Mauricio Macri |
Les présidentielles en Argentine auront lieu en octobre
prochain mais le système électoral du pays a institué des «primaires» où tous
les partis qui présentent des candidats sont présents (avec ou sans le nom de
ces derniers s’ils ne sont pas encore désignés).
Ces «primaires» viennent de se tenir et ont été un échec
pour le président sortant, le centriste libéral Mauricio Macri, victorieux en
2015 en étant le premier dirigeant du pays élu démocratiquement n’étant pas
issu du mouvement péroniste (nationalisme autoritaire et populiste).
Il arrive ainsi en seconde position derrière Alberto
Fernandez, péroniste et ancien premier ministre de Cristina Kichner (qui avait
succédé à son époux) qui est présente sur ticket de celui-ci en tant que vice-présidente.
Rappelons que l’élection de Macri avait été une surprise
politique mais avait été rendue possible par l’état déplorable du pays et les
tendances autoritaire de Kichner ainsi que par l’échec cinglant de sa politique.
Proche de la faillite et isolée politiquement er
économiquement, l’Argentine avait décidé de tourner le dos aux politiques
désastreuses du péronisme.
Cependant, les résultats de Macri, dans un contexte
extrêmement difficile, n’ont pas été à la hauteur des attentes des Argentins
même si, deux ans après son élection, la coalition qui le soutient au Parlement
avait remporté les législatives, en 2017.
Selon les analystes, il sera très difficile à Mauricio Macri
de pouvoir combler son retard avant l’échéance présidentielle dont le premier tour
aura lieu le 27 octobre.
Reconnaissant sa défaite, il a déclaré:
«A partir de demain, nous
devons travailler pour inverser la situation, parce qu'en octobre, ce sont les trente
prochaines années qui seront définies en Argentine. Nous
écoutons les gens, nous croyons en la démocratie et à l'expression des gens, et
les difficultés que nous avons connues ces dernières années ont suscité
beaucoup d'angoisse, de doute, mais je suis ici pour vous aider, j'aime ce pays.»
Et il a jouté: «Mais il est
très important que nous continuions d'avancer.»
Il a, par ailleurs mis en garde
contre les projets de la coalition qui soutient Alberto Fernandez, Frente de Todos,
qui prévoit, entre autres, la renégociation de la dette avec le FMI, le soutient
à l’industrie nationale mais aussi de nombreuses promesses sociales et salariales
alors même que le pays demeure extrêmement endetté:
«Il est très important que nous
continuions à parler dans ce pays et à expliquer au monde ce que nous voulons,
car isolés, nous n’avons pas d’avenir, nous devons faire partie du monde.
Si nous n’avons pas un message clair pour nous aider, il sera
difficile de construire le pays que nous voulons.»
A noter que Fernandez se présente avec un programme beaucoup
plus modéré que ses prédécesseurs péronistes.
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