Les représentants votant la destitution |
Evènement historique et, pour certains, aboutissement normal
de comportements illégaux et dangereux du président des Etats-Unis, Donald Trump, le 18 décembre 2019 dans la soirée, a été mis en accusation par la Chambre des représentants, par 230 voix contre
197 pour le premier motif (abus de pouvoir) et 229 contre 198 (obstruction du Congrès),
dans la procédure d’Impeachment (destitution) et va passer le dossier au Sénat
qui va devoir le juger pour confirmer ou non son réquisitoire.
Donald Trump est le troisième président à être l’objet d’une
mise en accusation.
Les motifs de celle-ci sont: la demande d’une aide étrangère
pour salir un concurrent à la prochaine élection présidentielle (en
l’occurrence le démocrate centriste Joe Biden); son obstruction délibérée et
constante pour empêcher la Chambre des représentants d‘enquêter en refusant de
fournir les documents demandés et en interdisant aux membres de son
Administration de venir témoigner.
A noter que d’autres motifs auraient pu être ajoutés
(notamment l’acceptation de l’aide de la Russie lors de l’élection de 2016 pour
salir la centriste Hillary Clinton) tellement les agissements de Trump se sont
situés le plus souvent en dehors de la légalité et/ou des pouvoirs de sa
fonction.
Si cette mise en accusation est une décision forte prise la
Chambre des représentants (à majorité démocrate depuis les élections de mi-mandat
de novembre 2018), elle ne devrait pourtant pas aboutir au départ du président
malgré l’évidence des preuves.
En effet, le Sénat est, depuis 2016, à majorité républicaine
et celle-ci a déjà indiqué – contre toute règle démocratique et juridique ainsi
qu’en totale contradiction avec la prestation de serment de ses membres –
qu’elle acquitterait Trump avant même le début du procès, du jamais vu!
Menés par l’inquiétant Mitch McConnell qui a tenté et réussi
maintes fois à bloquer la présidence de Barack Obama en ne respectant pas les
règles mêmes de la Constitution et le verdict des urnes, les républicains ont
ainsi décidé de faire totale allégeance à un populiste démagogue aux positions
extrémistes et incapable de diriger le pays.
D’ailleurs, après le vote de la Chambre des représentants, sa
présidente (speaker), Nancy Pelosi, a menacé de ne pas transmettre le dossier au
Sénat avant de savoir si celui-ci n’était pas en train de saborder la procédure.
Dès lors, c’est lors des élections de novembre 2020 que les
Américains chasseront ou non du pouvoir ce personnage qui met, non seulement,
en danger la démocratie de leur pays mais également sa sécurité avec ses
relations privilégiées avec des ennemis des Etats-Unis comme Vladimir Poutine.
Le procès devant le Sénat devrait se tenir en janvier
prochain.
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