● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- [OTAN] Le sommet de Londres a vocation à célébrer les 70
ans de l’Alliance, mais nous en sommes d’accord, il doit aussi être l’occasion
d’une véritable discussion stratégique entre nous sur ce que signifie
aujourd’hui l’Alliance atlantique, ses objectifs et ses moyens d’action. Il y a
pour moi trois sujets prioritaires. Le premier sujet fondamental est de savoir
comment assurer la paix et la stabilité en Europe. Le deuxième grand sujet à
mes yeux, qu’il nous faut résoudre, pas simplement lors de ce sommet, mais dans
les prochains mois, c’est précisément de savoir comment et face à quels risques
l’OTAN s’organise. Le troisième enjeu que je
souhaite aborder au sommet porte sur les droits et devoirs des Alliés les uns
envers les autres.
- L’OTAN est une organisation de défense collective, contre
quoi ? Contre qui s’exerce-t-elle ? Qui est notre ennemi commun ? Quels sont
nos sujets communs ? Cette question mérite des clarifications. Et vous le
voyez, c’est une question éminemment stratégique. Est-ce que, comme je
l’entends parfois, notre ennemi aujourd’hui est la Russie ? Est-ce que c’est la
Chine ? Est-ce la vocation de l’Alliance atlantique de les désigner comme
ennemis ? Je ne le crois pas. Notre ennemi commun à tous, au sein de
l’Alliance, me semble-t-il, c’est le terrorisme qui a frappé chacun de nos
pays. (…)Mais la clarification de cette question suppose d’avoir une définition
commune de ce qu’est le terrorisme, de qui sont les groupes terroristes, et de
comment agir de manière coordonnée face à eux.
- Je le dis de manière très claire: proclamer son
attachement à la sécurité collective ne suffit pas. Il se démontre. Une
véritable alliance, ce sont des actes, ce sont des décisions, pas des mots.
- Une Alliance, c’est aussi la solidarité entre Alliés. Si
elle a un sens, c’est d’abord de ne pas prendre seul, sans concertation, sans
coordination, des décisions qui ont un impact direct sur la sécurité des
autres. Je respecte les intérêts de sécurité de notre allié turc, qui a eu à
subir de très nombreuses attaques terroristes sur son sol. Mais on ne peut pas
dire d’un côté que nous sommes alliés, exiger à cet égard de la solidarité, et
de l’autre mettre ses alliés devant le fait accompli d’une intervention
militaire qui met en péril l’action de la coalition contre Daech dont l’OTAN,
je le rappelle, est membre.
- C’est parce que je crois en une souveraineté européenne
plus forte que je pense qu’il nous faut aussi construire une nouvelle
architecture de confiance et de sécurité en Europe qui passe par la
clarification de nos relations avec la Russie, en posant nos conditions. Pour
les mêmes raisons, dans l’intérêt de la paix et de la stabilité en Europe, qui
je le rappelle pour moi est le premier objectif, nous devons engager la
discussion sur la maîtrise des armements.
- L’absence de dialogue avec la Russie a-t-elle rendu le
continent européen plus sûr ? Est-ce dans l’intérêt de la stabilité
européenne de ne pas aborder de front la question des conflits gelés ou de
laisser la situation en Ukraine s’enliser ? Je ne le crois pas.
- [Il faut] un dialogue avec la Russie lucide, robuste et
exigeant. J’assume d’avoir porté la volonté de redonner une dynamique à ce
dialogue. J’assume aussi de l’avoir fait sans jamais aucune naïveté, ni aucune
complaisance. Notre Alliance a une histoire, elle a aussi une géographie. Et
donc, la relation avec la Russie ne peut pas être en son sein un impensé, parce
que la Russie fait partie géographiquement de l’Europe. Je respecte très
profondément les préoccupations et les intérêts de sécurité de tous nos
partenaires européens et je les fais entièrement miens. Je les défendrai
toujours en priorité. Et je sais aussi ce que cela représente pour leur
histoire. Ils le savent.
- [OTAN] Une véritable alliance, ce
sont des actes, pas des mots. À J-5 du Sommet de l’OTAN, nous travaillons avec Jens Stoltenberg pour repenser ce
que signifie cette alliance, ses objectifs et moyens d'actions. Notre ambition
est intacte : assurer la paix et la stabilité de l'Europe.
- Félicitations à la Commission von der Leyen, approuvée
aujourd’hui par le Parlement européen ! Cette nouvelle équipe d’Europe fera
avancer l’Union européenne vers plus de souveraineté et d’unité.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- Nos échanges avec les partenaires
sociaux ont été d’une très grande qualité. Le dialogue social se poursuit et
avance, contrairement à ce que disent ceux qui préfèrent une logique de
confrontation.
- [Retraites] Les organisations syndicales et professionnelles ont fait
des propositions dont je m’engage à tenir compte dans le projet du
Gouvernement.
- Vous voulez être rassurés au sujet
de la valeur du point. Avec l’indexation des points de retraite sur le niveau des
salaires, pour éviter tout risque de décrochage, vous aurez cette garantie.
- Nous devons trouver la bonne
transition vers le futur système universel de retraites. Nous avons déjà posé plusieurs principes : 1) Les retraités
actuels ne seront pas concernés par la réforme. 2) Les droits acquis seront
conservés à 100%.
- [Retraites] On ne change pas un contrat
social brutalement.
- Je crois que nos compatriotes
savent que dans tous les autres pays un allongement progressif de la durée du
travail se met en place, et c’est un élément sur lequel travailler.
- La concertation sur la réforme des retraites sera achevée
autour du 9 ou 10 décembre. (…) Je présenterai dans les jours qui suivront le
projet du gouvernement dans sa globalité. (…) Certains
exprimeront leur opposition dans la rue le 5 décembre, ce qui est leur droit le
plus légitime. En revanche, j’appelle chacun au calme et au respect de l’ordre
public et des biens publics, et au respect des forces de l’ordre.
- Nous sommes plus que jamais
déterminés à construire le système universel de retraites, pour qu'il soit plus juste et plus solide.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- On entend ici ou là que la
République recule. Aujourd’hui, nous affirmons que cela n’arrivera pas. Nous
revendiquons d’être une République de combat, fière de ses valeurs, fière de sa
devise et capable de se défendre face à ceux qui la remettent en cause.
- L’heure n’est plus aux pudeurs ni aux faux-semblants.
Disons le franchement, comme vous [préfets] le constatez sur le terrain: la
radicalisation et le terrorisme sont les symptômes les plus graves d’un mal
plus profond qui touche trop de nos quartiers. Je veux parler de l’islamisme et
du communautarisme.
- Nous devons agir pour mettre fin à toutes les attaque, à
toutes les menaces, et montrer notre capacité à montrer que la République est
plus forte.
- L'islamisme et le communautarisme
sont des atteintes graves à notre pacte républicain, des atteintes
considérables à nos valeurs les plus profondes.
- [L'islamisme est] un projet politique anti-démocratique et
antirépublicain, qui place la loi de dieu – ou celle de ceux qui la détournent
à leur profit - au-dessus des lois de la République. [C’est un] contreprojet de
société, communautaire, autoritaire, inégalitaire.
- L’islamisme tente endoctriner notre jeunesse, les plus
faibles, les plus démunis. Il est hors de question de laisser une partie de
notre jeunesse enfermée dans l’obscurantisme.
- [Préfets] Au sein des territoires, vous êtes les vigies
républicaines, a-t-il rappelé. Vous êtes au contact de ces zones où la
République est contestée, où la République est menacée.
- [Préfets] Votre seul programme, c'est la devise
républicaine, l’attachement à la liberté, l'égalité, la solidarité mais aussi
la laïcité.
- Je ne connais qu’une communauté :
la communauté nationale, unie et indivisible. C’est elle que nous défendrons
par tous moyens. C’est pour elle que nous donnons de nouveaux outils aux
préfets, avec cette circulaire que j’ai signée ce matin.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
- [OTAN]
Nous considérons que si l'alliance demeure le fondement de notre sécurité
collective, nous devons être plus exigeants dans nos attentes et dans
l'affirmation d'une vraie ambition pour des Européens. D'une alliance qui doit
se refonder.
- Entretenir des relations politiques
soutenues avec Moscou et Pékin nous pouvons et nous devons le faire, sans
tomber dans l'irénisme. Quand il le faut, nous sommes prêts, au nom de nos
valeurs et de nos intérêts, à jouer les rapports de force.
- [Barkhane] Nous devons poursuivre notre action contre ce terrorisme.
C'est à la fois la sécurité de ces pays, peut-être leurs existences même, et
c'est notre sécurité, la nôtre, celle des Français, celle des Européens.
- [Mali]
Cet accident intervient à un moment où, et nos forces armées et les forces en
constitution du G5 Sahel, avaient obtenu des résultats significatifs.
- [Mali]
Face à ce drame, soyez certains que notre détermination à lutter contre la
menace terroriste au Sahel reste totale. Nous maintiendrons l'action militaire
indispensable.
Nicole Belloubet
(ministre de la justice)
Aprés la réunion des procureurs le 21
novembre, intervention devant les préfets sur la lutte contre la radicalisation
islamiste et le repli communautaire. Ensemble mobilisés, pour parvenir à ce que
le président de la République a nommé «la reconquête républicaine des esprits».
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Atteindre le plein emploi tout en
réussissant la transition écologique, c’est l’objectif du Pacte productif. Nous voulons
atteindre une économie zéro carbone en 2050. J’ai rencontré ce matin les ONG
pour que nous trouvions ensemble les solutions les plus adaptées.
- Notre méthode pour bâtir le projet
de loi sur l’égalité femmes-hommes dans l’économie: la co-construction.
- Ce qui fait que la France est un
pays singulier à travers le monde, c'est sa culture. Nous devons nous défendre
face aux comportements hostiles des géants du numérique qui vont contre nos
intérêts économiques et notre souveraineté culturelle.
- Nous voulons que les particuliers
financent les industries culturelles et créatives. Dans PACTE, nous avons reformé les
produits d'épargne pour orienter l'épargne des Français vers nos PME. Nous
voulons encourager la création de fonds d'investissement dédiés à ces
industries.
- L'enjeu du financement est vital pour
la création et la culture française. Emmanuel Macron s'était engagé à augmenter les financements des industries
culturelles et créatives via un fonds de 225 millions €. Ce fonds est désormais
opérationnel.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Bon pour se déplacer, bon pour la
planète, bon pour le pouvoir d’achat: nous voulons faire du covoiturage domicile-travail un
réflexe. Objectif: tripler la part du covoiturage en 5 ans, pour atteindre 3
millions de covoitureurs au quotidien. La mobilisation est lancée!
- [BlackFriday] [Il est] important pour beaucoup de Français d'avoir des
promotions (...) La vérité c'est que c'est d'abord une énorme opération
commerciale des plateformes en ligne.
- [BlackFriday] Les grands gagnants de cette énorme opération commerciale ce
sont les grandes plateformes en ligne (...) avec tout ce que ça pose comme
problèmes d'embouteillages, de pollution et d'émissions de gaz à effet de
serre.
- [Transporteurs routiers] C'est
logique qu'il participent au financement l’entretien des routes.
- Nous nous sommes accordés, avec les
associations d’élus, de professionnels et les ONG, sur une méthode pour
atteindre l’objectif de 90% de bouteilles plastiques collectées et recyclées
dans 10 ans.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
Lutter contre les violences faites
aux femmes. Un enjeu pour toute la société qui commence à l’école et dans la
famille. Par une vision partagée de l’égalité F-H. Et par des actions de
signalement et d’éducation.
Agnès Buzyn (ministre
de la Solidarité et de la Santé)
- Investir pour l'hôpital : pour
transformer notre système de santé et mieux accueillir les patients, les
hôpitaux bénéficieront d'une visibilité pluriannuelle de leurs ressources.
- Il ne peut pas y avoir de transformation
numérique sans cyber sécurité. J’ai lancé ce matin la première campagne
nationale de sensibilisation et d’information sur les risques numériques en
santé, à destination des établissements de santé. Un mot d’ordre: Tous
cybervigilants!
Franck Riester
(ministre de Culture)
Nous lançons aujourd'hui les États
Généraux des Industries Culturelles et Créatives (ICC). Notre objectif : mettre
au point un programme d'actions concrètes au service du rayonnement de nos
Industries Culturelles et Créatives dans le monde. Ce programme, nous allons le
construire avec tous les acteurs des différents secteurs.
Gérald Darmanin
(ministre des Comptes publics)
Comme l'avait annoncé Emmanuel Macron, la baisse de
l'impôt sur le revenu sera concrète dès janvier 2020. 17 millions de foyers
vont voir leurs impôts diminuer de 300€ en moyenne par an. Nous tenons nos
engagements.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- Il n’y a qu’une seule communauté,
c’est celle de la République. Pour lutter contre le communautarisme, il faut un État fort
contre le repli communautaire mais aussi la volonté la plus totale pr lutter
contre les discriminations. La République c’est des droits et des devoirs.
- Nous signons avec Marlène Schiappa la charte qui
coordonnera le #3919 et le 115 pour garantir rapidement une place d’hébergement
pour les femmes victimes de violences ! Nous ne réussirons que tous ensemble !
- Ce nouveau type d'habitat, où vous
êtes propriétaire à vie du bâti et locataire du foncier détenu par la
collectivité, c'est une façon de diminuer considérablement le coût du logement.
Frédérique Vidal (ministre
de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- En 2020, les loyers des résidences
universitaires n'augmenteront pas. Une mesure concrète pour faire baisser le coût
de la vie étudiante alors que le logement représente le premier poste de
dépense pour les étudiants.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- [Black Friday] Ce qui va faire
changer l'économie et permettre la transition écologique, c'est de nous amener
à consommer de manière responsable. Mais il faut donner envie aux Français.
- [Interdiction du Black Friday] Notre sujet n'est
pas de donner des leçons aux Français (...) mais de les inciter à aller vers de
l'achat de proximité, vers du made in France.
Brune Poirson
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
- Bravo à Renaissance et au groupe Renew Europe qui ont mobilisé une
large majorité au Parlement européen sur un acte
inédit: la déclaration de l'état d'urgence climatique et environnemental! À
quelques jours de la COP25, c'est un signal fort envoyé par l'Europe au reste du monde.
- Emprunter, louer, acheter
d’occasion ou en reconditionné, revendre, donner : autant de solutions pour en
finir avec la surconsommation et favoriser un modèle d'économie
circulaire.
- [Black Friday] Réparons plutôt que d'acheter neuf!
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
- Pour la première fois, la France va massivement prendre en
charge les auteurs de violences conjugales (hébergement + psy) La récidive a
considérablement diminué dans les centres existants: nous lançons un appel à
candidatures pour en ouvrir partout en France.
- Je ne ferai pas de petite politique politicienne sur le
sujet des feminicides, je suis heureuse que des élus qui ne s’intéressaient pas
au sujet s’y engagent désormais grâce au Grenelle des violences conjugales cela
doit être salué, à mon sens.
- Les personnes neuroatypiques, autistes, Asperger, HPI ou
toute autre « différence » ont toute leur place dans la démocratie!
Respectons le choix de chacun d’en parler ou non, sans assigner quiconque à
cela. Débattons du fond avec Cédric Villani, pas de sa personne.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
Jour historique à l'Assemblée, nous
honorons un épisode oublié de notre histoire. Le 25 août 1944, l'Amiral de
Gaulle pénètre seul, dans le Palais Bourbon, occupé par les nazis. Il ordonne
la reddition aux 400 militaires ennemis armés, restituant cette maison à la
République. Nous apposons une plaque à l'endroit exact de l'ordre de reddition,
car cette mémoire ne doit pas s’estomper. Ni celle de l’occupation, ni celle de
la libération. Chaque député doit avoir conscience que la démocratie peut un
jour vaciller, si on n’y prend garde.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- L'équipe d'Europe est constituée.
Nos encouragements à Thierry Breton et tous nos vœux de réussite à la Commission von der Leyen.
Leurs défis sont immenses, le plus urgent : le climat. Les députés LaREM et Renaissance sont unis pour la
réussite européenne.
- Nous ne stigmatiserons pas les
salariés de la SNCF,
de la RATP, des
industries ou les fonctionnaires mais ils ne peuvent pas se mettre en travers
de la route que souhaitent les Français.
- Il n'y aura pas de retraites inférieures à 1 000
euros.
- Nous sommes en mesure de répondre
aux demandes des uns et des autres sans rien dégrader du sens profond de cette
réforme des retraites.
- [Retraites] Sur cette réforme, il y a des choses qui ne bougeront pas
car les Français l'attendent (...) Là où il y avait 42 régimes inégalitaires et
incompréhensibles, il n'y en aura plus qu'un.
Laurence Maillard
(députée)
- Le groupe LaREM met fin au gaspillage
d’emballages dans la restauration rapide: obligation de fournir des contenants
et couverts réemployables à partir de 2023 pour la restauration sur place.
Le groupe LaREM soutient la consigne pour
réemploi et recyclage des bouteilles en plastiqu: pour atteindre l’objectif
européen de 90% de collecte des bouteilles en plastique d’ici 2029 et 100% de
plastique recyclé en 2025 ; pour booster le réemploi.
Valérie
Gomez-Bassac
(députée)
Non les femmes ne sont pas les
perdantes de la réforme des retraites ! Leur pension augmentera de 5 à 10% en
moyenne car nous tiendrons compte des parcours professionnels chaotiques.
●MoDem
François Bayrou
(président)
- [Intervention militaire de la France au Mal] Je sais une
chose avec certitude, quand cette opération a été lancée, à l'époque, c’est
François Hollande qui était Président de la République. Quand cette
opération a été lancée, il ne restait que quelques heures avant que le Mali ne
tombe entre les mains des djihadistes, que l'État malien… Je ne sais pas si
vous mesurez ce que voudrait dire, non seulement pour cette région, mais pour
le monde et pour nous, spécialement nous, occidentaux européens français, ce
que cela voudrait dire de voir un mouvement dont le but est la déstabilisation
de tout ce que nous sommes, de nos sociétés, de nos systèmes de valeur, de nos
économies au profit ou au bénéfice de leur vision complément sectaire. Cela
voudrait dire qu’un état, reconnu membre des Nations Unies, devienne le
porte-parole de ces mouvements-là. Vous croyez que l’Armée française est là-bas
uniquement pour les Maliens qui veulent sauvegarder leur état ? En partie,
parce que c'est crucial, mais elle est là-bas pour nous. Ces soldats sont
là-bas pour notre société, pour nos enfants.
- [Réforme des retraites] Ce que je sens moi, c'est que
beaucoup de Français réfléchissent. J'ai assisté, précisément à Pau, à un débat
organisé par Sud-Ouest, journal régional que vous connaissez bien, pour que le
Premier ministre et le haut-commissaire chargé des retraites viennent
s’expliquer sur les retraites. C'est un débat dont j'attendais, parce que
tous ceux qui l’ont voulu ont pu s'inscrire. J'imaginais qu’il allait être
tendu et extrêmement difficile, cela n'est pas du tout cela qu’il s’est passé.
Les gens se sont mis à réfléchir ensemble, à dire : « mais cette
orientation-là que vous donnez ‑on va y revenir dans une seconde… … elle
nous convient ». Sur ce point, on a des inquiétudes comme s'il y avait une
prise de conscience de la société française, une prise de conscience de chacun
pour lui-même de ce que cette question des retraites signifie pour l'avenir.
- [Réforme des retraites] Vous savez les gens qui, derrière
un micro, à l'aise dans un studio, nous le sommes vous et moi, donnent des
leçons aux gouvernants en disant : « Y a qu’à » et « faut
qu’on » ou « Y aurait eu qu’à » et « faudrait qu’on »,
vous voyez bien que ce n’est pas du tout mon genre. Ce n'est pas du tout ce que
j’ai l'intention de faire. On sait très bien ce que sont les principes. Le
premier principe, c’est qu'il y a en France dans la société française, une
question autour des régimes spéciaux. (…) Il faut que les Français aient l'assurance
d’avoir un régime dans lequel le même travail ouvre les mêmes droits.
C'est la première chose. Au fond il y a deux inquiétudes. La première, on vient
d’en parler, ce sont les questions de justice. Qu'est-ce qui est juste ?
Qu’est-ce qui n’est pas juste ? La deuxième inquiétude, qui est encore
beaucoup plus forte, est est-ce qu’on pourra longtemps conserver des
retraites ? Ce que je constate, moi, c'est que les jeunes que je
rencontre, les très jeunes, les 20 ans et quelques, pensent pour la plus grande
majorité d'entre eux, qu'ils n’auront pas de retraite (…) Cette nécessité de pouvoir se projeter
dans l’avenir avec un sentiment de sécurité. Il y aura des retraites, elles
seront préservées dans leur montant, dans leur pouvoir d'achat, parce que cela
permet.
- [Réforme des retraites] Je ne sais pas combien d’années
cette affaire prendra, mais il n’y a pas un Français avec du bon sens, ou un
Français tout court, qui pense que l'on va pouvoir conserver la durée du
travail la plus courte alors que la vie s'allonge et le nombre de cotisants
baisse. Il faudra une adaptation au travers du temps. Cette adaptation, selon
moi - ce qui est plus important que tout - c'est que l'on sauvegarde le niveau
des retraites, parce que l'inquiétude profonde est que l’on entre dans la retraite
et que les pensions s'effondrent en pouvoir d'achat. On a un danger, un risque
pour la société.
- [Réforme des retraites] Ce qui est le plus important,
c'est que l’on se mette d'accord sur un nouveau système de retraite pour que
dans cinq, six, sept ou dix ans (…) les pensions ne baissent pas.
- [Réforme des retraites] Est-ce que si on ne fait rien on
pourra continuer à payer les pensions. C’est l'inquiétude majeure.
- [Réforme des retraites] La question est de savoir si l’on
veut un régime de retraite dans lequel le même travail ouvre les mêmes droits.
Après, il y a les adaptations nécessaires : la pénibilité en est une, le
fait que l'on ait commencé à travailler jeune également.
- [Municipale de Paris] Franchement la situation à Paris
n'est pas bien partie. On est dans une situation, à mes yeux, extrêmement
déstabilisée, dans une situation absolument paradoxale. Pourquoi? Les
Parisiens, dans toutes les enquêtes, veulent que Madame Hidalgo quitte la
mairie et ils veulent une alternance à Paris. Ils trouvent que Paris n'est pas
bien géré. Ils n'aperçoivent que divisions, qu’affrontements, et personnalités
qui ne correspondent pas à ce qu’ils attendent.
Bruno Fuchs (député)
Le système de retraites par points est aussi
important pour la cohésion et la solidarité nationale que n’a été la création
de la sécurité sociale pour tous.
Cyril Isaac-Sibille (député)
[Création des Points d'Accueil pour Soins Immédiats] C’est
une belle avancée pour les patients français dont les attentes étaient fortes
en matière de prise en charge rapide en cas de soins urgents n’engageant pas le
pronostic vital. (…) Le nombre de passages dans les services d’urgence a plus
que doublé dans en vingt ans, mettant en évidence une demande importante de
soins non programmés due à différents facteurs dont l’exigence croissante des
patients d’une réponse immédiate en termes de diagnostic et de prise en charge
complète. C’est majoritairement pour des raisons qui tiennent au fait que la
médecine de ville n’est pas en capacité de répondre, comme ils le
souhaiteraient, à leur demande, que les patients se rendent aux urgences,
sachant que les heures d’attente qu’ils y passeront seront finalement autant de
temps de gagné par rapport au circuit ambulatoire normal. (…) Nous connaissons
les pharmacies avec les croix vertes pour les soins du quotidien, les urgences
avec leur croix rouges pour les personnes dont le pronostic vital est engagé,
et désormais les PASI avec leur croix orange pour soins immédiats ponctuels.
[Cette] loi qui s’inscrit dans les objectifs poursuivis par Ma Santé 2022, est
ainsi de mobiliser la médecine générale de ville autour de plateaux techniques
permettant de prendre en charge les soins immédiats sans urgence vitale et de
donner accès rapidement à des examens complémentaires.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- [Grève du 5 décembre] On va droit dans le mur ! Des tas de
secteurs sont en ébullition, comme les étudiants. Le problème de fond, c’est
que depuis 20 ans la rémunération du capital augmente de manière fantastique et
celle du travail diminue !
- [Grève du 5 décembre] Le paradoxe c’est qu’on va vivre un
grand mouvement de grève sur un texte qui n’est pas encore posé sur la table
- La solution, c’est de travailler plus longtemps tout au
long de sa vie pour partir plus tôt, à 62 ans. Au lieu de travailler 35 heures,
il faut travailler 37 heures et ça équilibrera les retraites!
- Passer aux 37 heures permettrait de
sortir du débat qu'on a depuis des décennies sur l'âge de départ à la retraite.
- Les citoyens passent leur temps à
critiquer la politique. Un responsable politique essaye de s'occuper des autres
et de ce qui va se passer demain. L'immense majorité des citoyens ne s'occupent
que d'eux-mêmes et de ce qui se passe aujourd'hui.
- Les idées d’Éric Zemmour ne sentent pas bon et sont
quasiment toujours mauvaises pour la France
- La démolition de l'Europe qu'espère
Éric Zemmour, c'est le rêve de ceux qui veulent nous dépecer.
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