Joe Biden & Elizabeth Warren |
Selon les sondages – qu’il faut prendre avec des
pincettes, nous ne le redirons jamais assez tellement les résultats de certains
instituts sont à l’opposé de ceux d’autres –, la tendance au Parti démocrate
est que les deux favoris qui devraient animer le duel final des primaires
devraient être le centriste Joe Biden et la « liberal » de gauche,
Elizabeth Warren, cette dernière connaissant actuellement un «momentum» (une dynamique)
qui la place en deuxième position dans les agrégats de sondages.
Au moment où les démocrates ont enfin décidé de lancer
la procédure d’impeachment (destitution) contre Donald Trump suite au dernier
scandale en date du populiste démagogue (avoir demandé à un Etat étranger une
enquête contre le fils de Joe Biden), la course semble un peu se décanter en
faveur de l’ancien vice-président de Barack Obama et de la sénatrice de
Californie même si l’on ne peut pas dire que le socialiste et sénateur du
Vermont, Bernie Sanders soient définitivement distancé ce qui semble être le cas
pour tous les autres prétendants.
Même si le candidat démocrate quel qu’il soit est,
pour l’instant, le favori de la présidentielle face à Trump – malgré les mensonges
de ce dernier qui va jusqu’à inventer des sondages qui le donneraient vainqueur !
–, il est à noter que Joe Biden est le seul qui possède une avance conséquente sur
ce dernier (14 points pour la dernière vague du sondage de Fox news, publié la
19 septembre, par exemple).
En outre, le positionnement à gauche revendiqué sans
aucun état d’âme par Warren ne jouera sans doute pas en sa faveur si elle
désignée comme la candidate démocrate pour l’élection générale.
Elle aura ainsi du mal à convaincre les républicains
modérés (si, il en existe encore quelque uns !) et, surtout , les
« independents» centristes qui sont souvent excessivement réticents à
donner leurs voix à un(e) représentant(e) de la gauche.
En revanche, elle a créé une dynamique à l’intérieur
du Parti démocrate qui pourrait lui être favorable lors des primaires d’autant
que l’on sait que lors de la désignation de leurs candidats respectifs, tant au
Parti démocrate qu’au Parti républicain, il y a une sur-représentation de
militants radicaux qui votent.
Quoi qu’il en soit, la désignation d’Elizabeth Warren
comme candidate démocrate à la présidentielle serait une victoire pour
l’extrême-droite républicaine qui n’a eu de cesse depuis des années de se
radicaliser en espérant radicaliser, en retour, le Parti démocrate et prouver
qu’il n’est qu’un refuge pour gauchistes et pour Donald Trump qui estime que
son duel avec une représentante de la gauche démocrate lui donnerait un
avantage certain pour sa réélection en faisant fuir les modérés du Parti
démocrate et en en récupérant une partie.
Les partisans de Warren réfutent évidemment cette
analyse et estiment que les lignes politiques du pays ont bougé ces dernières
années par la montée en flèche des inégalités et l’insolente richesse de
quelques uns face aux difficultés de plus en plus grandes des classes moyennes,
sans parler des plus pauvres.
Si la description de la situation économique et
sociale du pays est exacte, ils oublient de dire qu’il s’agit bien d’une
stratégie des républicains, en particulier pour faire du débat politique une
scène d’affrontements durs où le compromis et le consensus n’ont plus cours,
dénoncés comme une collaboration avec l’ennemi, et où la modération est pointée
comme une faiblesse et une trahison.
Une de leur tactique en la matière a été de déplacer le
Centre vers la droite, tant dans leurs agissements que leurs propos, afin de démontrer
une soi-disant gauchisation des centristes démocrates, tactique dans laquelle est
tombée malheureusement une partie des médias (et pas seulement ceux situés à la
droite de la droite républicaine).
Une stratégie qui arrange bien, on s’en doute, la gauche
radicale du Parti démocrate…
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