Matteo Renzi a donc décidé de partir du Parti démocrate qui
regroupe actuellement plusieurs courants allant de la gauche radicale au centre
libéral, une formation fourre-tout, de plus en plus éloignée de son positionnement
libéral.
Même s’il a expliqué qu’il voulait créer un mouvement
citoyen un peu à l’image en France d’En marche !, c’est bien ce centre
libéral qu’il veut incarner, c'est-à-dire un espace politique laissé vacant et
qui se divise dans plusieurs formations politiques dont le Parti démocrate mais
aussi Forza Italia, la formation créée pat Silvio Berlusconi.
Cette décision doit permettre de réunir ce courant
idéologique mais aussi de donner un nouvel élan à Renzi qui, depuis son départ
du pouvoir, a été marginalisé par la direction du Parti démocrate.
L’ancien Président du conseil (premier ministre) veut donc
se relancer tout en faisant triompher ses idées qui étaient, elles aussi,
marginalisées au Parti démocrate dont, d’ailleurs, il dénonce les dérives gauchistes
et qui n’a plus rien à voir avec une formation de centre-gauche libérale.
Rien ne dit, pour l’instant, s’il réussira ou échouera dans
son entreprise.
De même, il a tenu à rassurer le nouveau gouvernement (issu
d’une alliance improbable voici quelques semaines entre le Mouvement 5 étoiles
et le Parti démocrate, appelée de ses vœux par… Renzi!) en affirmant que lui et
ses amis – une trentaine de parlementaires, affirme-t-il – vont continuer à le
soutenir jusqu’aux prochaines législatives prévues théoriquement en 2023.
Certains observateurs doutent que ce soit le cas car il faut
rappeler que le Mouvement 5 étoiles et son leader, Luigi Di Maio, avaient fait
de Renzi l’homme à abattre quand il dirigeait le pays et l’ancienne coalition
entre le mouvement et la Ligue de Matteo Salvini s’était formée après sa
défaite électorale et le non catégorique de di Maio et de Renzi de faire
alliance.
Toujours est-il que Matteo Renzi dit vouloir faire de sa
nouvelle formation celle de «l’Italie du oui et de la croissance» et estime «qu’il
y a de la place pour quelque chose de neuf qui ne soit ni du centre, ni de
gauche, mais qui occupe l’espace le moins occupé par la politique italienne:
celui de l’avenir».
A noter que celle-ci n’a pas de nom pour l’instant.
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