«Si vous êtes libéral, vous votez libéral. Si vous êtes au centre,
votez au centre. Si vous êtes courageux, votez courageusement. Ne votez pas avec
peur ne votez pas avec haine ou résignation. Votez pour qui vous aimez le plus,
avec votre tête et votre cœur. Votez ce que vous ressentez. Votez ce que vous êtes.»
«Vous, les libéraux, les modérés, les indépendants, les
familles, les classes moyennes, les travailleurs dont personne ne s’occupe,
ceux qui croient en l’Espagne, allez montrer que vous pouvez changer les
choses. Commencez la remontée [remontada]. On va mettre l’Espagne En Marche.»
Albert Rivera a beau tenté de mobiliser
ses électeurs et de galvaniser ses troupes dans ces tweets, Ciudadanos, le
parti centriste qu’il a créé et dont il est le leader, continue à perdre du
terrain dans les sondages à cinq jours des élections législatives espagnoles.
Les dernières enquêtes d’opinion
donnent ainsi le parti sous les 10% d’intentions de vote (entre 8,5% et 9,5%
avec un bas à 8% et un haut à 10,1%).
Et s’il continue à faire semblant
d’une possible victoire («Si les Espagnols veulent un gouvernement libéral et
réformiste, je m'engage à le mettre en place dans un mois.»), son salut passera
peut-être par devenir l’allié d’appoint du PSOE (Parti socialiste) qui domine
la campagne et devrait continuer à gouverner le pays (avec des sondages entre
27% et 28%).
Une hypothèse que ne balaie plus d’un
revers de main Rivera alors même que ces élections viennent du refus de sa
formation de conclure une alliance avec les socialistes et que les Espagnols vont
sans doute sanctionner dans les urnes…
Il faut rappeler, tout de même, à la
décharge de Rivera, que les motifs de ce refus viennent de ce que les
socialistes ont joué un jeu trouble avec l’extrême-gauche de Podémos dans les
négociations en vue d’une possible alliance (mais le parti populiste demandait
tellement de concessions aux socialistes que ceux-ci ne pouvaient l’accepter)
et, surtout, avec les divers mouvements indépendantistes et nationalistes qui
existent à travers le pays et, en particulier, en Catalogne d’où est justement
issu Ciudadanos dont une des bases de son existence est une lutte sans merci à
ces activistes qui veulent défaire l’unité du pays.
Pour autant, les centristes sont
assez proches des socialistes pour ce qui est des réformes sociales et
sociétales alors même que le Parti populaire (droite) s’est radicalisée sur ces
questions face à une extrême-droite (Vox) qui monte dangereusement dans le pays
(entre 12% et 14% dans les sondages).
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