L’université d’été de l’UDI, qui se tient
à Port Barcarès jusqu’au 7 septembre, a de nombreux invités… de la majorité
présidentielle.
Que ce soit Patrick Mignola,
président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, Laetitia Avia, députée LaREM
de Paris, Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics ou encore Marc Fesneau,
ministre MoDem des Relations avec le Parlement, ils font tous fait le déplacement
pour dire qu’il existe bien des proximités entre eux et le parti dirigé par
Jean-Christophe Lagarde.
En écho, ce dernier et ses troupes disent
la même chose avec cette petite coquetterie d’affirmer leur indépendance et
leur volonté de n’être les «vassaux» de personne.
Mais force est de reconnaître qu’il
ne restait plus beaucoup d’espace à l’UDI pour garder concrètement cette
indépendance.
Non seulement le Mouvement radical et
Agir avaient rejoint de fait la majorité présidentielle en faisant liste
commune avec celle-ci lors des élections européennes (et en ayant des ministres
au gouvernement) mais, de l’autre côté, c’est l’ennemi mortel de Lagarde, Hervé
Morin, qui, pour ne pas sombrer et disparaître avec ses maigres troupes de Les
centristes (appellation fallacieuse pour ce micro-parti bien caler à
droite désormais) qui s’était déjà adossé à LR.
Et les 2,5% (et 566 057 voix) obtenus aux élections
européennes – première élection où la formation centriste allait seule au
combat – ont bien montré aux leaders de l’UDI qu’il fallait bien faire alliance
quelque part pour avoir une chance d’exister politiquement.
Les prochaines municipales de 2020 ont aussi joué dans le
sens d’un rapprochement avec LaREM et le MoDem car l’UDI a un certain nombre de
sortants qu’elle ne veut pas sacrifier sur l’autel de son «indépendance»...
Bien entendu, Jean-Christophe Lagarde a assuré que son parti
gardait totalement cette «indépendance» et que, pour ces municipales, il y
aurait des listes communes avec tous ceux (hormis les extrêmes) qui le
voudraient bien.
Mais le discours agressif envers Emmanuel Macron et le Gouvernement
a été mis (pour l’instant?) en sourdine.
C’est plutôt les convergences qui sont mises en avant comme sur
la réforme des retraites et l’alliance à Paris pour les municipales avec la précision
importante de Lagarde qui n’exclut pas, dans une interview au Parisien, de voter
le prochain budget à l’Assemblée et qui a salué à Port Barcarès, le «changement
de méthode» d’Emmanuel Macron.
Si ce rapprochement devait se confirmer et aboutir à une véritable
alliance, la majorité présidentielle, avec l’apport également du Mouvement radical
et d’Agir, deviendrait réellement celle de tout l’axe central (regroupant les libéraux
de droite et de gauche ainsi que les libéraux sociaux du Centre), tous les progressistes
attachés à la défense de la démocratie républicaine libérale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.