Affiche électorale de Joe Biden |
Joe Biden sera-t-il
battu à la prochaine présidentielle s’il est le candidat démocrate à cause de
la gauche de son propre parti ?
Cette question doit
être posée quand on voit la rhétorique des candidats de gauche à la primaire
démocrate à son encontre ainsi que les attaques récurrentes dont il est victime
de la part de la gauche du Parti démocrate, notamment son aile radicale.
On se rappelle qu’en
2016, le socialiste Bernie Sanders, battu lors de la primaire démocrate, avait
apporté avec beaucoup de réticence, si ce n’est d’aversion, son soutien à
Hillary Clinton après l’avoir critiquée sans cesse et de manière démesurée pendant
la campagne de désignation du candidat du parti – critiques souvent populistes
qu’avait repris à son compte Donald Trump !
De même, nombre de
militants de la gauche du Parti démocrate avaient mené campagne contre cette
dernière faisant en sorte que beaucoup d’électeurs démocrates – considérant de
manière sidérante que Clinton et Trump, c’était blanc bonnet et bonnet blanc – ne
se rendirent pas aux urnes, notamment dans les Etats où la victoire s’est jouée
à quelques milliers de voix et qui ont permis à Donald Trump de remporter le
nombre de délégués nécessaires pour devenir président (mais pas le vote
populaire).
Quand on entend la
sénatrice du Massachussetts et désormais principale rivale de Biden, Elizabeth
Warren, expliquer qu’il ne faut pas que le Parti démocrate choisisse un
candidat juste parce qu’il est le plus à même de battre Trump s’il n’est pas
idéologiquement acceptable pour les idées de la gauche du parti, elle se
positionne exactement comme l’avait fait Sanders en 2016 (et comme il le fait
dans cette primaire où il est candidat).
En outre, on n’a pas
oublié que cette même gauche démocrate n’avait soutenu que du bout des lèvres
Hilary Clinton lors de la cabale menée contre elle par l’extrême-droite du
Parti républicain et ses médias affiliés (comme Fox news) à propos de sa boite
e-mail.
Quand on voit que Donald
Trump vient de proposer au président ukrainien de l’aider à trouver des boules
puantes contre Joe Biden (par rapport à des relations d’affaire qu’auraient eu
son fils avec des Ukrainiens) avec l’aide du pitoyable Rudi Giuliani, son avocat
personnel et ancien maire de New York, on se dit, qu’au-delà de la nouvelle
infamie du populiste démagogue, cette histoire pourrait être utilisée par les
opposants internes de l’ancien vice-président de Barack Obama pour le déstabiliser,
voire lui faire perdre les primaires et même la présidentielle.
Cette alliance
objective entre les extrêmes sensés être dans une opposition radicale n’est pas
nouvelle en démocratie mais elle tend à devenir plus commune avec la montée du
populisme qui n’épargne, ni la droite, ni la gauche.
Et, généralement,
elle a pour cible tout ce qui se trouve dans l’espace central, c’est-à-dire les
défenseurs de la démocratie républicaine libérale, et plus particulièrement les
centristes.
Il est à espérer que
le Parti démocrate ne soit pas phagocytés par cette gauche totalement irresponsable
et intolérantes qui considère que tout ce qui est à sa droite comme des ennemis
irréductibles au risque de faire élire des personnages comme Trump.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.