Pour ne pas disparaitre dans les limbes de l’inexistence
électorale, le Mouvement démocrate, portant haut l’étendard de son
«indépendance» a conclu, avant son ralliement à Emmanuel Macron, des alliances
à géométrie variable qui ne sont pas à son honneur et que le parti de François
Bayrou tente actuellement de justifier pour les prochaines élections
municipales de 2020 en tentant le coup de force face à son alliée LaREM, fort
mécontente de l’auto-valorisation de l’opportunisme et de l’électoralisme de la
formation centriste.
Car, si certaines alliances peuvent se comprendre
politiquement parlant, d’autres certainement pas.
Ainsi, il faudra encore qu’on nous explique ce que le
Mouvement démocrate est allé faire en s’alliant avec le sulfureux Laurent
Wauquiez dans la région Auvergne-Rhône-Alpes où, non seulement, elle a gouverné
avec lui pendant plusieurs années – ce qui était déjà infâmant pour le Centre –
mais a continué de le faire même après l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée
alors même que l’ancien président de LR lançait sans cesse des attaques sous la
ceinture contre la majorité en place… dont faisait partie ce même Mouvement
démocrate!
Sans oublier ses rapprochements idéologiques avec l’extrême-droite.
Une manière honteuse d’avoir le beurre et l’argent du beurre
devant une crémière indignée!
De même, à Bordeaux, ce n’est pas tant les accointances
politiques entre Bayrou et Juppé – réelles – qui ont amené au soutien du
premier au second mais bien le soutien du second au premier pour le poste de
maire de Pau (afin de lui offrir un mandat électif et lui assurer un avenir
politique), un retour d’ascenseur en réalité.
Et l’on pourrait continuer en parlant, par exemple, de Dijon
ou de Saint-Etienne.
Du coup, les postures d’indépendance et de consensus,
d’alliances locales qui ne sont pas partisanes (sic!), sont un peu ridicules et
lèvent le voile sur la stratégie électorale d’un parti qui était en déshérence
d’élus du fait même que François Bayrou l’avait uniquement conçu comme une
machine électorale pour lui faire gagner les élections présidentielles avec le
résultat que l’on connait...
Faut-il rappelle comme preuve qu’à la fin de la dernière
législature, le MoDem comptait… zéro député.
Alors, sans doute, il y a des alliances qui sont
justifiables politiquement parlant et sans doute que certaines que veut garder
ou conclure la formation de Bayrou le sont.
Cependant, l’indignation des leaders du MoDem a quelque
chose d’indécent d’autant que si, aujourd’hui, ils peuvent parader à la tête
d’un groupe de députés à l’Assemblée nationale et compter des ministres dans le
gouvernement, ils ne le doivent qu’à la générosité d’Emmanuel Macron.
C’est en cela que LaREM n’est pas illégitime, elle, lorsqu’elle
s’offusque de certaines alliances de son allié, surtout quand elles se dressent
face à un de ses candidats.
Quant au Mouvement démocrate, on a bien compris que ses
rodomontades cycliques sur tel ou tel sujet contre LaREM, le gouvernement et le
Président de la République ont comme fondement cette volonté de démontrer aux
yeux des Français qu’il existe en tant que tel pour ne pas lier
systématiquement son avenir à celui de la macronie.
Reste que lorsque cela touche la tambouille électorale dans
lequel il s’était engagé pour ne pas sombrer, il tombe dans une politique
politicienne qui éclabousse encore une fois le Centre.
Centristement votre.
Le Centrisme
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.