Benny Gantz et Yair Lapid de Kakhol lavan |
Il semble que l’on s’oriente vers de nouvelles élections
législatives en Israël alors que le leader de l’alliance centriste Kakhol
lavan, Benny Gantz, officiellement chargé de former un gouvernement de
coalition après l’échec du populiste Benjamin Netanyahu, premier ministre
sortant (toujours en poste en attendant un nouveau pouvoir) et leader du parti
de droite radicale, le Likoud.
Car si Kakhol lavan est arrivée en tête des législatives (ce
qui n’avait pas empêché le président de la république, membre du Likoud, de
d’abord charger Netanyahu de former un gouvernement), il est loin de disposer
d’une majorité à la Knesset.
Et si l’on semblait s’orienter, avec moult difficultés, vers
un gouvernement de coalition regroupant Kakhol lavan et le Likoud et
éventuellement de petites formations, l’heure est plutôt au pessimisme du fait
d’un blocage évident de Netanyahu.
En effet, celui-ci pose comme condition d’être le premier (avec
une rotation à mi-mandat) premier ministre de cette coalition (pour éviter la
prison qui l’attend pour les affaires de corruption auxquelles il est mêlé et
qui vont bientôt être jugées malgré toutes ses tentatives pour retarder l’échéance)
alors même que son parti n’est pas arrivé en tête des législatives et que tout
le bloc de droite qu’il avait réuni pour celles-ci entre au gouvernement, ce
qui comprend des partis religieux extrémistes et fondamentalistes.
Deux demandes rejetées évidemment par Benny Gantz qui a déclaré:
«Netanyahou ne veut pas abandonner son bloc. Netanyahu ne
veut pas renoncer à son immunité, Netanyahou n’est pas disposé à discuter des
principes fondamentaux d’un gouvernement d’union. Netanyahou veut entraîner
Israël vers un troisième scrutin. Je ferai tout pour empêcher cela»
Mais cette volonté a peu de chances d’aboutir car Gantz possède
peu de latitude afin de mettre sur pied une autre coalition.
Car s’il devait y avoir une alternative, elle devrait réunir
les centristes avec les députés palestiniens, ceux du bloc de gauche et ceux d’Avidgor
Liberman et de son parti de droite radicale, éventualité écartée par ce dernier
qui n’est pas prêt non plus à travailler avec Netanyahu et lui éviter ainsi la prison.
En réalité, si l’on en croit le numéro deux de Kakhol lavan,
Yair Lapid,il semble bien que le leader du Likoud ne veut absolument pas d’un accord
et veut de nouvelles élections:
«Je vais vous dire quelle est la différence entre les 28
jours de Netanyahu et nos 28 jours. Netanyahu n’a pas essayé de former un
gouvernement. Nous tentons, en ce qui nous concerne, tout ce qui est possible. Je
sais ce que sont des négociations pour former un gouvernement. J’ai vu
Netanyahu, j’étais dans la pièce avec lui quand il voulait en former un. Il est
possible de former un gouvernement en quarante-huit heures. Tout ce que
Benjamin Netanyahu a à faire, c’est accepter d’être deuxième dans le cadre d’un
accord de rotation.»
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