Emmanuel Macron |
Voici une sélection, ce 23 août 2019, des propos tenus ces
derniers jours par le Président de la République dans les médias ou sur les
réseaux sociaux ainsi que lors de discours à propos de la rentrée politique, de
la situation en France et dans le monde.
► Situation mondiale
- Nous vivons une période absolument historique de l’ordre
international qui est le nôtre. Nous vivons une crise très profonde des
démocraties qui est une crise à la fois de représentativité, d’efficacité face
aux grandes peurs contemporaines: peur climatique, peur technologique, peur
migratoire. Ce sont ces grands phénomènes contemporains qui dépassent largement
le cadre national. Ils supposent de nouveaux modes de coopération mais aussi
une réponse efficace que l’on a parfois du mal aujourd’hui à apporter (…) Le
moment que nous vivons, sans doute depuis le XVIII° siècle, est peut-être en
train de s’effacer. L’ordre international, c’était l’occident qui le décidait.
(...) Cette hégémonie occidentale est profondément remise en cause.»
► Union européenne
- En Europe, on repèse depuis deux ans. On repèse dans les
choix qui sont faits. On repèse dans les orientations qui sont données. Parce
qu’on a aussi montré qu’on bougeait les choses sur nous-mêmes. Que des choses
qui paraissaient impensables dans le secteur des transports, du travail… on
savait les bouger. On retrouve du crédit. Et moi je peux demander à l’Europe
qu’elle bouge, sur les travailleurs détachés, sur un budget de la zone euro,
sur la défense, etc.
- J'ai toujours eu une position très claire sur ce sujet. Je
pense aujourd'hui que l'Union européenne est mal rangée. Je vous le dis en
toute sincérité. Je pense que l'Union européenne fonctionne très mal à 28 et
donc je pense qu'il faut que nous, nous fassions très rapidement les choix pour
avoir une Union européenne qui fonctionne déjà beaucoup mieux, qui sache
prendre plus vite des décisions et être une vraie puissance souveraine quand
elle regarde la Chine ou les États-Unis d'Amérique.
► La France dans le
monde
La France a un rôle dans ce cadre qui est lié à son
histoire, à son statut, qui est celui d’être cette puissance d’équilibre. Nous
ne sommes pas un pays aligné. Ça n’est pas notre tempérament. Quand bien même
nous avons des alliés, nous devons préserver et redéfinir notre capacité à
parler à tout le monde (…)»
► Politique
intérieure
- Si je pensais qu’il fallait réorganiser le gouvernement
pour porter cet agenda (l’Acte II), je l’aurais fait en avril.
- [Confiance» dans le gouvernement et la majorité] Ils ont
une action responsable, efficace. Ils font des erreurs, on en fait comme tout
le monde» «Mais ce n’est pas parce qu’on fait des erreurs qu’on a tout mal fait
et qu’ensuite il faut changer de stratégie au bout de deux ans.
- Avoir une majorité claire ne nuit pas pour mener les
réformes importantes. Et le gouvernement, de par la Constitution, c’est moi qui
le choisis. Les conditions institutionnelles pour mener des réformes
ambitieuses en France, comme nous avons à faire en matière de retraites, de
PMA… sont réunies.
► Sécurité intérieure
- Notre pays a vécu des moments de violence inédits ces
derniers mois. Nous avons mobilisé les forces de l’ordre de manière inédite,
mais de manière assumée. Elles sont intervenues avec un professionnalisme que
je veux saluer. Face à ce degré de violence, nous n’avons pas de victimes à
déplorer des forces de l’ordre dans le cadre des «Gilets jaunes». Il y a ce
sujet de Nantes où une enquête est menée par la justice en toute indépendance
(…) Je me dois aussi de regarder les blessures inacceptables qu’il y a eues,
les mutilations, du côté des forces de l’ordre comme du côté de nos
concitoyens. Là-dessus, j’ai demandé qu’un bilan soit fait. J’ai entendu aussi
le compte rendu fait par le défenseur des droits. Je recevrai les spécialistes
et médecins qui ont lancé un appel et m’ont contacté sur ce point.»
- Je recevrai d’ailleurs les spécialistes des médecins qui
ont lancé un appel et qui m’ont interpellé sur ce point. Et cela doit nous
conduire à repenser sans doute les méthodes.»
- [Je suis] extrêmement vigilant sur la situation de nos
forces de l’ordre. D’abord, parce que notre pays a vécu des moments de violence
inédits ces derniers mois. Nnous avons mobilisé aussi les forces de l’ordre de
manière inédite, mais de manière assumée et elles sont intervenues avec un
professionnalisme que je veux saluer.
- [Noyade de Steve Maia Caniço à Nantes] Il y a une enquête
qui est menée par la justice en toute indépendance avec un grand
professionnalisme là aussi; un dépaysement qui a été décidé, qui devra
clarifier l’affaire.
- S’occuper des forces
de police, c’est leur donner les moyens de faire, leur assurer le bon repos,
les légitimer dans le rôle qui est le leur, mais avoir toujours en tête la même
exigence déontologique à leur égard et le même souhait que la justice soit
partout et la transparence avec.
► Ecologie
Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon de
notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu. C’est une crise
internationale. Membres du G7, rendez-vous dans deux jours pour parler de cette
urgence.
► Relance budgétaire
et politique monétaire
- [Relance budgétaire pour soutenir l’économie] Comment on
maintient et on relance la croissance internationale? On doit se poser la
question pour les pays qui en ont la capacité, de la pertinence d’une relance
budgétaire, , c’est un sujet qui est posé à l’Europe, à la France (…), à
l’Allemagne, et d’autres pays, nous avons ici une interrogation profonde.
- Notre politique monétaire nous a amenés à des niveaux de
taux qui sont aujourd’hui nuls, à la frontière technologique de son efficacité.
► Taxe Gafa
- [Taxation mondiale des géants du numérique] [C’est un
système] fou qui laisse des acteurs mondiaux avoir «un statut de paradis fiscal
permanent. Il y a déjà dix États européens qui l’ont fait. Il se trouve que
cela se voit peut-être plus en France et que beaucoup de mes camarades
renvoient vers moi. En tout cas c’est ce que m’a dit le président Trump: ‘Ils
me disent tous que c’est toi’. J’assume. Quand on a un acteur numérique qui est
dans l’hôtellerie et qui ne paye ni la TVA ni quelque impôt que ce soit et qui
vient concurrencer un hôtelier qui paye l’impôt sur les sociétés, la TVA et les
différentes taxes locales, ce n’est pas juste.
- Les acteurs mondiaux du numérique ne contribuent pas
fiscalement au financement du bien commun, ce n’est pas soutenable.
► G7 de Biarritz
- [Il n’y aura pas] de communiqué final pré-négocié afin
d’éviter des zooms sur les désaccords. Personne ne lit les communiqués, il faut
être honnête (…) Les communiqués, aucun des dirigeants ne les discute avant. Ce
sont des chicaillas de bureaucrates. Les communiqués reflètent les positions
profondes de la bureaucratie française face à la bureaucratie américaine et
autres… Le rôle des dirigeants, c’est de prendre des risques par rapport à
leurs positions historiques, de prendre des libertés, de décider et de donner
des instructions à leurs administrations. Je ne veux pas être l’otage de gens
qui négocient des communiqués pour moi.
► Brexit
- S’il n’y a aucun fait nouveau politique, je ne vois pas
pourquoi on donnerait des délais. Des délais ne sauraient être accordés que si
les Britanniques reviennent en disant: ‘Nous allons faire de nouvelles
élections générales’ (…) ou ’On fait un référendum sur cet accord négocié’. Il
y a une deuxième possibilité qui n’a pas ma préférence: un Brexit dur. Il n’y
aurait pas d’accord sur un texte qui a été négocié et porté par le gouvernement
britannique pendant deux ans (…) Ce serait la responsabilité du gouvernement
britannique. Il y a une troisième option qui est proposée par les Britanniques
et que nous ne saurions accepter qui est de renégocier l’accord de séparation
(…) Cette renégociation dans les termes proposés par les Britanniques n’est pas
une option qui existe.
- J’attends des clarifications de la part du gouvernement
britannique et de monsieur Johnson. Même si on allait vers un Brexit dur, il y
a des fondamentaux qui avaient été négociés sur la liberté de circulation des
personnes et des garanties apportées qui ne permettent pas de mettre en œuvre
ce qu’a annoncé Boris Johnson (…) L’esprit de sérieux doit prédominer et il
suppose des clarifications.
- La renégociation dans les termes proposés par les
Britanniques n’est pas une option qui existe. Et cela a toujours été affirmé
très clairement par le négociateur de l’UE, Michel Barnier.
- Pour les Européens, la priorité est de sauvegarder l’intégrité
du marché européen et la stabilité de l’Irlande sur la base du Good Friday
Agreement [l’accord de paix signé en Irlande du Nord].
- Ma position, elle est claire,. D'abord ma position a
toujours été de respecter le choix souverain du peuple britannique de quitter
l'Union européenne. Je le regrette. Si j'avais été un électeur je n'aurais pas
défendu ce choix, mais je crois que la souveraineté des peuples est ce qui
fonde les démocraties, et donc je respecte pleinement ce choix et je pense
qu'il faut le mettre en œuvre. Ensuite ma position consiste à protéger et
renforcer le projet européen, le marché unique, notre capacité à décider et
construire une Union européenne plus forte et plus souveraine et c'est pourquoi
je me suis toujours positionné pour n'affaiblir en rien ce projet dans les
négociations et l'organisation que nous avons à prendre. Et enfin c'est de
préserver et d'approfondir la relation bilatérale ancrée dans l'histoire et
tournée vers l'avenir. C'est dans cet esprit que l'union européenne a négocié
longuement avec le Royaume-Uni un accord de retrait. Je ne vais pas entrer ici
dans le détail de cet accord et il n'appartient à aucun pays de l'Union
européenne seul de négocier ou renégocier cet accord. Mais je veux dire que les
éléments clés de celui-ci comme le backstop irlandais ne sont pas simplement
des contraintes techniques ou des arguties juridiques mais bien des garanties
indispensables à la préservation de la stabilité en Irlande, à l'intégrité du
marché unique qui est le socle du projet européen et sont parties intégrantes
de cet accord longuement négocié par le Royaume-Uni et l'Union européenne.
L'Union européenne a par ailleurs toujours dit sa disponibilité en fonction des
souhaits du Royaume-Uni à discuter notre relation future qui est au fond
l'essentiel et celui qui construit notre avenir commun. Nous discuterons dans
quelques instants de tout cela avec
- Nous nous préparons quant à nous [la France] activement à
tous les scénarios notamment celui d'une sortie sans accord le 31 octobre. Si
cela devait être in fine le scénario retenu. Ce n'est pas le choix de l'Union
européenne mais c'est notre responsabilité commune à l'égard de nos citoyens,
de nos territoires, de nos entreprises, de nous y tenir prêts. Et c'est ce que
nous avons d'ores et déjà préparé. Mais je sais en tout cas que l'avenir du
Royaume-Uni autour de notre histoire, de nos valeurs, ne peut se trouver qu'en
Europe, que notre géographie est têtue à cet égard. Et je sais et je dis avec
confiance que l'avenir nous le confirmera. Par-delà les secousses et les vicissitudes
qui peuvent être celles de l'actualité.
- Je vais être ici très clair, dans le mois qui vient, on ne
va pas trouver un nouvel accord de retrait qui soit loin des bases. S'il y a
des choses qui dans le cadre de ce qui a été négocié par Michel Barnier peuvent
être adaptées et sont conformes aux deux objectifs que je viens de citer,
stabilité en Irlande, intégrité du marché unique, on doit les trouver dans les
mois qui viennent. Sinon ça veut dire que le problème est plus profond, qu'il
est plus politique, que c'est un problème politique britannique et à ce
moment-là, ce n'est pas la négociation qui peut le régler, c'est un choix
politique que le Premier ministre aura à prendre. Ce n'est pas à nous de le
faire.
► Grande Bretagne
- La relation entre nos deux pays est à mes yeux essentielle
et inaltérable quel que soit le moment et quelles que soient les circonstances.
C'est notamment le cas en matière de politique étrangère, de défense. (…) Cette
relation, elle, a une histoire très profonde, elle a également des traités qui
nous lient et qui dépassent le cadre de l'Union européenne et elle a des
engagements très profonds dans plusieurs crises actuelles que nous avons à
gérer ensemble et sur des dossiers comme l'Iran, le Sahel, la lutte contre le
changement climatique, l'éducation des filles, l'implication de nos pays
ensemble a toujours été non démentie et est essentielle.
► Italie
L’Italie est un pays ami et un grand peuple dont le destin
est profondément européen. Il mérite un gouvernement et des dirigeants qui sont
à cette hauteur (…) La leçon italienne c’est que quand on s’allie à l’extrême
droite, à la fin c’est toujours l’extrême droite qui gagne.
► Russie
- Le dialogue stratégique avec la Russie est fondamental (…)
Ne pas parler à la Russie c’est une erreur. C’est un membre permanent du
conseil de sécurité. C’est un acteur incontournable des grandes crises (Syrie,
Iran). C’est une puissance géographique avec laquelle nous devons faire (…) La Russie
est en Europe. Si on ne sait pas s’entendre avec la Russie, comment bâtir une
vraie souveraineté européenne?
- Je sais une autre chose : c’est que la Russie est
européenne, très profondément, et nous croyons dans cette Europe qui va de
Lisbonne à Vladivostok. Un grand auteur russe, Dostoïevski, dans «L’adolescent»
disait, et je le cite imparfaitement, de mémoire, que le Russe avait cela de
particulier par rapport à l’Allemand, au Français ou autre, c’est qu’il était
le plus russe quand il était le plus européen, et en quelque sorte son
nationalisme était toujours plus grand que lui-même et devait embrasser le fait
européen, et je crois très profondément à cela. C’est pourquoi dans cette recomposition
qui est la nôtre, ce à quoi je crois c’est que nous avons à réinventer une
architecture de sécurité et de confiance entre l’Union européenne et la Russie,
et la France y a un rôle, elle y jouera tout son rôle. Celui de définir les
nouvelles menaces telles que nous les voyons et les partageons, qu’elles soient
d’ailleurs dans les armements, le nucléaire, le cyber; de définir un agenda
commun et de réussir à construire des méthodes d’action, de désescalade, de
sécurité communes compte-tenu de notre voisinage. Ce que je crois aussi c’est
que parce qu’elle est européenne.
- La Russie a toute sa place dans l’Europe des valeurs à
laquelle nous croyons. C’est pourquoi la France, et je l’assume, s'est tant
battu pour qu’on trouve une solution utile, pertinente au sein du Conseil de
l’Europe et c’est sous la présidence française du Conseil des ministres du
Conseil de l’Europe que nous avons trouvé une solution qui permet à la Russie
de retrouver sa place, et c’est d’ailleurs au nom de cette place que nous avons
pu appeler cet été à ce que la liberté de manifester, la liberté d’expression,
la liberté d’opinion, la liberté de se présenter à des élections dans le cadre
de tout pays au sein de ce Conseil soient pleinement respectées aussi en
Russie. Parce que je crois à cette Russie européenne, parce que je crois à une
souveraineté européenne c’est-à-dire à une Europe plus forte et qui donc doit
se réinventer dans ce dialogue.
► Russie &
Ukraine
- Il est pertinent
qu’à terme la Russie puisse rejoindre le G8 [dont elle a été exclue en 2014
après l’invasion de la Crimée] Le divorce a été acté au moment de l’invasion de
l’Ukraine. La condition préalable indispensable est qu’une solution soit
trouvée en lien avec l’Ukraine sur la base des accords de Minsk. Je souhaite
que nous puissions avancer sur une réunion des chefs d’État et de gouvernement
en format Normandie (Russie, Ukraine, Allemagne, France) dans les prochaines
semaines (…) Ma volonté c’est de pouvoir réunir un nouveau sommet à Paris dans
les prochaines semaines. Les conditions sont prêtes.
- Dire ‘la Russie sans conditions doit demain revenir à la
table’, c’est en quelque sorte acter la faiblesse du G7. C’est dire que les
sept pays qui ont décidé il y a cinq ans de mettre à l’écart la Russie ont acté
que cela n’avait aucune efficacité, donc que la Russie peut revenir sans aucun
problème. Ce serait une erreur stratégique pour nous.
- Il faut nous atteler à régler le conflit ukrainien. Le
sujet étant traité, il ne faut pas multiplier les pré-conditions. Le rôle de la
Russie est important (…) Le fait de réinclure dans ces formats [de discussions
internationales] est efficace et je pense utile.
► Iran
On doit avoir une discussion au sommet sur comment on gère
le dossier iranien, on a des vrais désaccords au sein du G7: trois puissances
européennes et le Japon qui ont une position assez claire, un rapport avec
l’Iran totalement assumé, et les Américains (...) qui ont décidé de changer
totalement de ligne» et ont dénoncé l’accord de 2015 sur le nucléaire.
- Avant le G7, j’aurais une réunion avec les Iraniens pour
essayer de proposer des choses.
► Hongkong
Nous aurons évidemment une discussion, une expression sur ce
sujet lors du G7. J’en ferai aussi un sujet de discussion très franc et très
sincère avec le président Xi Jinping lorsque je m’en rendrai en Chine au mois
de novembre.
► Serbie et Balkans
- La stabilité de l'Europe se joue en grande partie dans
cette région [les Balkans], et la Serbie est un partenaire fiable pour la
France dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée en
particulier.
- La Serbie est une grande nation européenne. Et je le dis
ici avec beaucoup de force. C’est pourquoi je crois très profondément que
l’ancrage de la Serbie en Europe et que la responsabilité de l’Europe à l’égard
de la Serbie, c’est cette histoire commune qui sera décisive pour les mois et
les années à venir, et c'est celle sur laquelle nous avons beaucoup débattu.
- Quant au sujet du processus d'adhésion à l'Union
européenne. La Serbie y est engagée. La Serbie a vocation à rejoindre l'Union
européenne et vous [le président de Serbie Aleksandar Vucic] avez toujours eu
l'esprit de responsabilité et la sagesse de dire qu'on ne s'est pas engagé sur
une date au moment où nous serons prêts et vus comme prêts parce que vous avez
vu là un moyen de traduire des réformes importantes, de montrer un engagement,
de dessiner une ligne d'horizon historique mais aussi de porter des réformes qui
étaient courageuses et indispensables. Et l'Union européenne a ses exigences et
nous en avons également parlé ensemble, de réformes économiques, l'Etat de
droit et de réformes structurelles profondes sur lesquelles le dialogue est
constant, et de vérité.
- Notre relation bilatérale doit trouver une dynamique
nouvelle, c'est ce que nous sommes en train de bâtir. (…) Des contrats signés
durant les derniers mois, en attestent : confiance et exigence au rendez-vous
de la part de nos industriels pour ce qui est de l'aéroport, avec Vinci. Sur de
nombreux contrats que nous avons signés aujourd'hui, sur le plan économique,
c'est un véritable engagement que nous souhaitons développer. Nos grandes
entreprises françaises sont présentes en Serbie depuis plusieurs années, mais
nous souhaitons renforcer cette présence. C'est plus de 11 000 salariés qui
sont présents en Serbie et qui contribuent aux échanges commerciaux, à la
dynamique économique de votre pays. La France a été, l'an dernier, l'un des
plus grands investisseurs en Serbie, entre autres avec la concession de
l'aéroport de Belgrade. Je souhaite que nous poursuivions dans cette dynamique
et avec l'ambitieux projet du métro de Belgrade, qui est pour moi très
structurant, avec aussi beaucoup d'autres projets que nous avons évoqués et qui
doivent avoir un effet d'entraînement sur les entreprises françaises, et s'y
ajoute désormais l'intervention actée de l'Agence française de développement en
Serbie qui renforcera significativement le soutien de la France au
développement économique et social de votre pays.
- Nous souhaitons aussi apporter, et la délégation qui est à
mes côtés le montre, un engagement très fort en matière de coopération, de ce
qui fait la structure d'une relation, de coopération juridique – nos
professions du droit sont à mes côtés pour sceller ces partenariats – de
coopération en matière d'innovation sociale, c'est ce que nous souhaitons faire
aussi à travers plusieurs initiatives qui seront signées, et autour de la
Serbie avoir une série d'initiatives et d'entrepreneurs sociaux dans toute la
région, qui est un modèle auquel nous croyons beaucoup, de développer nos
coopérations en matière académique, scientifique, de les développer aussi entre
nos artistes, car je crois beaucoup à la capacité que nous pouvons avoir
ensemble de bâtir un nouvel imaginaire européen et de le faire dans une région
où le rôle que nos artistes peuvent jouer est, à mes yeux, extrêmement
important. Nous aurons l'occasion d'y revenir en particulier demain matin,
durant ce déplacement.
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