Syriza va-t-elle devoir passer la main le 7 juillet prochain
lors des élections législatives grecques?
Selon les sondages, il semble que oui d’autant que la
formation d’extrême-gauche du premier ministre sortant, Alexis Tsipras a été
largement battu lors des dernières élections européennes de mai mais aussi lors
des élections municipales et régionales qui se sont déroulées le même jour.
Oscillant entre 38% et 40% des intentions de vote, c’est le
parti de droite libérale et démocrate-chrétien, la Nouvelle démocratie qui est
largement en tête (avec entre 155 et 164 députés sur les 300 de la Vouli Ton
Ellinon (Parlement monocaméral), la chambre des députés, soit la majorité
absolue) devant Syriza qui se situe entre 27 et 29,5% des intentions de vote et
n’obtiendrait qu’entre 78 et 87 sièges.
Le cas des centristes est tout différent car ils ne joueront
pas les premiers rôles au cours de cette élection, c’est le moins que l’on
puisse dire.
Dans les derniers sondages l’Union des centristes se trouve
dans une fourchette très basse de 1 à 2,5% des intentions de vote et risque de
n’avoir aucune représentation au Parlement alors qu’elle a 9 députés sortants.
L’autre formation du Centre, To Potami (La rivière) – qui a
11 députés sortants – semble dans une situation très délicate.
Alors qu’elle avait réussi au moment de sa formation en 2015
à obtenir 17 députés (6 l’ont quittée en cours de législature), elle semble
reléguée à n’être qu’une force politique de peu de poids dans une alliance de
centre-gauche avec ce qui reste de l’ancien Pasok (Parti socialiste au pouvoir
pendant des années) et qui s’est scindé en plusieurs petites formations.
A noter qu’elle a déjà perdu ses députés européens lors des
européennes de mai.
Situation d’autant plus délicat car si, dans un premier
temps, elle avait noué une alliance de centre-gauche Kinal (Mouvement pour le
changement) avec les socialistes du Pasok, les sociaux-démocrates de Dimar
(Gauche démocratique) et de Kidiso (Mouvement des sociaux-démocrates), elle en était
sortie en juillet 2018 pour des désaccords politique, notamment sur l’existence
et le nom de la République de Macédoine du Nord (nom désormais officiel de
cette ancienne république de Yougoslavie) avant d’en refaire partie depuis son
échec retentissant aux européennes....
Kinal est créditée de 18 à 24 sièges dans les sondages sans
que l’on sache combien reviendront à To Potami.
Reste que sur bien des questions, Nouvelle démocratie est
proche d’un positionnement centriste.
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