Quand un ancien «quotidien de référence» ne sait plus où il
est cela donne la ligne éditoriale pour le moins peu déontologique du Monde
vis-à-vis d’Emmanuel Macron où l’on est plus proche de la désinformation
qu’autre chose.
Début avril 2017, Le Monde publie une interview du candidat
Macron (à
lire ici).
Ou, plutôt, un interrogatoire tellement les questions sont
orientées et veulent démontrer quelque chose.
A ce propos, le site Le Centrisme, écrivait:
«Emmanuel Macron a conclu son interview au quotidien Le
Monde en disant: «Je ne fais pas de la politique pour me faire insulter chaque
jour».
Et à lire les questions des «journalistes» du Monde et leurs
remarques, on comprend non seulement de ce qu’il veut dire mais de qui il
parle!
C’est une interview proprement scandaleuse, continuellement
à charge avec des questions hors de propos, sans intérêts, tendancieuses et
parfois ne s’appuyant sur aucune information sérieuse voire même réelle.
En réalité, elles n’ont d’autre objet que de tenter de faire
accroire à un certain nombre de rumeurs, reprenant des attaques sous la
ceinture et feignant, bien entendu, de n’être que des interrogations de
professionnels à la déontologie et à l’indépendance totales…»
Depuis, Le Monde est devenu un des organes anti-Macron le
plus virulent, ce qui est son droit le plus strict.
En revanche, il utilise des moyens et des artifices indignes
de la réputation qu’il avait acquis grâce à sa rédaction et ses dirigeants
depuis 1945.
Car, dans sa volonté de n’être qu’à charge à l’égard du
président de la république, l’utilisation systématique des superlatifs
négatifs, des sous-entendus qui ne sont pas étayés par des faits clairement
définis, des citations tronquées, utilisées hors contexte et trop souvent
anonymes ainsi que des rapprochements abusifs, c’est toute une déontologie
journalistique qu’il met au rebus, devenant un vulgaire quotidien qui ne
s’embarrasse pas de moyens malhonnêtes pour démontrer ce qu’il veut démontrer
et non ce qui est.
Et l’on n’a pas oublié que, fin décembre 2018, le magazine
hebdomadaire du quotidien a osé publier une couverture où Macron est
représenté tel Hitler dans ses images de propagande.
Dernière preuve en date, le gros titre du journal du 10
décembre (et daté de 11 décembre), «Retraites: l’alerte d’économistes proches
de Macron» où l’on nous dit que quatre économistes qui ont «participé au
programme du chef de l’Etat lors de la campagne de 2017» ne seraient pas tout à
fait d’accord avec la réforme des retraites.
On constate d’abord que le terme «alerte» n’est absolument
pas approprié mais, qu’en plus, des quatre économistes cités (Philippe Aghion,
Antoine Bozio, Philippe Martin, Jean Pisani-Ferry), deux écrivent depuis
longtemps à charge contre la politique économique du gouvernement même si, par
le passé ils ont parfois été d’accord avec certaines mesures prises par
celui-ci.
C’est un peu comme si, en 1981, un journal avait écrit que
Jacques Chirac – qui venait de lui faire perdre la présidentielle – était un
proche de Valéry Giscard d’Estaing parce qu’il avait été son premier ministre
de 1974 à 1976!
De plus, cette information n’est en rien une nouveauté qui
nécessiterait d’en faire la Une puisque le 31 août dernier, Pisani-Ferry – dont
on rappelle qu’il est un économiste socialiste engagé –, déjà, critiquait la
réforme dans les colonnes du Monde en citant… Antoine Bozio.
De même, à chaque fois qu’il intervient pour critiquer
Emmanuel Macron, Le Monde rappelle insidieusement que Pisani-Ferry était un de
ceux qui a écrit le programme de ce dernier.
Comme dans une interview du 11 mars 2019 où celui-ci parle
d’«erreur», de «déni de justice», de politique fiscale «illisible».
Pour un soutien, on fait mieux!
D’autant que le 16 janvier 2018, il avait cosigné (avec des
personnalités uniquement de gauche) une «lettre ouverte» intitulée «Migrants:
‘M. Macron, votre politique contredit l’humanisme que vous prônez!’» qui était
une charge contre la politique du président de la république en matière
d’immigration.
Surtout, le 9 juin dernier, Le Monde affirmait que Philippe
Aghion, Philippe Martin et Jean Pisani-Ferry, «les trois économistes qui ont
inspiré le programme d’Emmanuel Macron» (décidément!), «déplor(aient) un
déséquilibre à droite de la politique menée depuis un an par le chef de
l’Etat».
Selon le journaliste qui a écrit l’article – celui-là même
qui a conduit l’interview scandaleuse de 2017 –, les économistes affirmaient
que «Le thème de la lutte contre les inégalités d’accès, qui était constitutif
de l’identité politique du candidat, est occulté» et que «beaucoup des soutiens
du candidat expriment la crainte d’un recentrage à droite motivé par la tentation
d’occuper le terrain politique laissé en friche par un parti Les Républicains
en crise».
Et il ajoute:
«Dans un entretien publié le 30 mai par le magazine
Alternatives économiques [magazine de gauche], M. Aghion avait déclaré que ‘le
compte n’y [était] pas’ et exprimé ses craintes que le macronisme ne se
transforme en ‘néo-giscardisme’. ‘Notre modèle, c’est le scandinave, pas le
modèle anglo-saxon. (…) Il faut libéraliser, mais il faut aussi protéger’,
avait ajouté le lendemain l’économiste sur France Inter.»
Je pourrais continuer mais cela ne serait que redondances.
Pour finir je rappellerai que monsieur Pisani-Ferry a été le
commissaire de l’organisme public France Stratégie de 2013 à 2017, nommé par
Français Hollande et qu’il a participé aux programmes économiques de Jospin et
de Strauss-Kahn, qu’Aghion a soutenu le même Hollande en 2012 puis a été son
conseiller économique, que Bozio est un proche de Thomas Piketty qui ne cesse
d’invectiver Macron.
Tous ces économistes, fort respectables au demeurant et
souvent pertinents, n’en sont pas moins des gens de gauche et non des «proches
de Macron» à part, sans doute, Philippe Martin.
D’ailleurs, ce dernier a tweeté après la Une du Monde:
«Notre tribune Le Monde avec Philippe Aghion, Antoine Bozio et Jean Pisani-Ferry: le titre est moins accrocheur [‘Pour réussir une réforme des
retraites aussi ambitieuse, il faut de la clarté’] que la Une mais plus proche du
fond.»
Et il récidive dans un autre tweet en
indiquant que le résumé offert par la journaliste Sylvie Kaufmann (pourtant
journaliste au Monde) dans un tweet, «est plus proche de notre tribune que le
titre du Monde...».
Tout est dit!!
Oui, Le Monde a le droit d’être un opposant déterminé à
Emmanuel Macron comme le sont nombre de médias.
Non, il n’a pas le droit d’utiliser les moyens qu’il utilise
pour le faire s’il veut encore se présenter comme un quotidien sérieux.
Centristement votre.
Le Centriste
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