, dont la
France, ont demandé la création, sous l’impulsion de la présidence française du
Conseil de l’Europe, d’un observatoire de l’enseignement de l’histoire en
Europe. En dressant un état des lieux neutre et factuel des programmes et
manuels scolaires, cet observatoire permettra de faire dialoguer nos
enseignements, permettra d’empêcher la réapparition des discours racistes,
xénophobes ou antisémites, d’œuvrer au rapprochement entre les peuples. Et
peut-être ainsi parviendra-t-on à montrer que, dans le respect de nos histoires
singulières, il y a aussi une histoire qui nous rassemble, l’histoire de notre
continent et de cet esprit européen dont nous sommes les héritiers et les
garants.
- C’est bien le sens du projet européen que Jean Monnet
décrivait ainsi : « nous ne coalisons pas des Etats, nous unissons
des hommes ». Il aurait pu ajouter : « des hommes libres ».
N’oublions pas qu’il ne peut y avoir de démocratie sans un régime qui protège
les droits et les libertés, et qui assure la prééminence du droit sur la force.
Ceux qui assimilent la démocratie dite « libérale » à la
« tyrannie » des minorités, ceux qui assimilent la démocratie dite
« libérale » au multiculturalisme, au mépris des traditions, ne sont
pas seulement des sophistes, ce sont aussi des amnésiques.
- Ceux qui tirent argument de l’absence d’unité de l’Europe
aujourd’hui pour condamner le projet européen se trompent : l’unité de
notre continent n’est pas une abstraction ou un slogan politique, une
« rêverie d’intellectuel », c’est une réalité concrète, pour tous les
Européens qui vivent au quotidien cette liberté de circulation si chèrement
acquise.
Le projet que nous portons, la France, vous, nous, est un
projet d’humanisme européen, qui commence avec la défense intransigeante de nos
valeurs et de nos principes. C’est un projet de convergence sociale, économique
et fiscale. Car il est urgent de répondre aux désillusions et de résorber les
fractures européennes. Elles ne sont pas un nouveau mur entre « deux
Europe » coexistant au sein de l’Union européenne. Les inégalités, les
tentations populistes, la perte du sens et des repères sont pour nous tous des
enjeux partagés. Nous devons les considérer comme des enjeux communs. Ce
projet, c’est, face aux excès de la mondialisation, face aux défis de la
compétition internationale, un projet de puissance européenne au service de nos
peuples. Plus que jamais les désordres internationaux et l’expression brutale
des rapports de force structurent aujourd’hui la vie internationale. Et
l’Europe est face à une alternative : subir et risquer de se voir dicter
ses propres choix ; ou s’affirmer pour peser à chaque fois que nécessaire,
au service de son identité et de ses principes. Je choisis sans hésiter la
seconde option. Pourquoi ? Parce que nous savons, depuis Paul Valéry, que
les civilisations sont mortelles. Comment ? En faisant de l’Europe un
acteur de son destin.
- La condition sine qua non pour la force de l’Alliance
atlantique, c’est désormais que les Européens se montrent plus proactifs et
qu’ils assurent davantage de responsabilités, à l’intérieur d’une alliance
refondée et rééquilibrée. Il n’y aura pas plus de défense européenne sans OTAN
que d’OTAN crédible et soutenable sans renforcement des responsabilités
européennes.
- Nous souhaitons que les Européens se saisissent des grands
sujets stratégiques, militaires, nucléaires, qui concernent directement leur
sécurité. Et parmi ceux-ci, la reconstruction d’un cadre de droit et de mesures
de transparence doit permettre de limiter les risques d’escalade militaire
involontaire, de fixer des contraintes sur les capacités de nos adversaires
potentiels et de réduire ainsi la menace. Avec la suppression du traité sur les
Forces conventionnelles en Europe, la fin du traité sur les Forces nucléaires
intermédiaires et les incertitudes qui pèsent d’ici 2021 sur le traité New
START, l’Europe risque de se retrouver le théâtre d’une compétition militaire
et nucléaire débridée, sans foi ni loi. Nous n’avons pas connu, nous n’avons
pas vécu de telle situation depuis la fin des années 1960, au lendemain des
crises de Berlin et du Cuba. Cette refondation de la maîtrise des armements en
Europe est de notre responsabilité, à nous Européens, si nous voulons éviter de
devenir un simple théâtre d’affrontement de puissances tierces.
- Il ne faudrait pas qu’au « déterminisme
démocratique » de l’époque succède, trente ans plus tard, une sorte de
« déterminisme populiste ». Face à la montée des populismes, face à
la contestation du modèle de démocratie libérale, face à la remise en cause du
multilatéralisme, on prédit désormais « la fin de l’ordre libéral ».
Une nouvelle fin de l’histoire en quelque sorte, inversée, qui tiendrait plus
du repli frileux que de l’avenir radieux.
- Si nous ne voulons pas subir le XXIe siècle, il y a un
domaine que les Européens doivent maîtriser absolument pour garantir cette
souveraineté: c’est le numérique. Car dans ce domaine aussi, il y a un vrai
risque que d’autres nous imposent leurs choix, qu’il s’agisse de pays ou
d’entreprises. Dans ce nouvel espace de conflictualité, on voit se déployer des
stratégies de puissance sophistiquées qui visent à attaquer et à déstabiliser.
Ce qui nous menace, c’est aussi le risque de dépendance aux technologies des
autres, de la 5G à l’intelligence artificielle. C’est enfin le risque que les
pratiques de certains grands acteurs du secteur privé, faute de régulation,
contreviennent aux droits fondamentaux de nos concitoyens, en particulier en
matière de respect de la vie privée. Nous devons donc réagir, entre Européens,
pour construire une souveraineté numérique européenne à la fois efficace et
conforme à nos valeurs, c’est-à-dire ni isolationniste, ni dominatrice, mais en
mesure de nous donner la capacité de décider librement notre destin. Il faut le
dire : nous ne partons pas de rien. Nous avons des infrastructures
techniques, des écosystèmes d’innovation. Nous avons une vision du monde
numérique que nous souhaitons : un monde numérique « libre, ouvert,
sûr ». Nous avons une capacité à la promouvoir. Nous l’avons déjà fait
avec le règlement général sur la protection des données, le RGPD, et nous
travaillons à le faire sur la fiscalité du numérique.
- Quatre chantiers doivent nous occuper pour construire la
souveraineté numérique de l’Europe et porter une vision européenne du numérique
et des droits de l’Homme à l’ère du numérique. Nous devons d’abord renforcer la
sécurité du cyberespace. Nous devons deuxièmement aussi gagner la bataille de
l’innovation. Troisièmement, nous devons également consolider notre rôle de
puissance normative. Enfin, quatrièmement, nous devons protéger les biens
communs que sont les infrastructures numériques communes et ouvertes.
Florence Parly
(ministre des Armées)
L’Armée de
l’air a reçu hier son seizième avion de transport
militaire A400M Atlas. Qu’il s’agisse de transporter des troupes ou du matériel
lourd nécessaire aux missions, c’est un avion indispensable à l’évolution de
nos armées sur les théâtres d’opération.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Bonne nouvelle : l'accord sur la
taxonomie européenne permettra dès 2021 de classifier les investissements et
placements verts. Les européens pourront placer leur épargne dans des produits
véritablement verts et la finance verte gagnera en crédibilité.
- La mode de demain doit être une
mode durable.
- L’industrie auto est confrontée à
de multiples révolutions technologiques et doit émettre moins de CO2. Nous
avons plus que jamais besoin d’une stratégie européenne. C'est pourquoi nous
avons lancé avec Peter Altmaier une filière européenne de batteries électriques.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- [éforme des retraites] Il faut entendre les
inquiétudes et rassurer les Français, nous saurons gérer la transition.
- L'objectif, ce n'est pas que cette
grève dure.
- Je pense qu'on est globalement
d'accord avec la CFDT sur les principes de cette réforme.
- Le Président Emmanuel Macron s’y était engagé,
c’est aujourd’hui fait : nous doublons la prise en charge financière, de 40 à
80%, des travaux des particuliers pour se protéger contre les inondations. Mieux se prémunir
des risques est un pilier de la transition écologique.
- Je me félicite de l’interdiction
prochaine au niveau européen de l’insecticide chlorpyrifos: c’est un combat qu’a porté la France depuis plusieurs mois
pour emporter la majorité afin de bannir cette substance et de protéger notre
santé.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- Aujourd'hui 6,7% de la richesse nationale est consacrée à
l'éducation, demain on doit pouvoir dire qu'on montera à 7%.
- J'ai pris l'engagement que les pensions des enseignants ne
baisseront pas. Pour que ça leur soit pas défavorable, il y aura des
améliorations des rémunérations. On doit réussir à faire un effort pour les
professeurs car on a du retard en la matière. (…)Il y aura une part
d'augmentation de salaire et une part d'augmentation des primes, ça fait
actuellement l'objet du dialogue social. Ce que nous dirons dans la loi sur les
retraites c'est que les pensions des professeurs ne seront pas inférieures aux
pensions de celles des catégories A comparables, ce qui n'est jamais arrivé
jusqu'à présent.
- Nous travaillons pour une
administration plus inclusive. Plus humaine en son sein, elle sera aussi plus
humaine pour les usagers. Bravo à tous ceux qui font avancer cette cause au
quotidien au sein de l’Éducation nationale.
Agnès Buzyn (ministre
de la Solidarité et de la Santé)
Retraites: la réforme que nous voulons est une réforme pour
plus de justice, sans transition brutale et qui se fondera sur les
concertations que nous sommes encore en train de mener.
Marc Fesneau
(ministre des Relations avec le Parlement)
- [Réformes des retraites] Des
interrogations compréhensibles. Des fausses informations et des peurs attisées
pour que rien ne change d’un système actuel profondément injuste. Un statu quo
qui serait le statu quo des injustices pour les plus fragiles. L’enjeu de la
réforme: la justice et la solidarité.
- [Mise en examen de Bayrou] L’amitié
et la solidarité. Indéfectibles Je sais leur [François Bayrou et Marielle de Sarnez]
sens de l’intérêt général. Je sais aussi, comme tout le Modem, ce que nous leur devons et
leur place dans la vie politique française.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Pour la France, il n’y aura pas
d’accord sur le Budget européen négocié en ce moment s’il n’assure pas un niveau de vie
décent aux agriculteurs et s’il n’y a pas assez de moyens sur l’Europe de la
défense. Je le dirai mardi au Conseil des ministres européen.
- Taxer les géants du numérique ce
n’est pas qu’un combat français. C’est devenu un combat européen. Parce que
c’est un combat pour la justice fiscale, et un choix de souveraineté pour
l’Europe.
- [Réforme des retraites] Notre objectif, c'est un système universel et équitable. Ça,
ce n'est pas discutable. Après, il y a la transition de la situation
d'aujourd'hui vers ce nouveau système. Et ça, c’est notre discussion depuis 1
an pour accompagner l’évolution de chaque régime.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- Aujourd’hui beaucoup de femmes
partent à la retraite à 67 ans car elles n’ont pas tous leurs trimestres. Parce
qu’elles ont été mère, parce qu’elles ont eu un congé parental. Où est la
justice sociale ? Avec le nouveau système elle pourront partir plus tôt.
- [Grève du 5 décembre] On dit que les
gens descendent dans la rue pour les jeunes, c'est faux! Demain, ce sont les
jeunes qui paieront.
Emmanuelle Wargon
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
Par définition, les retraités d'aujourd'hui ne sont pas
concernés. Les personnes actives qui partiront à la retraite avant la date de
changement ne seront pas du tout concernées. Ceux qui partiront à la retraite
juste après la date de changement verront leur retraite calculée sur la base
des anciennes règles pour toute leur carrière, sauf les quelques années après
la date de changement. Enfin, les enseignants, qui sont ceux qui, à juste
titre, pouvaient être inquiets parce que les nouvelles règles ne leur sont pas
favorables, nous avons dit que le travail serait fait pour que leurs pensions
ne baissent pas parce que nous allons revaloriser leur carrière.
Christelle Dubos
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
La Prime
de Noël sera versée le 13 décembre 2019 à 2,3
millions de foyers en France. Les fêtes de fin d'année sont une période chère
au cœur de tous les Français, où la solidarité nationale a toute sa place.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
- Le Grenelle
des violences conjugales est terminé, le plus dur
commence: au travail tous les jours sur le terrain avec les professionnels et
les ministres pour concrétiser les engagements pris par Edouard Philippe et protéger les
femmes
- Une fois encore, homophobie et
menaces doivent être dénoncées peu importe la personne ciblée. Si l’on excuse
aujourd’hui l’homophobie sous prétexte que la victime est RN, demain
l’homophobie sera excusée pour tout le monde. Non ! Débattons des idées, pas
des personnes.
Sibeth Ndiaye
(porte-parole)
Notre système a duré près de 80 ans.
Notre monde a changé, nos vies ont changé. C’est normal d’adapter le système:
et l’adaptation que l'on propose est je crois profondément porteuse de justice
sociale.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guérini (délégué
général)
François Bayrou a non seulement ma confiance, mais mon
admiration. [Il] a consacré une bonne part de sa vie politique à faire avancer
la question de la probité dans la vie politique. Ça fait partie, et c’est une
part inhérente, de son combat politique.
Aurore Bergé
(porte-parole)
- La place, le rôle et l'indépendance
de l'audiovisuel public doivent être réaffirmés. Cela passe par la singularité
de ses missions et des sources de financement pérennes et propres.
- Le projet de loi audiovisuel doit
être la réaffirmation de notre souveraineté culturelle. Notre capacité à créer,
de manière singulière : film de cinéma, fiction, documentaire, jeu... La place
de la production indépendante y est déterminante.
Olivia
Grégoire (députée)
Avec le système actuel, selon que
vous gagnez 1504 ou 1505 €, vous ne validez pas un trimestre. J'ai demandé à la
CGT ce qu'elle proposait... Elle préfère apparemment taper sur un texte qui
n'existe pas plutôt que de résoudre une inégalité qui existe depuis des
décennies.
Jean-Baptiste Moreau
(député)
Comme à chaque réforme des retraites c'est un sujet
d'angoisse. Si on ne fait rien on va dans le mur rapidement Notre futur système
universel sera plus juste avec: valeur du point assurée, prise en compte des
primes pr les fonctionnaires, 1000€ pour les carrières complètes.
Bénédicte Peyrol
(députée)
Oui cher Eric Woerth nous assumons que la
réforme des retraites que nous proposons soit systémique, c'est-à-dire une réforme
qui ne se limite pas à dire qu’il faut travailler plus longtemps mais qui vise
à adapter le calcul de nos retraites aux vies professionnelles du 21e
siècle.
Florian
Bachelier (député)
Aujourd’hui, 1 française sur 5 doit
travailler jusqu'à 67 ans pour bénéficier d'une pension de retraite pleine.
C'est intolérable et c'est aussi pourquoi nous rebâtissons un nouveau système
de retraite viable, clair et juste.
Dominique
da Silva (député)
Est-il normal que les contribuables
français payent chaque année 9 milliards d’euros pour des régimes spéciaux et
déficitaires sans aucun droit à la retraite? Non, c’est même profondément injuste !
Sylvain
Maillard (député)
- La valeur du point ne pourra pas
baisser, et inscrit dans la loi. réforme des retraites. Oui, le niveau des pensions des futurs retraités sera indexé
sur l’évolution des salaires. Cette réforme sera plus juste.
- Nous voulons une réforme des retraites plus juste
pour les grands oubliés du système actuel: 20 % des femmes partent aujourd’hui
à 67 ans, Demain ce sera 64 ans ; il faut revaloriser les petites
retraites, Demain une pension minimum de 1000 €/ mois.
Catherine Fabre
(députée)
Avant il y avait 4 actifs pour un retraité. Désormais c'est
moins de 2 actifs pour un retraité On a tout à gagner à faire un régime
universel!
●MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Les députés du groupe Modem renouvellent leur
confiance et leur amitié à François Bayrou et à Marielle de Sarnez.
- Le MoDem a besoin de lui [François Bayrou], la majorité a
besoin de lui et je crois que le pays a besoin de lui, parce qu’on a besoin de
sa voix. [C’est un] moment évidemment important, mais pas inattendu, une épreuve
personnelle [et un moment] assez émouvant.
- Au nom de tous les députés et des parlementaires MoDem et
d’un grand nombre de Français, [j’adresse] un soutien personnel et indéfectible
à François Bayrou.
- François Bayrou n'a pas mis un sou dans sa poche, ce n'est
pas le genre de la maison. Il a son éthique personnelle pour lui.
Sarah El Hairy
(porte-parole)
- «Combattu: souvent. Battu: parfois.
Abattu: jamais.» Ces mots d'un enfant bien connu et né au cœur de ma
circonscription résonnent d'une façon particulière ce soir. Toutes mes pensées à
François Bayrou et Marielle de Sarnez.
JeanNoël
Barrot (député)
Nous sommes soudés derrière les
dirigeants, nous sommes convaincus que la preuve sera faite que les accusations
sont infondées. La mise en examen de François était connue à l’avance. Dans
l’opinion, ce qu’il a construit tout au long de sa carrière politique est bien
plus solide, cela n’altérera pas sa parole.
Isabelle Florennes
(députée)
- Il est contreproductif de vouloir
diviser les uns et les autres sur le sujet de la réforme des retraites. (...)
Nous, MoDem voulons
une réforme d'ampleur (...) et surtout de justice sociale.
- Le système actuel [de retraites]
est à bout de souffle. Les jeunes n'y croient plus (...) et les femmes sont
perdantes !
●Mouvement radical
Laurent Hénart
(président)
[Communiqué sur laRéforme des retraites système et le retour
à l’équilibre financier] Un système universel des retraites, où un euro cotisé
donne les mêmes droits à tous les Français, est une idée défendue depuis
longtemps par les Radicaux, qui répond à une demande de justice sociale, de
transparence et de stabilité à long terme du système des retraites. Mais les
incertitudes qui entourent la réforme par points – contenu encore flou, délai
de mise en place incertain, application ou pas de la clause du grand-père,
prise en compte de situations spécifiques (pénibilité du travail, parcours
professionnels souvent hachés des femmes) –, provoquent inquiétudes et
angoisses légitimes chez nos concitoyens. A ces questions en suspens, s’ajoute
l’incompréhension due à une confusion entre un changement complet du système de
retraites, réforme qui va se dérouler sur des décennies et le besoin de mesures
rapides pour garantir l’équilibre financier des retraites à 5-10 ans. Ces deux
chantiers ne peuvent pas s’inscrire dans le même temps, l’un s’étalant sur
plusieurs décennies, l’autre devant impérativement produire des résultats à
court terme afin de sauvegarder les retraites. Aujourd’hui, le gouvernement
doit préciser sa méthodologie pour rassurer les citoyens et établir un
calendrier distinct de mise en place des procédures de concertation avec les
partenaires sociaux et les citoyens, fixer les dates des débats législatifs et
de prises d’effet, pour ces «deux» réformes. Il faut sortir du «2 en 1»,
intenable pour le gouvernement, incompréhensible pour les Français. Enfin, avec
la crise des Gilets Jaunes, les citoyens ont exprimé un besoin de justice
sociale, et ont revendiqué davantage de dialogue. C’est notre pacte social dans
sa globalité qui est fragilisé et afin d’éviter que d’autres crises ne
surviennent, le gouvernement doit ouvrir le débat avec les acteurs sociaux et
les citoyens, pourquoi pas sous la forme de Grenelles nationaux, sur des sujets
qui préoccupent aussi les Français comme la santé, l’autonomie ou encore le
logement.
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