Voici une sélection, ce 7 octobre 2019, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- [Attentat préfecture de police Paris] Je voudrais d'abord
exprimer mon émotion aux familles des victimes et à leurs collègues, ainsi que
ma gratitude au très jeune policier qui est intervenu pour son grand courage et
son professionnalisme. S'agissant des faits, il y a une enquête, avec des
perquisitions et des investigations techniques. Ce n'est que quand elles auront
avancé – nous souhaitons tous que ce soit le plus rapidement possible – que
nous pourrons reconstituer le parcours du meurtrier et surtout y voir totalement
clair sur le moment où sa radicalisation est devenue perceptible.
- [Attentat préfecture de police Paris] Le risque zéro
n'existe pas, c'est vrai ; mais c'est notre responsabilité de ne jamais
accepter d'éventuels défauts et de toujours resserrer les mailles du filet.
Pour tous les services de renseignement, la détection des menaces internes est
une priorité absolue. En particulier, aucun signal de radicalisation ne peut
être méconnu ni rester sans réponse. En accord avec le président de la République,
j'ai saisi l'inspection des services de renseignement [ISR]. Elle dira, d'une
part, si les outils de détection et de signalement étaient en place à la DRPP
[direction du renseignement de la préfecture de police] et s'ils ont bien
fonctionné. D'autre part, j'ai demandé qu'elle mène une revue en profondeur des
procédures de détection, de signalement et de traitement des processus de
radicalisation dans l'intégralité des services de renseignement impliqués dans
la lutte contre le terrorisme. Le tamis va être très fin.
- Les services de l'Etat ne sont pas à l'abri des processus
de radicalisation. Dès octobre 2017, dans la loi de sortie de l'état d'urgence,
nous avons renforcé nos outils de détection. Le service national des enquêtes
administratives de sécurité a réalisé plus de 300.000 enquêtes en 2018. Dans la
police, ces dernières années, une vingtaine de situations ont donné lieu à des
mesures pour écarter des personnes dont le comportement n'était pas compatible
avec leurs fonctions. Mais nous voulons continuer à resserrer les mailles du
filet : c'est précisément l'objet des missions confiées à l'ISR.
- J'ai toute confiance en Christophe Castaner, qui a fait
état de ce qu'il savait au moment où il s'est exprimé. Il est dans le rôle du
ministre de l'Intérieur dans de telles circonstances. L'enquête se déroule et
c'est à présent la justice qui en rend compte. Je prends ces sujets très au
sérieux, mais ne comptez pas sur moi pour répondre à des polémiques
politiciennes.
Après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, la
communication gouvernementale n'a-t‑elle pas été défaillante?
- [Incendie Lubrizol Rouen] peut toujours mieux faire mais, avant de parler de communication, parlons des faits. Les pompiers, les salariés de l'usine, les forces de l'ordre ont remarquablement réagi. Grâce à eux, on a évité une catastrophe bien plus grave. Le feu a touché les zones de stockage mais pas les zones de production. En douze heures, l'incendie a été maîtrisé, sans faire aucune victime. Et depuis, le préfet, les autorités sanitaires, le rectorat, les élus : tout le monde est sur le pont. Notre souci de transparence a été immédiat. Notre première priorité a été de mesurer le mieux possible l'impact sur la qualité de l'air. Le jour même, le ministre de l'Intérieur était à Rouen. Puis j'ai demandé aux ministres de l'Environnement, de la Santé, de l'Education, de l'Agriculture de se rendre sur place et de dire tout ce que nous savions, sans rien cacher des incertitudes.
- [Incendie Lubrizol Rouen] peut toujours mieux faire mais, avant de parler de communication, parlons des faits. Les pompiers, les salariés de l'usine, les forces de l'ordre ont remarquablement réagi. Grâce à eux, on a évité une catastrophe bien plus grave. Le feu a touché les zones de stockage mais pas les zones de production. En douze heures, l'incendie a été maîtrisé, sans faire aucune victime. Et depuis, le préfet, les autorités sanitaires, le rectorat, les élus : tout le monde est sur le pont. Notre souci de transparence a été immédiat. Notre première priorité a été de mesurer le mieux possible l'impact sur la qualité de l'air. Le jour même, le ministre de l'Intérieur était à Rouen. Puis j'ai demandé aux ministres de l'Environnement, de la Santé, de l'Education, de l'Agriculture de se rendre sur place et de dire tout ce que nous savions, sans rien cacher des incertitudes.
- [Incendie Lubrizol Rouen]
Nous vivons une époque curieuse où la parole publique, comme celle des
experts, est mise en cause. Aujourd'hui, lorsque vous êtes aux responsabilités,
on ne vous croit plus, on vous juge illégitime. En démocratie, ça devrait être
le contraire! Nous avons fait le choix de la transparence totale : nous
répondons à toutes les questions ; le préfet tient des conférences de presse
tous les jours. Les interrogations sont légitimes, le doute aussi. Je suis né à
Rouen, comme tous les Havrais j'y ai de nombreux amis, j'ai vu les conséquences
de l'incendie, spectaculaire, je suis bien placé pour comprendre les
inquiétudes. Je ne vais pas renoncer à dire tout ce que nous savons et à
reconnaître ce que nous ne savons pas pour complaire aux complotistes et aux
marchands de peur.
- [Incendie Lubrizol Rouen]
Je m'engage pour le gouvernement, pas pour les deux entreprises
concernées par l'incendie, Lubrizol en particulier. Sa direction a été trop
absente dans la communication. C'est une grande entreprise, implantée à Rouen
depuis longtemps. J'aurais aimé la voir plus prompte à s'engager pour
accompagner financièrement les riverains qui ont subi des dommages. Nous
l'avons dit à ses dirigeants, et l'entreprise semble le prendre en compte
puisqu'elle vient d'annoncer des mesures. Cela doit se traduire très rapidement
sur le terrain et j'y veillerai.
- [Incendie Lubrizol Rouen]
Tous les résultats disponibles sont publiés, et la bonne nouvelle c'est
qu'à ce stade ils sont rassurants. Mais nous voulons faire toutes les analyses
nécessaires, et certaines prennent du temps – notamment le repérage des
dioxines. Mon engagement, c'est que tout soit rendu public. Tout. Cette
semaine, nous allons créer un comité pour la transparence, incluant les élus,
les associations environnementales, les médecins, les agriculteurs et les
industriels, pour suivre dans la durée les données concernant l'environnement
et la santé. Parallèlement, les enquêtes – judiciaire et administrative –
diront pourquoi et comment l'incendie est arrivé.
- [Convention citoyenne sur le climat] [Il faut ] d’autres
façons d'aborder l'écologie et, surtout, d'impliquer les Français. Il faut
sortir du dialogue traditionnel entre le gouvernement et des associations très
investies mais qui ne représentent pas nécessairement la diversité des points
de vue. La transition écologique, c'est l'affaire de tous les Français. Elle ne
doit pas être imposée d'«en haut». Chacun peut avoir des solutions pratiques à
proposer. Cette convention débouchera sur des propositions, qui pourront être
adoptées par voie réglementaire ou législative, voire par référendum, le
président de la République a évoqué cette option. Car l'objectif est d'agir. Il
y a eu le temps de la prise de conscience : «la maison brûle», comme avait dit
Jacques Chirac à Johannesburg dès 2002. Ensuite il y a eu les objectifs, ambitieux
et indispensables, mais pas toujours très concrets : c'est facile de dire qu'on
sera vertueux dans vingt ans! Maintenant, il faut trouver des solutions pour
faire changer les comportements, pour préparer le monde de demain. C'est la
responsabilité de notre génération.
- Il y a dans le pays de l'inquiétude – on le voit à Rouen
comme sur la transition écologique, la santé, la sécurité. Pour retrouver de la
sérénité, nous devons définir le modèle que nous voulons construire : que sera,
demain, la prospérité française dans un monde sans carbone, avec des
transformations démographiques considérables, des tensions géopolitiques
fortes? Je comprends les angoisses des Français. Pour y répondre, je ne dis pas
que tout va bien mais je m'efforce, sous l'autorité du Président, de préparer
les conditions de la prospérité de demain, qui ne seront pas les mêmes qu'hier.
C'est pour construire cette prospérité que nous investissons dans l'éducation,
l'enseignement supérieur, la santé, l'écologie, la police, l'armée.
- Le métier de paysan a toujours été difficile, mais je
n'ai jamais vu un paysan se plaindre de la difficulté de son métier. En
revanche, aujourd'hui, ceux qui l'exercent se sentent attaqués et incompris. On
leur dit en quelque sorte qu'en faisant leur métier ils seraient responsables
de tous les maux comme si la France se retournait contre eux. C'est
inacceptable, pour eux comme pour moi. Dans leur immense majorité, les
agriculteurs sont des acteurs de la transition écologique. Il faut donc les accompagner.
Et ne pas toujours leur donner tort ou tomber dans des surenchères inutiles,
par exemple sur la question des zones sans pesticides. Encore une fois, faisons
confiance à la science.
- [Malaise au sein de la police]On demande énormément à nos
policiers. La sécurité quotidienne, mais aussi la lutte contre le terrorisme,
le maintien de l'ordre face à des manifestations violentes qui les épuisent. La
mise en cause systématique de leur sérieux professionnel les a profondément
choqués. Moi aussi. Nous avons pris en compte la question des effectifs : nous
aurons 10.000 recrutements de policiers et de gendarmes sur le quinquennat,
dont 2.000 en 2020. Mais on peut aussi améliorer l'organisation du travail de
la police. Et il y a une question de considération qui relève de tous : les
Français ne doivent pas hésiter à montrer leur confiance dans leur police et
dans leur gendarmerie.
- [Malaise au sein de la police]- Nous corrigeons les
défauts d'investissement du passé ou les heures supplémentaires non payées. La
Police nationale bénéficie d'un budget en hausse pour la troisième année consécutive.
(…) Mais je le répète, et je peux le dire précisément parce que nous augmentons
les budgets, il n'y a pas que des questions budgétaires ; il y a les conditions
de travail, les cycles horaires – une expérimentation de nouveaux cycles de
travail a été lancée en septembre, avec l'accord de l'ensemble des
organisations syndicales –, l'organisation, le management… : c'est l'ensemble
de ces questions que nous traitons.
- Depuis le début du quinquennat, nous avons ajouté 6
milliards d'euros au budget des hôpitaux ; nous revalorisons aussi les salaires
(…). Mais je mesure très bien la pression qui s'exerce sur les professionnels
de santé. Là aussi, il n'y a pas que la question des crédits. Il faut, avec ces
moyens supplémentaires, transformer les organisations ; c'est ce que fait Agnès
Buzyn avec la réorganisation des urgences, avec le déploiement des hôpitaux de
proximité, avec la réforme du financement qui met fin à la course à l'activité,
avec l'évolution des métiers et des compétences. Aux urgences, une infirmière
pourra bientôt faire des points de suture : c'est une mesure gagnante pour tout
le monde. Nous serons aux côtés des professionnels dans ces transformations et
nous continuons à dialoguer avec eux pour améliorer leurs conditions de travail
et leur donner les moyens de répondre aux besoins de la population.
- [Réduction du déficit] Ce n'est pas du tout un virage, et
ce n'est même pas une pause. Nous allons faire adopter un budget qui prévoit un
déficit de 2,2% du PIB – c'est le plus bas depuis vingt ans! Et on le fait en
baissant les impôts! Ceux qui nous accusent de ne pas faire baisser la dette
sont ceux qui l'ont fait monter de 60% à presque 100% du PIB quand ils étaient
aux affaires, tout en augmentant les impôts. Non seulement j'assume ce que nous
faisons, mais j'en suis fier.
- Nous avons décidé de répondre à l'exaspération fiscale
légitime des Français : suppression de la taxe d'habitation pour 80% des
foyers, baisse des deux premières tranches de l'impôt sur le revenu pour 17
millions de Français, défiscalisation des heures supplémentaires. C'est 10
milliards d'impôts en moins en 2020. Mais nous n'oublions pas les entreprises,
avec une nouvelle baisse de l'impôt sur les sociétés, que nous ramènerons à 25%
en 2022.
- Ma priorité, c'est la revalorisation du travail, dans un
pays où le chômage reste élevé malgré l'amélioration en cours. Mieux former,
mieux inciter, mieux rémunérer : nos efforts vont dans ce sens. Nous voulons
que le travail paie davantage. Ceux qui travaillent doivent avoir un avantage
réel sur les autres. Le pouvoir d'achat, il vient d'abord du salaire!
- Je mets en œuvre les engagements pris par le président de
la République devant les Français. Nous partageons entièrement l'objectif de la
revalorisation du travail et celui de la transformation du pays. Ce que nous
décidons engage l'argent des Français, c'est ce qui nous impose à tous le sérieux.
- [Déception et l'inquiétude des cadres] Quand on baisse les
cotisations sociales sur les salaires, qu'on développe la formation, qu'on
supprime la taxe d'habitation, qu'on baisse l'impôt sur le revenu, on ne
défavorise pas les cadres, au contraire. Moi, je ne mène pas une politique pour
telle ou telle catégorie. J'essaie de mener une politique pour la France en n'oubliant
personne.
- [Réforme des retraites] Notre réforme sera juste et
redistributive : nous voulons corriger les inégalités du système actuel, entre
les hommes et les femmes et entre les Français selon leur statut. Certains
cadres enchaînent des activités de salarié et d'indépendant. Ils changent plus
souvent d'entreprise. Aujourd'hui, ces changements de statut sont très mal pris
en compte et pénalisants. Avec un système universel, ces problèmes
disparaissent. Je rappelle par ailleurs que les droits acquis seront préservés
et que la transition vers le régime universel sera progressive.
- [Réforme des retraites] Nous sommes prêts à négocier sur
tout, même si les principes fondamentaux de la réforme sont connus. Nous
voulons un système universel, par répartition, par points. Nous voulons un
système à l'équilibre pour que les Français aient confiance en sa pérennité.
Nous savons aussi que, compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie, il
faudra travailler plus longtemps, comme partout en Europe.
- [Réforme des retraites] Je prends la contestation au sérieux,
sans désinvolture. Mais peur, non. Je crois au dialogue social. J'ai annoncé
que j'étais prêt à négocier pour que la réforme préserve les droits acquis et
les espérances légitimes. Mais je ne crois pas que les Français acceptent de
subir des blocages qui auraient pour objet de conserver des régimes
particuliers qui n'ont plus lieu d'être.
- [Réforme des retraites] Un système universel ce n'est pas
un système uniforme. L'objectif est qu’un euro cotisé produise les mêmes droits
pour tous, dans chaque métier. Mais il faudra évidemment prendre en compte les spécificités
de certains métiers en matière de dangerosité ou de pénibilité. C'est aussi une
question de justice sociale.
- [Réforme des retraites] La réforme sera décidée d'ici
l'été mais ne sera intégralement en vigueur que bien longtemps après. Pour
toutes les transformations fortes, qui touchent à la vie des Français, il faut
accepter des périodes de transition longues. Nous visons un projet de loi
fixant le cadre général et les garanties avant l'été prochain. Une fois que le
futur système sera connu et voté, il faudra travailler régime par régime pour
mettre en place les transitions progressives vers le nouveau régime universel.
Nous avons du temps. Prenons-le.
- [Débat sur l'immigration à l'Assemblée nationale] L'objet
de ce débat, c'est de définir une stratégie en matière d'immigration. Nous
voulons examiner l'ensemble des données du problème, de la question des pays
d'origine jusqu'à celles de l'intégration ou du retour. Lorsque des étrangers
viennent en France parce que nous le voulons ou qu'ils en ont le droit, il faut
que tout se passe bien. Pour cela, nous devons faire en sorte que ceux qui
n'ont pas vocation à rester n'entrent pas sur notre sol ou en repartent. Sur ce
sujet comme sur beaucoup d'autres, je raisonne en termes de droits et de
devoirs.
- [Reconduite à la frontière les immigrés illégaux] La
marque du président de la République et de ce gouvernement, c'est de ne pas
accepter la fatalité. Nous avons changé les choses et expliqué aux pays
d'origine que s'ils ne reprenaient pas les personnes reconduites, nous
pourrions réviser notre politique de visas. Et nous avons obtenu des résultats
: en un an, le nombre de laissez-passer consulaires, qui nous permettent de
reconduire un étranger en situation irrégulière, a augmenté de 60% pour les principaux
pays concernés.
- [Quotas d'immigration] Ce n'est pas un mot tabou. Des
quotas n'auraient pas de sens pour les demandeurs d'asile ou pour le
regroupement familial. En revanche, on peut débattre de nos besoins de
main-d'œuvre étrangère. Par ailleurs, il faut se fixer des objectifs ambitieux
pour l'accueil des étudiants.
- Un Premier ministre peut rester en fonction aussi
longtemps qu'il a la confiance du président, le soutien de la majorité et
l'envie de continuer. Il me semble que les trois conditions sont toujours
réunies.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- [Attentat préfecture de police Paris] Je me suis immédiatement rendu à la préfecture de police, dès que j'ai eu
connaissance du drame. Avec le procureur de la République de Paris, nous n'avons
écarté aucune hypothèse. Aucun signe de radicalisation n'était consigné dans
son dossier administratif, c'est ce dont j'ai fait état.
- [Attentat préfecture de police Paris] La saisie de l'inspection des services de renseignement par le
Premier ministre doit permettre de resserrer les mailles du filet, à tous les
niveaux de hiérarchie, dans tous les services. S'il y a eu des fautes, nous les
corrigerons.
- [Attentat préfecture de police Paris] Évidemment, il y a eu de failles puisqu’une femme et
trois hommes sont morts. C’est insupportable. Et aujourd’hui encore, je pense
aux familles, aux proches des victimes qui sont dans la peine et la douleur.
Nous sommes à leurs côtés.
Florence
Parly (ministre des Armées)
- La France, cyberpuissance, c’est
désormais une réalité. La fabrique de champions du cyber que nous construisons
aujourd’hui dans le bassin rennais sera là pour porter nos ambitions.
- La cyberdéfense est une priorité absolue du ministre des
Armées. Nous y consacrons 1,6 milliard d’euros entre 2019 et 2025. 4 000 cyber
combattants seront sous les drapeaux en 2025.
JeanYves Le Drian (ministre
des Affaires étrangères)
Notre politique commerciale et
d'investissement doit ouvrir de nouveaux marchés pour nos entreprises, mais
elle doit aussi protéger nos intérêts stratégiques et répondre à l'ensemble des
aspirations de nos concitoyens en termes d'équité et de développement durable.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- [Journée mondiale des enseignants] Merci
à tous les Professeurs qui, au quotidien, en France et dans le monde,
accomplissent la plus fondamentale des missions, celle de la transmission:
Merci!
- L’éducation artistique et
culturelle est essentielle pour notre école, pour la vie de nos élèves.
Agnès Buzyn (ministre
de la Solidarité et de la Santé)
- [Fraudes à la Sécurité Sociale] Notre système de
protection sociale est un bien commun. Ma responsabilité est d'assurer qu'il
soit bien utilisé. Je prendrai toutes les mesures nécessaires pour améliorer
les contrôles et lutter contre ces fraudes inadmissibles.
- Notre engagement contre la GPA est
tout aussi ferme que notre engagement pour la PMA. Nous sommes pleinement
mobilisés contre la GPA qui met en péril la non-marchandisation
du corps et la dignité du corps humain.
- Les débats au Parlement se sont
tenus dans une atmosphère de très grand respect et de sérénité, et j'en suis
fière. Chaque sensibilité a pu s'exprimer, et nous avons écouté ce qu'a voulu
la majorité des députés : l'ouverture de la PMA à toutes les femmes.
- [Incendie Lubrizol Rouen] Je dis aux Rouennais qui nous
écoutent: nous ne savons pas encore tout,mais aujourd'hui la grande majorité
des prélèvements qui ont été faits ont des résultats rassurants.Nous n'avons
aucun intérêt à cacher quoi que ce soit:nous partagerons la totalité de ce que
nous savons.
- [Journée nationale des aidants ] Toutes
les personnes qui accompagnent leurs proches malades, en situation de handicap
ou de dépendance, sont des acteurs essentiels d'une société inclusive, qui
prend soin des plus vulnérables et que je veux soutenir. nous présenterons
bientôt des mesures pour mieux les accompagner. Les aidants doivent bénéficier
d'une protection sociale à la hauteur de leur engagement, pour que leur
solidarité ne devienne pas source de vulnérabilité.
Marc Fesneau
(ministre des Relations avec le Parlement)
- Il faut qu’on puisse poser les
termes du débat sur l’immigration, des flux migratoires, du droit d’asile, de
l’intégration, de l’harmonisation au niveau européen. C’est bien de pouvoir le
faire sans être en période de crise et en des termes apaisés.
- Nous traitons tous les sujets
prioritaires pour les Français. Il y a des sujets migratoires, regardons-les.
Aucun sujet n’appartient à aucun camp. Il y a eu de nombreuses lois en 30 ans
sur l’immigration. Il faut évaluer les dispositifs existants et les ajuster.
- [Attentat préfecture de police de Paris]
Nous vivons dans un monde contradictoire. Christophe
Castaner s’est exprimé dès jeudi, y compris pour
rendre hommage aux victimes. On presse la parole politique afin qu’elle
s’exprime immédiatement, et quand elle le fait avec les éléments qu’elle a, on
le lui reproche.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- Le fait que la parole des experts
et des politiques soit suspectée par défaut est inquiétant pour la démocratie.
À Rouen, nous faisons la transparence sur tout ce que nous savons dès que nous
le savons. Et nous assumons de le dire quand nous ne savons pas encore.
- L'extension de la PMA n'ouvre pas
la voie à la GPA. Ce gouvernement y est fermement opposé au nom d'un principe
essentiel en droit qui s'appliquera pour les gouvernements suivants : la
protection contre la marchandisation du corps de la femme.
Brune Poirson (secrétaire
d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique)
La France a demandé aujourd’hui au Conseil des ministres de
l’Environnement une législation pour que ne puissent plus être vendus sur le
sol européen des produits qui ont engendré de la déforestation ailleurs dans le
monde.
Laurent Nunez (secrétaire
d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur)
- J'ai entendu les propos de
messieurs Eric Ciotti ou Guillaume Larrivé. J'ai œuvré pour les services de renseignement, à la tête de
la DGSI, et je considère que ces personnes ne sont pas qualifiées pour nous
donner des leçons. Ils polémiquent. Nous, nous sommes en responsabilité.
- La tragédie qui a touché la
préfecture de police endeuille le ministère de l'Intérieur tout entier. Je veux
à nouveau dire mon soutien et ma solidarité aux familles et aux proches des
victimes, mais aussi à l'ensemble des personnels de la préfecture de police de Paris
dont j'ai fait partie.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
- La loi Bioéthique porte l'intérêt
supérieur de l'enfant. L'ouverture de la PMA aux femmes seules, c'est
l'aboutissement d'un projet parental réfléchi, préparé et accompagné.
- Non, la loi Bioéthique ne bouleverse pas le
droit à la filiation. Elle permet aux femmes de devenir simultanément, dès la
naissance, les mères de l'enfant.
- La GPA ne sera pas autorisée en
France. C'est une ligne rouge.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Ceux qui disent que la GPA figurera
dans le texte mentent. Elle est et restera interdite. Ne tombons pas dans le
piège de ceux qui instrumentalisent le débat pour remettre en cause la grande
avancée sociétale que nous vivons avec la PMA pour
toutes.
- Ma responsabilité, c'est de faire
en sorte que les extrémistes n’arrivent jamais au pouvoir pour mettre en place
leurs idées folles sur l'immigration. C'est pour ça que nous, humanistes,
devons aborder la question migratoire sans tabou, ni totem.
- J'attends du débat sur
l'immigration qu'il permette d'objectiver les choses. Nous devons poser les
grandes lignes d'une stratégie migratoire. Il faut une approche plus
transversale en abordant les questions de logement, d'emploi, de santé.
- Christophe Castaner est dans son rôle et a donné tous les éléments dont il
disposait. Je m'inquiète de voir des responsables LR se faire l'écho du RN en
mêlant leurs voix à celle de l'extrême droite pour des raisons politiciennes.
La droite républicaine est perdue.
Pierre
Person (délégué général adjoint)
Qu'est ce que le progressisme local ? Un rassemblement des
acteurs politiques et citoyens, au-delà des clivages. Un projet écologique,
inclusif et solidaire pour redonner du souffle à nos territoires.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Il faut une remise à plat complète
de notre politique d’immigration. Les mesures exceptionnelles ne sont pas les plus efficaces,
il faut des mesures de fond issues d’un diagnostic complet. L’approche
interministérielle du gouvernement sur le sujet est saluée par le Groupe.
- J'approuve totalement la décision
de Christophe Castaner de procéder à des signalements automatiques dès qu’il y a un
soupçon de radicalisation. C’est une prise de conscience collective et
individuelle qu’il faut impulser dans les services.
- La menace terroriste est en train
de muter, elle devient individualisée. Il faut analyser la transformation de
cette menace et y apporter les réponses adaptées. Comme demandé par le Premier
ministre hier, nous devons être beaucoup plus vigilants face à ces risques.
- Nous sommes extrêmement clairs.
Nous ne voulons lancer aucun signal qui puisse laisser planer le moindre doute
sur notre refus absolu de la GPA.
- [Attentat préfecture de police Paris] C'est quelque chose de bouleversant, mais c'est quelque chose
qui doit échapper à l’instrumentalisation politique.
Benjamin Griveaux (député)
- Il y a des enfants qui dorment dans
la rue, dans la plus belle ville du monde. La protection de l’enfance, c’est la
responsabilité du maire de Paris. Je vous le dis, il n’y aura pas un enfant qui
ne sera pas mis à l’abri si je suis maire de Paris.
- Sans classe moyenne, Paris mourra.
Je ne veux pas faire de Paris une ville musée réservée aux touristes.
- Il faut structurer le marché du
logement intermédiaire [à Paris]. Les 500 millions d'euros par an investis dans
le logement social, il faut en réserver une part pour le logement intermédiaire
sinon on chasse les familles.
- Le maire de Paris est le maire de
tous les arrondissements, des quartiers populaires qui ont été abandonnés par
une majorité dites de gauche.
- Chaque semaine, le Conseil parisien
de l’urgence climatique fera une proposition concrète. Première proposition :
au moins une rue-jardin piétonne dans chacun des 240 micro-quartiers parisiens.
●MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
Notre responsabilité est de traiter
des questions migratoires sans obsession, sans confusion mais sans omission.
Sarah El Hairy
(porte-parole)
[Tribune En France, réfléchir à la place de l’argent n’est
pas toujours évident] Autant les pays de culture anglo-saxonne entretiennent un
rapport assez naturel à l’argent, autant la culture hexagonale hésite souvent à
placer le sujet au cœur des débats. Culture protestante d’un côté, culture
catholique de l’autre. Or, l’argent n’est pas seulement le nerf de la guerre,
il peut aussi être le cœur névralgique d’actions positives, tournées vers les
autres. C’est toute l’idée de la philanthropie, qui vise à organiser la
générosité, pour réduire les inégalités sociales. Étymologiquement, le terme
vient du grec philanthrôpos, de philo qui signifie, et anthrôpos qui signifie.
Ainsi, fondamentalement, la philanthropie signifie l’amour de l’humain, de l’Humanité.
Avant même d’être élue parlementaire, la question de la philanthropie
m’intéressait et m’intriguait. Comme une énigme à élucider : comment tant
d’idées fausses pouvaient-elles contrarier une entreprise aussi
nécessaire ? [Il faut] réinventer une philanthropie à la française, qui
doit allier transparence, hybridation des ressources et réponses au besoin de
financement de ces structures d’intérêt général. On fait souvent grief aux
donateurs de suivre aussi, dans leur action, leur intérêt. Ces reproches sont
apparus nettement après l’incendie de la cathédrale de Notre-Dame. Mais il n’y
pas forcément de contradiction. On trouve, chez le philosophe Alain, cette
phrase : «Il faut se rappeler ce que dit Comte de la vanité, à savoir
qu’elle est un commencement de charité. C’est sentir par sympathie, c’est se
dresser à éprouver ce qu’on doit aux autres d’éprouver.» La philanthropie n’est
pas exactement synonyme de charité, car il n’y a pas nécessairement de
dimension religieuse. C’est d’humanisme qu’il est question. Dans la philanthropie,
il entre de la sympathie, mais aussi une réflexion économique, structurée, sur
les effets visés. C’est le cadre de l’action qui doit être repensé. Il s’agit
d’évaluer les structures juridiques qui permettent aux associations, et surtout
aux fondations, d’œuvrer et de rayonner. Le cas des fondations abritées sera
notamment examiné. C’est toute l’architecture de notre modèle social qu’il faut
considérer, avec attention. Dans les pays où l’Etat-providence a été fort,
comme chez nous, la philanthropie entre moins dans la culture du pays que dans
des pays à l’économie plus ouvertement libérale. Or, la générosité des Français
est une réalité : 22 millions de bénévoles participent à des actions
associatives et plus de 5,2 millions de Français font un don chaque année. Le problème n’est pas dans l’intention, ou
dans la pureté de l’acte de donner. Il tient à la structure du modèle social,
où certains freins entravent les bonnes volontés. Interroger les structures
statutaires est essentiel. C’est ainsi que l’on pourra renforcer la confiance
dans ces organismes d’intérêt général. Les règles de droit des libéralités et
des successions feront également l’objet de notre réflexion. Là encore, les
bons leviers doivent être actionnés pour que l’argent irrigue la société dans
la direction la plus juste.
Vincent Bru (député)
- Je propose de créer un haut-commissariat
aux Migrations, qui assurerait la stratégie et la mise en place d'une nouvelle
politique migratoire basée sur les principes d’humanité, d’intégration et
d’efficacité.
Nathalie
Avy Elimas (députée)
[Journée nationale des aidants] Ce jour doit permettre de sensibiliser la société au rôle
essentiel des aidants. En matière de politiques publiques, aussi, nous devons aller
encore plus loin, en leur ouvrant de nouveaux droits. Soyons solidaires !
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- [Attentat préfecture de police de Paris] Ceux qui réclament la démission de Christophe Castaner sont de
mauvaise foi! La Préfecture de Police est un État dans l’Etat depuis Napoléon! Deux changements sont nécessaires : normaliser la préfecture de
police de Paris ; une loi pour écarter préventivement les fonctionnaires
radicalisés
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